Tous les articles par Laurent Bayart

IVRESSE DE LA LUMIERE

Ivresse de cette lumière qui semble sortir de mon âme pour aller parler aux étoiles et au drapé de l’azur. La prière est une échelle qui vous fait escalader les nuées, dans le chuchotement du parler-bas. Confidences à l’indicible et à l’Amour que l’on invoque avec foi. Là, j’aime parler à nos anges gardiens et aux archanges qui se cachent à la lisière de nos silhouettes, dans cette partie féconde de l’invisible qui psalmodie des instants essentiels. 

Que se cache-t-il donc derrière le tabernacle de nos paroles, dans cette chapelle où un autel s’est dressé à l’aune d’une croix ?

La flèche de mon cœur chante une liturgie d’espérance. Renverser les montagnes pour y pétrir un nouveau soleil à l’horizon.

Il suffit parfois d’y croire de toutes ses forces pour que le monde devienne plus beau et qu’il s’habille de lumière.

Derrière le timon d’une flèche d’église, un soleil chante la gloire du ciel. 

L’œil de Dieu se glisse dans la paupière d’un nuage.

                                                  ©  Laurent BAYART

                                                     29 octobre 2021

LE VIRUS N’EN FAIT QU’A SA TETE OU QUAND S’ARRETERA DONC CETTE (LASSANTE) MASQUE A RADe.

oeuvre originale d’Evelyne Morel

        A regarder de près, ce fichu coronavirus qui n’arrête –décidément plus – de faire parler de lui ressemble, sous le zoom du micros-clope, à une tête de punk ! Fichtre, cette boule hirsute venue de l’infiniment petit vient semer la pagaille et le désastre en cette humanité lasse et malade. Otez-moi ce masque du visage et je vous dirais qui vous êtes ! est devenu une maxime/leitmotiv lancinante, jetée dans cette période pandémique. La planète baigne –désormais – dans un océan de gel hydro-alcoolique, histoire de faire la peau aux microbes récalcitrants. Les frontières des pays n’ont plus de barrières, mais des…gestes-barrières. Et les douaniers quidam sont devenus des contrôleurs de pass sanitaire ! Quel passeport, pour quels pays ! Et chacun, de se tenir à distance respectable de son contemporain, un mètre au moins pour être plus précis ! Et gardez-vous de faire toussoter autour de vous, vous passeriez pour un corona/terroriste ! Oups.

Mais qu’avons-nous donc fait pour hériter de ce monde-là ? se pose, infinité-salement, un malheureux virus de l’ancestral rhume des foins.  Un zest jaloux.

En attendant une nouvelle piquouze de vaccin, le cachet de votre attestation faisant foi dans le dos. 

Ces têtes de punk continuent allègrement leur raves-party dans les hôpitaux…

Un punk-rock navet au goût musical de la danse des canards. 

Même les partitions ont de la température ! Les thermomètres jouant de la guitare électrique, quant aux toubibs, ils se sont transformés en métronomes !

                                                                   © Laurent BAYART

                                                                       24 octobre 2021

LAURENT BAYART au CINE de Bussierre, Centre d’Initiation à la Nature et à l’EnvironnemenT DE LA ROBERTSAU

Comme les années précédentes, et ce depuis sa création, j’aurais le bonheur d’être au « Salon du livre Nature » de la Robertsau pour présenter mes derniers ouvrages, notamment « Le monde distant de nos baisers perdus », paru chez Orizons, mais également mon livre emblématique sur le Val d’Ajol « Il n’y a rien qui ne Val…d’Ajol !, chez le même éditeur. Je serai, cette année, en compagnie de mon ami photographe Alain Tigoulet qui présentera quelques photos du Périgord, extraites d’un livre en préparation, que vous pourrez d’ores et déjà apprécié en primeur et commander.

A noter aussi la lecture musicale avec mon compère accordéoniste Fabien Christophel qui aura lieu le dimanche à 11h ! Au plaisir de vous rencontrer et de vous dédicacer mes nouveautés.

  • Salon du livre Nature, Robertsau, ciné Bussierre, le dimanche 7 novembre et le samedi 6 novembre, en présence d’Alain Tigoulet.
  • lecture musicale le dimanche 7 novembre à 11h.

ADAGIO DES PETITES MAINS ET ARPEGE DE COUTURE.

                                                      A Camille et Jules,

          Les délicates menottes tricotent sur la machine à coudre un adagio de couture en symphonie de tissu coloré. Les enfants s’appliquent comme de petits maestros de trois pommes. Que fabriquent-ils ? Mystère et boule de gomme ! Un tricot pour leur poupée ou un pull pour superman ? A moins qu’il ne s’agisse plutôt d’un masque « maison » afin de conjurer Mister Coronavirus/mordicus ? Atelier des merveilles où les enfants deviennent de petites fées qui transforment leurs doigts menus et fluets en baguettes magiques. Histoire de ré-enchanter le monde avec leurs petits outillages de l’imaginaire. Leurs mains en éventail pour une chorégraphie de confections en patchwork de couleurs, dignes d’une opulente mercerie !

Le monde est toujours plus beau, lorsque les enfants font chanter l’établi de leurs rêves et se mettent à créer de leur propre chef.

Laissez-les travailler en s’amusant ! De fil en aiguille, et sous leurs doigts, la machine à coudre, deviendra un instrument de musique et marquera le tempo, tel un métronome…

Cantiques et staccatos, la collection automne/hiver prépare son catalogue miniature, en mode majeure…

                                                                           © Laurent BAYART

                                                                                 19 octobre 2021

UN « DRONNE » DE COUP D’ECHELLE DANS L’EAU…

                                                      A Alain Tigoulet,

       Incroyable et improbable Dordogne qui offre de la poésie en images aux quatre coins de ses paysages pittoresques. Ainsi, à Brantôme, qualifié de « Venise du Périgord », édifié autour de son magnifique et magistrale abbaye, enfoncée dans la falaise, le touriste lambda aperçoit dans le cours d’eau appelé « Dronne » une échelle fichée dans l’eau…Homme grenouille de passage ? Trait d’union entre la terre, le ciel et l’eau ? Escabeau pour rainettes météorologues ? Mille questions qui taraudent l’œil du poète-touriste. Finalement, il semblerait que cette scala ait été installée pour le bateau touristique –tout rustique – qui écume cette eau truffée d’algues.

Qu’importe après tout, l’essentiel étant la poésie de cette échelle qui semble jouer la pagaie ou la rame pour une gondole imaginaire dans cette Venise où les gens se baladent avec leurs masques en sautoirs, mais il ne s’agit pas là d’un carnaval, sinon celui du coronavirus…déguisé en promeneur !

                                                        Laurent BAYART

POMMé DANS MES PENSEES

         L’ombre perdue ou plutôt…pommée dans mes pensées. Un plateau d’abondance m’incite à croquer le fruit (défendu ?). Y-a-t-il un serpent pour jouer les tentateurs ? Et Eve, que fait-elle ? J’imagine qu’elle prépare les pépins…dans l’atelier du paradis. Mes pensées vagabondent et se voient déjà en train de bouillir dans une marmite pour devenir compote. Où sont passées les lucarnes de mes yeux ? La lumière s’est éteinte. 

Un diablotin, haut comme trois pommes, telle la sorcière de Cendrillon veut me faire glisser son poison (d’avril ?) sur ma langue.

Mais voilà que je m’égare et ferme le commutateur qui se trouve en haut, à droite du cliché.

La photo devient noire et ma silhouette a pris la poudre d’escampette, en emportant quelques pommes au passage…

                                                                       © Laurent BAYART

                                                                            15 octobre 2021

ROBIN ET INIMA EN…CHIEN DE FUSIL ?

        De fil en aiguille, drôle de conversation muette entre Inima le chat et Robin (des bois qui n’est pas, fichtre, le diable !). Museau et truffe en mode connivences. On se partage et scrute, tels des amis de Facebook, le « profil ». Chien et chat se risquent un regard langoureux près du « parloir» de la fenêtre. Echange furtif entre animaux à quatre pattes. 

–Veux-tu jouer avec moi ? –Non mais ! Au chat et à la souris ? Pendant que tu y es ! 

– Tu veux un coup de griffe sur le pif ?

Le photographe observe la scène et finit par tirer le rideau de la fenêtre.

N’manquerait plus qu’un oiseau passe par là…pour poser un cuicui entre miaou et waouaf waouf !

Et voler dans les plumes de tout ce beau monde…

                                               © Laurent BAYART

LAURENT BAYART AU MUSEE WURTH D’ERSTEIN.

Laurent Bayart sera présent au Musée Wurth d’Erstein pour un salon du livre des auteurs régionaux qui aura lieu le samedi 9 et le dimanche 10 octobre. Il sera heureux de présenter ses dernières parutions, dont notamment son dernier opus « Le monde distant de nos baisers perdus ». Venez lui faire un petit coucou…masqué !

  • Musée Würth à Erstein, ZI Ouest, rue Georges Besse, 67150 Erstein, le samedi 9 octobre, de 10 à 17h et le dimanche 10 octobre, de 10 à 18h.

EXPO / TOUR DE MUNDO / SAISON 4 / MUNDO A LA MODE MEINAU…

Photos de préparation d’expo

La Meinau à Mundo, la rime est belle mais non, je ne parle pas de ce quartier emblématique de Strasbourg en mode footballistique, mais de l’ami photographe Marc Meinau qui vient nous proposer sa quatrième saison de ce tour de Mundolsheim, initié voici donc déjà 8 ans. Marc arpente le cadastre enchanté de la commune jusqu’aux limites extrêmes des terra incognita pour y nous émerveiller de ses petits clics où il fait s’envoler un oiseau magique et observateur de son appareil photo ! 

Ainsi, connaît-il notre commune comme sa poche y dégottant chaque fois quelques petites merveilles dans le fourmillement des détails de la poésie du quotidien et de ses enchantements. Symphonie de verdure, sonate de fleurs, marguerites en goguette, tournesols qui lutinent dans les champs en ivresse végétale, nefs des églises protestante et catholique qui jouent des gammes dans le ciel, grande roue qui tourne comme une oriflamme dans la nouvelle zone commerciale, vergers et pommiers telles des notes de musique posées dans l’ivresse champêtre et bucolique, colline inspirée où les ailes volantes s’envoient en l’air dans un tourbillon céruléen, paysage chamboulé et chantourné qui chante sous l’objectif du poète des images, à coup de grand angle et de zoom…  

Cette année, voilà que Marc met en lumière la nature, présente étrangement dans les lisières de la ville, l’homme y laissant son empreinte, sa présence muette voire invisible. Sigillé comme on paraphe un tableau en bas de la toile. 

Ce nouveau tour de Mundo est comme un petit tour du monde qui vient nous rappeler, avec bonheur, qu’il ne sert à rien de courir le vaste monde si l’on ne connaît pas les trésors qui se trouvent à portée de nos paillassons.

Merci, Marc, de nous donner envie de nous évader dans notre propre maison. Il a simplement ouvert les fenêtres et a pris son bâton de pèlerin qui se termine par un œil de verre photographique.

Chemin de Compostelle où la licorne, emblème de la commune, a remplacé le coquillage mythique…

Oui, Mundo rime désormais avec Meinau, mais en version Marc…

                                                                          ©  Laurent BAYART

                                                                                1eroctobre 2021

* exposition de Marc Meinau, saison 4  du « Tour de Mundo », durant le mois d’octobre à la bibliothèque l’Arbre à Lire de Mundolsheim. 

AVANT LES VENDANGES SUR LES COTEAUX

Irancy, Bourgogne

En symphonie de verdure, les vignes sont les ballerines des coteaux. Les grappes de raisin attendent (imp)patiemment la chorégraphie des hottes des pères Noël vendangeurs (vents d’ange). Les tonneaux et les fûts s’apprêtent à les recevoir dans l’abri douillet de leurs caves. Doux serments en sarments fabuleux (bulleux). Les divins ciseaux sont à l’affût, tels des Figaro un peu titubants. L’ancestrale fête de la céleste cueillette va pouvoir commencer. On attend les trois coups et le lever de rideau. Une armada d’hommes de main va venir faire chanter et dépouiller les vignes de leurs porte-monnaie qui regorge de suc et de sucre liquides. Ivresse des futures bombances et des réjouissances de Bacchus en cette fastueuse dramaturgie.

Plus loin, une bouteille attend son liège, tandis qu’un tire-bouchon rêve de lever les bras en signe de victoire.

Le vin, ambroisie des dieux, comme une hémoglobine blanche ou rouge va venir enchanter la voie lactée des humaines destinées. 

En attendant, les collines enchantées de treilles se languissent de l’andante des pianistes vendangeurs. Que la musique des sécateurs commence enfin ! 

                                                              © Laurent BAYART

                                                                   28 septembre 2021