Archives de catégorie : Blog-Notes

LIVRE/ZOYâ PIRZâD OU L’IRAN AU FIL DES JOURS.

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La présentation de Zoyâ Pirzâd, romancière iranienne, ne tarit pas d’éloges : Etoile montante de la littérature iranienne, elle transcende le quotidien de son écriture limpide ». Son ouvrage C’est moi qui éteins les lumières est remarquable par l’originalité de son approche. Née à Abadan, d’un père iranien d’origine russe et d’une mère arménienne, elle décrit merveilleusement bien la société chrétienne apostolique d’Iran et constitue un précieux documentaire culturel et ethnique. Personnage tchekhovien, Clarisse est une héroïne autour de laquelle gravite tout un petit monde attachant : sa famille, ses enfants, son mari…ainsi que le voisin Emile Simonian. Est évoquée aussi – et bien sûr – la tragédie du 24 avril, autrement dit, le génocide arménien et de nombreux pans de la culture arméno-iranienne. Finement rédigé, ce livre fourmille d’éléments culturels intéressants en nous offrant une kyrielle de personnages attachants. A découvrir car ces voix se révèlent être rares et sont d’une réelle authenticité.

                                                                                                                     Laurent BAYART

* C’est moi qui éteins les lumières de Zoyâ Pirzâd, Editions Zulma, 2013.

BILLET D’HUMEUR/ ACTE 22 /LE VINGT ET UNIEME SIECLE SERA RELIGIEUX. SANS BLAGUE !

L’ogre de la barbarie ne cesse de rogner le puzzle dépareillé des territoires. Ici, les soldats noirs de l’apocalypse trucident dans de monstrueuses mises en scène, là ils chourinent et se gavent de tripaille, plus loin ils violent, sous des oriflammes en pâmoison, psalmodiant leurs prières pour les dieux de l’hémoglobine devenus sourds à toute pitié et compassion. Et lorsque ce gigantesque capharnaüm sanguinaire n’est pas fini, ces truands s’en prennent aux monuments des civilisations ancestrales, comme si on pouvait égorger les pierres !

Le bruit de cette fureur nous parvient jusqu’ici, avec la bête immonde du meurtre lâche et la tuerie qu’on improvise au coin des rues. J’entends encore ce témoin interroger naïvement les cieux et prendre à témoin des journalistes: «  Mais pourquoi l’avoir tué ? ». Qui pourra répondre à cette question ? Pourquoi ôter la vie à des innocents ? Pour quelle (ir)raison assassiner, encore et toujours ? Et ces enfants, ces femmes, ces vieillards, n’ont-ils pas droit à s’émerveiller devant le spectacle des nuages et du soleil ? De la brise qui souffle ?

André Malraux nous avait pourtant prévenus : « Le vingt et unième siècle sera religieux ou ne sera pas ! ». Pour notre plus grand désespoir, il ne l’est pas, ou si peu…car les divinités n’ont jamais eu besoin de tous ces sacrifices inutiles !

L’être humain est un équarrisseur qui pend les étoiles à des crocs de boucher. Sa prière est une incantation du couteau qui nous laisse la lame à l’œil.

                                                                                                         Laurent BAYART

VOL DANS L’HIMALAYA OU 3 JOURS EN STAGE DE SURVIE.

Le récit, quelque peu abracadabrant que nous livre Jean-David Blanc car il a bénéficié d’une incroyable baraka, nous laisse pantois. En effet, cet adepte de paramoteur, sorte d’aile volante, s’en est allé faire une virée dans l’Himalaya, avec quelques amis, la veille de prendre l’avion pour rentrer à Paris…Et patatras, voilà qu’il se fait surprendre par un amas de nuages ou brouillard et se crashe à plus de trois mille mètres d’altitude dans un coin archi-paumé. Il s’en sort avec quelques égratignures et « atterrit » sur une sorte de balcon au pied d’un vertigineux précipice…

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Dans ce petit livre intitulé prosaïquement « 3 jours au Népal », Jean-David Blanc nous raconte son périple pour survivre avec son téléphone portable et 3 carreaux de chocolat…Il parviendra à redescendre – aux prises à de sacrées péripéties et dénivelés – traversant une jungle inhospitalière et faisant une impressionnante chute sans trop de mal…Il ne verra jamais l’hélico des sauveteurs qui devait vernir le chercher dans son repère…et, bravant les nuits glaciales des hauteurs, s’en est sorti vivant…savourant, quelques très longues heures après, de se retrouver en train de papoter avec l’hôtesse de l’air, dans l’avion qui le ramenait au pays de Molière ou plutôt de Sylvain Tesson ! Récit hallucinant, tout de même…

                                                                                                                 Laurent BAYART

* 3 jours au Népal de Jean David Blanc, Editions Robert Laffont, 2012.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 21 /SOIREE A LA BIBLIOTHEQUE OU LES MOTS QUI PARLENT…

      Depuis tant de temps, l’alchimie se poursuit. L’écrivain-poète écrit à haute voix et donne la parole à ses mots. On appelle cela des soirées littéraires, voire aussi musicales car chaque fois, un artiste musicien vient jouer au jeu des connivences et du compagnonnage. Beauté de ces rencontres impromptues, fortuites, qui font ralentir le rythme effréné du temps et les pulsations cardiaques. J’aime ces soirées chargées d’intensité et d’émotion. Je me laisse aller à la surprise du verbe, à l’enchantement des mots et à la musicalité des phrases.

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Depuis tant d’années, j’apprends la rencontre et le besoin de l’autre dans ces médiathèques, bibliothèques et autres salles de toutes les fêtes. En cette période encombrée d’encre noire, glisser un peu de poésie dans ce monde abrupt et brutal, c’est donner la chance aux oiseaux, à la fantaisie, à la tendresse et au bonheur des instants partagés.

J’aime ces instants où les mots prennent la parole, s’envolent de leur petite cage en papier…pour s’en aller vers l’autre. Passer une journée sans avoir échangé un mot avec une personne ou un inconnu, c’est comme se trouver dehors et ne pas s’apercevoir que le soleil brille au-dessus de votre tête.

                                                                                                                      Laurent BAYART

HOMMAGE/ FELIX, UN AMI QUI S’EN VA…A QUATRE PATTES…

 

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Félix, Il jouait bien le jeu avec moi, sur le portrait, via le cadre du site que vous voyez au-dessus des rubriques, comme un visuel-talisman. C’était notre compagnon, notre ami, fidèle comme le sont toujours les animaux. Ah, si les humains pouvaient l’être à la manière de nos amis dits « inférieurs » !

Félix, avec le temps et même sans le temps, on s’attache à nos amis à moustaches. Tu étais mon complice, et souvent tu prenais la pose sur les photos des affiches de mes lectures-spectacles. Tu faisais le comédien en coussinets.

Félix, tu avais participé, avec tes deux autres compères à moustaches, au livre que nous avions réalisé –Claire-Elise et moi – « L’Antre-chats», histoire de vous rendre hommage à tous les trois…Sans oublier Albert, le furet de la maison, parti en éclaireur, le museau fouineur, de l’autre côté des apparences…

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Félix, tu vas me manquer, toi qui posais le séant sur le lavabo, qui me regardais me raser à travers le prisme du miroir. Tes yeux mystérieux et profonds semblaient m’interroger.

Félix, je pleure un peu en écrivant ces mots, fichtre un animal…mais quel animal !

Félix, le « bienheureux », incapable d’un seul coup de griffes qui exprimait –en pattes de velours- toute la gentillesse du monde.

Adieu Félix, tu vas nous manquer, mais je sais que le paradis est enchanté par tous les êtres que l’on a aimés et que ses jardins fourmillent de chats qui affûtent –gaillardement- leurs griffes sur l’écorce des arbres de l’Eden. Le canapé du salon est désormais tranquille…

Je t’aimais, Félix, comme un petit garçon, j’ai la nostalgie de tes lumineuses vibrisses qui viennent aujourd’hui chatouiller la barbe de Dieu. Gageons que tu serais bien capable de le faire ronronner… Sacré Félix !

                                                                                                                   Laurent BAYART

                                                                                                                        11 avril 2015

LIVRE / « RAGING BULL » DE JAKE LAMOTTA OU LA BOXE COMME L’ART DE LA MISE AUX POINGS.

Personnellement je n’aime pas la boxe en tant que sport que je ne regarde jamais, par contre, les autobiographies et les biographies de champions du « noble art » (expression attribuée à Lord Byron et Tristan Bernard) figurent parmi les récits de sportifs les plus captivants. Ainsi, j’avais vibré en lisant les mémoires de Mohammed Ali, Mike Tyson ou Marcel Cerdan. Des existences chahutées, bousculées mais d’une rare intensité. Adrénaline assurée.

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Ce livre écrit par Jake LaMotta est probablement le meilleur du genre. Parcours chaotique d’un jeune délinquant américain d’origine italienne. Meurtre (présumé, comme on dirait aujourd’hui…), prison, femmes, mafia…Les ingrédients de la bande annonce sont multiples et la sauce pimentée ! Le rectangle du ring constituera sa planche de salut grâce à la rencontre providentielle avec un prêtre. Vinrent les combats et les titres de champion du monde, avec cette hargne venue du tréfonds de lui. Et cette singulière constatation : Pour paraphraser Clausewitz, le sport, comme la politique est « une continuation de la guerre par d’autres moyens ». Et la boxe illustre bien cette rhétorique. Pus loin : l’adversaire, on s’en rend compte en lisant les biographies de boxeurs, c’est soi-même…/..se détruisant hors du ring par tous les moyens possibles, alcool, drogues, bonne chère, filles, paresse, tricherie, mépris ou sous-estimation de l’adversaire. Par ailleurs, souvent issu d’un milieu très modeste, le champion qui se met à gagner de l’argent est vite (mal) entouré

Voilà un livre remarquable à tous points de vue, palpitant et bien écrit. Il nous entraîne – grâce à l’écrivain Patrice Carrer, aidé par son ex-associé Joseph Carter et Peter Savage- dans l’univers du « taureau furieux » âgé aujourd’hui de 91 ans…Comme quoi, parfois, prendre des coups et en donner conserve !

                                                                                                                     Laurent BAYART

* « Raging Bull » de Jake LaMotta, 13E note Editions, 2013. Ouvrage réédité, la première édition datant de 1970.

LIVRE / A CHACUN SON TOUR…DU MONDE !

 

          L’être humain a la bougeotte, c’est inscrit dans son ADN. Anthropologue, Jean-Didier Urbain (ça ne s’invente pas !) le spécifie bien : Que feraient les Français après avoir touché le pactole ? Deux grands rêves se détachaient (lors d’un sondage) : faire le tour du monde et s’acheter une maison avec un jardin. Eternelle dualité entre le nomade et le sédentaire…

Le livre « Ils ont fait le Tour du monde » raconte merveilleusement bien, avec de nombreuses photos, cette ligne de fracture des eaux, ce glissement vers le grand saut d’un voyage pour s’inventer de nouveaux horizons, cette envie de partir et de faire du yoyo avec les méridiens. L’ouvrage dresse le portrait de 32 « blog-trotters », intrépides voyageurs qui fuient le quotidien laborieux et les habitudes pour prendre le temps de farnienter dans de nouveaux paysages : à pieds, en vélo, en solex, en camion, en caravane, en moto…Bref, qu’importe la monture, pourvu qu’on ait l’ivresse !

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Et ne vous inventez pas de futiles excuses, chaque bourlingueur quitte son espace vital pour s’engager dans le « vaste monde », même si souvent nous avons affaire à des cadres à la situation (financière) aisée car il faut tout de même un solide pécule pour partir ainsi…

Nous découvrons des familles, cinq ou trois enfants, s’en aller au gré des courants d’air, des rois de la débrouille comme Sarah qui fait en solo un tour du monde des concerts et autres événements, sans débourser un centime ! Elle réussira ainsi à se faire inviter (le jour même) pour une finale de Coupe du Monde de foot ! Alexandre, en émule d’Antoine de Maximy (J’irai dormir chez vous, s’invente un J’irais tester pour vous…et envoie ses improbables vidéos par Internet, tour du monde sur le pouce avec Thomas qui fait du stop ou ces artistes qui trimballent en vélo assisté un…piano, proposant des concerts impromptus au gré de leurs étapes. Sans oublier ce couple gay qui souvent voyage incognito pour ne pas trop se faire remarquer, sauf en Urugay…Ca ne s’invente pas !

Le livre se terminera par une foule de détails pratiques : formulaires administratifs, scolarité des enfants, vaccins, maladies…sans oublier l’inévitable dépression post-voyage. Le retour dans le quotidien est souvent difficile pour ces princes de la bourlingue…

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Ils ont fait le tour du monde, 32 portraits de blog-trotters de Sandrine Mercier & Michel Fonovich, Editions de la Martinière, 2013.

 

BILLET D’HUMEUR / ACTE 20 /L’ART DE FAIRE VOLER LES AVIONS EN PAPIER…

                 En ces temps chargés, n’hésitons pas à feuilleter l’actualité d’improbables compétitions, celles par exemple de ces pilotes d’éphémères lignes et autres espaces aériens. Ainsi, les qualifications pour le championnat du monde d’avion en papier nous délestent un peu et nous inondent le cœur de bonne humeur !

imgresElles ont eu lieu à l’Ecole polytechnique de Palaiseau dans l’Essonne. Le béotien apprendra ainsi qu’il existe trois disciplines : la distance (le lancer le plus loin possible), la durée (la plus longue en l’air) et l’acrobatie…Et voilà que l’on nous affirme que 37.000 étudiants issus de 83 pays s’affrontent dans 613 épreuves*…On reste confondus lorsqu’on découvre que le record du monde de distance est détenu par l’américain Stephen Kreiger avec 63,19 mètres…Quant à ces « quafifs », ces mirages miniatures doivent être conçus sur place. Autrement dit, il faut impérativement se « plier »… au règlement. L’un des vainqueurs du jour affirmant : Ce que j’aime, c’est qu’on ne sait jamais ce qui va se passer, chaque avion est différent, il a son vol propre. A signaler que les concurrents sont entourés de juges habillés en stewards et commandants de bords, agréablement « ceinturés » par des pom pom girls déguisées en hôtesses ! Bref, nos jeunes élèves n’hésitent pas à s’envoyer en l’air avec de bien curieuses cocottes…en papier ! Leurs « jets » restent toutefois modestes avec, pour le meilleur, 22,15 m…

                                                                                                                      Laurent BAYART

 * L’Equipe, vendredi 20 mars 2015.

 

 

FOCUS / A MA MAMAN OU ALICE AU PAYS DES MERVEILLES

Maman, las de trainer un cœur éreinté, tu as décidé de prendre la poudre d’escampette à presque 96 ans…et de le laisser s’arrêter de battre. Endormie peut-être dans un beau rêve, celui de retrouver ton amoureux Emile, parti depuis si longtemps de l’autre côté du miroir.

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Maman, nous ne prononcerons plus ce nom qui symbolise tout l’amour que l’on peut porter en nous. Mais tes enfants, tes petits-enfants et ta famille continueront à te parler au-delà de cette fausse absence car ceux qui meurent restent toujours à nos côtés. Je le sais depuis longtemps. Ce sont peut-être nos anges-gardiens. Qui sait ?

Maman, ce ne fut pas toujours facile, il a fallu en mener des combats ! Mais le temps efface les souffrances et les épreuves, et lève tous les obstacles qui se sont dressés devant nous. Les routes semées d’embûches constituent souvent les plus beaux chemins de croix. Toi, tu t’es arrêtée à la dernière station, celle de la médicale B à l’hôpital Civil.

Maman, le temps nous bouscule, nous chahute, nous emporte dans un tourbillon dont nous ne sommes pas maîtres. Mais qu’importe ! Que restera-t-il de tout cela ? Ces moments d’affection et de tendresse que personne ne pourra effacer. Ces souvenirs qui reviennent comme on puise l’eau au fin fond d’un puits où nos visages s’impriment et se remettent à vivre la genèse de nos printemps.

Maman, aujourd’hui, je suis bien démuni mais il me reste les mots pour te dire tout cela. Peut-être les emporteras-tu avec toi ? Les emmèneras-tu jusqu’à papa et tante lumière ? Je sais que tu n’es pas partie, tu glisses simplement aujourd’hui dans cet espace qui ne nous appartient pas.

Maman, je voudrais te dire adieu mais finalement, je sais que ce n’est qu’un simple au revoir. Tu es devenue une petite Alice au pays des merveilles, dans un jardin où les lapins blancs et les jeux de carte s’amusent pour toujours. Et Dieu, comme un joker, nous offre le jeu que nous n’avions pas en nos mains. Un jeu où les cartes battent éternellement comme des cœurs et jouent pour toujours dans un beau jardin, celui qu’on appelle le paradis.

Au revoir, maman, ton cœur arrêté sur le bord du chemin, tu as pris désormais la grande route…

                                                                                                                      Laurent BAYART

LIVRE / « L’AMOUR EST ETERNEL tant qu’il dure » de Franz-Olivier Giesbert.

    Nul doute que l’écrivain journaliste Franz-Olivier Giesbert est un orfèvre de l’écrit, il n’est qu’à dévorer quelques uns de ses opus, comme La Cuisinière d’Himmler, L’Américain ou La Souille, pour ne citer que ceux-là.

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Je viens de découvrir son dernier livre, paru l’an passé, L’Amour est éternel, tant qu’il dure. Le titre provient d’une maxime extraite de l’œuvre d’Henri de Régnier (1864-1936), académicien cocu et mélancolique, réputé fané, qui n’inspire que la compassion. Selon, l’auteur, il mérite la considération surtout pour ses romans et plusieurs bonnes formules dont celle qui figure au fronton de cet ouvrage.

Celui-ci est consacré aux amours et autres désamours et s’articule comme un ensemble de petites nouvelles dont les personnages ricochent et constituent une chaine – assurant l’unité de ce (au final) roman – qui se termine en boucle. L’histoire débute au nord du Mali, dans la région de Tombouctou, avec Amina, jeune femme mariée à un iman : La femme est un gâteau. Plus l’homme en a, meilleur c’est. Le sexe dit « faible » appréciera ce point de vue…

Puis déferleront des hordes de djihadistes en 4×4 qui viendront semer l’horreur et la dévastation. Et nous voilà embarqués dans une fresque rondement menée où nous nous retrouvons à Assise en Italie pour l’entame d’un voyage où les héros grignotent ces récits d’amour, de rupture et de sexe. Franz-Olivier Giesbert est un maestro du verbe, qui n’hésite pas à fustiger et à se moquer : Ainsi parlant des Fatwas les plus ridicules, il cite celle d’un cheikh qui réclame l’extermination de toutes les souris, Mickey Mouse compris. Plus loin, l’écrivain rajoute : la femme africaine ne se donne pas ; elle se prête et, après, se reprend souvent. Rempli d’érudition, d’esprit et d’une ironie caustique, il affirme : Si un jour vous entendez quelqu’un rire en Enfer, vous pouvez être sûr que ce sera un Italien…

On se régale de cette qualité d’écriture qui en fait un écrivain majeur de ce siècle où l’on termine en retrouvant nos pas, avec quelques embardées dans la zoophilie ( !) et une ode au cochon : Les carnivores sont toujours un peu des anthropophages, mais avec les cochons, y a plus de doute. C’est des cousins…

                                                                                                                    Laurent BAYART

* L’Amour est éternel tant qu’il dure de Franz-Olivier Giesbert, Editions Flammarion, 2014.