BILLET D’HUMEUR / ACTE 139 / MOI, PLUTOT QUE LES BARRIERES, JE PREFERE LES « GESTES LANIERES »…

         J’avoue ne plus me reconnaître, dans ce monde de la distanciation et des « gestes barrières » ! Fini, les bisous et embrassades énamourées, les effleurements de peau et les tendresses de l’instant ! Le velouté des épidermes est orphelin de nos caresses… Nous voilà  plongés dans le grand anonymat des masques qui tirent leurs rideaux protecteurs sur nos visages à la Zorro. Il ne faudrait surtout pas laisser passer les microbes de l’infinitésimal dans le carrosse doré de nos postillons ! Que nenni. Nos humaines destinées sont réduites à une société du « sans contact », telle une carte bancaire, en peau … de chagrin. Il va falloir faire avec, comme dirait l’autre.

Les bisous, c’était le monde d’avant. Lorsque les océans glauques et visqueux de liquide hydrogel ne régnaient pas  sur le vélin de nos mains. 

Moi, je rêve encore de nos « gestes lanières », du toucher de la peau et du taffetas des lèvres qui papillonnent sur le pollen des joues.

Réenchanter le monde de nos tendresses retrouvées.

                                                           © Laurent BAYART

photo Némorin, alias Erik Vacquier

                                                                       22 novembre 2020

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