BILLET D’HUMEUR / ACTE 157 / ALPHONSE EN…TRAIN DE LIRE!

                                                        Pour Alphonse, l’aficionado des trains.

         Parmi la pléthore de livres qui sont tapis…sur le sol ou plutôt sur le ballast, à sa disposition, ce p’tit loup d’Alphonse a choisi celui avec des trains ! Qui l’eût cru ? Futur aiguilleur, contrôleur, chef de gare, conducteur de TGV ou que sais-je encore ! Son métier de demain prend peut-être forme, sinon voie (ferrée) ? Incroyable attirance de ce petit garçon vers tout ce qui ressemble à des rails ou des trains ! Il cheminera peut-être plus tard comme un cheminot (et non pas chemineau !) sur les chemins de fer et non pas de terre !

Ainsi, dans les bibliothèques, choisit-il toujours, des ouvrages représentant des trains ! Voyons donc ! C’est plus fort que lui.

Pauvres parents qui doivent se résoudre à jouer les équilibristes en se déplaçant dans leur maison ! En effet, elle se retrouve jonchée de trains miniatures, de locomotives et de rails à n’en plus finir ! Alphonse est un bâtisseur de voies ferrées. Il vous poserait le transsibérien et ses milliers de kilomètres, comme une interminable route de la soie qui se déclinerait en rails rectilignes et linéaires, fixés à travers les steppes d’Eurasie. En « route » pour Pékin !

En attendant, sur le tapis du salon, dans sa maison de Vendenheim, Alphonse architecte/concepteur concocte une nouvelle ligne.

Des idées plein la tête : elle fume – tiens donc ! – comme une locomotive à vapeur !

Et, petit coquin malin, si un jour il convole en justes noces, gageons que sa future épouse se prénommera Micheline !

Sera-t-elle guichetière dans la gare de son village à lui vendre un ticket composté pour la vie ? 

Les voies du destin sont souvent impénétrables comme des rails de voies ferrées. Il suffit de s’y laisser glisser –tout simplement – vers le bonheur.

Terminus où les panneaux d’affichage à palette, proposent une noria de départs et d’arrivées, faisant palpiter les cœurs suspendus, tels des lampions, sur les serpentins électriques des caténaires.

C’est ce qu’on appelle –tout simplement – un coup de foudre…

                                                                           ©Laurent BAYART 

14 mars 2021                                                                              

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