MON JARDIN SOURIT A CEUX QUI PASSENT…

                                                                  A Victor, de passage…

            Pépites des rencontres impromptues en commençant doucement à apprêter mon jardin-potager après son (léger) endormissement hivernal. Une maman et son petit bicycliste, de trois petites rainettes, s’arrêtent devant ma « terra incognita » pour regarder Bécassine, mon épouvantail, comme un phare dominant les embruns et faisant face à l’océan de terre, largement parsemé de foin qui ressemble à des vagues blondes en rouleaux, chevauchant la mer de glèbe. La maman me confiant qu’« il » (Victor, son fistounet) « aime beaucoup regarder votre épouvantail ! » Et voilà que nous entrons dans l’improvisation d’une conversation bien « terre-à-terre », entrecoupée par les passages de trains fusant sur la voie ferrée (Nous habitons en face !), rajoutant « qu’« il » (toujours Victor) adore observer les trains ! » Et le petiot, échappant à la vigilance de sa maman, partit à toute berzingue, via le trottoir en direction des quais !

Étrange et émouvante attirance des enfants vis-à-vis des trains qui symbolisent la partance et les voyages, mais aussi des jardins qui représentent la nature, l’espace et l’évasion aussi, mais en mode sédentaire…Les deux n’étant -finalement- pas antinomiques. Belle conversation entre gens qui ne se connaissent pas grâce au trait d’union d’un potager et sous l’œil complice de Bécassine…

Le monde n’est jamais (décidément) aussi beau que quand on l’aime !

                                                               © Laurent BAYART

                                                11 mars 2024

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