Archives de catégorie : Blog-Notes

MUSIQUE / LA PASSION QUI DANSE AVEC LES NOTES

        Découverte et coup de foudre : Taj Almo est un jeune chanteur auteur compositeur, jovial, bourré d’énergie et chaleureux, né en Grande Comore, la plus grande île de l’archipel des Comores. Très jeune, le virus de la musique le prend, créant son propre groupe et organisant des concerts dans la fièvre de sa passion. Devenir musicien, un rêve ancré chez Taj comme un refrain qui vous reste chevillé dans la tête ! En Alsace, il met en scène son rêve et collabore avec des grands noms de la musique comme Yann Gutter, Jason, Melaniz Decq etc…

Sa musique planante et pleine de jubilation, je la découvre avec son clip la vida, un hymne à la bonne humeur, la tendresse et à l’envie de partager son enthousiasme et son amour pour les autres. Celui-ci, me confie-t-il résume un peu ma vie, la rencontre avec ma femme qui dure depuis vingt ans… Son registre musical ? Du trap rnb, Zouk urbain, soul music, Afrobeat reggae, reggaeton…Je cite car je ne suis (évidemment) pas un orfèvre dans le domaine ! Il chante en français, en anglais, espagnol et dans les dialectes comoriens. Il prépare un album dont une dizaine de titres sont déjà en boite. 

Au hasard d’un autre clip, je découvre la participation de mon compère accordéoniste Fabien Christophel. Le monde est décidément un village bien sympathique !

Venez écouter cet artiste atypique qui respire la joie et qui habille ses notes de mille instants colorés. Et n’hésitez pas à le soutenir et à l’aider dans l’élaboration de son projet musical. Il cherche un producteur et a besoin d’un « coup de pouce ». Sa musique vaut le détour et vous donnera envie de danser, et par les temps qui courent, c’est du pain béni et du concentré de soleil qui fait danser les palmiers et zouker les cocotiers.

                                                                    © Laurent BAYART

Contact / almo-976@hotmail.fr

LIVRE /LA TRILOGIE DE L’AMOUR EN MODE GLISSEMENT, FACON PAUL SIGNAC.

         Précurseur du pointillisme, Paul Signac (1863-1935) est un des peintres les plus connus des années 20, paysagiste et anarchiste, travailleur, sportif et artistiquement aux côtés des peintres, tels que Van Gogh, Monet, Seurat, Fénéon ou Bonnard. Bouillonnement d’une époque où les mouvements se forment dans un impressionnant fourmillement et déferlement créatifs qui allaient bouleverser l’histoire de l’art.

Mais, ce qui nous intéresse aujourd’hui, ce n’est pas le plasticien mais l’homme/Janus dévoilé par cette biographie au titre délicatement sublime : Glissez, mortels  (Quatrain de Pierre-Charles Roy : Sur un mince cristal l’hiver conduit leurs pas ;/ Le précipice est sous la glace ; / Telle est de vos plaisirs la légère surface. / Glissez, mortels, n’appuyez pas. L’ouvrage, rédigé par Charlotte Hellman, est tout juste passionnant. En effet, elle raconte la double vie amoureuse menée par Paul Signac qui ne cessa d’aimer deux femmes en même temps : Berthe, son épouse légitime puis Jeanne Desgrange, artiste, avec un air de Colette dans l’esthétique. Celle-ci abandonna mari et enfants pour vivre avec Signac. Elle lui donna une petite fille (il n’eut pas d’enfants avec Berthe), Ginette comme un cadeau de la providence, qui fut tout simplement la grand-mère de l’auteur(e). Récit donc en histoire de famille et tentative de « débroussailler » cette improbable et inextricable histoire d’amour, surtout avec Berthe, la légitime qu’il continua d’aimer, coûte que coûte, lui écrivant tous les jours…On a recensé quelques milliers de lettres, certaines ayant été détruites par la « seconde » femme.

Incroyable destinée en miroir à facettes d’un homme asthmatique, souffrant le martyr et continuant de régir – à distance – la vie de son épouse. Les deux « rivales » se rapprocheront à la fin de la vie de l’artiste qui fut un sportif émérite, malgré ses problèmes de santé : Et puis, quand l’huile d’olive vient à manquer dans la maison, il enfourche sa bicyclette pour aller la chercher à Cotignac, dans le Haut-Var, à soixante-dix kilomètres. Passionné de cyclisme, il suivait l’épopée des forçats de la route. Il était aussi capable de marcher des kilomètres sans coup férir !

Et pour finir, durant son agonie, entouré de « ses » deux femmes et de la petite Ginette, il ne cessa de fixer son enfant jusqu’au bout, comme s’il voulait lui laisser un dernier message. Celle-ci, curieusement, connaîtra le même destin que Berthe (qui l’avait adoptée !) : Elle aussi sera à mi-parcours abandonné par son mari. Elle aussi, par un étrange tour du destin, adoptera l’enfant qu’il aura fait à une autre. Elle aussi deviendra la maîtresse solitaire de « La Hune » (A Saint-Tropez),cette maison enchantée de son enfance. Et à elle aussi, on apportera un matin d’hiver une petite fille unique, qu’elle prendra dans ses bras frêles, avant de s’effacer.

Il y a ainsi des existences comme des œuvres pointillistes…Chaque petit picot dissimulant sa part de lumière.

© Laurent BAYART

Glissez, mortels de Charlotte Hellman, Editions Philippe Rey, 2019.

DECO DE NOEL OU PETITES MAINS QUI METTENT LEURS PATTES.

       Magie de Noël, les vitres des fenêtres se mettent à se métamorphoser en une petite patinoire sur laquelle glissent les figurines et autres images de Noël. Les enfants s’en donnent à cœur joie. Leurs petites mains mettent un zest d’imaginaire dans le ciel de Haguenau, via la lucarne de leur chambre. Même le chat y va de sa patte…Féérie de l’instant qui réinvente l’enchantement d’attendre la généreuse lumière qui viendra par la cheminée…Le Père Noël est désiré de pieds fermes ou plutôt de mains tendues ! La longue lettre de suppliques a déjà été postée en attelage de rennes.

En attendant, des bredeles d’images cuisent sur la plaque de ce four où le soleil joue aux micro-ondes de ses rayons ardents.

Le monde est toujours plus beau quand les enfants l’imaginent.                                            

©  Laurent BAYART

LA BOITE Aux LETTRES ABANDONNEE.

La boite aux lettres s’est laissée rongée par l’ivraie des mauvaises herbes et du lierre qui grimpe telles des factures impayées, s’entassant dans le petit box en ferraille rouillée. Le temps semble s’être suspendu et on imagine aisément le facteur,  homme des cavernes, pithécanthrope vêtu de peaux de bison.  En poste extrêmement restante, le courrier semble être d’un autre âge, celui du paléolithique ou du néolithique ? L’homo erectus qui habite derrière les grilles n’attend plus de missives depuis belle lurette ! 

Le chien qui aboyait, jadis à l’approche du facteur, est probablement réduit à l’état de squelette.

La nature a repris tous ses droits. Cimetière épistolier. 

La boîte aux lettres est désormais rongée par les verts.

                                                      © Laurent BAYART

                                                                       17 novembre 2021

INVENTER DES FLOCONS A LA FENETRE

A Camille,

         Magicienne d’un ciel que tu as fixé sur la vitre de la fenêtre, tu inventes l’hiver en faisant danser des flocons de neige sur les parois en verre. Camillou dessine les froidures et autres frimas blancs qui descendent de l’azur ou plutôt de tes doigts de chorégraphe. Petite fée de trois pommes, à peine levée, cheveux ébouriffés et pyjama en goguette, tu dames ainsi la lucarne devenue magique par ton imaginaire de météorologue en herbe folle…

Il ne te reste plus qu’à apposer la gommette d’un soleil, mais, fais gaffe camillou, que l’astre du jour ne vienne pas faire fondre tes petites œuvres blanches qui annoncent déjà des épiphanies de fête et des Noël en goguette…

Ta jubilation de petite fille glisse sur le traineau blanc du Père Noël.

                                                             © Laurent BAYART

                                                                      11 novembre 2021

LA FETE DE LA PEUR A EN AVOIR SI TROUILLE

          Nous sommes devenus si trouille à vouloir, à tout prix, se faire peur, comme si le monde qui nous entoure ne  suffisait pas à attiser nos sombres angoisses. Drôle de fête où les macchabées sortent en smoking, où les sorcières roulent leur carabosse, où les spectres exhibent leurs costumes de squelettes et où les cimetières sont devenus de vastes dancing, genre rave party en gouttelettes de sang. Manquerait plus que le faciès du coronavirus pour finir d’achever nos contemporains, dans cette soupe à la grimace de l’horreur que l’on voudrait nous vendre comme un plaisant divertissement.  La mort n’est pas une fête ! Qu’on se le dise…Sauf celle du recueillement et du souvenir !

Pourquoi ne pas inventer un Halloween de bonne humeur et d’espérance pour faire danser les étoiles dans nos yeux et allumer des bougies dans le cœur des gens ?

N’ayez pas peur ! avait scandé, en son temps, le pape Jean-Paul II…

Et profiter de cette fête des morts pour aller converser avec ceux qui sont passés de l’autre côté du miroir. N’avoir par peur… de leur dire qu’on les aime et qu’il reste à nos côtés comme des anges gardiens, cierges de lumière au cœur de nos existences sismiques.

Et que la citrouille ne s’affuble pas d’yeux menaçants, mais qu’elle offre son doux fumet de potage, pour nos envies de partage et d’agapes, fête de nos retrouvailles à travers le temps et l’éternité !

© Laurent BAYART

    30 octobre 2021

IVRESSE DE LA LUMIERE

Ivresse de cette lumière qui semble sortir de mon âme pour aller parler aux étoiles et au drapé de l’azur. La prière est une échelle qui vous fait escalader les nuées, dans le chuchotement du parler-bas. Confidences à l’indicible et à l’Amour que l’on invoque avec foi. Là, j’aime parler à nos anges gardiens et aux archanges qui se cachent à la lisière de nos silhouettes, dans cette partie féconde de l’invisible qui psalmodie des instants essentiels. 

Que se cache-t-il donc derrière le tabernacle de nos paroles, dans cette chapelle où un autel s’est dressé à l’aune d’une croix ?

La flèche de mon cœur chante une liturgie d’espérance. Renverser les montagnes pour y pétrir un nouveau soleil à l’horizon.

Il suffit parfois d’y croire de toutes ses forces pour que le monde devienne plus beau et qu’il s’habille de lumière.

Derrière le timon d’une flèche d’église, un soleil chante la gloire du ciel. 

L’œil de Dieu se glisse dans la paupière d’un nuage.

                                                  ©  Laurent BAYART

                                                     29 octobre 2021

LE VIRUS N’EN FAIT QU’A SA TETE OU QUAND S’ARRETERA DONC CETTE (LASSANTE) MASQUE A RADe.

oeuvre originale d’Evelyne Morel

        A regarder de près, ce fichu coronavirus qui n’arrête –décidément plus – de faire parler de lui ressemble, sous le zoom du micros-clope, à une tête de punk ! Fichtre, cette boule hirsute venue de l’infiniment petit vient semer la pagaille et le désastre en cette humanité lasse et malade. Otez-moi ce masque du visage et je vous dirais qui vous êtes ! est devenu une maxime/leitmotiv lancinante, jetée dans cette période pandémique. La planète baigne –désormais – dans un océan de gel hydro-alcoolique, histoire de faire la peau aux microbes récalcitrants. Les frontières des pays n’ont plus de barrières, mais des…gestes-barrières. Et les douaniers quidam sont devenus des contrôleurs de pass sanitaire ! Quel passeport, pour quels pays ! Et chacun, de se tenir à distance respectable de son contemporain, un mètre au moins pour être plus précis ! Et gardez-vous de faire toussoter autour de vous, vous passeriez pour un corona/terroriste ! Oups.

Mais qu’avons-nous donc fait pour hériter de ce monde-là ? se pose, infinité-salement, un malheureux virus de l’ancestral rhume des foins.  Un zest jaloux.

En attendant une nouvelle piquouze de vaccin, le cachet de votre attestation faisant foi dans le dos. 

Ces têtes de punk continuent allègrement leur raves-party dans les hôpitaux…

Un punk-rock navet au goût musical de la danse des canards. 

Même les partitions ont de la température ! Les thermomètres jouant de la guitare électrique, quant aux toubibs, ils se sont transformés en métronomes !

                                                                   © Laurent BAYART

                                                                       24 octobre 2021

ADAGIO DES PETITES MAINS ET ARPEGE DE COUTURE.

                                                      A Camille et Jules,

          Les délicates menottes tricotent sur la machine à coudre un adagio de couture en symphonie de tissu coloré. Les enfants s’appliquent comme de petits maestros de trois pommes. Que fabriquent-ils ? Mystère et boule de gomme ! Un tricot pour leur poupée ou un pull pour superman ? A moins qu’il ne s’agisse plutôt d’un masque « maison » afin de conjurer Mister Coronavirus/mordicus ? Atelier des merveilles où les enfants deviennent de petites fées qui transforment leurs doigts menus et fluets en baguettes magiques. Histoire de ré-enchanter le monde avec leurs petits outillages de l’imaginaire. Leurs mains en éventail pour une chorégraphie de confections en patchwork de couleurs, dignes d’une opulente mercerie !

Le monde est toujours plus beau, lorsque les enfants font chanter l’établi de leurs rêves et se mettent à créer de leur propre chef.

Laissez-les travailler en s’amusant ! De fil en aiguille, et sous leurs doigts, la machine à coudre, deviendra un instrument de musique et marquera le tempo, tel un métronome…

Cantiques et staccatos, la collection automne/hiver prépare son catalogue miniature, en mode majeure…

                                                                           © Laurent BAYART

                                                                                 19 octobre 2021

UN « DRONNE » DE COUP D’ECHELLE DANS L’EAU…

                                                      A Alain Tigoulet,

       Incroyable et improbable Dordogne qui offre de la poésie en images aux quatre coins de ses paysages pittoresques. Ainsi, à Brantôme, qualifié de « Venise du Périgord », édifié autour de son magnifique et magistrale abbaye, enfoncée dans la falaise, le touriste lambda aperçoit dans le cours d’eau appelé « Dronne » une échelle fichée dans l’eau…Homme grenouille de passage ? Trait d’union entre la terre, le ciel et l’eau ? Escabeau pour rainettes météorologues ? Mille questions qui taraudent l’œil du poète-touriste. Finalement, il semblerait que cette scala ait été installée pour le bateau touristique –tout rustique – qui écume cette eau truffée d’algues.

Qu’importe après tout, l’essentiel étant la poésie de cette échelle qui semble jouer la pagaie ou la rame pour une gondole imaginaire dans cette Venise où les gens se baladent avec leurs masques en sautoirs, mais il ne s’agit pas là d’un carnaval, sinon celui du coronavirus…déguisé en promeneur !

                                                        Laurent BAYART