UNE PETITE BOULE D’OR EN PLUS SUR LE GRAND BOULIER ARITHMETIQUE DE LA VIE.

A toi, Véronique.

          Le temps nous entraîne dans son maelström qu’on le veuille ou non, il nous bouscule, chahute, tourneboule mais nous enchante aussi, au gré de cette ronde folle de la vie. Je t’aime encore et toujours comme à nos premières étreintes de notes et autres rendez-vous. La partition continue à distiller sa tendre musique toujours en nous… N’est-ce pas l’essentiel ? Les instants ont glissé contre vents et marées, houles et soleil, ressacs et tempêtes, mer d’huile et rouleaux de vagues déferlantes. A deux, telle une conjugaison qui se déclinerait par tous les temps…Aimer, le seul verbe qui restera dans notre grammaire et autre vocabulaire. 

C’était hier que nous avons lié nos existences sur ce banc de la Place de la République à Strasbourg. Toi, fluette infirmière et moi jeune agent de la Préfecture.

Depuis le temps s’est arrêté. Notre rendez-vous s’est fixé à jamais dans l’agenda des jours qui passent. Ce banc est devenu un sanctuaire…

Ensemble nous avons suspendu les secondes pour y poser des paillettes d’or. Nous étions loin d’imaginer alors le chemin que nous allions prendre…Notre Compostelle amoureux.

Et sur ce banc, je t’attends toujours et encore, et te retrouve chaque jour.

© Laurent BAYART

                                                                                 27 mars 2024

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