LE FLAMENCO DE FILS QUI PENDENT OU SONATES DE L’ESSENTIEL.

                                             Dans une chambre de Hautepierre,

         

De fil en aiguille, ils pendouillent dans l’errance d’une chambre comme s’ils voulaient nous chuchoter leurs doutes. Les fils véhiculent et transportent une sorte de vie, quelques cathédrales de lumière et d’électricité. Bouteilles jetées à la mer. Qui donc déchiffrera le message laissé dans ses fibres, dans l’infinitésimale des immunoglobulines hospitalières ? La vie flue dans l’instant précieux qui s’écoule dans l’enchantement des miracles qui transcendent nos cathéters. Vivre constitue une musique qui joue sa sonate à chaque seconde dans nos veines et nos artères. Écrivain, il nous faudrait de longues et intenses intraveineuses de mots pour sublimer l’écriture qui nous accompagne depuis si longtemps.

Et si Dieu, se trouvait en embuscade à la fin de ce fil d’or ? Cordon téléphonique où sa voix résonne dans le tabernacle et l’entrelac de tous ces lacets qui forment des labyrinthes pour parvenir jusqu’à lui.

Tirer le bon filin et y percevoir quelques sourdes vibrations tout au bout…. C’était le bon fil celui qui nous relie à l’essentiel.

Il fallait tout simplement y croire pour que notre rendez-vous prenne la forme d’une rencontre avec Dieu. 

Nos existences, décidément, ne tiennent qu’à un fil…

                                                              © Laurent BAYART

                                             7 octobre 2022

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