MES «CALCULS AMOUREUX» QUI AFFOLENT LE COMPTEUR…

                                                                                         A Véronique, en guise d’anniversaire…

         Ce n’était pas un jour comme les autres, un serment sur un banc, place de la République à Strasbourg, devant la préfecture où je faisais mes premières armes à l’époque. C’était il y a très longtemps…Un bisou qui a mis le feu à nos vies. Blancheur de l’infirmière qui a posé de doux remèdes sur mes maux ou plutôt sur mes mots…Un stéthoscope et un stylo comme des talismans ! Jeune écrivain échevelé, j’allais signer là le livre de notre destinée. Quarante-deux ans plus tard, autant d’années de mariage à « convoler en justes noces » comme on dit…

Nous avons posé de petits cailloux sur notre sente dans l’ivresse de ces rendez-vous quotidiens. Danser la gigue sur les traverses et esquisser des pas de bossa nova dans les flammes et les chemins qui jetaient leurs chardons et leurs orties sur notre épiderme. Mais, nous sommes toujours et encore debout ! A l’instar de ce poème écrit sur notre carte de mariage en 1981 : Une rose dans tes mains ne se fanera jamais, rose sans épines qui témoignera à jamais de notre amour…

Un et un font toujours toi.  

Comme un sanctuaire en bois, ce banc de tous les serments et de toutes les promesses existe toujours. Il faudrait y graver un cœur avec une flèche, comme on grave des dates et des noms sur une stèle.

Nous étions jeunes et le sommes encore, par la grâce de nos enfants et petits enfants qui sont nos cantiques de lumière. Ils ont jeté aujourd’hui une nappe en velours sur ce banc reposoir où nous nous sommes dit oui sans savoir que c’était comme parapher un livre d’Or.

Chaque jour est un nouveau rendez-vous.

Je t’aime toujours et encore comme un et un font toi.

                                                                    © Laurent BAYART

                                                                            27 mars 2023

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