
Réinventer le temps au rythme de l’instant qui passe nonchalamment. S’asseoir et savourer chaque seconde comme si c’était la dernière. Regarder le sable fin s’écouler, en égrenant lentement sa dactylographie dans le sablier… L’éternité n’est pas pressée de nous voir déferler dans ses limbes et autres labyrinthes. Aimer jusqu’à plus soif et se rassasier du trille d’un oiseau persifleur. Observer un nuage qui se pavane dans le ciel, comme un ballon gonflable dont un enfant aurait lâché la ficelle. C’est peut-être ça la liberté…
Attendre et patienter à une station de bus en sachant qu’aujourd’hui aucune navette ne viendra à ce rendez-vous impromptu, hors horaire et nomenclature.
Et doucement, glisser dans cette sérénité qui fait de vous un arpenteur de bonheur et un orpailleur de sérénité.
Pendant ce temps, il est justement passé, sans se faire remarquer…
En laissant sur le sol une carte de visite vierge.
© Laurent BAYART
20 avril 2023