Tous les articles par Laurent Bayart

BILLET D’HUMEUR / ACTE 128 /INOXYDABLE ET INUSABLE JEANNIE LONGO, 62 ANS ET TOUTES SES DENTS (DE DERAILLEUR) !

illustration de Bruno Cortot, extrait du livre de Laurent Bayart « Un amour de bicyclette ». 2010

Franchement, Jeannie Longo est littéralement extra-ordinaire car, mine de rien, dans l’ombre de notre fantaisiste du cyclisme français Julian Alaphilippe, notre mamie de la pédale est devenue championne du contre-la-montre de la région PACA ! A l’heure des thés dansants et du scrabble sur le canapé, elle écrase les pédales et file encore comme une comète avec ses roues profilées ! Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, chapeau bas madame Longo, en version cuissard !

Son « exploit » est quasiment passé à la trappe avec le maillot arc-en-ciel de Julian remporté ce dimanche à Imola, mais ce qu’elle a réalisé nous laisse pantois et nous fait tomber de la selle ! Et pas « celle » des commodités… Pardonnez du peu, mais elle a laissé sa « dauphine » de quarante ans (une ado !) à près d’une minute. Encore une fois, pardonnez du pneu ! Licenciée au club varois de la Roue d’Or de Sanary, elle a remporté un nième titre à l’heure des feuilles mortes  et du crépuscule. Ah, la bonne blague !

La sportive française, cycliste de surcroît, la plus titrée de l’histoire, a tricoté encore avec la gloire en donnant la leçon aux petites jeunes. Ca doit jaser sur les podiums…

Potion magique, jus d’orange explosif ou tisane à la camomille sur-vitaminé, elle n’en continue pas moins à « effrayer » la chronique et rassure tout un chacun, à l’instar d’une épopée napoléonienne : non, la retraite ne sent pas forcément le roussi !

A la place des photos de ses petits enfants et progénitures, ses étagères s’encombrent encore d’une magistrale coupe en mode trophée.

Cette mamie continue de flinguer toutes les statistiques. 

Quant à miss Corona, qu’elle laisse tomber, Jeannie file trop vite pour choper le virus, sinon celui de l’éternelle jouvence !

                                                           Copyright : Laurent BAYART

                                                              30 septembre 2020

LAURENT BAYART A L’AUDITORIUM DE LA VILLA RAVEL

Laurent Bayart sera en « intérieur nuit » et « intra muros », sous l’égide de la bibliothèque, pour proposer une nouvelle lecture musicale avec son ami accordéoniste Fabien Christophel et Louise Deichtmann en duo, dans le cadre prestigieux de la belle Villa Ravel de Mundolsheim. Coronavirus (des)oblige, il sera hors les murs de « l’Arbre à lire » et offrira une soirée festive autour de textes orignaux et originales (prémices d’un nouvel opus littéraire prévu pour l’an prochain) autour de son journal de confinement où le poète jonglera avec les mots et la tendresse de l’instant qui s’égrène lentement. La soirée sera précédée par la présentation des oeuvres de la plasticienne Cécile Biehler qui exposera ( à la bib !) durant tout le mois d’octobre. Venez nombreux et masqués ! Et surtout n’oubliez pas de vous inscrire auprès de la bibliothèque (place limitée : 03.88.20.94.29). Entrée gratuite (plateau).

LAURENT BAYART FAIT LA COUR A LA BIB !

L’écrivain-poète Laurent Bayart proposera une nouvelle lecture musicale buissonnière et bien originale dans la cour/préau de la bibliothèque de Mundolsheim avec son amie et complice accordéoniste Jeanine Kreiss. Textes en primeur et écrits pour la circonstance à l’occasion de cette animation joyeuse et champêtre. Il formera un duo impromptu et plein de bonne humeur avec Louise Deichtmann. Le poète dédicacera ses ouvrages à l’issue de cette lecture musicale.

  • samedi 26 septembre à 11h dans la cour de la bibliothèque l’Arbre à lire, 19 rue du Général De Gaulle, inscription obligatoire et port du masque idem au : 03 88 20 94 29.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 127 / IL Y A QUELQUE CHOSE DU MANEGE ENCHANTE…

         Tournicoti tournicoton, voilà t’y pas qu’un drôle de Zébulon s’invite sur le manège, devenu – pour la circonstance – enchanté avec cette mascotte jaillit de nulle part ou plutôt des émissions fétiches et vintages de la vétuste ORTF…C’était en 1972 où un certain Serge Danot lança cette émission enfantine, dans le cadre de Colorix,qui nous fit rêver et tourner de bonheur. On y retrouvait  Pollux, le chien tapis moquette anglais à poil long, fan de sucre (c’était avant le diabète !) et à l’accent so british, s’il vous plaît ! (C’était bien avant le Brexit !).Voilà pour les personnages emblématiques mais il y avait aussi le Père Pivoine, Margote, Ambroise l’escargot et le bonhomme Jouvence, jardinier –façon Jeannie Longo – qui roulait en tricycle malgré ses 100 ans…A cet âge-là, on ne parlait pas pudiquement de séniors mais de vielles gens…

Alors, me revoilà par la grâce de Camille et Jules, nos petits enfants ludiques et taquins, embarqués dans ce manège planté dans la place centrale d’une petite ville alsacienne. Evocation de la magie de nos jeunes années où les temps étaient encore à l’émerveillement. La télévision d’alors représentait encore une « lucarne magique » et non pas une boite « box »…avec des centaines de programmes à la clef…Où l’on prend des heures et des heures à zapper et à tricoter son ennui entre les chaînes, un mot qui n’existait pas à l’époque !

Manège de nos existences qui « pirouettent et cacahouètent »… trop vite désormais. Parfois, un pompon arraché de haute lutte, au crochet du forain, nous offre un petit tour gratuit. Prolongement du plaisir de tourner encore et encore avec ses véhicules colorés, figés sur place, voitures de l’immobilité, de la vitesse molle, carrosses aux couleurs « flashy » et aux chromes scintillants de mille éclats.

Métaphore de la vie qui nous fait parfois tourner en bourrique, jusqu’à ce que le manège s’arrête et sa musique se suspend.

Plus de tickets dans les poches. Il nous faut repartir. Où est passée maman ? Partie depuis longtemps…

Le petit garçon est devenu un vieillard, oui mais avec des étoiles dans les yeux…

                                                            Copyright : Laurent BAYART

                                                                         14 septembre 2020

LAURENT BAYART DANS LE NUMERO D’AUTOMNE DE LA REVUE FLORILEGE

Une des plus anciennes revues littéraires et artistiques de France, « Florilège », publiée par les Poètes de l’Amitié de Dijon, sort son cent-quatre-vingtième numéro dans lequel j’ai l’honneur de participer. J’y publie un nouveau texte de ma chronique « Entre-nous soit dit » intitulé « En quête de fraternité » où je scande, en final : Pêcheur d’amour sur un océan en désert de dunes de sable. Qui pour rassasier ma soif et mettre la chaleur des connivences  dans le réceptacle de mes mains? Notre monde ayant bien besoin de nouveaux fratries, loin des « gestes barrières » et autres « distanciation sociale »…

  • revue Florilège, numéro 180/ septembre 2020, aeropageblanchard@gmail.com

BILLET D’HUMEUR / ACTE 126 / POIGNEES DE MAINS POUR DEMAIN ?

Où sont passées nos chaleureuses poignées de mains qui scellaient l’ordalie de nos rencontres ? Et toi, l’ami, que je n’avais plus vu depuis tant d’années, nous nous sommes croisés derrière les barbelés dressés de nos « gestes barrières », mais nous n’avons pu signer notre rencontre d’une poignée de mains, la faute à ce maudit virus qui nous pousse contre ses rambardes et ses grilles !

Mais de quel monde avons-nous hérité-là ? Une humanité sans visage, masquée par la peur. Un monde confiné sans sourire, sans baisers, devenu anonyme et sans tendresse, désormais éloigné de toute chaleur et fraternité ? Il nous reste plus qu’à regarder le tissu bouger, l’arpège de la bouche fabriquer des sons qui nous reviennent étouffés dans un mouchoir en papier ou en plastique. Ne plus se toucher, sentir l’haleine de l’autre, éviter ainsi la proximité du monde infinitésimal où le microbe se transformerait en un vampire, suceur de vie et de poumons. Nos vies toussotent. Il ne demeure plus que la lumière de nos yeux pour nous chuchoter de mystérieuses connivences.

Mais où va donc notre respiration ?

Frère, je voudrais tant voir ce visage qui me parle et qui m’interroge.

Pourquoi cette distance, que dis-je !, cet océan et autre ligne de démarcation entre nous ?

Il ne restera plus que les mots pour confondre nos souffles aux baisers de l’instant.

Ma feuille de papier sans calque pour te dire que je t’aime.

Et te tendre la main avec au bout des doigts l’alphabet des retrouvailles.

                                                           Copyright : Laurent BAYART

                                                                       7 septembre 2020

BILLET D’HUMEUR / ACTE 125/ RENTREE DES COCCINELLES : LA CLASSE !

         Sur l’ardoise de de ce premier jour de septembre, écrit à l’encre blanche de la craie, jour de rentrée des classes ! Et voilà, les coccinelles, flanquées de leurs sacs à dos, prendre la route de l’école avec papa ou maman en accompagnateurs/ tuteurs. Et en les regardant, les larmes aux yeux nous viennent, en songeant à cette comptine de Jacques Prévert qui résume bien l’enchantement de ce jour si particulier : En sortant de l’école/ Nous avons rencontré/ Un grand chemin de fer/ Qui nous a emmenés/ Tout autour de la terre/ Dans un wagon doré…

Et vous, qui aimez tant admirer le lamento des trains qui passent sur les rails, Jules, Alphonse mais aussi Camille, l’institutrice transformée en chef de gare pour catalyser pareil caravansérail où la poésie du cartable (remplacé aujourd’hui par le parachute d’un sac) offre déjà une manière de première leçon de géographie, d’histoire ou de science naturelle. Les « humanités » qu’on appelait ainsi en un autre temps, cette couture de l’esprit et ces pensums, histoire d’en découdre avec la formation et les connaissances… Magie de l’école et ivresse du gai savoir, de cette envie d’arpenter la fraîcheur des feuillets de son cahier qui sentent le papier tout neuf où s’inscriront tant de rendez-vous éducatifs et pédagogiques. 

Et dans la trousse, porte-plumes, patiente toute une kyrielle de stylos, feutres, crayons, gomme et tutti quanti.

Puis, cette folle journée passée, vos parents vous attendent dans la grande cour de récréation affrétée comme un aérogare, et vous voilà, arpenteurs/voyageurs, chemineaux des mondes de demain, chantant à tue-tête sur le chemin du retour : Alors on est revenu à pied/ A pied tout autour de la terre/ A pied tout autour de la mer/ Tout autour du soleil/ De la lune et des étoiles/ A pied à cheval en voiture/ Et en bateau à voiles.

Votre rentrée des classes fut placée sous le talisman magique de la poésie, la plus belle et merveilleuse leçon pour ouvrir le grand livre de la vie.

Et emprunter ses chemins à pied, en train, à cheval, en voiture ou en bateau à voiles.

La tête remplie d’étoiles.

                                                      Copyright : Laurent BAYART

                                                                  1erseptembre 2020

LA GENESE DE LA CREATION AVEC LAURENT BAYART A NOTRE DAME DE REINACKER

C’est la rentrée pour Laurent Bayart qui sera samedi prochain à Notre Dame de Reinacker, sous le talisman éclairé de Saint-François d’Assise, pour une nouvelle lecture musicale placée sous le thème de la création et de sa genèse. Il sera accompagné par Nicolas Meyer à la guitare et Etienne Cremmel à la trompette. Partage et rencontre autour de textes inédits qui racontent la création, ses mystères et la foi qui anime le regard de l’écrivain et du poète. Ce petit spectacle littéraire et musical se déroulera dans le cadre du « Mois de la création » qui a lieu dans ce lieu magique et éclairé qu’est le site de Notre Dame de Reinacker.

  • samedi 5 septembre 2020 à 20h à Notre Dame de Reinacker (67), Reutenbourg près de Saverne.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 124 / CAMILLOU S’EN BALANCE AU SON DE L’ESCARPOLETTE !

photo de Marie Bayart

         Le vent et le va et vient enivrant de la balançoire t’emmènent frôler la crête des branches et la cimes des nuages. Insouciant feu-follet, Camillou se nourrit de l’air du jardin en chantant, cet ancestral air d’opérette : Poussez, poussez l’escarpolette/ Poussez pour mieux me balancer ! / Si ça me tourne un peu la tête/ Tant pis ! Je veux recommencer…* PetiteCamillou, tu te grises de la pesanteur, oisillon au gré du coulis des chaînes qui chantent le roulis de leurs mouvements. Une marée, son flux et reflux qui s’en vont conter fleurettes aux étoiles et aux nuages.

Le temps s’arrête dans l’ambroisie des instants comme des noisettes que l’on décortique lentement…

Ton rire éclate dans l’air tel un pépiement d’oiselet et un battement de papillon.

Le monde est tellement beau quand il retrouve la fraîcheur du commencement. 

Il s’arrête alors de tourner pour admirer la frivole allégresse de cette fille du vent…L’horloge toussote comme une limace qui soudain s’arrête de faire du gymkhana sur la terre du jardinet.

Pour regarder une petite fée s’ébrouer de bonheur.

                                                           Copyright : Laurent BAYART

                                                                       30 août 2020

*extrait de  » Véronique »,opérette en trois actes (1898),musique : André MESSAGER (1853 – 1929),livret : Albert VAN LOO et Georges DUVAL

LAURENT BAYART DANS LE NUMERO ESTIVAL DE LA REVUE ALSACIENNE DE LITTERATURE

EPSON MFP image

Beau et somptueux numéro d’été ( le cent-trente-troisième !) de la Revue Alsacienne de Littérature, dans lequel j’ai eu le bonheur de publier trois textes inédits sur la thématique des « Images et imaginaires ». En plus, Claude Luezior a rédigé deux articles sur mes derniers ouvrages « V’Asie à Vesoul ! » qui raconte le 25ème anniversaire du Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul, travail littéraire et photographique réalisé avec mon vieux compère Erik Vacquier, alias Nemorin. Ajouté à cela un article sur mon dernier opus « Il n’y a rien qui ne Val…d’Ajol ! ». Enfin, j’ai aussi publié trois notes de lecture sur les livres de Claudine Malraison, Marie-Jeanne Langrognet et Philippe Veyrunes. Un numéro dense et riche de cette revue littéraire et artistique, l’une des plus anciennes de l’hexagone !

  • Revue Alsacienne de Littérature, BP 30210, 67005 Strasbourg-cedex.
  • revue.alsacienne@sfr.fr