Ce matin, je n’ai pas pu résister. Lorsque je suis allé faire ma petite balade dans le jardin, je suis resté émerveillé devant une toile…Accrochée entre les portiques d’une ancestrale balançoire, l’artiste arachnéenne a tissé son œuvre éphémère. Ecriture magique en broderies et chemins de croix. Quelle merveilleuse alchimie, quelle géométrique beauté ! Je suis resté en admiration devant cette architecture de fils offerts à l’ivresse du vent. Tels des rets de pêcheur ou un jeu de cordes pour l’escalade dans les jardins publics, cette toile m’a subjugué. L’araignée attendait dans un coin la venue d’une mouche, moustique ou autre insecte. Alors, je me suis emparé de mon portable et, comme dans une galerie d’Art, j’ai photographié l’œuvre. Sauf que la galerie, c’était mon jardin…Je voulais féliciter l’artiste, mais je ne l’ai pas trouvée. Trop modeste probablement…elle avait juste laissé le prix (à payer) telle une gommette noire : un malheureux moucheron. Minuscule ballon fixé dans les filets de son but.
Laurent BAYART
La brume s’est accrochée
A des milliers de toiles d’araignées
En fines gouttelettes
Pour les révéler à mon regard
Milliers de dentelles
Jamais vues au cours de mes promenades matinales
Et ce matin, étrangement révélées
Il fallait cette brume
Il fallait ce soleil filtré
une toile de maître qui ne sera jamais estimée par aucun marchand…d’Art !
Ton jardin devient pire que la forêt amazonienne, on va bientôt y découvrir de grosses mygales!