MA CANNE COMME UN TRAIT D’UNION VERTICAL…

                           Sur une photo prise dans le jardin d’Elisabeth et Didier, à Betschdorf.

                  Il me suit désormais à la trace, ce trait d’union en bois de hêtre comme un i dressé à la verticale, mon trépied compagnon des aubades pédestres. Canne qui m’accompagne dans mes « envolées » et autres pérégrinations laborieuses à ras de la sente, et au gré de mes déplacements terrestres. Parce qu’il faut bien continuer à avancer et à marcher, coûte que coûte…La vie de brinquebalant et de clopin clopant reste une aubade à cette déambulation -désormais – laborieuse, arrachée à cette pathétique mais bénéfique marche en avant !

La voilà devenue, cette canne en bois, l’appendice -souvent indispensable -de ce corps qui tangue et esquisse une étrange bossa nova dans l’ivresse de se mouvoir, tant bien que mal…

Parfois, celle-ci s’échappe à ma vigilance et vient se poser lourdement sur le sol, comme si elle en avait marre d’avancer, encore et toujours.

Alors, je lui tends la main et la hisse doucement vers moi. Naufragée repêchée en radeau de la Méduse.

Et nous repartons ensemble, en compagnons d’infortune. 

Mon bâton me montre, tel un sextant de marin, la marche à suivre afin de continuer – tant bien que mal – le chemin…

                                                                            © Laurent BAYART

                                                                                 7 décembre 2024

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