LES PORTE-PLUMES S’ENVOLENT DANS LE CIEL.

          Le ciel est en goguette, des hérons cendrés ou autres oiseaux font glisser leurs plumes dans le tableau bleu azuréen du ciel. Ils s’en vont/ s’envolent et jouent de l’arpège avec le vent. Les nuages, à l’image de la craie, leur servent de décors. Où vont-ils donc, ces armadas de volatiles graciles qui sont tels des porte-plumes dans cette immensité bleue ? Ivresse de lever la tête et de les regarder filer comme des caractères d’imprimerie sur la page des nuées. Le casse du siècle !

Des centaines d’oiseaux jouent les voyageurs et font un bruit de flûtes à bec. Ils jacassent, babillent, chantent, gazouillent, jabotent, piaillent, piaulent et font un vacarme infernal de commères volubiles au-dessus de nos silhouettes. Quelle ivresse de sons et autres caoucophonie !

Ces porte-plumes s’affranchissent de leurs encriers. Migration ou éphémère échappée ?

Ces graciles caravelles portent sur leurs fuselages le nom d’une compagnie Air Line que je n’arrive pas à déchiffrer. 

Les stewards sont des corbeaux, tandis que quelques mouettes jouent aux hôtesses de l’air. Quant à la piste d’atterrissage, gageons qu’elle se situe quelque part dans un pays d’Afrique où un soleil ardent fait office de passeport. 

Moi, j’aimerais bien être un oiseau afin de partir avec eux…mais, hélas, ma compagnie aérienne n’a plus de places pour des oiseaux de mon espèce ! Et je ne sais pas voler, alors Tant pie !

                                                               © Laurent BAYART

                                            25 novembre 2022

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