Tous les articles par Laurent Bayart

LIVRE EN PREPARATION / UN BOL D’AIR « A PLEINS POUMONS ! »

Probablement le livre le plus personnel et universel qu’a écrit Laurent Bayart, puisqu’il raconte d’une manière très pudique, et non dénuée d’humour, ses années de sanatorium et de tuberculose pulmonaire détectée in-extremis en 1964…

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Il décrit ainsi ce parcours semé d’épreuves, cette traversée du feu, ces années « d’exil » de ce petit garçon de sept ans qui vit son monde basculer. Plus tard, au bout d’un long chemin rempli d’ornières et d’embûches, un homme se mettra debout pour livrer d’autres combats…Tout ce qui ne vous fait pas mourir vous rend plus fort !  Ce témoignage se révèle courageux car rares sont les récits ayant trait à cette maladie dévastatrice, contractée à la suite d’une vaccination… Des pages précieuses rédigées sur les feuillets noirs des plaques radiographiques où les mots s’impriment en blanc comme de la craie sur la page d’une ardoise.

  • A pleins poumons, récit, de Laurent Bayart, Editions Andersen, parution fin avril 2015.

LIVRE / A CHACUN SON TOUR…DU MONDE !

 

          L’être humain a la bougeotte, c’est inscrit dans son ADN. Anthropologue, Jean-Didier Urbain (ça ne s’invente pas !) le spécifie bien : Que feraient les Français après avoir touché le pactole ? Deux grands rêves se détachaient (lors d’un sondage) : faire le tour du monde et s’acheter une maison avec un jardin. Eternelle dualité entre le nomade et le sédentaire…

Le livre « Ils ont fait le Tour du monde » raconte merveilleusement bien, avec de nombreuses photos, cette ligne de fracture des eaux, ce glissement vers le grand saut d’un voyage pour s’inventer de nouveaux horizons, cette envie de partir et de faire du yoyo avec les méridiens. L’ouvrage dresse le portrait de 32 « blog-trotters », intrépides voyageurs qui fuient le quotidien laborieux et les habitudes pour prendre le temps de farnienter dans de nouveaux paysages : à pieds, en vélo, en solex, en camion, en caravane, en moto…Bref, qu’importe la monture, pourvu qu’on ait l’ivresse !

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Et ne vous inventez pas de futiles excuses, chaque bourlingueur quitte son espace vital pour s’engager dans le « vaste monde », même si souvent nous avons affaire à des cadres à la situation (financière) aisée car il faut tout de même un solide pécule pour partir ainsi…

Nous découvrons des familles, cinq ou trois enfants, s’en aller au gré des courants d’air, des rois de la débrouille comme Sarah qui fait en solo un tour du monde des concerts et autres événements, sans débourser un centime ! Elle réussira ainsi à se faire inviter (le jour même) pour une finale de Coupe du Monde de foot ! Alexandre, en émule d’Antoine de Maximy (J’irai dormir chez vous, s’invente un J’irais tester pour vous…et envoie ses improbables vidéos par Internet, tour du monde sur le pouce avec Thomas qui fait du stop ou ces artistes qui trimballent en vélo assisté un…piano, proposant des concerts impromptus au gré de leurs étapes. Sans oublier ce couple gay qui souvent voyage incognito pour ne pas trop se faire remarquer, sauf en Urugay…Ca ne s’invente pas !

Le livre se terminera par une foule de détails pratiques : formulaires administratifs, scolarité des enfants, vaccins, maladies…sans oublier l’inévitable dépression post-voyage. Le retour dans le quotidien est souvent difficile pour ces princes de la bourlingue…

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Ils ont fait le tour du monde, 32 portraits de blog-trotters de Sandrine Mercier & Michel Fonovich, Editions de la Martinière, 2013.

 

BILLET D’HUMEUR / ACTE 20 /L’ART DE FAIRE VOLER LES AVIONS EN PAPIER…

                 En ces temps chargés, n’hésitons pas à feuilleter l’actualité d’improbables compétitions, celles par exemple de ces pilotes d’éphémères lignes et autres espaces aériens. Ainsi, les qualifications pour le championnat du monde d’avion en papier nous délestent un peu et nous inondent le cœur de bonne humeur !

imgresElles ont eu lieu à l’Ecole polytechnique de Palaiseau dans l’Essonne. Le béotien apprendra ainsi qu’il existe trois disciplines : la distance (le lancer le plus loin possible), la durée (la plus longue en l’air) et l’acrobatie…Et voilà que l’on nous affirme que 37.000 étudiants issus de 83 pays s’affrontent dans 613 épreuves*…On reste confondus lorsqu’on découvre que le record du monde de distance est détenu par l’américain Stephen Kreiger avec 63,19 mètres…Quant à ces « quafifs », ces mirages miniatures doivent être conçus sur place. Autrement dit, il faut impérativement se « plier »… au règlement. L’un des vainqueurs du jour affirmant : Ce que j’aime, c’est qu’on ne sait jamais ce qui va se passer, chaque avion est différent, il a son vol propre. A signaler que les concurrents sont entourés de juges habillés en stewards et commandants de bords, agréablement « ceinturés » par des pom pom girls déguisées en hôtesses ! Bref, nos jeunes élèves n’hésitent pas à s’envoyer en l’air avec de bien curieuses cocottes…en papier ! Leurs « jets » restent toutefois modestes avec, pour le meilleur, 22,15 m…

                                                                                                                      Laurent BAYART

 * L’Equipe, vendredi 20 mars 2015.

 

 

LAURENT BAYART REFERENCé COMME ARTISTE INTERVENANT POUR LES BIBLIOTHEQUES ET MEDIATHEQUES.

Laurent BAYART est référencé sur le site de la Bibliothèque Départementale du Bas-Rhin comme artiste intervenant.

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Avec plus de trois cents lectures musicales « Musique et Poésie », bourlingues et pérégrinations dans les communes du Bas-Rhin, le saltimbanque poète continue de faire tourner les pages des livres pour qu’elles s’envolent vers les spectateurs-lecteurs !

http://biblio.bas-rhin.fr/artistes/laurent-bayart/

PROJET « TOUS EN PISTE (cyclable) ! » / C’EST OK POUR LE BON A TIRER !

Nouvelle étape et troisième rencontre pour la conception du livre « Tous en piste (cyclable) ! » avec la venue de Laurent Bayart, vendredi 13 mars, au Lycée Gutenberg.IMG_20150313_142955

Echanges avec l’équipe BTS chargée de la conception et réalisation de l’ouvrage. Corrections et ajustements de la maquette. Acte solennel ensuite avec les signatures des différents bons à tirer.

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Ca y’est le livre est définitivement en piste ! avec une impression prévue fin avril dans les impressionnants ateliers du Lycée, dans le coeur bouillonnant de la centrale !  Ca commence à sentir bon l’encre…et le cambouis !

LAURENT BAYART SIGNE LA PREFACE DU DERNIER LIVRE DE STEPHEN BLANCHARD

Laurent BAYART vient de signer la préface du nouveau livre du poète bourguignon Stephen BLANCHARD « Débiles visés ».  L’auteur est le président-fondateur (depuis 1974) des Poètes de l’Amitié qui publie la revue « Florilège » à Dijon.

Il signe-là son dix-septième ouvrage et Laurent d’écrire, à son propos, Stephen Blanchard reste un observateur attentif du monde, des êtres et de ses éléments, en balayant avec humour cette toile d’araignée qui couvre son invisible réseau autour de la planète et qui finalement empêche les individus de vivre et de communiquer…

* « Débiles visés », poèmes, de Stephen Blanchard, éditions France Libris.

FOCUS / A MA MAMAN OU ALICE AU PAYS DES MERVEILLES

Maman, las de trainer un cœur éreinté, tu as décidé de prendre la poudre d’escampette à presque 96 ans…et de le laisser s’arrêter de battre. Endormie peut-être dans un beau rêve, celui de retrouver ton amoureux Emile, parti depuis si longtemps de l’autre côté du miroir.

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Maman, nous ne prononcerons plus ce nom qui symbolise tout l’amour que l’on peut porter en nous. Mais tes enfants, tes petits-enfants et ta famille continueront à te parler au-delà de cette fausse absence car ceux qui meurent restent toujours à nos côtés. Je le sais depuis longtemps. Ce sont peut-être nos anges-gardiens. Qui sait ?

Maman, ce ne fut pas toujours facile, il a fallu en mener des combats ! Mais le temps efface les souffrances et les épreuves, et lève tous les obstacles qui se sont dressés devant nous. Les routes semées d’embûches constituent souvent les plus beaux chemins de croix. Toi, tu t’es arrêtée à la dernière station, celle de la médicale B à l’hôpital Civil.

Maman, le temps nous bouscule, nous chahute, nous emporte dans un tourbillon dont nous ne sommes pas maîtres. Mais qu’importe ! Que restera-t-il de tout cela ? Ces moments d’affection et de tendresse que personne ne pourra effacer. Ces souvenirs qui reviennent comme on puise l’eau au fin fond d’un puits où nos visages s’impriment et se remettent à vivre la genèse de nos printemps.

Maman, aujourd’hui, je suis bien démuni mais il me reste les mots pour te dire tout cela. Peut-être les emporteras-tu avec toi ? Les emmèneras-tu jusqu’à papa et tante lumière ? Je sais que tu n’es pas partie, tu glisses simplement aujourd’hui dans cet espace qui ne nous appartient pas.

Maman, je voudrais te dire adieu mais finalement, je sais que ce n’est qu’un simple au revoir. Tu es devenue une petite Alice au pays des merveilles, dans un jardin où les lapins blancs et les jeux de carte s’amusent pour toujours. Et Dieu, comme un joker, nous offre le jeu que nous n’avions pas en nos mains. Un jeu où les cartes battent éternellement comme des cœurs et jouent pour toujours dans un beau jardin, celui qu’on appelle le paradis.

Au revoir, maman, ton cœur arrêté sur le bord du chemin, tu as pris désormais la grande route…

                                                                                                                      Laurent BAYART

LAURENT BAYART SE MET A TABLE AU SALON DU LIVRE DE MITTELHAUSBERGEN !

Laurent Bayart dédicacera ses ouvrages le dimanche après-midi du 22 mars 2015 lors de la 6ème édition de la Fête du livre des auteurs de Mittelhausbergen. Vous pourrez le rencontrer à cette occasion.

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*  Espace Sportif et Culturel, rue des Jardins à Mittelhausbergen (Bas-Rhin). renseignements : 03 88 56 22 06,

LIVRE / « L’AMOUR EST ETERNEL tant qu’il dure » de Franz-Olivier Giesbert.

    Nul doute que l’écrivain journaliste Franz-Olivier Giesbert est un orfèvre de l’écrit, il n’est qu’à dévorer quelques uns de ses opus, comme La Cuisinière d’Himmler, L’Américain ou La Souille, pour ne citer que ceux-là.

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Je viens de découvrir son dernier livre, paru l’an passé, L’Amour est éternel, tant qu’il dure. Le titre provient d’une maxime extraite de l’œuvre d’Henri de Régnier (1864-1936), académicien cocu et mélancolique, réputé fané, qui n’inspire que la compassion. Selon, l’auteur, il mérite la considération surtout pour ses romans et plusieurs bonnes formules dont celle qui figure au fronton de cet ouvrage.

Celui-ci est consacré aux amours et autres désamours et s’articule comme un ensemble de petites nouvelles dont les personnages ricochent et constituent une chaine – assurant l’unité de ce (au final) roman – qui se termine en boucle. L’histoire débute au nord du Mali, dans la région de Tombouctou, avec Amina, jeune femme mariée à un iman : La femme est un gâteau. Plus l’homme en a, meilleur c’est. Le sexe dit « faible » appréciera ce point de vue…

Puis déferleront des hordes de djihadistes en 4×4 qui viendront semer l’horreur et la dévastation. Et nous voilà embarqués dans une fresque rondement menée où nous nous retrouvons à Assise en Italie pour l’entame d’un voyage où les héros grignotent ces récits d’amour, de rupture et de sexe. Franz-Olivier Giesbert est un maestro du verbe, qui n’hésite pas à fustiger et à se moquer : Ainsi parlant des Fatwas les plus ridicules, il cite celle d’un cheikh qui réclame l’extermination de toutes les souris, Mickey Mouse compris. Plus loin, l’écrivain rajoute : la femme africaine ne se donne pas ; elle se prête et, après, se reprend souvent. Rempli d’érudition, d’esprit et d’une ironie caustique, il affirme : Si un jour vous entendez quelqu’un rire en Enfer, vous pouvez être sûr que ce sera un Italien…

On se régale de cette qualité d’écriture qui en fait un écrivain majeur de ce siècle où l’on termine en retrouvant nos pas, avec quelques embardées dans la zoophilie ( !) et une ode au cochon : Les carnivores sont toujours un peu des anthropophages, mais avec les cochons, y a plus de doute. C’est des cousins…

                                                                                                                    Laurent BAYART

* L’Amour est éternel tant qu’il dure de Franz-Olivier Giesbert, Editions Flammarion, 2014.

FESTIVALIER EN ASIE / RETOUR SUR LE FESTIVAL INTERNATIONAL DES CINEMAS D’ASIE DE VESOUL.

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Serait-ce le logo du festival : un cyclo pousse-pousse ou tout simplement la beauté et l’originalité de la filmographie proposée durant une huitaine de jours au Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul ? Qu’importe ! Force est de constater que cette vingt et unième édition fut encore une fois une pure merveille de découvertes. Moi qui ne suis pas cinéphile, j’ai pris ma dose maximale de films avec 40 en 8 jours ! Mais quel bonheur…

Un peu comme on voyage, je me suis laissé aller à la découverte des situations, des paysages, des atmosphères, des histoires…Ainsi, ai-je savouré ce conte poétique qui se déroule au Kirghizistan « Kurai Kurai » (1), ce buisson qui court dans les steppes au gré des vents où l’on apprend que l’homme –finalement – n’a pas de racines, il court l’existence durant à l’image de cette plante emblématique. Les réalisateurs iraniens indépendants à l’honneur, j’ai aimé « Melbourne » pour le questionnement qu’il apporte, un peu à la manière de Camus dans « La Chute », l’humour décalé de « Please Don’t Disturb » qui nous donne une jolie bulle d’oxygène par rapport à d’autres productions où il est question d’intellectuels trucidés par des barbouzes. J’ai aimé me balader dans Téhéran, engorgée de circulations, et apprécier…les cuisines équipées en frigo américain des ménages iraniens. Comme quoi…

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Voyage en Chine aussi, où les personnages n’arrêtaient pas de m’aguicher le palais avec des scènes de repas (Ah les nouilles et les canards laqués menés à la baguette !). Et puis, il y a ces insupportables bruits de succion en stéréophonie… Nonobstant ces agapes asiatiques, nos amis de l’Empire du Milieu fument comme des pompiers…Puis, je suis souvent allé en Corée (pas celle du Nord !) où j’ai apprécié plusieurs films : « Suneung », « A Cappella », « Trap Street » mais surtout «  A Girl at my Door (2), un des meilleurs films que j’ai eu l’occasion de voir : superbe intensité dramatique, éblouissant jeu des comédiens, histoire glauque (une flicesse homosexuelle) accusée de pédophilie…Et lorsqu’on nous affirme que ces actrices ont joué bénévolement, on tombe sur le cul ! De Corée et en version originale, j’ai adoré cette langue musicale et un peu chantée…

Voyage voyage, je suis aussi allé me régaler en Inde avec un film –super production- à vous tenir en haleine (c’était le thème de ce festival !). Pari réussi avec « Avant l’aube » (3), palpitant à souhait sous fond de proxénétisme d’enfant. Ajoutons à cela, une très belle musique car un film réussi c’est aussi la bande sonore et la composition musicale ! Marrant de voir durant la projection des pictogrammes nous indiquant qu’il est nocif de fumer ou de boire…à chaque fois qu’un personnage se laissait aller à griller un clope ou vider un verre (alcoolisé) ! Heureusement qu’on n’a pas fait le même coup à James Bond, avec les femmes en plus, cela ferait un drôle de panneau d’interdiction supplémentaire !

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Bref, ce serait trop long de vous faire la « check-list » de tous les films qui ont retenu mon attention. Beaucoup était intéressants, instructifs, palpitants voire passionnants. Et la lumière revenue dans la salle du Multiplex Majestic de Vesoul, j’avais l’impression de me retrouver dans le terminal d’un aéroport. Revenu de voyage, sans turista, ni mal des airs mais avec sous les yeux quelques valises mais celles-ci remplies de souvenirs souvenirs….Toujours ça que les douanes n’auront pas ! Le meilleur moyen de s’en rendre compte est encore d’aller faire le voyage à….Vesoul !

                                                                                                                      Laurent BAYART

  • Kurai Kurai, Tales on the wind de Marjoleine Boonstra, en première internationale, Kirghiztan/Hollande.
  • A Girl at my Door, Dohee-Ya de July Jung, Corée
  • Avant l’aube, vidiyum muun de Balaji K. Kumar, Inde

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