ESCALADER EN « COLIMAçONANT » VERS LE CIEL…

photo Emilie Bayart

         Arpenter la montée en colimaçon et poser une échelle sous ses souliers pour s’en aller vers le Très Haut, dans l’ivresse d’aller caresser le râble des étoiles et toucher le vélin du cosmos. Monter encore et toujours, le rêve et le destin de ces Icare en ailes pédestres. Que trouvera-t-on au bout de cette tour de Babel ou de ce phare fixé sur un nuage ? Crapahuter comme pour s’en aller à un rendez-vous avec l’indicible et l’improbable. Une lumière rouge à son sommet ? Un tabernacle ? Faisceau protecteur pour esquif égaré ? Dieu nous regarde dans les cîmes de cet interminable escalier. La mort serait-elle, tout simplement un grand couloir en colimaçon qui monte et monte encore et toujours vers l’éternité.

Là-haut, le temps n’existe plus. Le cœur palpitant, voire essoufflé par toutes ces marches et démarches, laisse la place à l’âme vagabonde…

…qui vient se poser, telle une luciole inspirée, dans le réceptacle de cette lampe d’Aladin, tout au fond du chœur où bat le pouls d’une immense étoile.

Celle de Dieu et de son interminable et invisible échelle posée dans les cellules et l’ADN de nos corps.

Notre destinée n’est, à tout jamais, qu’un simple rêve d’ascension…mais diantre, quelle montée !

                                                               © Laurent BAYART

                                              14 octobre 2022

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