Tous les articles par Laurent Bayart

IARINA ANDREI OU L’ART EN VIN !

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Un petit focus sur notre filleule roumaine Iarina Andréi, jeune artiste de 16 ans dont nous avions déjà salué les surprenantes et talentueuses productions artistiques. Voici que ses peintures vont aujourd’hui décorer le ventre bombé des délicieuses bouteilles de vin roumain, sous forme d’étiquettes artistiques ! Bravo à Iarina Andréi qui pose ainsi sa palette sur les grappes de raisin d’un vignoble ! Une manière originale d’associer l’art au métier de la vigne. Le tire-bouchon devenant presque un artiste en liège et la dive bouteille, une toile…

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LIVRE/ LE BAL PERDU DES JEUX OLYMPIQUES.

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Tous les quatre ans, c’est la même liturgie, le bal des nations qui s’affrontent pacifiquement – à grands coups de stéroïdes et d’anabolisants – Les Jeux Olympiques de Rio démarrent dans une ambiance bien morose… Que manque-t-il aux Jeux Olympiques modernes pour retrouver le retentissement total qu’ils avaient dans l’Antiquité ? Eh bien ! Il leur manque la foi. Au mépris de sa réputation, Zeus est mort. (Beau comme l’Antique de Sébastien Lapaque) .Cette année, ce sont 10.500 athlètes qui se feront la « guerre » pour quelques breloques sur le théâtre de 28 sports et 44 disciplines…A signaler que le golf et le rugby à 7 rejoignent la (check)liste !

La revue/livre Desports (ancien mot français qui voulait dire « toute espèce de distraction un peu vive ») sort son numéro 9. Une publication qui allie sport et littérature. Elle rassemble chaque semestre les grandes signatures du genre et des articles passionnants sur cette thématique. Dans cette livraison estivale, on apprendra que de nombreux sports improbables figuraient au programme des Jeux dont un « 200 mètres nage libre avec obstacles » !

On y découvrira – entre autres – un entretien avec John Carlos qui leva le poing avec son compatriote américain Tommie Smith en 1968, lors des Jeux qui eurent lieu à Mexico…Leurs existences et leurs entourages furent ruinés par ce geste provocateur qui fit le tour de la planète…On appréciera un superbe texte signé par François-Henri Désérable sur Mohamed Ali « Une pêche d’enfer » qui nous rappellera que le jeune Cassius entra dans le monde de la boxe grâce à la…bicyclette.

On sera aussi amusé et horrifié par la douzaine de « perles » écrites ou dites par un baron de Coubertin qui était raciste et sexiste, ce dernier n’étant évidemment pas l’auteur de : « Plus vite, plus haut, plus fort », ni « L’important est de participer »…Tout cela tient de la légende et elle se révèle tenace !

Et comme le stipule un personnage du western de John Ford : «L’homme qui tua Liberty Valance : « Quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende »…

                                                                                                                      Laurent BAYART

* revue DESPORTS 9, éditions du Sous-Sol, 25, bld Romain-Rolland, 75.015 Paris.

 

LIVRE / PETIT PRODIGE DE NOUVELLES COREENNES OU LE SURPRENANT KIM YOUNG-HA.


imgres-1Kim Young-Ha est un petit prodige d’écrivain sud-coréen. Né en 1968, sa notice biographique nous précise que ses trois premiers romans ont raflé les plus importants prix de littérature du pays, rajoutant « qu’il est le parfait reflet de la sensibilité urbaine d’aujourd’hui ».

Ainsi par curiosité (et intrigué par le délirant visuel de la couverture !), j’ai commencé la lecture de ce recueil de nouvelles où l’absurde et la qualité narrative de l’auteur nous épatent : « Qu’est devenu l’homme coincé dans l’ascenseur ? ». L’ironie, l’humour, une manière de conte existentialiste régalent le lecteur. La première nouvelle donnant le ton et l’intonation d’une course et d’un enchaînement ; loi des séries, tout à fait rocambolesques, manière peut-être aussi, par ce tiraillement de cheveux, de dénoncer une certaine forme d’oppression d’une civilisation portée par la vitesse et la compétition managériale… En effet, le personnage doit animer une réunion sur la manière d’économiser le papier toilettes… « Vampires » nous décrit un surprenant (jeune) couple au sein duquel la femme découvre que son mari est tout simplement un vampire…Quitter la chambre conjugale pour aller dormir dans un cercueil, voilà qui n’est pas courant ! On pourrait aussi mettre un marque-page sur cette autre nouvelle dans laquelle l’homme épris de passion disparaît peu à peu et devient invisible aux yeux de son entourage…

Bref, voilà un auteur qui tient un peu du prodige et qui manie l’art du texte court avec une dextérité qui nous rappelle un certain Guy de Maupassant, en version coréenne. On a envie de découvrir très vite ses autres opus !

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Qu’est devenu l’homme coincé dans l’ascenseur ? de Kim Young-Ha, Editions Philippe Picquier, 2011. Nouvelles traduites par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel.

A PARAITRE / L’ANTHOLOGIE « DES RONDS DANS L’EAU »

 

COUV_1000TEXTES.p6 juillet 2016Merveilleuse aventure éditoriale pour Laurent Bayart qui va participer à l’anthologie préparée par Jean Humenry, auteur-compositeur et écrivain, qui sera éditée en septembre prochain par les Presses d’île de France à Paris. L’ouvrage intitulé « Des ronds dans l’eau » rassemble de nombreux textes d’auteurs connus, voire classiques, de tous horizons, qui parlent d’essentiel et de l’être humain.  Outre les quinze poèmes rédigés pour cet ouvrage, Laurent a également écrit la préface de cette anthologie dans laquelle de nombreux textes et chansons de Jean Humenry figurent. Il est également accompagné par la poétesse Sylvie Méheut. N’hésitez pas à commander ce livre, vivifiant en ces temps moroses !

  • Mille textes, Des ronds dans l’eau, de Jean Humenry, éditions Les Presses de l’Ile de France, éditions des Scouts et Guides de France, 13,70 Euros.
  • www.presses-idf.fr

BILLET D’HUMEUR / ACTE 37 /PROMENADE A L’ANGLAISE

J’aurais voulu me taire, faire comme si…Mais je me demande ce qui a bien pu se passer pour en arriver là ? Feindre l’étonnement serait lâche et facile. On savait tous. Personnellement, Je portais en moi l’intime (et sombre) pressentiment qu’un tsunami sanguinaire allait sombrer sur nous dans les jours à venir… L’étrange calme avant le déferlement de la tempête. C’était l’été, l’insouciance, les vacances, le foot, le Tour de France, la météo des plages…Et puis, le bris de verre sur le pare-brise. Pourquoi ce besoin de fracasser des vies innocentes ? Pourquoi ce désir de mort et cette barbarie qui s’attaque aveuglément à chacun de nous. Une guerre qui ne dit pas son nom s’est installée au cœur de nos villes et villages. Les enfants aussi deviennent des cibles…Mais comment en est-on arrivé à ce point « mort » ?

Désormais, on pourra mourir pour rien, pour presque rien. Pour s’être baladé dans la rue. Pour avoir sifflé trop fort. Pour avoir voulu sortir avec sa copine. Pour avoir joué au touriste dans des rues pittoresques. Pour s’être rendu dans une église ou autre lieu de culte, et caetera.

Mourir fera partie de notre quotidien. Chercher son pain, c’est risquer sa vie. « Le risque zéro n’existe pas » fulminent-ils, un rien agacés. Bien sûr, bien sûr…

« L’été meurtrier », titre d’un film ; (mauvais) remake qui passe actuellement sur nos écrans (noirs).

J’aurais voulu me taire mais j’ai envie de hurler.

Qu’avons-nous fait de notre humanité ?

                                                                                                                    Laurent BAYART

 

 

LIVRE/ VOYAGE AU BOUT DE LA CHAINE… « PARTIR, SE RETROUVER »

 

imgres-1Des récits de bourlingue à vélo, il y en a aujourd’hui une pléthore en matière éditoriale, mais ce Vosgien un peu farfelu, un rien charmeur et tête brûlée, sort des sentiers – ou plutôt des routes – battus…

Michaël Pierré a quitté ses Vosges (Fraize) en septembre 2005 pour courir le vaste monde à bicyclette jusqu’en juillet 2007, avec au compteur, un total de 53.500 kilomètres parcourus, soit 120 ou 130 kilomètres par jour en moyenne…Oups !

L’intérêt de l’ouvrage et sa faiblesse, réside dans le fait que l’auteur a quasiment laissé en l’état ses notes, non expurgées ni sujettes à censure et souvent sans corrections, avec –tout de même de grosses fautes et erreurs, et moult répétitions…Mais, nonobstant ces réticences, ses carnets de route nous permettent de le suivre jour après jour et – en quelque sorte – de l’accompagner à travers ses pérégrinations.

En manière d’anecdotes, on notera que la première crevaison intervient après 14.000 kilomètres à Udaipur, dans le Rajasthan, en Inde. Bravo les pneus ! (schwalbe) L’impénitent voyageur signale ainsi que la Chine avec ses Mac Do et autres KFC ressemble aujourd’hui à n’importe quelle grande ville occidentale…Marrant aussi lorsqu’il avoue parler souvent tout seul, sur son vélo…Solitude du cycliste faisant le constat : La mappemonde qui se trouve sur le mur de ma chambre bien sûr. Aujourd’hui encore elle produit sur moi le même effet, à la différence que je peux maintenant associer des gens et des paysages à un certain nombre de pays…Et puis, faisant référence à l’Amérique, Michaël Pierré analyse : Alors qu’en Amérique Latine par exemple, les villes se déploient autour d’une belle place centrale (où l’on retrouve souvent une église), le tribunal est très souvent le cœur de la petite ville ou de la ville moyenne des Etats-Unis ! Bref, la justice vaut bien une messe…

A noter aussi que notre ami évoque le fameux « mur » qui intervient – à l’image du marathon – au bout de 7/8 mois passés à l’étranger. Le mal du pays en quelque sorte…

Et puis, à force de rouler, notre sportif émérite en arrive – philosophe et sage – à cette formule que je trouve très belle : La vie est comme une boite vide qui nous est offerte à la naissance. On peut la garder vide, la remplir de boulons ou de cailloux, ou même de merde, ou bien la remplir de trésors…

Au final, ces notes de voyage sont tout à fait passionnantes et nous font tourner autour de cette mappemonde qu’il a désormais su apprivoiser.

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Partir, se retrouver de Michaël Pierré, Jérôme Do Bentzinger Editeur, 2009.

 

LAURENT BAYART DANS LE NUMERO D’ETE DE LA REVUE ALSACIENNE.

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Le numéro d’été de la Revue Alsacienne de Littérature est placée sous le signe des « Mystères ». Une belle publication qui sort – ces temps-ci – son cent-vingt cinquième opus…Une longévité rare dans le domaine des publications littéraires, d’autant que celle-ci se veut « triphonique », c’est-à-dire en langue française, allemande et alsacienne.  Dans ce numéro, Laurent publie plusieurs critiques et notes littéraires des ouvrages de : Christiane Meiss, Martin Adamiec, Albert Strickler, Sophie Marchal, Claude Luezior et sur la revue « Saraswati » de Sylvaine Arabo. A noter aussi, un beau texte signé Claude Luezior sur le livre de chroniques de Laurent Bayart « La prière du sage », paru aux éditions Orizons à Paris, cette année.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 36 / LE TEMPS DES BOUCHERS OU L’ETE MEURTRIER ?

On a pourtant tout essayé pour se changer les idées : un tournoi de foot européen entre millionnaires du ballon en cuir au mois de juin, mais la castagne et la baston entre supporters sur la Cannebière ont laissé pantois plus d’un observateur…Les images de cette ivresse de violence entre Russes, Anglais et Marseillais se sont gravées dans les rétines exorbitées par tant de crétinisme absurde. Et puis, on s’est mis à penser –en sifflotant – à ce Tour de France qui commence à prendre ses marques au mois de juillet, et…patatras…des bombes, de kamikazes et autres bouchers ont fait jouer de la poudre dans les allées d’un aéroport…La barbarie s’invite dans les étapes des courses cyclistes. Décidément, les séides du désastre ne respectent plus rien. Même Nacer Bouhanni, le sprinter vosgien a dû déclarer forfait à cause d’un coup de poing.* Et la trêve des confiseurs du sable fin de l’été ? Les vacances…

On nous annonce des pelotons de policiers pour sécuriser les quelques trois mille kilomètres du parcours de la Grande Boucle…Oups…El Diablo va avoir du mal à courir après les cyclistes dans les rampes des Alpes ou des Pyrénées ! Dès fois qu’il cacherait une ceinture d’explosif dans son collant…

Et puis, v’là qu’on annonce de nouvelles Olympiades dans le pays du bois de braise dominé par la crise et une certaine morosité politique… « Du pain et des jeux » afin d’oublier les turpitudes du quotidien. Que les jeux du cirque commencent et faites entrer…les gladiateurs ! Actualité (des) oblige, le sang doit couler sur les Spartiates du muscle. Vraiment, c’est affligeant, le monde est décidément dans la Daech…

  • Aïe, il s’est blessé dans une bagarre à son hôtel… (il est boxeur durant son temps libre !)

Laurent BAYART

BILLET D’HUMEUR / ACTE 35 / ALLUMEZ LE FEU OU METTEZ DES ETOILES SUR LES ROUTES !


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Après les ballerines millionnaires des rectangles verts, les footeuses chochottes des surfaces de réparation, les frasques de la barbaresque « hooliganique », ainsi que les aficionados de la baston, et avant les grandes Olympiades du pays de la Pétrobras et du pau brasil, place aux géants de la route et aux flambeurs de macadam : les coureurs cyclistes du Tour de France !

Oui, Messieurs dames, la Grande Boucle va de nouveau investir nos paysages et la magie du Tour de France (préparez l’hélico pour les vues aériennes sur les sites patrimoniaux de nos campagnes) envahir nos routes et nos écrans. Et ne me parlez pas des sempiternels « problèmes » de dopage ! Vous voulez plaisantez ? Vous avez vu la situation de l’athlétisme, du rugby, du tennis (Et oui !) et de bien d’autres disciplines encore ? Ah, monsieur Armstrong, ils me font bien marrer!

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Les cyclistes sont des petits joueurs en comparaison, et leurs salaires des pailles à côté des paillettes du football. En ces temps troublés, glauques et tourmentés, chacun a besoin de réinvestir ses rêves et de se sortir la cervelle d’une boîte crânienne pleine d’idées noires…Ici, nul besoin de connaître le nom des coureurs, ni d’aimer le cyclisme pour venir s’installer sur les bas-côtés de la route et d’attendre ainsi, pendant des heures, la venue de la caravane publicitaire puis des « forçats de la route ». On appelle cela une fête. L’écrivain Louis Nucéra parlait de « Noël en juillet ».

Alors, même sous le feu de l’état d’urgence et des menaces des bouchers du terrorisme, ne gâchons pas notre joie et notre enthousiasme. Le vélo est sport populaire par excellence alors, que la fête commence enfin avec l’été…

Et prenez votre bicyclette comme un talisman qui vous protégera des oiseaux de mauvais augure…qui annoncent déjà que cette année encore, ce n’est pas un « petit Français » qui gagnera le Tour. Sans blague ! Qu’en pensez-vous Monsieur Hinault ?

                                                                                                                  Laurent BAYART

photos de Claire-Elise Bayart

SEANCE DE DEDICACES AU COLLEGE DE VENDENHEIM.

Aujourd’hui, jeudi 30 juin à 16h30, Laurent Bayart se prêtera à une bien sympathique séance de dédicaces qui aura lieu au collège « La Pierre Polie » de Vendenheim, (1, rue du Vignoble), lors de la remise des prix aux élèves méritants de 3ème. Des ouvrages de Laurent, voilà une belle récompense pour conclure l’année scolaire ! Merci à Patricia Chabas l’instigatrice de cette séance de dédicaces qui sort de l’ordinaire.