Archives de catégorie : Blog-Notes

LIVRE / SU TONG OU L’EMBLEMATIQUE LITTERATURE CHINOISE

 

Ca a fait tilt lorsque j’ai pris dans les mains un des (nombreux) ouvrages de Su Tong, auteur emblématique chinois, né en 1963 à Suzhou dont j’avais vu, au Festival des Cinémas d’Asie de Vesoul, le petit chef d’œuvre Epouses et concubines. J’avais ensuite apprécié l’ouvrage Visages fardés qui m’avait aussi subjugué. Voici donc tout naturellement La berge, livre dans lequel Su tong raconte la vie des mariniers et autres bateliers sur la barge de la flottille du tournesol via des existences tourneboulées et une histoire pleine de tohu-bohu.

Destins et lignées portés par les eaux de la rivière des Moineaux, hantée par une martyre de la révolution dont la fin tragique la fit entrer dans la légende. Comme en un récit biblique, son bébé lui survivra à califourchon sur le dos d’une carpe, emmaillotté d’algues dans la litière des eaux du fleuve. Ku Wenxuan devient secrétaire du parti puis, coureur invétéré et faiseur de cocus, il connaîtra la mise au placard et subira les coups de ciseaux vengeurs d’un « raccourcisseur » de quéquettes…

Son fils, le narrateur, Ku Dongliang suivra finalement son père, relégué dans la navigation. Le Garçon surnommé « pet en l’air » sera l’héritier d’une tumultueuse généalogie, déchirée entre l’eau et la terre ferme : les terriens ont le vertige sur les bateaux, et les mariniers sur la terre ferme ! La narration est merveilleusement bien articulée avec des personnages hauts en couleur, aux caractères bien trempés, nés dans les soubresauts de la foudre. Violence, poésie, sexe et humour, mais également tendresse de ce fils déchiré qui sera –au final – l’ange gardien d’un père meurtri : – L’as-tu déjà entendu parler ? – La rivière ne parle pas, papa, tes oreilles te trompent, c’est l’ancre qui frappe la coque.

Un livre magistral que l’on pourrait imaginer porté par les images d’un cinéaste…On y devine aussi les somptueux décors d’une Chine qui fait vibrer les destinées.

Laurent BAYART

* La berge de Su Tong, Bleu de Chine, Gallimard, 2012

CINEMA / J’ME FAIS MON FILM A VESOUL ALORS… V’ASIE !

 

C’est parti pour un « intérieur/nuit » au cinéma Majestic de Vesoul et ce, du 7 au 14 février. Le 23ème Festival International des Cinémas d’Asie déroule son long tapis rouge sur lequel roule son cyclo emblématique. Quatre-vingt-dix films seront à nouveau programmés dont dix-sept inédits. Quelques-uns concourront aux différents prix proposés. Chefs d’œuvres, découvertes, trouvailles, documentaires, films d’animation…Encore un programme somptueux pour cette édition avec les différents prix organisés dont le Cyclo d’Or et un jury de fins connaisseurs. Pour cette édition, un focus particulier sera réservé aux maîtres du cinéma sri lankais. On nous proposera également un « Regard sur le cinéma géorgien », sans oublier le jeune public qui sera gâté avec le zoom particulier de la « Japanimation ». Et puis, la bonne chère et la nourriture seront à l’honneur avec « Le Japon se met à table ». Donc, on vous souhaite un bel appétit, voire une boulimie de films (et je sais de quoi je parle !). Bref, on va encore se régaler grâce aux maîtres queues, à savoir : Martine et Jean-Marc Thérouanne, Nicolas Carrez-Parmentelot et Bastian Meiresonne.

Une cuisine et des mets bien relevés, de quoi satisfaire, une fois de plus, tous les goûts et les palais…des festival(iers) !

Laurent BAYART

 

  • FICA – Festival International des Cinémas d’Asie, du 7 au 14 février 2017. (25, rue du Dr Doillon, 70.000 Vesoul). Tel : 06.84.84.87.46 / vesoul@wanadoo.fr

 

LIVRE / LA CHUTE DE LA FUNAMBULE VERS LE CIEL…

Belle petite trouvaille éditoriale que ce live paru en 2013 chez Zulma dont les couvertures offrent une esthétique tout à fait remarquable (Zulma, vierge-folle hors barrière et d’un sourire (Tristan Corbière)) : « Lucia Antonia, funambule » signé Daniel Morvan. Journaliste à Ouest-France. Cet écrivain a publié quelques romans dont celui-ci – véritable petite merveille – que je découvre aujourd’hui…

Singulière et attachante histoire sous forme de récit, extirpé du carnet de Lucia Antonia, une ancienne trapéziste qui raconte la chute de sa jumelle artiste Arthénice. Saltimbanques de l’ambulatoire qui marchent – en équilibre précaire – sur un « chemin de quatorze millimètres ». L’écriture est somptueuse et les mots dansent au-dessus du vide, en l’occurrence le gouffre de Bramabiau. Son père Alcibiade, fondateur du cirque disant : «  Quel que soit le lieu, le secret des funambules est le même : du danger, de l’espace, du silence ».

Un fil tendu, droit comme le câble d’un i horizontal sur lequel les équilibristes jouent aux chorégraphes. Un peu, comme une métaphore de la vie, les êtres humains en éternelle partance, en quête de cette inévitable chute qui les attend…

Laurent BAYART

Lucia Antonia, funambule de Daniel Morvan, roman, Zulma, 2013.

 

BILLET D’HUMEUR/ ACTE 46 / RESOLUMENT OPTIMISTES !

Devant ce bilboquet et autre capharnaüm de catastrophes annoncées, de cataclysmes tous azimuts, de feux de broussailles vitaminés qui veulent engendrer des incendies atomiques, il faut – coûte que coûte – retrouver les chemins de l’espérance. Etre fou dans ce monde qui se délite où la barbarie devient un peu le marque-page du quotidien. Aller à contre-courant de l’impétuosité du fleuve fou. Aimer plutôt qu’haïr, se prendre l’envie de rencontres et de poignées de mains fraternelles. Voilà peut-être la vraie révolution ? Qui sait. Comme le chante si bien l’auteur-compositeur Jean Humenry « j’vois comme des p’tits miracles » * lorsque les gens se mettent à (se) parler, à siffler dans la rue et à se prendre par les bras. C’est peut-être la seule réponse à apporter à la sauvagerie dans laquelle nous sommes désormais plongés chaque jour. Redevenir l’enfant qui s’émerveille et laisser  l’adulte lassé par trop de friandises et autres sucreries noires…

Espérer, c’est aider le tout petit qui balbutie ses pas, à marcher vers demain. Ne pas oublier que l’être humain doit être un passeur aidant l’autre à traverser la rive. Transmettre, qu’elle magnifique destinée.

Sans bruits, les éveilleurs d’aurore auront toujours une raison d’avance de ne pas sombrer dans la grande noirceur du pessimisme.

C’est peut-être ainsi que l’on pourra changer un peu le monde. Bousculons-le à notre mesure, à notre dimension avant qu’il nous change nous-mêmes.

Nous aurons alors noyé notre sourire dans un visage de glace.

Alors, faisons des habitacles de nos cercueils, de grands cerfs-volants fantaisites, destinés à partir à la conquête du ciel. C’est la meilleure manière et la plus élégante de dire adieu à la terre…

Laurent BAYART

  • « Boucler la boucle », compact-disc de Jean Humenry, Bayard musique, 2016.

LIVRE / QUAND IAN THORPE SE JETTE A L’EAU

 

La natation n’est pas trop ma tasse de thé, normal le chlore ne fait pas bon ménage avec ce breuvage. Bon, trêve de plaisanterie, lorsque j’ai tenu entre les mains cette biographie de ce jeune champion au visage androgyne, un peu à la manière de Bowie, je suis tombé sous le charme d’un athlète singulier.

Ces trois cents pages, d’une édition élégante, racontent, d’août 2011 à juillet 2012, une partie du calendrier et la vie « de l’intérieur » de cet athlète prodigieux qui a quinze ans fut le plus jeune champion du monde de tous les temps, à dix-sept ans, il sera champion olympique…Traqué par les journalistes (il ira résider à Los Angelès afin de fuir la pression médiatique locale), soupçonné de dopage et d’être gay, ce jeune prodige sombre dans le grand bassin de l’alcoolisme et de la dépression (qu’il ne raconte pas dans ce livre). Thorpe nous narre cette existence qu’il passa dans les piscines du monde entier, rendant hommage à ces différents entraineurs : Ashpole, Chris Meyer, Doug Frost, Tracey Menzies, Milt Nems et Gennadi Touretski. En liminaire de cet ouvrage, il confiera : A peine ai-je plongé, mon corps noue un dialogue avec l’eau qui l’entoure, attentif aux forces qu’elle exerce sur lui. Tant que je la laisse faire, elle me guide naturellement vers la position juste, chaque partie de moi placée où il le faut, tête baissée, dans une posture comparable à celle de la méditation.

Jeune retraité, il reprendra toutefois la compétition avant d’arrêter définitivement, – après un come back raté pour participer aux Jeux de Londres -. On aimera l’être humain qui défendra – entre autres – la cause des aborigènes et qui se laissera aller à quelques confidences, comme celle où il compare le Brésil à l’Australie « sans ordre ni loi, où il est plus dangereux de s’arrêter à un carrefour que de griller un feu rouge ».

                                                                                                                   Laurent BAYART

* « Entre les lignes » de Ian Thorpe, éditions Globe, 2016.

 

 

LIVRE / DES SPORTS TOUS AZIMUTS

 

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Cette « Encyclopédie des sports oubliés » est une espèce d’inventaire à la Prévert, un rien extravagant, sur la pratique d’une ribambelle de sports saugrenus– à travers l’histoire – qui s’apparentent à la chasse, à la bestialité, à la superstition, au sport, à l’ingéniosité ainsi qu’au zest de folie de l’être humain…

D’abord, il convient de ne pas oublier que le mot sport provient de l’ancien français « desporter » qui signifie divertir, amuser ou prendre du plaisir.

Ainsi, dans cet ouvrage, on découvre d’improbables sports comme le « Battle-ball » dont les règles étaient si nombreuses et complexes qu’il fallait avoir des bases de comptabilité juridique pour s’y retrouver…Focus aussi sur le « Canon de base-ball » qui terrifiait les batteurs. Et puis, certaines disciplines comme « Chats en feu », « Chat dans le tonneau » (coutume danoise que l’on retrouve aujourd’hui encore dans les soirées de mariage, en une version plus soft (la Pignata), avec des bonbons dissimulés dans un mannequin de félin que l’on doit éclater avec une batte de base-ball) ou « Coups de tête sur chat » s’apparentaient à d’ignobles actes de cruauté envers des animaux considérés encore comme des créatures diaboliques.

Dans le registre des « sports » étonnants, ce concours d’insultes les flytings qui étaient des joutes de jurons récompensant l’imagination et la dextérité verbales des participants. A noter aussi les « batailles de villes » durant lesquelles les habitants se livraient à de gigantesques batailles de boules de neige et autre coups de gourdin ou de pierres. Henri III –philosophe – considéra ce sport trop petit pour qu’on l’appelle la guerre, trop cruel pour qu’on l’appelle un jeu. Quant à la pratique des manèges forains, on apprendra qu’ils proviennent d’un exercice militaire pratiqué à l’époque par les Turcs et les Arabes, pour lequel ils tournaient en rond sur des chevaux très rapprochés en se jetant de lourdes balles. Le mot espagnol désignant cette pratique, carosella, signifie « petite bataille ».

                                                                                                                      Laurent BAYART

* L’Encyclopédie des sports oubliés de Edward Brooke-Hitching, Editions Denoël, 2015.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 45 /MARCHER SUR LA TETE / SCENES DE BUS ET DE TROTTOIRS.

 

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Ce n’est –hélas – pas une impression, mais notre monde marche de plus en plus sur la tête. Observer la déliquescence de nos rapports à l’humain nous montre à quel point notre société se délite, en (considérable) mal être avec elle-même. Les hommes politiques, et les bouffons qu’ils sont devenus, n’inspirent plus, ni respect, considération et surtout confiance…

Le mal est fée…ou plutôt sorcière. Je fais aussi le constat de cette décrépitude dans cette impolitesse ou incivilité, voire indifférence quotidienne, lorsque je monte dans le bus, bondé et pris d’assaut par notre jeunesse, avachie (plus qu’assise) dans les sièges, en train de pianoter frénétiquement sur ses mobiles, nos zombis en jeans ne voient même pas les vieilles personnes debout, agrippées à la main courante…essayant péniblement de tenir les béquilles de leurs jambes, face aux soubresauts chaotiques de la conduite. Oups. Vous me direz, qu’avant d’entrer dans le bus, par les portes en accordéon, il vous faudra vous faire pousser des coudes et allègrement « chahuter » par les têtes blondes qui tenteront de vous griller (c’est le cas de le dire !) la politesse…En effet, attendant patiemment depuis quelques bonnes poignées de minutes sur le trottoir, je m’aperçois que la faune des barbares n’hésite pas à se mettre –incontinent- devant vous, quitte à vous écraser le bout des pieds. Eh bé ! Sans vouloir jouer au ancien combattant acariâtre (du genre « avant c’était mieux »), il faudrait tout de même retrouver le sens de l’autre et d’une certaine instruction dite civique qui ne serait pas de trop en ces temps de pauvreté intellectuelle et relationnelle.

Mais, ceci étant dit, les adultes ne dépareillent pas non plus forcément. Et puis, marcher dans les rues vous expose à percuter des morts-vivants qui ont l’œil torve rivé sur leurs portables et foncent droit devant vous… Oups. Autant dire que le paysage environnant, ils s’en tapent ! Sans compter les ombres qui ne vous saluent plus lorsque vous leur administrez un convivial Bonjour ! Et tous ces anéantis du travail qui en baillant – la bouche aux amygdales en goguette et la luette en chevillette – vous font presque entrevoir le fond de leur culotte…J’en arrête là. Amusé et las (hélas). Y’a du boulot.

Ainsi, nos édiles politiques auront du pain sur la planche pour remettre une société en ordre de marche. Regarder l’autre et être bienveillant font partie des actes qui rendront le monde un peu meilleur, et surtout plus humain. Ne pas marcher ou se faire marcher sur la tête serait déjà une belle utopie. Une guerre de gagnée contre l’imbécilité du monde, c’est déjà ça de pris. En attendant d’autres combats à mener…pour faire enfin des jours meilleurs aux lendemains qui chantent, avant de détonner sérieusement.

                                                                                                                      Laurent BAYART

 

RETOUR SUR LE NOEL D’ESPOIR / LECTURES ET CONCERTS.

Retour sur ces trois concerts/lectures de Noël que j’ai eu le bonheur de réaliser avec l’Ensemble d’Accordéons de Strasbourg, dirigé par Sandrine et Fabien Christophel, avec la participation des élèves de l’Ecole de musique de Neudorf. J’ai été ébloui par ces moments d’intensité, la qualité du jeu musical, la générosité des musiciens et choristes. Des moments intenses et lumineux pour l’écrivain-poète qui a rédigé quatre textes sur Noël et la nativité. Belle intensité lumineuse et « dire » la poésie dans ces lieux enchantés que sont les églises et temples ont été un immense bonheur, un retour au source et une nouvelle expérience pour le troubadour-vagabond que je suis. Beau succès pour l’Ensemble d’Accordéons de Strasbourg qui a illuminé les autels et les crèches d’Alsace, parce que Noël doit redonner le sourire et l’espérance à chacun, avec la musique, le chant et les mots. En ces temps troublés, c’est une belle manière de faire chanter nos coeurs et nos âmes. D’aller vers demain.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 44 / JE T’AIME, NON JE TE LIKE

Accros des pages Facebook, nous nous sommes irrémédiablement pris au jeu. Nos états d’âme s’affichent ainsi que les photos des plats que nous savourons dans les restaurants ou chez nous. Le monde est ainsi à notre portée. Rien n’échappe plus à notre vigilance et nous « postons » tout ce qui nous passe par la tête, selfie compris ! C’est le grand débordement des ailes. Tout est dit/écrit.

Nous vaporisons le fruit de nos pensées sur Internet. Et fuse l’armada d’amis qui ne cessent de nous envoyer leurs « commentaires » éclairés et autres pouces levés. C’est la grande fraternité et communion des pixels. En plus, l’info distille ses messages, et tant pis, si elle se permet –parfois – quelques bossa nova avec la vérité ! Nous ne sommes pas regardant.

L’amour ? Je l’ai aussi rencontré en ligne. Sur ma page Facebook. Une jolie femme m’ayant un jour envoyé sa déclaration d’amour. « Je t’aime » lui ai-je répondu et déclaré dans un courriel enflammé. Ma dulcinée m’a adressé, quant à elle, un « like » sur ma page Facebook. Sans plus d’épanchement. C’était laconique. Quant à mon coup de foudre, il a fait bugué mon ordinateur et sauté les plombs de l’appartement. Tant pis pour moi. Je n’avais ni son numéro de portable, ni son adresse. On ne peut pas penser à tout. Foi de Facebook.

                                                                                                                     Laurent BAYART

LIVRE / ALLAIN BOUGRAIN DUBOURG OU UNE VIE PLACEE SOUS LE SIGNE DE LA DEFENSE DU MONDE ANIMAL

 

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Le titre du livre de mémoires d’Allain Bougrain Dubourg, l’intarissable défenseur du monde animal, est emprunté aux derniers mots soufflés par Théodore Monod à l’auteur de ce livre, sur son lit de mort : Allain, il faut continuer de marcher !

Ce bourgeois, fils d’un grand résistant, a ouvert la voie de son propre destin, prenant les chemins de traverse d’une route bien tracée. Déjà tout jeune, notre téméraire mousquetaire collectionne les reptiles et notamment quelques spécimens de serpents, semant déjà le trouble dans son entourage…Très vite, il s’acoquine avec d’autres défenseurs du monde animal. Il rencontrera par la suite l’académicien Jean Rostand qui lui permettra d’être lauréat du Prix de la Vocation. Un talisman pour son avenir qui se trace avec passion et conviction, sans peur du lendemain. Son militantisme lui ouvrira la porte des médias et des producteurs d’émissions télévisées comme Michel Drucker, Patrice Laffont, Armand Jammot et bien d’autres encore, via le show biz. D’enquêtes en enquêtes, il mettra l’accent sur les impitoyables bouchers des animaux : tueurs d’oiseaux, barbares des usines d’équarrissage, maltraitance gratuite de nos frères à quatre pattes. Il sera de tous les combats et pugilats, en compagnie de son égérie Brigitte Bardot puis de Jeanne Manson.

Allain Bougrain Dubourg passera son existence à bourlinguer entre les méridiens, négligeant une vie sentimentale et familiale qui ne suivra forcément pas toujours. Il aura côtoyé le monde politique et médiatique. On se souvient de ses démêlés célèbres avec les chasseurs…Mais, l’homme, tenace et pugnace, ne renoncera jamais rappelant : Nous préférons résister sans reculer, dignement. Du sang de d’Artagnan coule dans mes veines. Ce livre fourmille d’anecdotes croustillantes d’un homme qui ne renoncera jamais à défendre nos frères du monde animal, ceux qui souffrent en silence des hommes devenus…sanguinaire et inhumains.

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Il faut continuer de marcher, mémoires, de Allain Bougrain Dubourg, Editions de la Martinière, 2015.