Tous les articles par Laurent Bayart

DANS LA PALPITATION DE L’INSTANT ET L’IVRESSE DE VIVRE.

                                                                               A Véronique,

                  Nous avons vécu l’instant avec passion et ivresse. Le sable s’est écoulé dans l’horlogerie du temps égrenant sa minuterie, nous rappelant que nous ne faisons que passer…et qu’un jour il faudra bien s’arrêter, comme le lapin blanc d’Alice aux Pays des merveilles.

Chercher l’océan et la volupté des mouettes qui jouent de l’arpège dans le ciel et font des broderies avec les nuages en tricotant des arabesques sur l’horizon. Continuer coûte que coûte, côte à côte, ce chemin de Compostelle ou cette quête du Mont-Saint Michel qui se trouve juste derrière nous ; la Sainte-Odile vosgienne des marées ! 

Des années de sentes et de chemins, parfois escarpés, semés d’embûches mais aussi de découvertes et de bonheur pour arriver jusqu’ici.

L’amour est un voyage où l’on composte son billet avec quelques baisers volés à la fuite du temps.

Le contrôleur/prêtre qui nous avait mariés avait bien précisé : le cachet de la poste fait évidemment foi ! 

                                                                    © Laurent BAYART

                                                                        20 décembre 2024

ELLES DANSENT LES LUMIERES QUI SE PRENNENT POUR DES ETOILES.

                                                     Sur une photo de Nemorin, alias Erik Vacquier.

         Intense luminosité d’un ciel de nuit, en mode urbain. La ville s’éclaire et s’habille en éclairage de Noël afin de faire lever la tête des passants. Saint torticolis de la Nativité qui vous incite à regarder au-dessus de vous. De multitudes de petites ampoules se prennent pour des feux follets, en myriades de lucioles, sinon des étoiles pour mettre le ciel en feu comme s’il s’agissait d’une kermesse. Une kyrielle de fils électriques sont ainsi tendus au-dessus des rues, comme si d’hypothétiques fildeféristes allaient se mettre à déambuler sur ce fin chemin de lacet. Fiat lux 

Seraient-ce des pères Noël acrobates abandonnant leurs rennes et leurs traineaux pour aller marcher dans les nuées ?

Une hotte comme une nouvelle constellation apparaît au-dessus d’un toit de building.

La fée électricité tend sa baguette magique avec au bout l’étoile du berger…

                                                             © Laurent BAYART                                          

17 décembre 2024

LECTURE MUSICALE DE NOEL AVEC LAURENT BAYART A LA BIBLIOTHEQUE DE ROSENWILLER, LE VENDREDI 20 DECEMBRE A 20H.

Laurent Bayart proposera une nouvelle animation littéraire et musicale « Accordéons-nous ensemble autour de Noël » en présentant des extraits de son dernier ouvrage « Le Magicien en manteau rouge ». Evocation, magie, imaginaire et spiritualité autour de Noël. Il vous entraînera dans une échappée de mots et de notes, en traineau dans la féerie et l’enchantement de Noël.

  • Vendredi 20 décembre 2024 à 20h. Avec la participation de l’accordéoniste Fabien Christophel. L’animation sera suivie d’une séance de dédicaces et de rencontre avec l’auteur.
  • Entrée gratuite (plateau).

LAURENT BAYART DANS LE DERNIER NUMERO DE LA REVUE ALSACIENNE DE LITTERATURE.

Laurent Bayart publie trois articles dans le dernier numéro de la Revue Alsacienne de Littérature, numéro 142 du 2ème semestre 2024. Textes qu’il consacre aux livres de Claude Luezior, Valeriu Stancu et Noël Guetny.

En outre, il publie un texte inédit intitulé « Passage obligé ».

  • Revue Alsacienne de Littérature, numéro 142, BP 30210, 67005 Strasbourg Cédex.

LAURENT BAYART DANS L’OUVRAGE RETROSPECTIVE DU PEINTRE BRUNO CORTOT.

Beau livre et édition de luxe en mode rétrospective de l’ami peintre beaunois Bruno Cortot. Peintures et textes, ainsi que les ouvrages publiés. Un superbe travail iconographique et un hommage appuyé sur ce peintre prolixe et talentueux, chantre de la vie culturelle de Beaune. Laurent Bayart y publie un texte « Les cocottes du couvent des capucins » et y figure aussi, notamment pour le livre commun publié voici quelques années : « Un amour de bicyclette » mais également pour « Hors de l’oeuvre ».

  • Editions Caudalie, Beaune, mars 2024.

QUE SERAIS-JE SANS LES MOTS ? (1975-2024).

          Les mots glissent en moi, comme les patins fartés d’un traineau, depuis tant et tant d’années. Aubade en échappée de création qui illumine chacun de mes jours. Complices et compagnons, ils constituent les perles d’un collier qui ne cessent de grandir chaque jour…à l’image d’une parure hawaïenne en fleurs multicolores. Magie et mystère de la création qui m’accompagne depuis si longtemps. Depuis ma jeunesse et ma genèse. Je ne peux me passer de ce compagnonnage si fécond et fertile qui a toujours poussé ma vie vers l’avant. Cette bulle de respiration a fait chavirer mon âme dans la félicité et la sérénité de chaque instant.

Ecrire, c’est poser et reposer son âme sur le fil d’une page. Blanche et immaculée comme de la neige sur laquelle glisse le traineau de mon imaginaire.

Pour moi, Noël, c’est à chaque instant de mon existence.

Le Magicien en manteau rouge m’a offert une hotte remplie de mots et de livres.

L’ouvrage de toute une vie.

                                                                       © Laurent BAYART

                                                                         11 décembre 2024

LAURENT BAYART DANS LE DERNIER NUMERO DE LA REVUE BOURGUIGNONNE « FLORILEGE ».

EPSON MFP image

Laurent Bayart publie un nouveau texte de sa chronique « Entre nous soit dit » intitulé « Love-toi et roule ! » dans la revue Florilège, l’une des plus anciennes publications de France Dans celle-ci, il joue en arpège sur les mots en mode chambre à air et le baladin en bicyclette de confier : « Je pédale comme j’écris. Les pages déroulent leur kilométrage et les bornes font office de paginations de bas de feuillets. Mes cuisses chauffées par l’étuve de l’effort sont telles des mains qui dédicacent quelques opuscules dans l’officine d’un libraire. »

  • aeropageblanchard@gmail.com
  • Revue Florilège, 19 allée du Mâconnais, 21000 Dijon.

LAURENT BAYART EN MODE LITTERAIRE ET MUSICAL DE NOEL, SAMEDI 14 DECEMBRE A 11H A LA BIBLIOTHEQUE DE MUNDOLSHEIM.

Laurent BAYART poursuit sa tournée de Noël et présentation des extraits de son nouveau livre « Le Magicien en manteau rouge ». Evocation, imaginaire, enfance et spiritualité autour de Noël. Il vous proposera de venir ré-enchanter ces moments si précieux, propices aux rencontres, à la chaleur de l’émerveillement et à l’amour, en attendant la venue de ce « Magicien » qu’est le Père Noël. Histoire d’illuminer nos existences et de lever la tête vers le ciel, près de la cheminée, en cette divine attente.

Il sera accompagné par ses amis accordéonistes Jeanine Kreiss et Fabien Christophel.

Cette animation sera suivie d’une séance de dédicaces et de rencontres autour de son nouveau livre.

  • Le samedi 14 décembre 2024 à 11h, à la bibliothèque l’Arbre à lire de Mundolsheim. Entrée gratuite (plateau).

LIVRE / « DISPARAITRE » DE LIONEL DUROY OU LES PEREGRINATIONS D’UN CYCLISTE QUI DECIDE DE PARTIR POUR MOURIR UN PEU…

          La présentation de ce livre provoque indéniablement la curiosité du futur lecteur : A l’âge où il est d’usage d’envisager un repos bien mérité, Lionel Duroy a choisi d’enfourcher son vélo et de s’en aller vers ces endroits qui l’ont toujours fasciné : la Roumanie, la Moldavie, la Transnistrie…

L’auteur décide donc de partir, de rouler sans autre projet que de jouir du plaisir d’exister…et de disparaître.  -Pardon ? – Mourir, si vous préférez. Le projet de repartir à soixante-dix ans avait surgi six mois plus tôt, une nuit…L’écrivain rejette l’idée de cette attente de la mort et de cette inexorable idée de décrépitude, d’Ehpad et autres…Il décide partir sur les routes, enfourchant son Alex singer (l’équivalent de « Rolls-Royce » pour les connaisseurs), et pense – dans une certaine mesure – ne plus revenir. Partir pour ne pas jouer le jeu de la décrépitude et de la déchéance devant ses proches. Disparaître et ne pas mourir ! Et le vélo constitue le meilleur antidote à cette idée d’inéluctable déchéance : L’homme qui pédale, comme l’homme qui écrit, n’a plus à se sentir coupable d’exister, il paye sa dette à chaque coup de pédale, à chaque ligne écrite, et moi je fais les deux, écrire et pédaler. La seconde partie du livre nous fixe dans ce voyage où il a bien failli laisser sa peau de bourlingueur sur un bas-côté…Et le pérégrin en chambre à air d’arriver dans le Delta du Danube, lieu magique et préservé, et notamment à Sulina où en 1856, cette ville ne comptait qu’une quarantaine de cabanes rassemblés sur la plage, faites de bois et de roseaux. L’auteur nous parle aussi de cette curieuse Transnistrie (coincée entre la Moldavie et l’Ukraine) pays qui n’existe pas, puisque aucune puissance ne le reconnaît. Elle est comme un trou noir à la surface du globe, et donc le lieu idéal, avais-je supposé, pour quitter discrètement la scène. 

Votre serviteur ayant déjà eu la chance de se rendre à Sulina et dans le Delta du Danube, je me suis régalé à l’évocation de ces lieux : Qui ne connaît pas se perdrait alors dans l’immense labyrinthe du delta, et bientôt à court d’essence, s’enfonçant à pied entre les roseaux…Cité lacustre érigée par Nicolae Ceausescu : Sulina était un exil, une punition…Des chevaux sauvages déambulent avec quelques vaches et des armadas de pélicans et d’échassiers…Un lieu magique et préservé, idéal pour mourir ou disparaître…Mais l’auteur reviendra de son périple, Disparaître et mourir, ce sera pour le prochain voyage !

                                                                            © Laurent BAYART

*Disparaître de Lionel Duroy, Mialet-Barrault Éditeurs, 2022. 

MA CANNE COMME UN TRAIT D’UNION VERTICAL…

                           Sur une photo prise dans le jardin d’Elisabeth et Didier, à Betschdorf.

                  Il me suit désormais à la trace, ce trait d’union en bois de hêtre comme un i dressé à la verticale, mon trépied compagnon des aubades pédestres. Canne qui m’accompagne dans mes « envolées » et autres pérégrinations laborieuses à ras de la sente, et au gré de mes déplacements terrestres. Parce qu’il faut bien continuer à avancer et à marcher, coûte que coûte…La vie de brinquebalant et de clopin clopant reste une aubade à cette déambulation -désormais – laborieuse, arrachée à cette pathétique mais bénéfique marche en avant !

La voilà devenue, cette canne en bois, l’appendice -souvent indispensable -de ce corps qui tangue et esquisse une étrange bossa nova dans l’ivresse de se mouvoir, tant bien que mal…

Parfois, celle-ci s’échappe à ma vigilance et vient se poser lourdement sur le sol, comme si elle en avait marre d’avancer, encore et toujours.

Alors, je lui tends la main et la hisse doucement vers moi. Naufragée repêchée en radeau de la Méduse.

Et nous repartons ensemble, en compagnons d’infortune. 

Mon bâton me montre, tel un sextant de marin, la marche à suivre afin de continuer – tant bien que mal – le chemin…

                                                                            © Laurent BAYART

                                                                                 7 décembre 2024