Archives de catégorie : Blog-Notes

BILLET D’HUMEUR / ACTE 76 / L’AMAZONIE DANS LE CACA TOES (BRESILIEN).

L’Amazonie dans le caca…toès !

Et voilà que la presse nous relate la surprenante allusion scatologique du président brésilien à l’interrogation d’un journaliste lui demandant s’il était possible de concilier « croissance et préservation de l’environnement », tout en relevant le défi de nourrir une population mondiale toujours plus exponentielle, et Jair Bolsonaro de répondre, que le moyen de préserver l’environnement : C’est de Faire caca un jour sur deux ! Oups, ou plutôt crotte, j’en tombe sur le cul ! Cela voudrait dire que celui qui ne fait jamais chanter la tinette, c’est-à-dire le constipé chronique, serait le seul à vraiment se soucier de la planète ? Voilà qui va ravir les luttes intestines dans la communauté scientifique et autres pythonisses de l’apocalypse. Notre ami en ayant rajouté une couche (culotte) en déclarant qu’il convient de manger moins, à défaut de souscrire un abonnement à Comme j’aime ! Afin de devenir maigre comme un fil de fer. Bref, vous connaissez l’adage : une assiette légère vous offre un étron fluet.

On savait déjà depuis quelque temps déjà que le monde marchait sur la tête mais, merdre ! Comme aurait dit le Père Ubu, voilà qu’il se dandine –incontinent – sur les toilettes ! A regarder de près, avec la loupe de la lunette des WC, on devient myope de l’anus. Tout cela prêterait plutôt bien à sourire si les chefs d’état des pays les plus puissants du monde ne faisaient pas dans le grotesque et l’ubuesque. Pour mémoire : ces messieurs possèdent l’arme atomique. De quoi raser, à l’instar de l’Amazonie, toute la planète ! 

Le président brésilien, quant à lui, à défaut de posséder des armes nucléaires, est doté d’une sacrée tronçonneuse ! On serait tenté de dire que tous ces gens-là nous font bien chier, mais on nous tomberait encore sur le râble en nous soupçonnant de vouloir détruire la planète et de la polluer à outrance !

Voilà une sacrée danse des fous à laquelle nous sommes conviés. Reste à éviter de tomber dans les trous de ce bal de l’absurde…des gens qui marchent sur la tête, ou plutôt sur leur croupion ! Il faudrait définitivement tirer la chasse et passer enfin à outre chose. Problème : le rouleau de p.q. est désespérément vide. Normal tous les arbres ayant été tronçonnés !

                                                                                @ Laurent BAYART

                                                                               

BILLET D’HUMEUR / ACTE 75 / SAINTE MARIE OU LA GRACE D’UN JOUR PAS COMME LES AUTRES.

Merci à Némorin, alias Erik Vacquier, pour cette magnifique photo (tombe de mère Térésa à Calcutta).

Ce jour du 15 août (miaou comme disent les chats) constitue une petite pépite dans le calendrier. Sainte Marie vient enchanter l’éphéméride.  La foi reste une oasis de grâce dans ce monde de plus en plus barbare qui nous pousse inexorablement vers le bas et l’obscurité. Et pourquoi pas s’offrir la merveille d’un moment vertical ? Plonger dans cette parole qui nous vient d’ailleurs pour nous emporter dans le maelstrom de l’amour. Enfin…Loin des contingences matérielles qui nous font oublier l’essentiel. La vraie quête de nos existences !

Ainsi,  en ce jour particulier, une kyrielle de souvenirs m’assaille à m’étourdir d’émotions. D’abord, je pense à ma fille Marie dont c’est la fête aujourd’huiPuis à notre petit-fils Jules né un 15 août voici quatre ans. Me reviennent également, en boucle, les chansons dédiées à la vierge Marie chantées par Mannick, mais aussi celle de Jean Humenry Dame du rocher… C’était un temps où les compositeurs venaient rafraîchir nos âmes et nous enivraient d’espérance. Jour comme un instant de respiration dans cet agenda qui file à une vitesse de tgv. Trop vite. Bien trop vite…

Marie…Je me souviens de ce prêtre qui me confiait : Tu es un protestant marial…Pourquoi pas ? Je ne sais d’où cela me vient mais du plus profond de moi, cette femme blanche et diaphane m’apparaît telle une lumière enchantée dans la nuit. Allez chercher à comprendre tout cela ? Les réponses muettes sont les plus belles. Nous ne possédons pas toutes les clefs de notre âme. Et demeurons des enfants à regarder le soleil car il nous offre quelques pastilles d’éternité. Et pourquoi pas cette folie de croire encore ? 

Il faudra bien retrouver des chemins apaisés pour marcher vers l’absolu. Tant d’étoiles nous attendent. Elles sont à notre portée. Il suffit simplement de leur réciter la liturgie de ce rendez-vous sacré, pour qu’une rencontre  vienne illuminer notre sente.

                                                                                @ Laurent BAYART

                                                                                15 août 2019

LIVRE / VIE ET MORT DE MARCO PANTANI

Journaliste à l’Equipe, Philippe Brunel a bien connu le grand champion cycliste que fut Marco Pantani, mort d’une overdose de cocaïne dans un hôtel résidence à Rimini, le 14 février 2004, dans des circonstances mystérieuses. Suicide, meurtre, accident ? Personnage romantique, fascinant, Marco Pantani fait partie de ces « forçats de la route » qui se sont forgés une légende, adulé par la foule et par ses aficionados, l’Italie du cyclisme ne s’est jamais totalement remise de cette tragique disparition. 

L’écrivain-Journaliste, Philippe Brunel retrace sa route et tente d’éclairer cette part d’obscurité que l’homme recelait en lui. Ombre et lumière d’un sportif hors norme qui affirmait : Ou je deviens un champion ou je finirai délinquant. On le définissait ainsi : C’est un hypersensible, ambivalent, soucieux de son indépendance…Pour la petite histoire, on sait que tout bascula pour lui le 5 juin 1999 où il fut exclut du Tour d’Italie à Madonna di Campiglio après un contrôle non conforme, son taux hématocrite étant supérieur à la normale, alors que la victoire lui tendait les bras. Etait-ce une cabale dirigée contre lui ? On sait que son destin, dès lors, bascula dans l’irrémédiable chute. Il fréquenta les prostituées, les dealers et le monde interlope de la mafia. Sa mère, qui le défendra sans relâche, ne croira jamais à la thèse du suicide. 

Elefantino (petit éléphant), alias Marco Pantani, se dopait, comme les autres, mais pas plus. Victime d’un système impitoyable, saut de chaînes mortel qui le fit plonger dans cette descente à tombeau ouvert que représente la cocaïne. L’enquête policière et le dossier ouvert par le journaliste laisse planer quelques doutes. On reste parfois abasourdis par les détails scabreux de ce récit. Ainsi, comme les vols de cadavre étaient assez courants, après l’autopsie, le médecin-légiste emmena chez lui le cœur de Pantani dans une valise réfrigérée…

Il reste surtout la poésie de cette magistrale épopée et la belle chanson des Wampas intituléeRimini. Ode à ce champion qui nous a fait tant rêver et c’est, finalement, tout ce qui importe. Seule demeurera la beauté de ses chevauchées cyclistes qui offrirent des extrasystoles à notre imaginaire.

                                                                            @ Laurent BAYART

Vie et mort de Marco Pantani de Philippe Brunel, Grasset, 2007.

LIVRE / CHINA DREAM DE MA JIAN

La littérature chinoise recèle d’innombrables pépites que nous découvrons au fil des lectures buissonnières. Voici que je fais connaissance avec Ma Jian, dont les livres sont interdits en Chine et qui serait l’une des voix les plus importantes et les plus courageuses de la littérature chinoise contemporaine. 

China Dream mélange fiction et réalité exacerbée en dressant un portrait décalé de la société chinoise gouvernée par le président Xi Jinping, devenu responsable à vie de l’Empire du Milieu, le parlement chinois ayant supprimé la durée maximum du mandat présidentiel…Son objectif, déclare l’auteur, est que d’ici le centenaire du Parti Communiste Chinois en 2021, notre société soit modérément prospère, et pour le centenaire de notre République en 2049, que notre économie ait surpassé celle des Etats-Unis et que la Chine ait retrouvé une place centrale à l’échelle internationale. Ce livre, à mi chemin entre la fiction et le récit, évoque cette idée folle, sinon science « fictionnesque », de remplacer les rêves personnels par le Rêve Chinois Collectif. Manière de société totalitarisme qui veut brider les rêves pour les transformer très vite en…cauchemars. Belle narration emmenée par Ma Jian où l’on note, au détour d’une page, cette savoureuse métaphore : Si tu te préoccupes de ce que tu es aux yeux des gens, tu finiras par mourir dans leur bouche. 

Belle fable contemporaine qui nous fait voyager dans cette Chine contemporaine où la rivière Fenshui a pris la couleur du thé noir. A noter, la très belle œuvre de couverture de l’artiste Ai Weiwei aux branches nues et irrégulières (qui) semblent rappeler la mission totalitariste de la suppression du passé et la quête obstinée de l’individu.

                                                                                                              @ Laurent BAYART

China Dream de Ma Jian, éditions Flammarion, 2019.

LIVRE / LES TRIBULATIONS D’ALOYSE TRAMINER A STRASBOURG OU UNE TALENTUEUSE FANTAISIE POLICIERE.


Un héros qui se nomme Traminer pourrait –justement – porter le prénom de Gewurz, et bien c’est loupé ! Il s’appelle Aloyse à l’instar du bien-nommé Alzheimer dont on oublie fréquemment le prénom…Et pour cause !

Les frères Urban –  Pierre-Yves, l’auteur et parolier, et Michel-Paul, le linguiste, nous régalent avec ce savoureux policier intitulé gaillardement Les tribulations d’Aloyse Traminer à Strasbourg en trois cents pages bien denses et nourries au cépage de l’hémoglobine mais pas que…Histoire d’un libraire strasbourgeois victime d’une série d’agressions, témoin de meurtres et tutti quanti. On « tribule » avec lui dans les rues strasbourgeoises. Ce polar qui ne ressemble à aucun opus du genre, nous entraîne – en lecteurs touristes – dans les rues, les bonnes adresses et les lieux culturels. On entre ainsi dans la Houb ou Houblonnerie où Roger Sieffer y perd ses choux.On côtoie l’histoire, la gastronomie, mais aussi des silhouettes au nom flouté que l’on distingue…

Le récit est mené de mains de maîtres et l’on se laisse glisser dans le dédale des ruelles de la capitale alsacienne où l’intrigue nous tient en haleine. On se rendra souvent – en compagnie de Traminer – au Nouveau Commissariat Central de la ville où la belle Sandra Marini, commissaire de son état, mène l’enquête avec une rare conscience professionnelle…Galerie de personnages bien réussie qui donne le ton d’un livre à l’humeur joyeuse. Le père de Traminer, poète alsacien, ayant choisi d’écrire dans cette langue parce que c’est une langue imagée, donc poétique. Les meurtres sont toujours – grâce aux auteurs – une merveilleuse façon de s’approprier une ville !

Bravo messieurs, Urban & Urban, le linguiste et le parolier ! Et comme disait l’humoriste Germain Muller,  En Alsace, le contraire est toujours vrai…Il suffit tout simplement de le vérifier et, en dialecte s’il vous plaît !

                                                                            @ Laurent BAYART

Les tribulations d’Aloyse Traminer à Strasbourg, Fantaisie policière et philosophique de Urban & Urban, Editions La Nuée…noire !

BILLET D’HUMEUR / ACTE 74 / UNE CAMPAGNE DE BRUITS…


L’actualité devient diaboliquement ubuesque. On en rirait même si tout cela n’était pas traité en mode sérieux par les médias goguenards. L’affaire récente du coq Maurice  a « effrayé » la chronique. Va t’il être condamné, ce gallinacé cocoricant, qui perturbe les chastes portugaises de citadins en villégiature à la campagne ? Le monde – on le sait depuis un certain temps – marche sur la tête ou plutôt sur la crête…Voilà que certains ne supportent plus les bruits des champs, des pâturages et de la cambrousse. Voici que le chant des cigales, le meuglement des bovins, le croassement des grenouilles, le bourdonnement des guêpes, le ruissellement des sources, le froissement des feuilles dans les arbres, le bzz des moustiques, et j’en passe, (Et vraiment des meilleurs !) sont devenus indésirables au pays des culs-terreux. Le silence doit régner dans nos terroirs comme si nous nous trouvions en plein désert. Quoi que…Les chameaux, les grains du sable et le soleil plombant ne font-ils pas de bruits ? La campagne pacifiée pour la paix auditive des touristes occasionnels des cités, à la recherche du grand silence ? Une retraite monacale dans le chuchotis de la parole ? La grande muette pour une échappée mystique et bucolique ?

 A moins que ces migrants des buildings, des grands ensembles, du macadam et des trottoirs bondés veulent tout simplement pouvoir écouter tranquillement leurs IPhone ou leur téléviseur rapatrié au vert pour la circonstance ? 

Se gaver de leurs propres bruits qu’ils viendraient exporter à la campagne ? Fini le réveille-matin d’un cocorico ou le chevrotement d’une chèvre, on n’entendrait plus que le pianotage de doigts faisant de l’arpège sur les touches du portable…

Les vaches dans les étables ne pourraient plus fermer l’œil de la nuit et les coqs réduits à l’insomnie seraient dans l’obligation de compter les… moutons, afin de retrouver (enfin !) le sommeil !

                                                                           @ Laurent BAYART

                                                                                28 juillet 2019

BILLET D’HUMEUR / ACTE 73 / C’ETAIT LE TOUR D’ALApHPinot…

Photo de Némorin, alias Erik Vacquier

Voici ce que j’avais écrit sur mon site, le 26 avril dernier, dans mon billet d’humeur intitulé « C’est le tour de Julian Alaphilippe » : Et voilà que l’on se prend à rêver ! Depuis 1985 et le grand et inoxydable Bernard Hinault, on voudrait bien un peu de cambouis français sur le palmarès du Tour de France ! Et pourquoi pas, un fantaisiste orpailleur de dérailleur pour dézinguer un peu un peloton bien ankylosé et enkysté ? Julian Alaphilippe pourrait bien être le magicien, en chambre à air, que l’on attendait…

Et ben dites donc, on n’est pas passé loin d’un coup de foudre sur le Tour, loin des apothicaires et des petits épiciers qui moulinent comme des ordinateurs, les oreillettes scotchées aux portugaises et le capteur de puissance en goguette ! Le Peter Sagan – fantaisiste tricolore – Julian Alaphilippe nous a fait rêver. Il a posé sa poésie jaune sur les maillots d’une Grande Boucle enfin palpitante. Il a titillé notre imaginaire et redonné un peu de dramaturgie à ces routes depuis trop longtemps noires d’être trop stéréotypées. Et je ne parle pas de notre Haut-Saônois Thibaud Pinot qui a fait un magistral baroud. Lui aussi aurait pu bousculer le grand vaisselier du Tour. Ah, si ses muscles ne l’avaient pas lâchés, si la grêle et les coulées de boue ne  s’y étaient pas mis, si la 19ème étape ne s’était pas terminée en queue de poisson, si…

Merci messieurs AlaphPinot d’avoir représentés pour nous – comme l’aurait écrit Louis Nucéra – « Noël au mois de juillet »…Vous avez saupoudré vos jantes d’un peu de piment et mis une pincée d’incertitude à cette belle compétition cycliste. C’était tout de même un peu votre Tour, même si…le classement – d’habitude général – vous a privé de podium et de la plus belle marche. Celle que l’on monte à la pédale !

                                                                             @ Laurent BAYART

                                                                                  27 juillet 2019


LIVRE / SEYYED EBRAHIM NABAVI OU LES BRIS DE COULOIR IRANIEN.

Célèbre journaliste iranien, bien connu dans son pays, Ebrahim Nabavi fut condamné à huit mois de prison pour « insultes aux autorités » et autres griefs à son encontre. Il eut néanmoins le « loisirs » de choisir son lieu de détention. L’écrivain opta pour la section des « délinquants économiques », histoire de plonger dans le monde interlope des escrocs locaux. Voyage pas piqué des vers et l’occasion pour l’auteur d’en tirer un récit car, confie-t-il, toute ma vie, j’ai cherché à voir un tas de gens bizarres et maintenant je m’en retrouve entouré…Ca se passe dans le couloir n°6 du quartier 269 de la prison Evine. Il narre avec maestria ce lieu où l’ombre et l’humidité croquent le soleil : Le cri s’étouffe dans un gémissement, se transforme en lamentation et finit en sanglot. Puis, on dirait que les pierres du mur l’engloutissent. Monde carcéral où son insomnie lui pèse. Les nuits se révèlent interminables et  Nabavi exhorte son épouse de venir dans mon rêve. Il trouvera son échappatoire dans le sport qu’il peut –malgré sa détention – pratiquer à foisons. Lexique cellulaire avec ces Afghansqui sont les détenus n’ayant jamais de visite. Humour et dérision avec la promiscuité des « arnaqueurs professionnels « à qui on ne sert pas la main à moins de compter ses doigts après pour voir s’ils n’en ont pas piqué un…et plus loin, cette phrase-constatation empirique : Les assassins sont des gens qui tiennent parole, contrairement aux financiers.Mais parfois, et même assez souvent, ce récit est ponctué d’annonces de départ de quelques-uns de ses collègues, condamnés à être pendus…

L’expérience en prison terminée, il avouera que ce fut amer, fort amer, mais ô combien instructif !

                                                                                                              @ Laurent BAYART

Couloir n°6, traduit du persan (Iran) par Amir Moghani, de Seyyed Ebrahim Nabavi, éditions Actes Sud, 2005.

LIVRE / ERIC GENETET OU « TOMBER » SUR LA TERRE BATTUE D’UNE VIE…

J’avais aimé et découvert l’écriture singulière d’Eric Genetet dans « Le fiancé de la lune », musicalité dans le phrasé littéraire des notes de jazz. Ce livre, au titre laconique, « Tomber » raconte le ralenti d’une chute, comme un dribbleur qui se fait « sécher » dans la surface de réparation, là où il est question de foot alors que cet ouvrage a pour décor la finale mythique de Roland-Garros entre Yannick Noah et Mats Wilander, en 1983…Histoire d’un couple en chute libre et d’un petit garçon dyslexique (quelle belle couverture qui exprime cet embrouillamini, sens dessus, sens dessous !). Errance de ce gamin qui traîne ce match de tennis et le naufrage d’un père abandonné à ses pschitt d’alcoolique. Justesse de ce vagabondage de mots et de ce môme qui raconte le séisme dont il est l’épicentre : Je n’en peux plus de vivre avec les cris que je ne pousse pas, ou encore : Mes parents m’aiment d’un mauvais amour, un amour avec des fautes de frappe, un amour pour dyslexique…Match à trois qui se déroule jusqu’à l’ultime dramaturgie d’un dernier set, manière de délivrance. Beauté d’un texte qui a connu un vif succès à sa parution. Et le dénouement, la chute, comme on dit dans la littérature, est une manière de smash envoyé à la destinée. Le sport constitue souvent le dur apprentissage de la vie…

@ Laurent BAYART

Tomber d’Eric Genetet, Editions Heloïse d’Ormesson, 2016.

FESTIVAL QUAND LES MOTS PORTENT LA COULEUR DES CONTES…


Superbe festival voué à la parole contée qu’est « Couleurs conte » (qui fête sa treizième édition) animé et initié par Nicole Docin-Julien qui met –justement – les mots en voix et en espace. Inauguré vendredi dernier, dans l’église Saint-Pierre le Vieux de Strasbourg, avec son spectacle « Qui habite les songes ne meurt jamais ». Cette création originale nous emmène, en compagnie des musiciens Grégoire Deslandes et Thierry Lucas, dans une histoire onirique où il est question de naufrage, d’images, de rencontres surprenantes et d’incroyables pépites de mots qui semblent s’écouler d’un sablier (ou d’un volume) en plein salon du livre… Mystérieux texte qui parle d’essentiel, de poésie et de la grâce intrinsèque que porte chaque paysage intérieur. Zest philosophique qui enchante aussi nos âmes. A la fois fable, poème lyrique et conte mystique  nous entraînant entre passé et présent. Le conteur tourne…

Laissez-vous porter par ces paroles qui vous feront échouer sur d’improbables plages et ilots d’imaginaire. Oui, avec Nicole Docin-Julien, quand on apprivoise les mots en paroles, on aime sans compter… ou plutôt en contant ! C’est vraiment tout un art…

                                                                            @ Laurent BAYART

* prochaine représentation de « Qui habite les songes ne meurt jamais », le samedi 6 juillet à l’auditorium Sainte-Barbe de Strasbourg. Le festival a lieu du 30 juin au 7 juillet 2019.