
A Jules, Alphonse et Camille,
Pas facile de suivre Jules, en tête de gondole comme un grand frère, dans cette montée qui mène aux vestiges d’une tour de château. En l’occurrence, celle du Falkenstein dans les Vosges du Nord. Alphonse, plus bas, est à la peine mais monte à son rythme, tel Moïse avec son bâton ouvrant le rideau de vagues de la Mer Rouge. Il crapahute gaillardement, la couche qui baille, sortant ses oreilles molletonnées… Montée vers les sommets, l’Olympe, le Saint Graal d’une forteresse. Nos preux chevaliers, de trois et cinq pommes – ont laissé leurs destriers/poussette et vélo aux pieds de cette bastide de montagne. Ivresse des hauteurs et d’aller à l’aventure sur des sentes médiévales. Le ciel bleu tendu comme un gonfalon et autre oriflamme constitue leur talisman.
Une princesse les attend peut-être à l’entrée du château ? Avec un goûter ou un chocolat chaud ?
Ces petits chevaliers/randonneurs de la Table Ronde ont quitté la vieille peau de leur armure pour s’en aller dans l’ivresse des sentes pierreuses au hasard de la découverte. O l’envoûtement des sommets !
Journée de bonheur soleilleuse gravée dans le grès de l’éternité.
On devine plus bas, bien plus bas, Camille, la damoiselle de deux pommes, avoir du mal à suivre la cadence imposée par ses nobles paladins.
A moins que maline, la belle dulcinée aux cheveux bouclés, ait – tout simplement – appuyé sur le bouton de l’ascenseur….
© Laurent BAYART
6 mars 2021