Tous les articles par Laurent Bayart

MAGIE AU VAL DE LA COMBEAUTE.

Photo de Marie Bayart

Le Val d’Ajol est un palais (vert) des merveilles où nos âmes chantent la félicité de l’instant en ce temps immobile que l’on appelle l’éternité. Joyeuseté de sapins et de fougères où la brume matinale vient dresser la nappe sur la table de l’horizon. Au loin, on perçoit l’enivrante musique d’une épinette, comme un enchantement de sirène, qui viendrait nous rappeler que la divine Dorothée constitue la nymphe de ce territoire. Nous voilà devenus des nautoniers, navigateurs des océans émeraude attirés par les affriolantes déesses des lieux. Quel bonheur de ce perdre en ce pays !

J’aime ce terroir où le monde se réconcilie avec la magie de l’existence. Nos vies ont tant besoin d’étoiles posées sur les litières en mica du quotidien.

La Combeauté s’Ajole avec grâce et volupté. Quelques andouilles taquines s’échappent de leurs assiettes et s’en vont plonger, telles des carpes dans la crinière de son onde, vers l’océan…Et, c’est tout un aréopage de la confrérie éponyme qui, tel un (faim) limier, s’échine à leurs poursuites, à l’image d’une chasse à courre où le son du cor s’apparenterait à la mélodie d’un groin de cochon.

L’épinette sonnant l’hallali, une fourchette s’étant plantée dans le râble de cette onctueuse saucisse…

                                                             © Laurent BAYART

                                                                       8 janvier 2022

LES CHIFFRES DU SITE 2021

Grâce à vous le site a, de nouveau, été bien fréquenté, avec 4.192 entrées en 2021 (5.329 en 2020). Rappelons qu’il a été créé en 2013 par Thibaud Bayart et qu’il contient 720 articles, 235 commentaires et 57 pages…et qu’il constitue un espace de création, de rencontres et d’échanges « alimentés » quasi quotidiennement. Continuez à venir le visiter et n’hésitez pas à faire abonner à la newletter (c’est gratuit !) vos amis et connaissances. Belle année de connexions et d’échanges à vous et à très bientôt !

LA LUMIERE DANSE AUTOUR DE TA TETE.

avec la complicité d’Alphonse…

          Petit, laisse-toi apprivoiser par la lumière qui danse autour de ta tête. Ses rayons sont des colombes ou des hirondelles venues poser un peu de printemps en ton cœur. Ensemble, imaginons un ciel sans les ciseaux des orages et les serres des urubus de mauvais augures. Laissons le bleu de l’azur colorier nos pupilles d’un rêve de bonheur et de monde meilleur. Oui, je sais, plus facile à dire qu’à faire, mais l’amour peut renverser les montagnes et faire basculer les océans, alors…Demain t’appartiendra, il faut que le soleil t’accompagne encore et toujours. Crois en lui et il sera ton ami. Moi, je serai devenu une lumière qui veillera sur toi, fiché dans l’invisible des éternités. Un ange gardien bienveillant qui viendra chuchoter dans tes pas. Sans amour, nous ne serions plus que des ombres…

Le monde appartiendra à celui qui l’aimera. Moi, je sais qu’il est un peu déjà à toi.

Car tu l’as mis dans ton cœur comme on pose un coquillage au fond de sa poche.

Et là, tu entends le crissement des mouettes et le bruit des vagues qui font de la chorégraphie sur la ligne d’horizon. Sur ce fil imaginaire où le soleil te fait un clin d’œil de lumière. Tabernacle qui brille et brûle d’un feu à réchauffer l’âme et ses grandes marées.

                                                              © Laurent BAYART

                                            28 décembre 2021

NOS VIES ONT TANT BESOIN DE MAGIE…

Haguenau, photo de Marie Bayart.

        Il faudra arrêter un jour la pathétique course à la vitesse pour écouter nos cœurs chanter la romance de l’instant. Le manège fou de nos vies tournent comme des courriels qui s’entassent, tels les aiguillons coutelas de l’horloge, sur nos boites mails en nous saturant de messages, marque-pages rouillés de notre quotidien. Le monde n’est jamais aussi beau que quand on l’aime… Loin des anges noirs de l’apocalypse, funambules de l’ineffable, marchons sur le fil tendu de la beauté qui enivre nos coeurs et jouons à la marelle sur les nuages d’un ciel où les étoiles nous entrainent dans le grand échiquier de nos âmes enfin retrouvées. Regarder, coûte que coûte, vers le Haut…Le bleu du firmament sera notre baume.

Aimer, toujours aimer, l’instant qui dure et nous entraîne dans une sorte d’éternité éphémère. Là, nos blessures se cicatrisent, des mains se tendent vers nous pour rapiécer le silence et recoudre nos humanités perdues, en inventant de nouvelles connivences et fraternités.

Nos vies ont tant besoin de magie, le reste n’est que poudre de perlimpinpin et billevesées.

Je t’aime pour cet instant qui s’échappe de ma main et qui s’en va, tendrement, en ta direction.

Je me nourris de cette seconde qui n’en finit –décidément plus – de s’envoler vers toi.

© Laurent BAYART

                                                        21 décembre 2021

LAURENT BAYART DANS LE DERNIER OPUS DE LA REVUE ALSACIENNE DE LITTERATURE.

EPSON MFP image

Laurent Bayart publie de nombreux articles dans le numéro d’hiver de la Revue Alsacienne de Littérature, l’une des plus anciennes publications littéraires de France : Il évoque les ouvrages d’Albert Strickler, d’Isabelle Poncet-Rimaud, de Pierre Zehnacker, de Marie-Jeanne Langronnet, de Gérard Blua et présente les revues Saraswati et Florilège. Et pour finir, un article présente également son dernier livre « Le monde distant de nos baisers perdus » rédigé par Gérard Blua.

  • Revue Alsacienne de Littérature, numéro 136, BP 30210, 67005 Strasbourg Cedex.
  • revue.alsacienne@sfr.fr

ENFANTS TRUFFIERS SOUS LE SAPIN

                                    A Gustave et Alphonse,

photo de Claire-Elise Bayart

        Deux complices au pied du sapin semblent admirer la crèche qui s’est transformée, pour la circonstance, en gare ? Les rois mages et les pastoureaux sont-ils venus en train cette année, faisant fi de leurs légendaires chameaux ? Où sont donc passés les moutons ? Acheminés dans un wagon à bestiaux ? En fret spécial ? Décidément, on n’arrête plus le progrès ! Les hérauts annoncent avec leurs trompettes/porte-voix :Gare de Bethleem, tout le monde descend !…La nativité semble sur les rails et les enfants/complices ont mis leurs petites têtes curieuses  et chercheuses, de truffiers de l’enchantement, dans la divine étable où la paille devient paillettes d’or. Un autre enfant est né et le sapin chante le cantique de l’allégresse enchantée. 

Du haut de la pointe du conifère, on aperçoit – en vue aérienne – les bambins s’émerveiller dans la Sainte Contemplation de la crèche.

L’étoile du berger est sortie du grand train de la voie lactée du ciel. Dieu a poinçonné le ticket en vérifiant, et l’heure et la date. C’est bien le jour de Noël dont il s’agit.

Chaque Chrétien se révèle être un voyageur de la foi. La destination est imprimée sur le mystérieux papyrus de son âme.

                                                     ©Laurent BAYART

                                                                      11 décembre 2021

LAURENT BAYART DANS LE NUMERO DE DECEMBRE de florilege.

Laurent Bayart publie un nouveau texte dans sa chronique trimestrielle intitulée « Entre nous soit dit ». Il nous parle du temps et de ce marathon perdu d’avance ou petite digression autour de lui. Avec humour et dérision, l’écrivain évoque cette course perpétuelle qui pose sa rouille et son liseron sur nos cartilages et os…

  • revue Florilège, n°185/ décembre 2021.
  • aeropageblanchard@gmail.com

HOTTE MOI D’UN DOUTE ! LE PERE NOEL VA-T-IL ARRIVER MASQUE ?

        Décidément, cette sombre mascarade n’arrête plus de durer et de plomber l’ambiance autour de nous. Le vilain virus continue sa mue et semble jouer à saute-mouton avec nos anticorps. Combien de piquouzes faudra-t-il pour rester –indemnes- sur le fil tendu au-dessus du vide, tel un équilibriste ? Le monde retient son souffle et toussote. Le Père Noël désemparé va-t-il devoir s’affubler d’un masque rouge. Son traineau tiré par des rennes en blouse blanche avec l’écusson d’un croix rouge sur le bonnet ! La hotte, cette année, sera remplie d’une pharmacopée en doses de vaccins. Tu parles d’un cadeau ! Corona dring dring et hohoho…en belle musique de Noël.

La manche des chemises relevée. Présentez vos bras et vos épidermes !

La pointe de la seringue de la troisième dose aura, cette année, à l’instar du beaujolais nouveau ses effluves de banane, le goût de l’épine du sapin en guise d’arômes de vaccin…

                                              © Laurent BAYART

                                                    8 décembre 2021

PETITS ROIS MAGES AUTOUR DU SAPIN

                                          A jules, Alphonse et Camille.

         Aujourd’hui, au pied du sapin, les rois mages sont de petits lutins qui préparent méticuleusement la féerie de Noël.  Heureusement, les enfants sont toujours là pour habiller nos fêtes et réinventer la liturgie de nos enchantements et de ces rendez-vous qui ressuscitent les images de notre propre jeunesse. Nous avons tant besoin de ces instants de merveilles pour rêver plus haut, jusqu’à la pointe de l’épicéa. Lumière de la Sainte Nativité qui allait bouleverser le monde. La divine crèche s’installe ainsi, comme un drôle de campement de migrants, dans nos salons. Un âne, un bœuf et un chameau…Laissons-nous encore et toujours guider par les étoiles, et notamment celle du berger ! Le temps passe, mais chaque naissance reste un mystère ancré en nous.

D’où viens-tu donc ?  O poupon abandonné dans la grande nurserie de la paille ?

Plus loin, sonnent les hautbois et résonnent les musettes. Les yeux des enfants sont des instruments de musique qui font danser les Père Noël du monde entier.

Ah, les enfants, gardez précieusement – passeurs de demain – ces rendez-vous dans le grimoire de nos âmes qui ne demandent, en cette Sainte et Douce Nuit, qu’à attendre avec vous, main dans la main, la venue du Grand Magicien…

                                                               ©   Laurent BAYART 

                                                                   5 décembre 2022