ODE A L’INVISIBLE COMME UN RIDEAU Habité PAR LE VENT…

                                          Sur une photo de Némorin,

        Ce n’est pas vraiment le silence car, à écouter de près dans les connivences de l’air, on peut y percevoir comme d’étranges chuchotements en psalmodie de silence. Nos oreilles ressentent le mouvement de minuscules vibrations, des ondes qui fourmillent de mille vies. Sont-ce des étoiles en errance, poissons de lumière, pris dans les rets du rideau de la fenêtre grande ouverte ? Invisible présence d’un fantôme qui se serait glissé dans le tulle de ce voile ? 

Nous ne connaissons si peu de choses des palpitations et des mouvements de ces ineffables présences qui racontent les mondes disparus et pourtant si proches…

Je sens le tissu bouger à l’image d’une divine chorégraphie.

Est-ce le fait d’une brise ou d’un vent coulis espiègle qui viendrait animer la marionnette en tirant sur les fils ?

Derrière le rideau, un Dieu, Éole peut-être, se sent pousser des ailes ?

Un ange passe et me laisse un message, sur le post-it d’une plume.

                                             © Laurent BAYART

                                          31 janvier 2024

2 réflexions sur « ODE A L’INVISIBLE COMME UN RIDEAU Habité PAR LE VENT… »

  1. Tres bien… ça sent un peu le r »essac du bilan d’une vie », ses frémissements qui nous chuchotaient l’essence des choses, et puis là, nous voilà, face au temps écoulé, balayé par le vent de l’oubli, et cet inconnu qui nous tend lourdement ses bras et dont on refuse encore l’étreinte…

    1. Ah joliment bien dit et finement écrit l’ami…Oui, un peu de nostalgie,
      de « saudade » comme disent les Brésiliens, avant que le rideau
      ne se tire définitivement et que l’on tire…notre révérence !

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