ATTENDRE DANS L’IVRESSE DES RENDEZ-VOUS DE L’ABSOLU.

                                                     Avec la complicité d’un inconnu, sur la plage de Vielle-Saint-Girons, Landes.

          L’océan égrène la « minutieuse » horlogerie de son ressac au fil de ses marées qui vont et viennent inlassablement, comme des rendez-vous quotidiens de l’impromptu. Les mouettes et les goélands ressemblent à des aiguilles de montres qui nous donnent l’heure devant le monocle du soleil. Clin d’œil complice. Attendre et se remplir l’âme de cette sérénité qui vient de l’instant. L’odeur de l’iode telles des fragrances de fumée de cierges ou de chandelles. Église ou cathédrale ? La mer est une messe dont l’autel est immense. Où se trouve la lumière du tabernacle ? Les vagues jouent leurs sonates au fil de leurs partitions. Quelques croches de musique en forme de surfeurs ou de baigneurs s’amusent à pianoter des staccatos en andantes apaisantes. Symphonies, opéras ou chansonnettes ?

Le sable, papier froissé, accueille sa liturgie ou son cantique de plénitude sur le sol. 

Des millions de pas perdus, d’inconnus, de badauds ou de nageurs ont laissé leurs éphémères traces. Stigmates en plantes de pieds ou en pattes de chiens.

Métaphores de nos existences, ces empreintes s’effaceront à la prochaine marée…

Chaque jour, une page blanche s’offre à nous dans le grand sablier du monde. Eternel recommencement jusqu’au jour où…

                                                                               Copyright : Laurent BAYART

                                                                                9 novembre 2022

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