Avec la complicité de Camille,
Il nous faudra suivre les pas des gens qui nous ont précédé, poser nos semelles dans ces traces imprimées, afin de poursuivre notre chemin en se nourrissant des bonnes ondes laissées au passage. Mais il nous faudra aussi inventer nos propres empreintes en sachant que l’océan et son ressac effacent d’un coup d’éponge, telle l’ardoise de l’écolier, les stigmates de nos existences. L’éternité laisse le bruit du vent dans ses coquillages, mais tout, le reste demeure à l’encans. Il nous faut créer à chaque instant, imaginer notre destinée et faire fi du passé, avant que les vagues et ses embruns brouillent tout message.
Marcher et pérégriner sans jamais se retourner. Comme un chemin de Compostelle que l’on aurait tracé dans le sable. Tiens donc, justement il est toujours question de coquillages, non ?
Il faut du temps et de la patience, mais vivre, c’est justement cela. Et rien d’autre.
Et parfois une étoile vient glisser son message sur nos pas. Une étoile de mer qui a dégringolé du cosmos.
Moi, j’aime marcher sur le sable. C’est là que tout se forme et se créé.
Mes châteaux de sable résistent à l’ivresse de l’eau.
© Laurent BAYART
28 août 2023