Archives de catégorie : Blog-Notes

LA VIERGE A L’ENFANT ILLUMINE LE CIEL COMME UN CANDELABRE.

                                                      Sur une photo d’Alain Tigoulet,

           La Vierge Marie illumine le ciel et ses nuages comme un candélabre et un cierge. Bonté et beauté dansent dans le drapé des nuées où Dieu semble veiller dans cette cathédrale à ciel ouvert. Puisse cette Divine Femme apporter la paix et la sérénité autour d’elle, qu’elle soit l’archange portant dans des bras, conque de berceau, l’enfant qui pourra peut-être sauver l’humanité de la folie des hommes ! 

Vierge, donne-nous la tendresse et l’apaisement des mondes invisibles. Les anges nous regardent telles de vivantes statues qui s’impriment dans nos pas d’hommes pressés et belliqueux. Des ombres d’Amour pour réinventer la tendresse des fratries retrouvées.

Le ciel et ses liminaires sont sertis d’étoiles qui sont à l’image de cryptes éclairées dans l’infini du cosmos.

Plus bas, des hommes érigent une croix. Ils ne savent pas encore que même les clous de la charpente vont devenir reliques et sanctuaires sacrés.

Dieu vient d’inventer l’éternité.

                                                               © Laurent BAYART

                                                3 juin 2024

MA TERRE, UNE HIRONDELLE BRUNE QUI VOLE EN RASE MOTTES…

          Sanctuaire comme une chapelle couchée par terre, mon jardin m’enivre et remplit mon âme de cette félicité qui vient des profondeurs du cosmos. A l’instar de ce proverbe chinois qui dit que la vie commence lorsqu’on se met à jardiner…Qui sait ? Labeur et besogne faisant de vos veinules de petites rivières de félicité qui coulent comme les ruisseaux bienfaisants et rafraîchissants de montagne. Cascadelles et rus qui frétillent en pulsation liquide dans le corps. Ivresse de se rafraîchir l’âme en côtoyant ce terreau fertile qui pose sa lumière dans mon corps. Jardin, telle une succursale du paradis où je chante les louanges de la genèse et découvre le bonheur de vivre profondément l’instant qui s’éternise. Le trait d’un sillon chante les graines couchées dans la fécondité du sol. Elles s’impatientent et veulent prendre leur envol vers le ciel.

J’attends l’enchantement de leur levée. Un cordeau de ficelle tendue, tel le fil de l’horizon, trace un trait droit dans le potager.

Ce simple rendez-vous suffit à remplir mon âme de cette joie qui psalmodie en moi sa musique muette. Ma bêche est un stylo qui court sur la page (encore blanche) de mon potager.

Le printemps s’est installé dans mon âme de jardinier.

© Laurent BAYART

                                                 2 juin 2024

S’EMERVEILLER REMPLIT LES YEUX D’ETOILES…

                                     A Camille, sur une photo de son papa.

         Laisse tes yeux apprivoiser l’incommensurable beauté du monde ! Les pépites de merveilles qui viennent poser leurs poussières d’images dans tes yeux éblouis. Tout est enchantement dans cette vie qui déroule sa chorégraphie au fil des saisons, tu l’apprendras chaque jour. L’essentiel est de cultiver ce jardin qu’on appelle la terre et qui t’envoie toutes ces vibrations qui font palpiter ton cœur. Quant aux océans, ce sont d’immenses aquariums où les poissons, pieuvres et poulpes, planctons et autres organismes vivants, dansent le ballet muet des silences aquatiques. Quelques bulles font des circonvolutions et dessinent de sibyllins messages dans cet espace renversé. L’eau est une page sur laquelle des mots à nageoires filent et se faufilent.

Parfois, la baleine d’un verbe passe, provocant un immense remue-ménage qui dérange quelques bernard-l’hermite et incommode une kyrielle de crabes et une floppée d’étoiles de mer.

Le monde est beau, même lorsqu’il se renverse.

                                                               © Laurent BAYART

                                                31 mai 2024

VAPEUR D’ANGE, JE DANSERAI DANS LE LIMON D’UN NUAGE…

          Je danserai dans le limon blanc d’un nuage, mon âme vagabonde transformée en nappe de vapeur viendra s’acoquiner avec quelques oiseaux migrateurs et des hirondelles porte-plumes. Nous serons des étoiles de gaze à dessiner à l’encre blanche sur le papier bleu de l’azur des mots d’amour. Nous laisserons des miettes de traces de craie sur l’ardoise. Le ciel est un paradis dans lequel chaque oiseau chante les louanges de l’horizon. Voler c’est jouer de la musique avec les courants aériens et poser les notes sur le rameau des partitions.

Je t’aime dans le souffle du vent qui enchante chaque instant.

Je me poserai ainsi, furtif et taquin, sur la branche de l’acacia qui se trouve dans mon jardin.

Et regarderai d’un œil amusé le jardinier en face de moi qui ne devinera jamais qui je suis. Seul le chat qui arpente le potager a compris que nos existences se doublent par le jeu des fratries d’étranges connivences.

Quelque part, nous possédons chacun une âme sœur…

La retrouver, c’est poser un petit caillou dans le grand mouchoir de notre âme.

                                                               © Laurent BAYART

                                                31 mai 2024

LIVRE/ JOURNAL D’UN ANGE GARDIEN OU Ô TEMPS SUSPENDS TON VOL…

          Il faut reconnaître que la couverture est superbe, quant au titre il intrigue et interroge. Un ouvrage, nous dit-on, best-seller et succès international, qui laisse pantois, où se mêlent êtres humains (vivants), anges et démons (morts). Bref, un grand tohu-bohu surnaturel et melting-pot sur…prenant où l’on essaie de « remixer » le passé !

Je me suis donc plongé dans cette lecture « irrationnelle » de Carolyn Jess-Cooke. L’histoire de Margot Delacroix (un message chrétien ?) qui meurt à quarante ans, droguée et totalement déjantée, mariée et mère de famille qui a phagocyté son couple et sa famille par ses addictions. Elle est « envoyée » sur terre afin de tirer la leçon de ses bourdes et lourdes erreurs…Mais ne pourra – évidemment – pas modifier le cours de la destinée. Belle citation en exergue de Saint Augustin : Les anges sont des esprits, mais ce n’est pas parce qu’ils sont des esprits qu’ils sont des anges. Ils deviennent des anges quand ils sont envoyés en mission. Et l’auteur de nous rappeler que les anges n’ont pas d’ailes d’oiseau…/…En fait, ce ne sont pas des plumes, mais de l’eau.Pourquoi pas ? Dans la mesure où le corps humain est quasiment composé d’élément liquide…Et notre ange de rappeler qu’elle ne voit pas de pluie mais des milliards d’atomes d’hydrogène se frotter contre leurs voisins, les atomes d’oxygène. Tout redevenant atome esquivant la poésie des formes. Et les nuages de poussière qui flottent ne sont finalement que des essaims de maladies à travers lesquels des hommes et des femmes passaient sans défiance. Tout est ainsi tourneboulé, métamorphosé et plus limpide. Toby, son mari, est un écrivain à succès et son fils Théo (étymologiquement qui veut dire Dieu) est un enfant qui part en « vrille » et commettra un meurtre. Curieux en effet que Margot se soit transformée en son propre ange gardien ! C’était la seule façon pour toi d’accomplir ton cheminement spirituel. 

Cet ouvrage est un beau message d’amour, une échappée de lumière vers ce monde invisible qui jouxte le nôtre et dans lequel elle glisse ses chuchotements venus de l’au-delà : Je lui parle. Je lui raconte comment ça se passe, ici. Je lui dis d’aller voir le médecin…/…Et je lui dis que je suis là, toujours. Que je l’attends.

Et si l’imaginaire de l’ineffable absence n’était pas tout simplement des signes pour nous rapprocher de l’éternité, dont on perçoit la buée sur les carreaux des vitres ?

                                                      © Laurent BAYART

  • Journal d’un ange gardien, roman, de Carolyn Jess-Cooke, JC Lattès, 2012.

BANC REPOSOIR

                                     Sur une photo de Nemorin, alias Erik Vacquier.

          Se poser dans l’instant en grignotant, comme des noisettes, les secondes qui s’égrènent lentement. O temps suspends ton vol…Une hirondelle s’est posée sur un banc et vient lisser ses plumes dans l’air vivifiant. Avant de reprendre son vol (long courrier) pour une échappée volage qui porte les nuages sous son flanc. S’asseoir et surseoir, s’allonger de toute sa langueur/longueur dans la plénitude de ce moment précieux qui ne s’écoule plus. Les pendules hululent et les montres se démontent… Les passants passent, si pressés d’arriver à l’heure sur l’aiguillon d’une montre où le lierre de la lassitude et de l’habitude pulvérise la plénitude de vivre. Si écartelés qu’ils en ont même oublié leur destination !

Ce banc est une barque qui vous emmène sur des îles qui ne portent pas de noms.

Banc-reposoir pour y inscrire ses mots d’amour avec le canif de son âme.

Vivre, c’est s’asseoir et savourer le bonheur de ne passer qu’au ralenti. On appelle cela l’éternité.

Attendre, celle qui viendra à ce rendez-vous impromptu. Et commencer avec elle, une autre histoire en se remettant en marche, doucement, lentement. 

Debout en faisant chanter nos ombres.

                                                      © Laurent BAYART

                                          24 mai 2024

S’EMERVEILLER TOUJOURS ET ENCORE…

                                     Avec la complicité de Jules, Camille et de leur papa…

                           Le monde est un tourbillon d’émerveillement et de jubilation. Observez l’agitation bienheureuse de cette nature qui nous enchante à chaque instant, que ce soit les yeux rivés dans le ciel ou bien sur la ligne d’horizon où les arbres semblent danser aux confins, avec quelques oiseaux traversiers qui jouent les éventails au loin.

 Mais aussi, plus bas, dans les abysses des océans ou dans les tréfonds de la terre où plongent les racines jusqu’à ce cosmos renversé, comme un ciel à l’envers. Voyage en terre inconnue…Ivresse de la découverte. La voie lactée marche sur la tête.

Enfants, émerveillez-vous de la beauté de ce monde qu’il vous conviendra de réinventer et d’aimer toujours plus fort.

Caressez-le intensément et tenez-y comme la prunelle de vos yeux.

Il vous enchantera demain et vous remplira de bonheur, en vous offrant toutes les couleurs inimaginables pour la pupille de vos yeux qui se régaleront comme des palettes de peintre.

                                                               © Laurent BAYART

                                                16 mai 2024

PLANETE MUNDO

                                             Sur une photo de Jean-Marc Diebold.

         Elle est belle et bien ronde notre planète à Mundolsheim, enchantée par l’œilleton… circulaire de l’appareil photo magique d’un capteur d’image. 

Mundo, planète où coule le Gange ou l’Amazone de la Souffel…Long ruisselet ou fleuve tranquille, cantique liquide sur le Kochersberg. Sur sa butte, On y distingue l’église protestante qui veille sur la commune telle une tour de guet ou un phare. Tandis que sur la colline inspirée, ne s’ébroue pas aujourd’hui quelques ailes volantes majuscules qui jouent, durant les beaux jours, avec les vents et les airs au gré des caprices des courants aériens. Félicité de l’instant où le monde semble s’apaiser et suspendre le temps. Ronde de l’image qui jouxte et semble même toucher la commune voisine…Lampertheim tout au bout du monde, comme une terra incognita. 

La nature nous offre les miettes de ses détails dans lesquelles nous glissons nos pas et nos yeux de passants éblouis.

On y distingue des jardins en goguette où la peinture verte s’est renversée sur l’herbe.

La photo roule sur l’image comme un ballon qui s’en va se glisser dans la ronde des planètes de notre système solaire.

Une de plus aujourd’hui ! Les astronomes roulent des yeux sur leurs télescopes…

                                                               © Laurent BAYART

                                                                        11 mai 2024

LES DIEUX DE L’OLYMPE VERSION PETITS ENFANTS…

                                                               A Camille et Jules,

          Dans un parc de Mundolsheim devenu stadium pour la circonstance, les petiots s’entraînent avec ardeur pour les prochaines Olympiades. Devenu un vaste gymnase aux gradins de verdure, les enfants jouent aux barres parallèles en quête de médailles…en chocolat ! Les seules qui intéressent vraiment nos bambins. 

Et les voilà faisant des circonvolutions, tantôt des équerres, soleils, bascules ou même des saltos ! Incroyables petits enfants qui jouent les orfèvres de la gymnastique. Nadia Comaneci n’a qu’à bien se tenir ! La relève est assurée.

Dopés les mômes ? Oui, sans conteste, à coups de choco BN ou de Banania ! 

A la fin, ils pourront se hisser sur les marches du podium, à condition de ne pas se casser la figure sur les escaliers de l’ascension !

Or, rien n’est impossible, car il ne faut pas tout prendre pour argent comptant et faire gaffe à ne pas bronzer au soleil.

Revers de toute médaille.

                                                               © Laurent BAYART

                                                6 mai 2024

MARCHER DANS LES PAS (FECONDS) D’UN ENFANT…

                                            A Gustave qui m’accompagne sur la sente. (Photo Marie Bayart)

         Nous glissons sur le chemin plus que nous ne marchons. Dans la connivence des rencontres partagées de la forêt. Côte à côte, pas à pas, chaque foulée nous rapproche et nous raconte la sente forestière. Les années qui nous séparent ne sont que des parenthèses, de simples minuscules… L’essentiel est dans cette complicité de la seconde qui passe. La forêt chante et enchante les pérégrins qui cheminent. Petit garçon, tu émerveilles ma route et m’offres ta main, comme une canne de hêtre…Tout autour de nous des petits cerfs-volants papillonnent pour nous donner une aubade de printemps dans l’air bleuté. Bouffée de lumière au creux de cette cathédrale à ciel ouvert.

 Il fait déjà chaud, en ces derniers jours d’avril, pour celui qui marche et illumine le layon bordé de fougères et de quelques ruisselets. Autour de nous, les arbres sont des candélabres verts qui produisent de vivifiantes bulles de savon en milliards de particules d’oxygène. Les oiseaux poussent leurs trilles comme des petits chanteurs à la croix de bois. Chorale improvisée des clairières où jouent les hautbois et les violoncelles des chênes et des pins sylvestres.

Le bonheur, c’est de cheminer en ces instants échappés à la fuite du temps.

S’arrêter et prendre quelques miettes d’éternité, comme les coquillages du chemin de Compostelle, et s’imaginer pèlerins sans destination.

Mais avec quelqu’Un, tout au bout, pour nous attendre.

                                                               © Laurent BAYART

                                                30 avril 2024