LES PEREGRINS DE L’ABSOLU.

photo Rémi Picand

                                             A Brigitte et Rémi Picand,

         Les chemins verticaux, qui vont vers l’absolu, passent souvent par les sentes horizontales qui vous font pérégriner et psalmodier le cantique de cette marche fraternelle qui nous emmène au-delà de nous-mêmes, à la rencontre du chuchotement de Dieu. Il parle dans la conque de nos oreilles. Prière d’un instant de grâce. J’aime me rassasier et savourer le paysage qui déroule sa verte romance et ses dénivelés devant moi. La route est belle quand elle fait chanter mes souliers. Les ampoules aux pieds constituent des lumières de tabernacle, lucioles catadioptes, mais cette croix sur le dos est comme le talisman d’un coquillage enchanté. Celui de Compostelle. Qu’importe le chemin, pourvu qu’il mène à un autel…disait un personnage de film indien. Me reviennent les paroles de la chanson de Jean Humenry : 

LA ROUTE EST COURTE,
CE S’RAIT DOMMAGE
DE SE CROISER
SANS S’REGARDER
LA ROUTE EST COURTE,
CE S’RAIT DOMMAGE
DE SE CROISER
SANS S’RENCONTRER.

Moi, j’aime m’égarer dans la rencontre de l’autre. Un sourire échangé, une parole et le monde devient plus beau.

Marcher ensemble, dans la même direction, et avoir le goût de l’essentiel dans l’âme, c’est vivre dans l’intensité et la jubilation d’avancer. 

Et cette femme, au loin, sur la nef du dôme de cette église ou cathédrale, est-ce la Vierge venant à la rencontre du pèlerin ? 

Chaque pas est un miracle sur le chemin.

                                                 © Laurent BAYART

                                                                            23 juin 2022                                                    

4 réflexions sur « LES PEREGRINS DE L’ABSOLU. »

  1. Merci Laurent.
    Encore une fois le poète en toi a su mettre des phrases sur ce que l’on ressent et ce que l’on éprouve sans parvenir à le partager avec les mots.

    1. Merci, je ne suis -finalement – qu’un porte-plume qui écrit
      ce que le Très Haut m’inspire. C’est peut-être ça le secret
      des mots qui jaillissent et m’accompagnent depuis si longtemps…

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