Tous les articles par Laurent Bayart

LIVRE/ZOYâ PIRZâD OU L’IRAN AU FIL DES JOURS.

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La présentation de Zoyâ Pirzâd, romancière iranienne, ne tarit pas d’éloges : Etoile montante de la littérature iranienne, elle transcende le quotidien de son écriture limpide ». Son ouvrage C’est moi qui éteins les lumières est remarquable par l’originalité de son approche. Née à Abadan, d’un père iranien d’origine russe et d’une mère arménienne, elle décrit merveilleusement bien la société chrétienne apostolique d’Iran et constitue un précieux documentaire culturel et ethnique. Personnage tchekhovien, Clarisse est une héroïne autour de laquelle gravite tout un petit monde attachant : sa famille, ses enfants, son mari…ainsi que le voisin Emile Simonian. Est évoquée aussi – et bien sûr – la tragédie du 24 avril, autrement dit, le génocide arménien et de nombreux pans de la culture arméno-iranienne. Finement rédigé, ce livre fourmille d’éléments culturels intéressants en nous offrant une kyrielle de personnages attachants. A découvrir car ces voix se révèlent être rares et sont d’une réelle authenticité.

                                                                                                                     Laurent BAYART

* C’est moi qui éteins les lumières de Zoyâ Pirzâd, Editions Zulma, 2013.

PARUTION DE « TOUS EN PISTE ! »(cyclable)

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Ca y est ! Il est en piste, le nouveau opus littéraire de Laurent BAYART. Il vient de paraître des (impressionnantes) presses du Lycée Gutenberg d’Illkirch-Graffenstaden. Avec ses 56 pages et ses photos en quadrichromie, ainsi qu’une très belle maquette, vous allez parcourir avec l’écrivain cycliste la cinquantaine de kilomètres qui jallonnent son parcours quotidien sur le goudron bordeaux de la piste aux merveilles. Cet observateur du quotidien, hors pair, croque les personnages qu’il rencontre et raconte les mille et une aventures qui lui arrivent… A la fois tendre, poétique et drôle, cet ouvrage est un hymne original aux déplacements en bicyclette et une délicate ode à la petite reine.

* « Tous en piste ! (cyclable), format à l’Italienne, 56 pages avec des photos en quadrichromie de Némorin. Prix 12 Euros.

Cliquer sur ce lien pour commander dès à présent le livre

 

VIENT DE PARAÎTRE : « A PLEINS POUMONS », LE LIVRE LE PLUS PERSONNEL DE LAURENT BAYART

Ce livre n’était pas prévu au programme et puis, sur la demande de l’éditeur, Laurent BAYART est allé plonger au plus profond de sesa_pleins_poumons_couv.indd

souvenirs…Ceux d’un petit garçon de 7 ans en 1964, dont on détecte -in extremis- une tuberculose pulmonaire. Et le voilà entraîné dans une vie de turbulence, un grand chahut qui va tout bousculer en lui. Deux ans de sanatorium, des maisons de santé, des épreuves, des mauvaises rencontres et des années de galère à traverser le feu…mais aussi la rédemption et une lente remontée vers la lumière. Sous le fil rouge de la bicyclette, le talisman d’une vie, l’écrivain-cycliste raconte, avec beaucoup d’humour, de tendresse et de poésie ses années tuberculose. Un hommage aussi à tous les anges gardiens qui lui ont permis d’être ce qu’il est aujourd’hui. Un récit-témoignage rare et émouvant, dans lequel Laurent BAYART se livre, comme on pose son thorax sur la plaque d’une radiographie…

* « A pleins poumons », Andersen Editions, 9,95 €.

lien site / http://www.andersen-editions.com/a-pleins-poumons

BILLET D’HUMEUR/ ACTE 22 /LE VINGT ET UNIEME SIECLE SERA RELIGIEUX. SANS BLAGUE !

L’ogre de la barbarie ne cesse de rogner le puzzle dépareillé des territoires. Ici, les soldats noirs de l’apocalypse trucident dans de monstrueuses mises en scène, là ils chourinent et se gavent de tripaille, plus loin ils violent, sous des oriflammes en pâmoison, psalmodiant leurs prières pour les dieux de l’hémoglobine devenus sourds à toute pitié et compassion. Et lorsque ce gigantesque capharnaüm sanguinaire n’est pas fini, ces truands s’en prennent aux monuments des civilisations ancestrales, comme si on pouvait égorger les pierres !

Le bruit de cette fureur nous parvient jusqu’ici, avec la bête immonde du meurtre lâche et la tuerie qu’on improvise au coin des rues. J’entends encore ce témoin interroger naïvement les cieux et prendre à témoin des journalistes: «  Mais pourquoi l’avoir tué ? ». Qui pourra répondre à cette question ? Pourquoi ôter la vie à des innocents ? Pour quelle (ir)raison assassiner, encore et toujours ? Et ces enfants, ces femmes, ces vieillards, n’ont-ils pas droit à s’émerveiller devant le spectacle des nuages et du soleil ? De la brise qui souffle ?

André Malraux nous avait pourtant prévenus : « Le vingt et unième siècle sera religieux ou ne sera pas ! ». Pour notre plus grand désespoir, il ne l’est pas, ou si peu…car les divinités n’ont jamais eu besoin de tous ces sacrifices inutiles !

L’être humain est un équarrisseur qui pend les étoiles à des crocs de boucher. Sa prière est une incantation du couteau qui nous laisse la lame à l’œil.

                                                                                                         Laurent BAYART

LAURENT BAYART A LA FOIRE ECO BIO DE COLMAR

 

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Journée non stop pour l’accordéoniste Jeanine Kreiss et Laurent Bayart qui seront présents à la foire Eco Bio de Colmar le dimanche 17 mai, dans l’espace convivial d’une « yourte aux contes » aménagée pour la circonstance.

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Trois lectures musicales seront proposées durant la journée : 11h30, 14h et 16h. Une lecture, c’est bien, mais trois…C’est trois fois mieux ! Venez voir nos artistes et rendez visite aux quatre cents exposants qui seront sur les lieux. Agriculture, alimentation, santé, environnement, bien-être, habitat, éducation, climat et bien-sûr la culture, seront abordés durant ces journées ! (du 14 au 17 mai 2015 au Parc des Expositions de Colmar).

VOL DANS L’HIMALAYA OU 3 JOURS EN STAGE DE SURVIE.

Le récit, quelque peu abracadabrant que nous livre Jean-David Blanc car il a bénéficié d’une incroyable baraka, nous laisse pantois. En effet, cet adepte de paramoteur, sorte d’aile volante, s’en est allé faire une virée dans l’Himalaya, avec quelques amis, la veille de prendre l’avion pour rentrer à Paris…Et patatras, voilà qu’il se fait surprendre par un amas de nuages ou brouillard et se crashe à plus de trois mille mètres d’altitude dans un coin archi-paumé. Il s’en sort avec quelques égratignures et « atterrit » sur une sorte de balcon au pied d’un vertigineux précipice…

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Dans ce petit livre intitulé prosaïquement « 3 jours au Népal », Jean-David Blanc nous raconte son périple pour survivre avec son téléphone portable et 3 carreaux de chocolat…Il parviendra à redescendre – aux prises à de sacrées péripéties et dénivelés – traversant une jungle inhospitalière et faisant une impressionnante chute sans trop de mal…Il ne verra jamais l’hélico des sauveteurs qui devait vernir le chercher dans son repère…et, bravant les nuits glaciales des hauteurs, s’en est sorti vivant…savourant, quelques très longues heures après, de se retrouver en train de papoter avec l’hôtesse de l’air, dans l’avion qui le ramenait au pays de Molière ou plutôt de Sylvain Tesson ! Récit hallucinant, tout de même…

                                                                                                                 Laurent BAYART

* 3 jours au Népal de Jean David Blanc, Editions Robert Laffont, 2012.

LA PISTE (CYCLABLE) AUX ETOILES DE GUTENBERG

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Le projet « Tous en piste (cyclable) ! » se trouve désormais en phase finale dans le coeur de la « centrale », salle des machines au lycée Gutenberg. La couverture vient d’être éditée par les élèves, futurs pros, qui préparent avec cette impression leur BTS ! Les pages de l’intérieur de l’ouvrage seront imprimées dans les prochaines heures. Le livre sortira des presses pour la fin du mois. Chapeau bas mesdames et messieurs les imprimeurs ! Le vieux Gutenberg serait bien fier de vous !

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BILLET D’HUMEUR / ACTE 21 /SOIREE A LA BIBLIOTHEQUE OU LES MOTS QUI PARLENT…

      Depuis tant de temps, l’alchimie se poursuit. L’écrivain-poète écrit à haute voix et donne la parole à ses mots. On appelle cela des soirées littéraires, voire aussi musicales car chaque fois, un artiste musicien vient jouer au jeu des connivences et du compagnonnage. Beauté de ces rencontres impromptues, fortuites, qui font ralentir le rythme effréné du temps et les pulsations cardiaques. J’aime ces soirées chargées d’intensité et d’émotion. Je me laisse aller à la surprise du verbe, à l’enchantement des mots et à la musicalité des phrases.

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Depuis tant d’années, j’apprends la rencontre et le besoin de l’autre dans ces médiathèques, bibliothèques et autres salles de toutes les fêtes. En cette période encombrée d’encre noire, glisser un peu de poésie dans ce monde abrupt et brutal, c’est donner la chance aux oiseaux, à la fantaisie, à la tendresse et au bonheur des instants partagés.

J’aime ces instants où les mots prennent la parole, s’envolent de leur petite cage en papier…pour s’en aller vers l’autre. Passer une journée sans avoir échangé un mot avec une personne ou un inconnu, c’est comme se trouver dehors et ne pas s’apercevoir que le soleil brille au-dessus de votre tête.

                                                                                                                      Laurent BAYART

HOMMAGE/ FELIX, UN AMI QUI S’EN VA…A QUATRE PATTES…

 

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Félix, Il jouait bien le jeu avec moi, sur le portrait, via le cadre du site que vous voyez au-dessus des rubriques, comme un visuel-talisman. C’était notre compagnon, notre ami, fidèle comme le sont toujours les animaux. Ah, si les humains pouvaient l’être à la manière de nos amis dits « inférieurs » !

Félix, avec le temps et même sans le temps, on s’attache à nos amis à moustaches. Tu étais mon complice, et souvent tu prenais la pose sur les photos des affiches de mes lectures-spectacles. Tu faisais le comédien en coussinets.

Félix, tu avais participé, avec tes deux autres compères à moustaches, au livre que nous avions réalisé –Claire-Elise et moi – « L’Antre-chats», histoire de vous rendre hommage à tous les trois…Sans oublier Albert, le furet de la maison, parti en éclaireur, le museau fouineur, de l’autre côté des apparences…

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Félix, tu vas me manquer, toi qui posais le séant sur le lavabo, qui me regardais me raser à travers le prisme du miroir. Tes yeux mystérieux et profonds semblaient m’interroger.

Félix, je pleure un peu en écrivant ces mots, fichtre un animal…mais quel animal !

Félix, le « bienheureux », incapable d’un seul coup de griffes qui exprimait –en pattes de velours- toute la gentillesse du monde.

Adieu Félix, tu vas nous manquer, mais je sais que le paradis est enchanté par tous les êtres que l’on a aimés et que ses jardins fourmillent de chats qui affûtent –gaillardement- leurs griffes sur l’écorce des arbres de l’Eden. Le canapé du salon est désormais tranquille…

Je t’aimais, Félix, comme un petit garçon, j’ai la nostalgie de tes lumineuses vibrisses qui viennent aujourd’hui chatouiller la barbe de Dieu. Gageons que tu serais bien capable de le faire ronronner… Sacré Félix !

                                                                                                                   Laurent BAYART

                                                                                                                        11 avril 2015