
Ma chambre d’hôpital a été enchantée par des oiseaux taquins et guillerets, joliment colorés et coloriés, qui ont pris les bras tendus de la potence de la perfusion pour d’accortes branches d’arbres. Qui donc a laissé la fenêtre grande ouverte ? J’avais l’impression de me retrouver dans l’aire paradisiaque de mon jardin. Retour à la maison ! C’est tout juste si je ne percevais pas les trilles et les pépiements de la gent à plumes dans cette pièce blanche aseptisée. Ainsi, mon séjour à l’hôpital fut –presque – placé sous l’égide de Saint François d’Assise, le Saint qui parlait aux oiseaux…
Goutte à goutte telle une bienfaisante becquée où les immunoglobulines venaient s’envoler dans mes veines pour y mettre un peu d’espace et de confettis de nuages poussés par le vent.
Belle et reposante chambre où, quelques plumes semblaient tomber comme des flocons de neige, à moins que cela soit les plumes de couette de la perfusion. Un merle ou une pie devant s’ébrouer et faire sa toilette !
Au bout d’un instant, la bouteille vide, une infirmière vint pour me changer le flacon. Stupeur : l’écrivain-patient s’était transformé en colibri.
Heureusement, le personnel de l’établissement réussit à m’identifier: mon nom était bagué sur la patte de mon poignet !
Et l’on me remit, derechef, dans mon jardin-potager…où je m’envolais – ivre de bonheur et de liberté – tel l’oiseau de la perfusion…
Copyright : Laurent BAYART
19 novembre 2020
Tu fais bien ressortir le côté positif de l’histoire. Magnifique !
Bisous et porte toi bien.
Merci, Corinne, comme un clin d’oeil ces drôles et sympathiques oiseaux dans la chambre d’hôpital….
que c’est joli , je m’évade souvent de la sorte mais je ne sais pas l’écrire , tu as le don de faire rêver même sous perf !!! J’espère sincèrement que tu vas mieux ? gros bisous
Oh, merci pour ton message Sophie ! Toi aussi tu es artiste et poète des bijoux et des chapeaux
qui nous font rêver et voir le monde plus beau ! Bizzz