Tous les articles par Laurent Bayart

LAURENT BAYART DANS LA REVUE ESTIVALE DE FLORILEGE

Laurent Bayart publie un nouveau texte de sa chronique « Entre nous soit dit » dans laquelle, il nous parle de la revue comme « une nef des fous en quête de terres d’imaginaire ». De plus, un article conséquent sur son dernier livre « Voyage en Périgord », publié avec le photographe Alain Tigoulet, est signé Yolaine Blanchard. Une superbe publication qui vaut le détour !

  • revue Florilège, 19, allée du Mâconnais, 21000 Dijon.
  • aeropageblanchard@gmail.com

JOURS HEUREUX AU JARDIN OU L’HOMME QUI PARLE A SON ARROSOIR

Il y a l’ivresse de l’azur qui vous colorie les pupilles d’un bonheur de nuées, le jardin m’écrit chaque jour une ode à la sérénité de l’instant. Un merle vient me faire la conversation et me donne des nouvelles fraîches du ciel. Tel un complice, un ami, il semble rechercher quelques connivences potagères avec celui qui bêche, outil, stradivarius des besognes de la glèbe. J’aime la plénitude verte, cette harmonie qui pose sa symbiose avec la terre et le cosmos. Ecouter cet infini qui chante et la féconde luxuriance des pommiers, des pêchers et des pruniers où quelques plumes s’étalent, comme des croches de musique sur la grammaire des partitions. Respiration de la nature qui pulse dans les rendez-vous de l’ineffable. 

L’autre jour,  mon épouse a surpris une improbable conversation entre un papa, ou un grand-père, avec son fils, ou petit-fils, passant devant mon jardin: où il est le monsieur ? – C’est lui qui parle à son arrosoir ? Immensément touché et fier de ce « qualificatif », à mettre sur ma carte de visite ? Une feuille de cerisier…

Je suis simplement heureux. Un arrosoir suffit à rassasier la soif qui habite mon âme. Je fais ainsi partie –intrinsèquement – du monde végétal…

Miracle que m’offre mon jardin. Le bénitier d’une conque de feuille recueillant la sueur qui fait pleurer mon corps, de cette divine fatigue qu’on appelle le bonheur.

                                                                        ©  Laurent BAYART

                                                                              6 juin 2022

SEANCE DE DEDICACES AU SALON DU LIVRE DE SCHILTIGHEIM « SCHILTIBOOK »

Laurent Bayart sera présent au Salon du livre de Schiltigheim « Schiltibook », le samedi après-midi du 28 mai, au stand des Editions du Tournerciel avec Albert Strickler. Il dédicacera son livre « Voyage en Périgord, entre lignes et courbes » publié par le photographe Alain Tigoulet.

  • Samedi 28 mai de 14h à 18h, Les Halles du Scilt, 15b, rue Principale, 67300 Schiltigheim.

J’AI JUSTE ETEINT LA LUMIERE OU DIALOGUE AVEC MON ANGE GARDIEN…

          C’est un peu la « part de l’ange » que je laisse dans la connivence de l’instant et dans la complicité des échanges impromptus. Seul dans mon potager, je parle à haute voix comme si j’étais relié à un invisible mobile, et me confie à celui ou celle (ont-ils finalement un sexe, nos anges gardiens ?) qui m’accompagne de sa bienveillance et de son amour. Des passants me regardent en esquissant un grand point d’interrogation dans leurs pupilles. J’essaie d’éteindre la lumière et d’atteindre les voix qui parlent entre les trilles des merles et des tourterelles. Je suis un lumignon qui cherche la lumière et reste irrésistiblement attiré par le soleil qui se trouve, comme un Dieu, dans notre incommensurable cécité. Est-ce toi, tante Lumière, mon gardien ou plutôt ma gardienne… ? Ou cet ange-gardien qui nous piste –durant toute notre existence – jusqu’à ce que nous nous transformions, en changeant de peau et de condition ? Qui sait ce qui habite le mystère et nous pousse à regarder toujours vers le Haut ?

Mon ange-gardien comme une étoile qui tisse son ombre derrière moi, tel un voile de tulle.

J’aime te savoir près de moi, te deviner, t’imaginer ?

J’ai aussi besoin de cette tendresse venant de l’autre côté des apparences, nourrissant mon espérance et ma foi.

Le reste n’est que poussière d’or que grignote mon âme.

                                                      © Laurent BAYART

                                                              25 mai 2022

APERO LITTERAIRE ET MUSICAL DANS LES JARDINS D’LA BIB.

Nouvelle édition de notre emblématique « Apéro littéraire dans les jardins d’la Bib » à Mundolsheim. Je serai en « goguette » de mots de de notes avec mon ami accordéoniste Fabien Christophel et en duo avec Louise Deichtmann pour y faire danser les arbustes, les fleurs et les feuilles des arbres près de la gloriette. Bonheur de se retrouver et de présenter mes derniers livres et d’offrir quelques impromptus de création. Venez nombreux pour ce rendez-vous convivial et chaleureux autour de vers et de verres !

  • le samedi 4 juin à 11h à la bibliothèque de Mundolsheim, 19 rue du Général De Gaulle. Tel 03 88 20 94 29
  • entrée gratuite (plateau) sur inscription.

LECTURE MUSICALE A LA BIBLIOTHEQUE DE DIEMERINGEN AVEC LAURENT BAYART, LE VENDREDI 27 MAI 2022.

photo de Marc Meinau

         Je vous propose une nouvelle lecture musicale enjouée et pleine de bonne humeur autour de mes derniers livres dont « Voyage en Périgord, Entre lignes et courbes », incitation à la pérégrination et à la découverte d’une région superbe et insolite, mais également Mes chroniques du monde qui est en train de naître, suite à la pandémie qui a touché la planète : « Le monde distant de nos baisers perdus ». En troubadour du quotidien, j’évoquerai aussi mes chats, mes rencontres, le goût du bonheur et de l’essentiel, dans les instants que l’on partage, et tant d’autres aventures. 

Je serai accompagné par mes amis musiciens de jazz Nicolas Meyer, à la guitare et par Etienne Cremmel à la trompette.

* le vendredi 27 mai 2022 à 20h30 à la bibliothèque de Diemeringen, entrée gratuite (plateau).

NOUS AVONS TOUS BESOIN DE SUPER HEROS OU POMPIER BON ŒIL !

photo de Jérémy Marques

                                                                           A Alphonse,

         Lorsqu’Alphonse se prend à visiter une caserne de pompiers, notre petit lutin se métamorphose en un super héros. Ah que cela fait du bien d’endosser la tenue des supermans du feu ! Même si l’uniforme en textile inflammable s’avère bien trop grand…Le monde a bien besoin d’enchantements et les enfants nous font rêver à nos…songes d’antan que nous avons remisés dans le grenier de l’oubli ! Les adultes renoncent, les enfants foncent… Car, nous voulions – nous aussi – être des chevaliers de l’impossible et des vengeurs à la Zorro, pour faire tourner en bourrique (ou plutôt en barrique !) tous les sergents Garcia et la soldatesque. Mais voilà, nous avons abandonné nos utopies pour l’attrait du raisonnement. Alors, si tous les enfants du monde se prenaient l’envie de devenir des mousquetaires, cette armée de petits lansquenets de la paix pourrait changer la destinée de la planète entière et enfin éteindre les incendies que nous avons –nous-mêmes- allumés…

Il est grand temps de poser des confettis sur l’algèbre et les calculs et d’y mettre la poésie de la fantaisie.

Sinon, il y aura vraiment le feu…

                                                                             Laurent BAYART

                                                                               10 mai 2022

LAURENT BAYART EN TRADUCTION ROUMAINE.

EPSON MFP image

Magnifique et superbe travail de traduction en roumain de Carmen Andrei, avec l’aide de Camélia Bastea, Gianina Onacà et Ionela Staret (Atelier de traduction et de création littéraire), qui continue à mettre en forme ses textes en vue d’une édition en Roumanie du « Petit précis de l’impolitesse ordinaire » publié par Laurent Bayart en 2012. Merci à Carmen, traductrice émérite et auteure également de nombreux essais.

Episode II de ce travail éditorial publié dans la très belle revue « Dunàrea de Jos » d’avril 2022.

DANS L’ŒIL DU PHOTOGRAPHE OU LES IMAGES DANSENT.

                                                      A Erik, alias Nemorin.

Tu as toujours été porté par les images, le monde t’apparaît dans l’œilleton de ton appareil photo. Ami, le temps passe et file, mais les fraternités et les connivences restent fixées à jamais dans le fil tendu et déroulé de ce film qui raconte – dans le fond – nos vies…Mémoires des vieilles fratries, quand le temps se prend à jouer de la bossa nova avec nos articulations. Nos combats nous ont épuisés, mais nous sommes encore débout, c’est tout ce qui compte, au final, non ? Ton jardin est un vaste labo où les couleurs vertes se posent sur la palette des fines pellicules de feuilles, de plantes et de fleurs. Les salades sont dotées d’oreilles pour écouter le bruissement de nos énergies fécondes. Shaman de la chambre noire renversée par la lumière et le soleil qui pose son prisme sur la girouette. Nous sommes des mêmes mondes, ami. Frère sans le sang mais avec l’hémoglobine de l’âme qui coagule sur nos existences et bonifie nos destinées.

Clic. La photo a posé son éternité dans nos yeux. L’amitié possède un temps de pose inimaginable. Et l’oiseau qui s’envole quand tu appuies sur le déclencheur nous rappelle que la vie est magique…Un ange passe.

Cigogne, hirondelle ou tourterelle ? Qui sait où vont se poser les oiseaux qui sortent des appareils photos ? 

Peut-être sur le bras/branche du photographe ? Arbre généalogique et album qui garde précieusement tous les clichés. 

Mémoire de nos éphémères éternités…

                                                                           © Laurent BAYART

                                                                                   8 mai 2022

LIVRE / UN MANIFESTE POUR CHANGER LE MONDE AVANT QUE LE MONDE NE NOUS CHANGE…

         Voilà un livre inclassable signé par Ariel Zweig qui dirige un fond d’investissement dans des PME innovantes. Il nous propose des textes comme autant de réflexions et autres pamphlets, diatribes sur ce monde qui s’effrite et semble louper son rendez-vous avec l’humanisme annonçant des jours meilleurs. Surprenants manifestes (au titre qui intrigue)  rédigés tel un ensemble de constats et d’états des lieux amenés à nous faire réfléchir, en faisant référence à notre rapport à la société et à ses valeurs. Le bonheur, la vie, la cruauté, les espèces menacées…Tout y est évoqué, comme l’amitié qui ne change pas la société. Elle l’adoucit. La rend vivable et éclaire le monde, à l’image de l’amour.

Ces textes sont accompagnés de citations qui nous révèlent et sont comme de petits messages destinés à attiser notre pensée : On ne vit plus. On « gagne » sa vie nous affirme E.M. Duboi…Et résonne, en une étrange prémonition, cette impromptue rencontre avec l’histoire : La grande plaine russe, du Pacifique à la Baltique, ouverte à tous les vents et à toutes les invasions, rend paranoïaque ce peuple de moujiks…/…Pologne et Lituanie ont cogné sur la steppe. Kiev, capitale du Grand-Duché des Rus, où naquit l’empire, éteinte en capitale…L’ouvrage publié en 2019 résonne aujourd’hui, en un bruit de casseroles rouillées, lorsque l’histoire se prend les pieds dans le tapis. J’aime bien aussi cette pertinente métaphore sur les turbulences climatiques : Et l’homme, comme un demeuré enfermé dans son garage, fait démarrer sa voiture dans un nuage de CO2. S’asphyxie en chantant…

Et de compléter par cette citation de Bertold Brecht : Celui qui combat peut perdre, celui qui ne combat pas a déjà perdu.

Un ouvrage atypique qui pose les bonnes questions et nous incite à imaginer les réponses…

                                                                                Laurent BAYART 

L’Adieu à l’ancien monde, 12 manifestes pour un nouveau monde d’Ariel Zweig, Editions Carnets Nord, 2019.