J’AI REVE D’UN VRAI TOUR DE France / RETOUR ET REFLEXIONS EN VRAC SUR CE TOUR NIQUé…2015

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Bon, on nous a vendu l’édition du Tour de France 2015 comme une édition palpitante…Hum…Vous avez dit suspense ? Bon, mis à part la petite frayeur dans l’avant-dernière étape et le numéro de Quintana (et dans le même temps, le magnifique exploit de notre Pinot national), on ne peut pas dire que tout cela fut passionnant ! Le ciel (ou plutôt le sky) étant froomey ! Même si les 16 journées (sur 21) en jaune ne furent pas toujours de tout repos pour lui (à part les journées éponymes)…

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Durant ce Tour, si on a perdu le soldat Cavendish (qui n’avait plus trop la « banane »), on a trouvé le fougueux uhlan André Greipel qui a (sur)plombé les sprints. Les premiers coups de pédale furent placés sous la banderole de la « Grande Quinzaine de la Gamelle ». En veux-tu-en voilà. Le colombien Nairo Quintana fut impressionnant, passant du coke à l’âne. Notre condottière Alberto Contadore (qu’on t’adore) ne fit pas ses longues tirades habituelles en danseuse sur son vélo. Il était cuit-cuit après le Giro…Même si Vicenzo Nibali avait sous sa botte toute l’Italie, il a dû lui aussi abdiquer…Quant à nos vaillants français, ils furent héroïques et malchanceux. Trente ans après le blaireau Bernard Hinault, nous n’avons pas encore trouvé son successeur…Et quand on voit les calibres auxquels on a affaire, il faudra encore un peu patienter… Sauf à n’admettre que des coureurs français pour le prochain Tour de France. Et pourquoi pas ? La préférence nationale, ben alors ! Finalement, heureusement qu’il y avait le fantasque slovène Peter Sagan, le poète et aquarelliste d’un Tour où ne roulent plus que des calculateurs à oreillettes. Lui, n’en a fait qu’à sa tête ! Ah, les filles des podiums l’aiment bien celui-là… Fantaisiste et fantasque comme le fut peut-être l’Alsacien Roger Hassenforder. Il a donné le sourire aux crocs-niqueurs de la Grande Boucle. Car celui qui a gagné le paletot jaune fut constamment conspué, aspergé d’urine et de bière (cette dernière se transformant en ce liquide dans la vessie qu’on a souvent pris pour des lanternes…) Dopage du matériel aussi. Ah celle-là, depuis Cancellera, on ne l’avait plus entendu ! Bref, ambiance de suspicion et de doute aux abords des podiums…Le fantôme d’Armstrong plane encore sur la plus belle course cycliste du monde. Et puis, en spectateur lambda ou Skoda que je suis, j’aimerais –svp les organisateurs – que l’on concocte un véritable Tour de France, à l’image du « chemin de ronde » de l’époque. Et non plus, ce manège, un Tour niqué, tronqué, découpé, réduit à une moitié de l’hexagone. Et puis, un départ en France, pourquoi pas ? Une vraie compétition qui ceinturerait tout le pays ! On peut bien rêver, non ? Sans se prendre un jet de pisse dans la tronche !

Allez, je la (Grande) Boucle pendant un an ! A l’année prochaine !

                                                                                                                      Laurent BAYART

* photos originales de  Némorin (Erik Vacquier)

2 réflexions sur « J’AI REVE D’UN VRAI TOUR DE France / RETOUR ET REFLEXIONS EN VRAC SUR CE TOUR NIQUé…2015 »

  1. Voilà un maillot jaune consacré dés le début d’un tour sans le moindre suspens.
    Sauf le voyeurisme des médias obsédés par les chutes…on dirait qu’il n’y ait que cela qui compte. On les passe en boucle. Con tours, retours – comme ça fait mal, on s’en régale -finalement tour de con et la grande boucle est bouclée.
    Mon ami d’enfance Jean-Paul Rey journaliste à la Dépêche du midi puis au Midi Olympique avait écrit un livre tout à fait passionnant sur Eugène Christophe « le damné du tour » né tout comme moi dans les Pyrénées et premier coureur de l’histoire du tour à porter le maillot jaune.
    Aujourd’hui nous sommes bien loin de ces valeurs.
    « Passez la monnaie ! Y a qu’le fric qui m’fait vibrer. »

  2. Fin juin, j’étais impatient de voir la grande boucle française et cycliste… Je n’ai rien raté durant la première semaine toute dévouée à ce plats pays néerlandais… Je me suis même posé la question : comment peut-on vivre avec un horizon tout plat à 360°. Pas étonnant que chaque été nos montagnes sont prises d’assaut par les Hollandais… Le Tour traçait sa route… Des chutes il y en eut même sur plat terrain.

    Avec Mûr de Bretagne, cela s’est quelque peu animé… Et puis, tout commença à être tracé tel un plan tout préparé. Petit à petit, je me suis lassé de la répétition quotidienne de la course… J’ai tout d’abord été pris de nausées par les commentaires de Thierry Adam avec ses « Euuuuh ! Innnnnhh !  » tel un commentateur de race ovine. Et toutes ses imprécisions géographiques ou historiques…. Commentaires tout aussi lassant que la course !

    Ensuite, pour varier le plaisir j’ai zappé vers Eurosport : un Virenque qui se met à faire la leçon ! Le comble…. Et un compère journaliste guère inspiré dans ses commentaires soit disant sportifs… Pouah… Un zap raté…

    Pour encore persister un peu à regarder le Tour, j’ai cette-fois ci zappé vers la TSR1 (Télévision Suisse Romande) : là ce fut le bon choix. Les commentaires étaient éclairés, pas condescendants du tout, connaisseurs du cyclisme professionnel ou non et si peu chauvin. Nos journalistes et français feraient bien d’aller faire un stage à Genève !!!
    Mais bon, la course elle même s’est révélée de plus en plus longuette, sans grand intérêt, tout était joué d’avance sauf pour les 2 Alpes où notre jeune Pinot a su briller.
    Le Tour de France perd peu à peu son âme, c’est devenu un spectacle très commercial où les finances et tous les secrets des « Sky » écrase la course…. Où le Sieur Timkov prend ses athlètes de haut, de très haut, les traitants pas tout à fait tels des sportifs car là aussi, il n’y a que le retour sur investissement qui compte et rien d’autre.

    Oui, le tour de France perd de sa superbe rien qu’à cause des investisseeurs financiers et les retours espérés.
    Je pense qu’un Tour de France à l’image de l’équipe Bretagne Séché serait bien plus agréable, surprenant et sportif…

    Dommage… Dorénavant, je n’y trouve plus aucun plaisir. Les enjeux financiers, comme dans le foot, gâchent vraiment tout. Les premiers à en souffrir sont les sportifs amateurs chez qui l’attrait du star système prend son essor…

    Enfin, tout cela n’est que le reflet de notre société décadente…

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