Il faudra bien refaire chanter la lumière dans la conque de nos pupilles. Continuer de se nourrir de cette luminosité qui s’envole jusqu’au tréfonds des absolus, pour aller vagabonder jusqu’à notre âme. Nous avons besoin d’écarquiller nos yeux et de nous émerveiller de la liturgie du soleil. Cantiques de ses rayons pour illuminer nos existences. Sortir de ce puits qui veut nous entraîner dans ses abysses. Savourer cette extase de clarté comme si on faisait danser des centaines de chandelles et de bougies. Cette cathédrale en nous est un cosmos éclairé par les étoiles des candélabres. Et cette croix, au fond de la crypte, tel un signe, une invite à poursuivre ce chemin de lumière…
Prendre la route jusqu’à la lumière rouge du tabernacle qui pose son écriture dans l’encre, plasma de notre nuit.
Sente à l’image d’une échelle posée sur les dalles de cette église pour s’en aller, marcher en funambule, fildefériste de notre incommensurable foi.
© Laurent BAYART
8 février 2023