Archives de catégorie : Blog-Notes

MON COMPOSTELLE A MOI OU MA CANNE QUI ME FAIT SORTIR DE MA COQUILLE…

       Je ne pensais pas que ma canne deviendrait un jour un point d’exclamation qui se fixe sur la chorégraphie brinquebalante de mes déambulations. 

Chemin de Compostelle que je m’invente à chaque pas qui me projette vers l’avant. Camino de Santiago en ivresse de paysages et en rencontres illuminant ma sente. Aller jusqu‘à cette mythique cathédrale où tous les pèlerins rêvent de se rendre et convergent. Quête de l’essentiel, Épopée en odyssée improbable, merveilleuse partance où chaque verbe devient une parole d’évangile. J’aime la route qui me grandit et fait chanter mon âme. Je psalmodie quelques prières vagabondes à l’adresse du vent.

Un jour, je partirai à l’aventure de moi-même 

Quitter ma maison et mon jardin, leurs dieux lares pour m’en aller m’enivrer des chemins balisées par les coquilles et autres conques faisant office de bornes providentielles.

Et arriver enfin. Poser le bâton de ma canne pour ouvrir la mer tel Moïse. Chemin de sable, de galets et de coquillages…

Pour partir, encore et toujours, le ciel ne pouvant pas vivre sans ses étoiles.

                                                       © Laurent BAYART

                                                              6 avril 2025

IL FAUDRA OFFRIR AUX ETOILES UN MONDE ENFIN apaisé…

                                                     Avec la complicité d’Alphonse, au musée MM Park à la Wantzenau,

 Un jour, les armes se tairont enfin…et retourneront dans les musées de l’histoire, remugles du temps passé et dépassé, si lointain et pourtant…Des bruits de bottes surgissent encore et toujours, comme si l’histoire ne faisait qu’offrir ses éternelles répétitions ! Pour quels concertos ?

Quand les hommes vivront d’amour, il n’y aura plus de misère, les soldats seront troubadours et nous, nous serons morts mon frère…chantait le chantre québécois Félix Leclerc. 

Il est grand temps de réinventer l’amour, de vivre au diapason de la lumière et des étoiles qui nous offrent l’émerveillement du quotidien. La paix, la seule déflagration qui puisse faire chanter nos âmes, dans l’apaisement des jours enchantés. Vivre se révèle être si éphémère qu’il est absurde d’abréger notre passage sur terre…par une explosion de haine. Le cosmos peut encore nous attendre, il n’est pas pressé de nous accueillir et de nous cueillir !

Enfant-magicien, enchante ce monde d’un coup de baguette magique. Abracadabra…

Et va accoler un poisson d’avril dans le dos des militaires, comme une arête coincée dans le gosier d’un canon…

                                                                            @ Laurent BAYART

                                                                                 2 avril 2025

AVRIL EN QUEUE DE POISSON OU LES POISONS DES FAKE NEWS…

          Un poisson rouge sorti de son bocal joue les pythies et nous offre les écailles de ses informations du jour. Celui qui va à la pêche aux infos mord finalement à l’hameçon ! Les promesses n’engagent que ceux qui y croient…Qu’on se le dise ! Filet de pêche rempli de godasses et de bouteilles vides. Il n’y a pas de message de naufragés à l’intérieur !

Et le quidam gobe les mouches en prenant pour argent comptant les balivernes et autres petits gueuletons, ripaille dérisoire qui titille et tend le fil de la canne ! Mais rien ne frétille au bout. On y croit, dur comme fer, tel un caillou lancé par un enfant et qui ricoche sur la surface de l’onde. 

Le premier de ce mois d’avril est à prendre avec des pincettes.

Accréditer les nouvelles du jour, c’est comme être englouti par une baleine en plein océan.

Il n’y a plus qu’à entendre le vomi du rendu.

Demain, tout rentrera dans l’ordre dans le meilleur des mondes.

                                                               © Laurent BAYART

                                                                     1er avril 2025

LES ENFANTS PATINENT ET TROTTINENT EN TROPTINETTE.

                            Avec la complicité d’Alphonse et de Gustave,

       Les enfants trottinent et patinent sur l’asphalte du village, le cœur léger et en roue libre, ils s’en vont allègrement en classe par le chemin des écoliers, et trottent et patinent sur les pavés du trottoir. Les cartables sont légers comme des courants d’air, et les cahiers glissent guillerets avec eux ! Et la maîtresse, elle vient en chambre à air ?

Les cahiers et les livres sont légers comme des courants d’air. Le vent, derrière les loupiots, s’amuse à les pousser, espiègle et taquin. Il révise avec eux l’abécédaire des courants coulis et coulants.

Sur le chemin de l’école, les enfants caracolent, on entendrait même glisser une comptine de Jacques Prévert.

La vie est belle ainsi. Le trottoir se transforme en une belle ardoise où les roues des trottinettes/patinettes inscrivent, à la craie, la leçon du jour.

                                                   © Laurent BAYART

                                                14 mars 2025

OU VONT NOS OMBRES LORSQUE LE SOLEIL S’EN VA ?…

                                   Sur une photo de l’ami Nemorin, alias Erik Vacquier.

       Fidèles, elles nous suivent à la trace sous le brasier ardent, projecteur du soleil et de sa luminosité, comme des âmes attachées à nos silhouettes. Nous jouons avec elles tels des félins noirs, nuages sur l’asphalte qui glissent au gré de nos déambulations de passants. Ludiques ombres qui dessinent d’étranges fresques et autres arabesques sur le sol, comme une espèce de ciel renversé. Mais où vont-elles donc se réfugier lorsque la lumière s’éclipse et que le soleil tire sa révérence sur l’horizon. Le crépuscule devient lui-même une immense ombre qui précède la nuit…

Où diantre vont-elles se cacher ?

Et nos âmes regagnent-elles alors le boitier de nos corps ?

                                                   © Laurent BAYART                                                          12 mars 2025

MARCHER AVEC UN TRAIT D’UNION VERTICAL…

                                   Sur une photo de Némorin, alias Erik Vacquier,

       Marcher avec le timon-gouvernail d’une canne, bâton de pèlerin ou peut-être celui de Moïse qui ouvre les vagues de la Mer Rouge…Circonvolutions et tribulations au gré des chemins qui chantent sous les pas du vagabond brinquebalant. Canne telle une baguette de chef d’orchestre jouant un concerto en clef de sol…Ivresse de cette féconde déambulation pour aller – pourquoi pas ? – jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle afin d’y accrocher sa canne, comme on le ferait pour des béquilles ! 

Se nourrir de la sente pour y parsemer le terreau des rencontres et des aventures de l’improbable.

Au bout du chemin, glisser un soleil comme l’artiste poserait sa signature dans une coin d’une aquarelle.

Et s’en aller, sur la pointe des pieds, telle une ballerine, en laissant sur la terre, le point d’exclamation d’une canne.

Comme si les pieds, devenus artistes, se mettaient soudain à parapher la sente…

                                                        © Laurent BAYART

                                                     9 mars 2025

NOUS SOMMES FAITS POUR LE CANTIQUE DE LA PLENITUDE ET DE L’AMOUR.

                               Sur une photo de Nemorin, alias Erik Vacquier.

      Les temps sont à la tourmente, les feux attisent les broussailles. L’incendie rogne les ronces et les sylves, menace les êtres humains dans cette danse de mort à la Strindberg, bossa nova de flammes qui met en péril désormais l’intégrité de l’humanité…

Il faut retrouver d’urgence les chemins de l’apaisement, de la paix et de la plénitude, malgré les malgré comme le répétait souvent l’ami Albert Strickler. 

Vents et turpitudes soufflent sur un monde qui se déchire à nouveau. Bruits de bottes et cliquetis d’armes qui semblent patienter pour la mise à feu des ogives. Les flammes n’attendent que l’allumette…

Retrouver les chemins de lumière et de l’amour qui peuvent changer – encore et toujours – le monde.

Nous n’avons d’autre chemin que de nous aimer. Le reste n’est que parabole de coquillage que l’océan engloutira dans son ressac.

Nos âmes sont des étoiles de mer qui ont pour destinée de se fixer à jamais dans un ciel apaisé et serein.

Car nous sommes faits pour le cantique de la plénitude et de l’amour.

                               © Laurent BAYART

                                    7 mars 2025

CACHE-CACHE…

                            Avec la complicité (des pieds) d’Alphonse et de Gustave,

        On se cache comme des carabins, les enfants sont des p’tits malins, ils connaissent toutes les ficelles pour la grande « cachoterie » et on court se planquer, pendant que le compte à rebours égraine sa liturgie de chronomètre. Le temps de trouver une bonne planque ; -Ahahah, tu m’trouveras pas, na ? Et voilà que les fins limiers cherchent vaille que vaille le papy planqué comme un gamin ! Non mais, tu n’as plus l’âge pour ça ! Et tes articulations qui grincent et grimacent de tous les côtés !!! Squelette rouillé des vieux qui s’imaginent encore se trouver dans une cour de récréation…

Dix secondes…écoulées, et les loupiots ont retrouvé le grand-père espiègle.

Avec les p’tits enfants le temps suspend son vol et je me retrouve dans la cour de l’école avec eux.

C’est tout juste si je ne suis pas affublé d’un bermuda, chaussettes montantes, avec un choco bn dans les mains.

La maîtresse (mamy !) siffle la fin des amusements !

Il est grand temps de reprendre son costume de vieux papy brinquebalant…

O temps suspend ton vol et merci de m’avoir redonné – l’espace d’un instant – l’âme d’un enfant !

                                                © Laurent BAYART

                                                           4 mars 2025

LE MONDE MARCHE SUR LA TETE OU LES PIEDS EN L’AIR !

                             Sur une photo de Nemorin, alias Erik Vacquier,

                            Le monde marche sur la tête ! Sur le haut du crâne pousse des doigts de pied comme de petites antennes paraboliques ou plutôt paradiaboliques ! 

Fête des fous ou Narrenschif comme l’aurait écrit l’écrivain humaniste Sébastien Brant. Envolée carnavalesque où le grand bal des sorcières vient apeurer la lugubre cavalcade d’un monde en déshérence. Qui pour nous remettre d’équerre et droit ? Humanité devenue une immense fête des fous où l’on esquisse des danses de mort. Il faudrait retrouver le goût de l’espérance et de l’amour avant que le chaos nous mette… k.O. !

Qui pour nous offrir quelques étoiles et des soleils à mettre dans nos âmes ?

Nous avons tant besoin de retrouver les chemins de la lumière.

La nuit n’invente que des ombres.

                                           ©  Laurent BAYART

                                                     2 mars 2025

IL Y A TOUJOURS LE CLIN D’ŒIL D’UN SOLEIL DANS LE COSMOS DES JOURS.

                                    Sur une photo de Rémi Picand,

       Nous gardons la signature du soleil dans la grande noirceur des ombres et du silence des jours qui basculent dans l’obscurité. Nuit opaque qui joue à nous faire chavirer dans le désespoir. 

Nos âmes ont tant besoin de ces étoiles qui chantent au tréfonds de nous, si loin et pourtant si proches…derrière les silences agités du cosmos. Là, les chemins ont perdu leur route mais l’ivresse des rencontres nous poussent toujours et encore plus loin…

Nous n’aurons pas assez de vie pour arriver jusqu’au bout. L’espace est incommensurable et l’infini si immense que les mots n’ont déjà plus de sens.

Mais nous portons en nous cette foi à renverser les montagnes, pour y déposer la clarté d’une chandelle ou d’une bougie. Déjà, la lumière annonce son cantique et le sourire de l’Ange fait jubiler nos âmes.

Nous ne sommes que des pèlerins à la recherche de la sente où tout au bout brille l’Esprit, lumignon et lutin de tabernacle.

                                                   © Laurent BAYART

                                                          25 février 2025