UNE BELLE ECHAPPEE DE CIEL POUR DECOLLER DE L’INSTANT…

         

photo Marie Bayart

Regarder le ciel, c’est s’abandonner à la pesanteur de la terre. La crête des cimes des arbres dessine des arabesques sur la toile bleue de l’azur, comme des veinules venant irriguer l’espace. Tels des cierges et des candélabres, les sapins sont les porte-plumes de la forêt qui offre sa liturgie et son cantique verts à l’incandescence du soleil. Echappée de sève qui s’élève de l’humus pour aller s’envoler vers les nuées. On dirait des fougères géantes qui viendraient chatouiller les narines de Dieu.

Il suffirait d’un éternuement pour que l’orage vienne jeter l’effroi avec ses postillons de nuages grisâtres en kyrielles de tourbillons de vents.

Graminées qui s’en vont répandre leurs pollens féconds afin d’enchanter la genèse de nouvelles étoiles dans la grammaire du cosmos. 

Le ciel et la terre à nouveau amoureux comme à l’instant premier du monde.

                                                                          ©  Laurent BAYART     

                                                                                  26 janvier 2022

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