Trois poèmes inédits de Laurent Bayart, écrits à l’occasion de la prochaine édition du festival Summerlied qui aura lieu cet été, ont été remarqués par le jury du Prix Patrick Peter animé par Olivier-Félix Hoffmann. Cela lui fait d’autant plus plaisir que Laurent a très bien connu le poète disparu trop jeune qui fut un ami et un collaborateur de la revue L’Encrier. Patrick Peter avait publié, dans les années quatre-vingt plusieurs recueils de poésie sur le thèmes des « Oppositionnels ». Merci à Olivier-Félix Hoffmann d’avoir perpétué la mémoire de ce poète si attachant.
Tous les articles par Laurent Bayart
LAURENT BAYART VERY « HAPPY’CYCLETTE » !
Amis du vélo, de la bicyclette ou de la petite reine, à ne pas louper (sous aucun prétexte, à part une crevaison…) l’exposition « Happy’cyclette » organisée par le Conseil Départemental dans le Hall de l’Hôtel du Département, Place du Quartier Blanc à Strasbourg. L’inauguration aura lieu le 28 juin à 18h. Sera présentée une douzaine de tableaux sur le thème de la piste cyclable, textes originaux rédigés par Laurent. Toutes les facettes de la piste seront ainsi évoquées. Une exposition des photos de Michel Friz , photographe-cycliste, sera également proposée. Bref, le vélo dans tous ses états !
Cette exposition vous permettra d’emprunter la piste cyclable d’une manière ludique jusqu’au 30 septembre. Alors, tous en piste !
FOCUS/ PORTRAIT / NICOLE DOCIN-JULIEN, UNE VOIX QUI CONTE POUR CHACUN DE NOUS.
Conteuse depuis 1996, Nicole Docin-Julien promène son imaginaire, sa voix et sa présence au gré des spectacles et des festivals. D’une générosité rare, la comédienne avoue : « Conteuse, c’est un bonheur déguisé en métier. Les contes sont pour moi paroles de mystère, beaux secrets endormis. Je bois à leur source et vis de leur poésie… » Et voilà qu’elle tisse les paroles, qu’elle écrit avec sa voix sur le drapé du silence, qu’elle habite de ses personnages, de ses fantasmagories et de ses décors. Mais elle ne se contente pas d’offrir le « divertissement » d’un spectacle, elle intervient aussi dans des unités de soins palliatifs et mène de nombreuses actions de proximité dans le domaine de l’environnement, de la solidarité, de l’éducation ou encore de la défense du patrimoine culturel…
Elle a aussi fondé le festival « Couleurs Conte »* qui fête ces prochains jours sa 10ème édition et qui aura lieu du 24 juin au 3 juillet prochains, manière de porter l’art de l’oralité dans les quartiers de la ville.
Oui, avec Nicole on aime sans compter mais en contant…de merveilleuses histoires, et – en ces temps un peu tristounets et désabusés – notre société en a bien besoin !
Laurent BAYART
Pour tous renseignements : 03.88.23.27.54. ou couleurs-conte.frcesttoutunart@free.fr
LAURENT BAYART DANS LE NUMERO DE JUIN DE « FLORILEGE »
La revue bourguignonne « Florilège » est l’une des plus anciennes revues littéraires et artistiques de l’hexagone, dirigée par l’écrivain Stephen Blanchard. Le numéro 163 de juin sort ces jours-ci, avec notamment un article de Laurent publié dans sa chronique « Entre nous soit dit », dans laquelle il nous parle de cet « immense désir de bol d’air ». Lucide, face à la sinistrose actuelle et son inaltérable vision positive, il conclut : …Et tant pis si nous avons tort ! Les optimistes ont toujours une grimace d’avance et un pied de nez à faire à l’adversité. A noter également la mise en valeur de son dernier livre (de chroniques) « La prière du sage » qui y figure en bonne place.
- Florilège, 19, allée du Maconnais, 21000 Dijon.
- aeropageblanchard@gmail.com
BILLET D’HUMEUR / ACTE 34 / L’EURO OU DES PAINS ET DES ŒUFS !
Drôle d’ambiance (si l’on peut dire !) que cette Euro de foot qui a commencé depuis quelques jours dans notre pays, soumis toujours à la chape de plomb de l’état d’urgence… et la prégnante menace des terroristes, mais aussi des grèves et manifestations contre la « Loi Travail », elles aussi de plus en plus violentes … Un peu tristounet cette actu. Et la fête ?
Après les inter(et surtout minables) polémiques sur le soi-disant racisme de l’entraineur national et cette sulfureuse affaire de sexe-tap (franchement, on s’en tape !), puis d’un similis de bras d’honneur…voilà que le football nous entraîne dans sa coupe d’Europe (la coupe étant déjà pleine !). Eté télévisuel que l’on imaginait et que l’on espère toujours…festif, avec ensuite le Tour de France, puis les Jeux Olympiques qui auront lieu à Rio (dans le pays de la Pétrobras !). A vos téléviseurs !
Revenant à ce tournoi de foot professionnel entre pays européens, on aurait envie de déformer la devise des Jeux romains, appliquée aux violentes bagarres et bastons qui ont lieu en dehors des stades de l’Euro : « Des pains et des œufs » ! Pastichant la célèbre formule : « Panem et Circenses » (Du pain et des jeux). Un peu d’histoire (antique) messieurs les sportsmen…Et la fête ?
Du reste, l’affligeant spectacle de cette guérilla urbaine menée à Marseille entre des hooligans russes et anglais, avec quelques supporters locaux, a laissé pantois les observateurs et choqué plus d’un. Quel déferlement de haine et de barbarie…On pense à cette phrase de George Orwell : « Le sport c’est la guerre, les fusils en moins».
Qui songe encore à s’amuser dans un pareil climat de castagne généralisée, de révolte sociale et de violence ? Sinon, les ombres noires des sanguinaires assassins, soldats de l’apocalypse qui veulent – eux – nous faire « la fête » !
« Le grand match » comme disait à l’époque Henri Desgranges, fondateur du Tour de France, parlant des prémices la guerre 14-18, a peut-être déjà tout simplement commencé.
Et si tout cela n’était au fond qu’un (sinistre) jeu ?
Laurent BAYART
LIVRE/ UNE ENFANCE EN COREE OU LE MONDE D’AVANT…
La littérature coréenne offre une écriture à facettes multiples. L’œuvre de Li Mirok en fait partie. Cet écrivain, né en 1899 dans l’actuelle Corée du Nord, est totalement atypique. Il fut marié à l’âge de onze ans à une fille de six ans son aînée…Il mourut en 1950 et n’avait que cinquante et un ans. Le jeune homme étudia les classiques chinois, puis s’inscrit à des cours par correspondance avant d’entrer à l’institut médical de Séoul. Le futur écrivain participa à la lutte pour l’indépendance de la Corée contre l’occupation japonaise. Il s’exila ensuite en Europe et plus particulièrement en Allemagne où Li Mirok rédigea ce livre référence « Une enfance en Corée » qu’il rédigea dans la langue de Goethe ! Ce livre fut même considéré comme l’une des œuvres majeures de la littérature en langue allemande…
« Une enfance en Corée » nous décrit, en courts chapitres agrémentés par de belles aquarelles, la vie quotidienne de ce garçon, devenu jeune homme, la vie rurale et citadine, les paysages, les mœurs, les coutumes et les enjeux politiques de l’époque. Une plongée dans le monde d’avant, lorsque la Corée n’était qu’une entité. Et comme le précise la quatrième de couverture : « le bonheur le plus inattendu qu’offre la lecture d’ « Une enfance en Corée » est de retrouver, par les yeux d’un enfant, les images vraies et émouvantes d’une Corée inoubliable, traditionnelle, celle d’avant le « miracle économique ». Un ouvrage passionnant, écrit avec simplicité, à découvrir absolument.
J’ai relevé les remarques que l’on lui fit lorsqu’il arriva en France : Tu penses trop et parles trop peu, dit-il en souriant, le silence passe encore pour une vertu dans le vieil Orient mais pas en Occident. Ici, c’est considéré comme un signe d’asociabilité voire d’arrogance.
Laurent BAYART
* Une enfance en Corée de Li Mirok, Editions Philippe Picquier, 1994.
IARINA ANDREI, LE TALENT N’ATTEND PAS LE NOMBRE DES ANNEES…
Bravo à Iarina Andréi, ma filleule de Galati (Roumanie), 16 ans seulement et déjà un joli parcours dans le domaine des Arts Plastiques qu’elle pratique depuis quelques années, à l’instar des pianistes à la vocation précoce. Sa dernière œuvre ; cette « sensualité au papillon » (titre que j’ai imaginé…) démontre un indéniable talent, tant dans les formes, les courbes ainsi que dans les couleurs, créant une œuvre tout en finesse et en volupté. J’avais écrit, à l’occasion de son baptême en l’an 2000, dans « L’eau du Danube », journal roumain 2001 ( Editions du GRIL 2002) : Iarina, ton sourire est déjà une belle promesse dans les yeux d’un pays qui mûrit et grandit…/..Iarina, petite fille des mille soleils. Demain sera à toi/pour toi.
L’heure est venue… Et parfois, les mots que l’on triture sur le papier vous donnent raison. Avec le temps, des vocations et des talents nous entraînent dans l’émerveillement, voire le ravissement.
Laurent BAYART
APERO LITTERAIRE ET MUSICAL DANS LES JARDINS DE LA BIB
Nouvel événement festif pour fêter la prochaine arrivée de l’été : Laurent Bayart propose – comme l’an dernier – un apéro littéraire et musical dans les jardins de la bibliothèque de Mundolsheim « Jazz au jardin » avec ses complices musiciens : Nicolas Meyer à la guitare et Etienne Cremmel à la trompette. Un moment de détente et un rendez-vous culturel et musical durant lequel l’écrivain-cycliste lira quelques extraits de ses derniers opus, et notamment « Terra incognita » qui évoque justement, sous forme de haïkus, la vie trépidante de son jardin…Venez nombreux avec…le soleil !
- Samedi 11 juin à 11h à la bibliothèque municipale de Mundolsheim, entrée libre (plateau). Tel : 03.88.20.94.29.
BILLET D’HUMEUR / ACTE 33 / LA NOMOPHOBIE OU CROUSTILLANT DE NOUVEAU MOT
Nos contemporains sont devenus totalement accros de leurs téléphones portables, ça frise la folie, l’impertinence et l’impolitesse. On ne marche même plus sur la tête (c’est dépassé !) mais sur les touches de son IPhone ou plutôt l’Aïe fol…
Ainsi, n’est-il pas rare de surprendre des jeunes gens, (ou moins jeunes) scotchés devant une caisse de supermarchés, se livrer à deux conversations en même temps : la caissière en face d’eux et l’interlocuteur au téléphone. Oups.
Parfois aussi, j’aperçois, au détour d’une rue, une personne promener son chien tout en faisant la conversation avec son mobile. Pauvre toutou qui se retrouve bien seul au moment de lever la patte sur le pied du lampadaire…Lorsque ce ne sont pas des mamans en train de pousser le landau ou de tenir la main à leurs progénitures, complètement « absentes » et qui font la conversation avec un quidam à l’autre bout d’un invisible fil…Vivement que les têtes blondes puissent se venger quand elles seront dotées de cet appendice technologique ! Et, summum du summum, j’ai même surpris des mamys en train de pianoter sur leur mobile et de faire une ripaille de conversations avec leurs copines à cheveux grisonnants…Oups.
Je ne parle même pas des zombis qui déambulent dans les rues, obnubilés par les messages de leurs jouets préférés, sans prêter le moindre regard à ce qui se passe ou arrive devant eux…ouille et oups.
La téléphonie de l’instantanéité a posé ses satellites en chape de plomb. Quant à notre inoxydable Petit Robert, observateur des évolutions modernes, il a trouvé un petit nom charmant à ce phénomène : la nomophobie, entendez Dépendance extrême au téléphone portable. Oups.
Maintenant que nous pouvons enfin nommer la chose, nous pourrons la vaincre ou du moins couper le fil de la conversation. On peut bien rêver ? Oui, mais, tout dépend de l’opérateur. Autrement dit, vous-même !
Laurent BAYART
L’ETRANGE RESURECTION A LA MODE IRANIENNE DE SOROUR KASMAI.
Auteure francophone d’origine iranienne, Sorour Kasmaï vit à Paris depuis 1983. Je l’avais découverte avec son roman « La vallée des aigles » paru en 2006 (voir rubrique plus bas). Ce nouveau livre « Un jour avant la fin du monde » nous entraîne à Téhéran, durant le premier hiver après la révolution islamique. C’est l’histoire –subtilement rédigée – d’une usurpation d’identité à la suite d’un drame et d’une naissance. Sa mère enceinte meurt sous les décombres d’une maison…mais, arrivé à la morgue le ventre du cadavre bouge…et un bébé miraculé…nait. Il prendra le nom de Mariam (le nom d’une ancestrale reine). Il y est question des curieuses amours de sa défunte mère avec Farzami, l’ami de la famille, mais aussi du rôle mystérieux de Pédar, son père. Le livre se lit un peu comme une intrigue policière avec les nouvelles autorités religieuses –à la kalachnikov en sautoir – qui cherchent à vérifier l’hypothèse de cette résurrection. Il est question aussi de l’arbre de Zoroastre dont a été faite la croix de Jérusalem…Arbre dont le bois relève les morts à la fin des temps. Il est aussi question du culte nestorien et du dieu des Zoroastriens qu’est Ahura Mazda : Nos pères ont fui le sabre de l’islam et se font réfugiés ici, sur cette terre. Il est question enfin du saccage par les Perses de Jérusalem (en 614 après la naissance de JC) qui emmènent avec eux le bien le plus précieux : la Croix du Christ.
L’étrange « ressuscitée » va faire la lumière sur sa naissance et sur les protagonistes de cette histoire où l’amour et la religion se mêlent en une danse de mort qui ressemble à un tango d’apocalypse : Un jour avant la fin du monde, quelqu’un de ma descendance ressuscitera les morts » déclare le prophète. Roman de la quête et de toutes les ferveurs. Sortir de ce labyrinthe n’est pas chose aisée. La fin palpitante livrera (et délivrera) les personnages de la folie assassine et du dernier jour qui devait durer cent mille ans selon les prophéties…
Laurent BAYART
- Un jour avant la fin du monde de Sorour Kasmaï, Editions Robert Laffont, 2015.





