CHEMINS DE COQUILLAGES POUR S’EN ALLER A L’AVENTURE DE L’INSTANT.

                                          Pour Albert Strickler,

          Partir sur les chemins enchantés semés de coquillages pour -justement – sortir de sa coquille et s’en aller à l’aventure des autres et de soi-même. Ce Samaritain qui vient nous tendre la main et nous (trans)porter dans la cathédrale verte des forêts et des plaines traversées. Chemin de l’émerveille où Dieu se glisse dans notre sac à dos pour nous offrir cette quête de l’essentiel, sans quoi nos vies ne seraient que des océans de platitude, sans vagues ni sel. Moi, j’aime vagabonder sur ces sentes qui racontent l’ivresse de notre foi qui grimpe l’escalier du ciel en cheminant sur la caillasse des chemins. Compostelle des rendez-vous qui chantent la romance des instants partagés à savourer les paysages que l’on réinvente ensemble.

Puis, parvenir jusqu’à cette croix qui glisse un peu de ciel bleu dans notre âme de pèlerin jusqu’en Galice.

L’éternité se trouve tout au bout de ce chemin. Nos souliers ont des ailes d’anges sous leurs semelles. Nous sommes des Jacquets en route vers l’ineffable de l’Amour.

Savoir que nous sommes en partance à chaque seconde que nous offre l’instant. La vie ne serait-elle pas un chemin de Compostelle permanent qui nous emmène du berceau jusqu’au cimetière où sommeillent tant de coquilles ?

C’est ici que la sente s’arrête et que tout commence…

                                                                        © Laurent BAYART

                                                                         11 novembre 2022

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