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RETOUR SUR LE SALON « DE LA NATURE DU LIVRE » A LA FERME BUSSIERRE DE LA ROBERTSAU DU 7 ET 8 NOVEMBRE.

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Placée sous le talisman doré du soleil et des températures printanières, cette 3ème édition du salon « De la nature du livre », qui s’est tenue dans ce lieu magique et bucolique qu’est la ferme Bussierre, a constitué un moment chaleureux de rencontres et de découvertes. Invité, pour ma part, depuis sa création, c’est avec bonheur que j’ai répondu à l’invitation de Bernard Irrmann, son infatigable organisateur et comme dirait la pub « Si nous ne portons pas le même maillot, nous avons la même passion », celle du vélo et des rencontres !

Situé près du parc du château de Pourtalès, le centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement est entouré de grandes étendues d’espaces verts et de forêts. Ainsi, les écrivains et artistes conviés avaient  l’impression de passer un week-end d’oxygénation plutôt que de participer à une « classique » séance de dédicaces…En ce qui me concerne, je fus ravi de pouvoir discuter avec de nombreux lecteurs, badauds et curieux, avides de découvertes, d’autant que j’étais accompagné par la photographe Annaëlle Desplanches (avec laquelle j’ai publié Petites bêtes et autres z’ANIMOTS) qui avait glissé quelques-unes de ses photos sur les grilles, derrière nous, et qui était accompagnée de son sympathique toutou  Jowi, berger des Shetlands! Qui fit le buzz –comme on dit – durant le salon…

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Rencontres et connivences avec les amis écrivains comme Olivier Larizza, Philippe Lutz –à la gâchette photographique impressionnante ! -, Jean-Paul Klée, Albert Strickler et bien d’autres. Ravi de retrouver l’ancienne conseillère au livre de la DRAC, devenue écrivain(e) : Chantal Robillard. Excité de faire la conversation de mon ancien patron à la commission culture du Conseil Général de l’époque: Robert Grossmann, toujours pétillant de curiosité et affûté comme jamais. Cet homme de culture (et cultivé) n’a jamais cessé de m’impressionner. Conversation impromptue et chaleureuse avec ce jeune écrivain qu’est le romancier Michel Hutt et brin de parcours avec mon confrère, intarissable arpenteur de territoire en vélo : Louis Holder. Plaisir des rencontres aussi avec cet élu (à l’écharpe verte) passionnant et passionné qu’est Alain Jund qui sait de quoi il parle lorsqu’il disserte sur les déplacements urbains en bicyclette…

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Bref, des moments qui vous revigorent et vous redonnent de l’énergie. Merci à Bernard Irrmann pour avoir été le « chaman », en compagnie de ses collègues bénévoles, de ces instants magiques où la convivialité fut –somme toute -…une alchimie naturelle !

                                                                                                                      Laurent BAYART

 

 

LAURENT BAYART AU CAFE LITTERAIRE DE LA MEINAU

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Le samedi 21 novembre à 15h, Laurent Bayart sera l’invité de Jean-Philippe Maurer, l’organisateur du Café Littéraire de la Meinau. L’écrivain-cycliste présentera une lecture musicale autour de ses derniers ouvrages. Il sera accompagné de son complice accordéoniste Fabien Christophel.

  • Café Littéraire de la Meinau, salon de thé Chez Martine, Place de l’ïle de France, Strasbourg Meinau.

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LAURENT BAYART AU SALON « DE LA NATURE DU LIVRE » DE LA ROBERTSAU

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Laurent BAYART présentera quelques uns de ses ouvrages, notamment « Tous en piste ! (cyclable) » ainsi que « Petites bêtes et autres z’AniMOTS » en compagnie d’Annaëlle DESPLANCHES, lors de la nouvelle édition du salon « De la nature du livre » qui aura lieu du 6 au 8 novembre au CINE (Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement) de Bussierre, 155, rue Kempf, à Strasbourg Robertsau. De plus, il réalisera une lecture musicale, avec son compère accordéoniste Fabien Christophel, le dimanche 8 novembre à 14h30.

FOCUS/ NORA LUGA, LA GRANDE DAME DE LA POESIE ROUMAINE

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Curieux ouvrage que ce livre intitulé « La sexagénaire et le jeune homme » publié par cette grande dame de la poésie roumaine qu’est Nora Luga, professeur, journaliste, éditrice et traductrice qui « commet » aujourd’hui un texte en prose. Annoncé comme autobiographique, ce livre de 158 pages –sans chapitres s’il vous plaît – nous entraine dans les confessions, souvenirs et autres anecdotes d’une femme Anna – soixante-cinq ans – qui a connu les grands chahuts de l’histoire. Passionnant récit où elle conte et raconte un parcours qui ne fut pas un long fleuve tranquille. Journalisme, édition, amours au pluriel toujours avec l’œil sombre de la Securitate, et plus avant les Gardes de fer veillant aux grains, la dissidence et l’engagement aussi, car écrire est toujours une forme d’engagement. Elle côtoie ainsi des personnages emblématiques de la dissidence comme Paul Goma et dresse le portrait de son amie Terry, une sorte d’alter-ego ? Elle déambule dans ce lieu emblématique qu’est Capsa à Bucarest (confiserie à l’origine puis restaurant) où venaient Ion Barbu et Artur Enasescu.

Le livre est plein de sensualité et d’humour, ainsi la poétesse lâche au passage une formule qui résume le trait de caractère des roumains : Je ne connais pas plus tolérants que les Roumains. C’est pour ça que nous avons aussi des cafards et des rats. C’est aussi pour ça que la plupart des Tziganes d’Europe se sont installés chez nous. Sans doute que le principe du Je-m’en-foutisme fonctionne ici aussi…Plus loin, la prosatrice devenue âgée revient avec nostalgie sur la vieillesse : Tu sais, quand on commence à vieillir, les deux renoncements les plus difficiles sont la perte de la vue et celle de la mémoire. Et plus loin, parlant de cet instinct de liberté que possède chaque être humain, elle se pose la question de savoir si ce n’est pas une réminiscence du paradis perdu ? Voilà un livre bien élégant qui passe à travers l’histoire en forme de récit. L’ouvrage se termine par un bref entretien avec sa traductrice Claude Murtaza. Une manière de faire connaissance de cette âme roumaine qui joue sa nostalgie sur nos âmes, tel l’archet d’un violon.

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  • La sexagénaire et le jeune homme, de Nora Luga, Le Square Editeur, 2014.

LAURENT BAYART DANS LA REVUE D’ART « SARASWATI »

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La très belle revue littéraire et artistique « Saraswati », dirigée par Sylvaine Arabo, publie son numéro annuel ces jours-ci (224 pages avec de nombreuses reproductions en quadrichromie) et six textes inédits de Laurent Bayart, écrits au regard des toiles de son complice peintre Francis Fritsch. Le poète en a également profité pour dresser le…portrait de l’artiste ! Une fois n’est  pas coutume, c’est le littérateur qui « peint » avec les mots… A signaler que le plasticien alsacien a réalisé la couverture de deux ouvrages de Laurent Bayart :  » La lumière que l’on laisse » et « L’O sauvage ».

  • « Saraswati », revue de poésie, d’art et de réflexion, numéro 14, « Les langages du symbole », BP 70041, 17102 Saintes Cedex. Prix : 23 Euros + 5 Euros de port.

LIVRE/ MIRCEA CARTARESCU OU LE SEDAR SENGHOR DE LA LITTERATURE ROUMAINE ?

imgres-1Né en 1956, Mircea Càrtàrescu enseigne la littérature et a publié une bonne trentaine d’ouvrages. Je viens de terminer « Le Levant », paru en 2014, qui révèle l’indéniable qualité d’écriture d’un auteur singulier, sachant manier l’humour et saisir les mots pour en faire des papillons de splendeur. Ce dernier opus représente un véritable hymne à la liberté et un plaidoyer pour la poésie où l’on déambule avec Manoïl,  jeune homme sensible et courageux, tourmenté par les malheurs de son peuple  (référence au Maître bâtisseur Manole ?).

Ce livre se compose de plusieurs « chants » où l’humour et la dérision croustillent comme du bon pain frais. Poète troubadour, chantre de la Valachie et des terres roumaines de l’ancienne Dacie, Mircea Càrtàrescu émerveille par la justesse de ses mots et l’amour de son pays, chahuté par les soubresauts de l’histoire : Oh, pauvre pays, gardes-tu des fruits dans tes granges ? Y a-t-il encore du sang chez les Roumains, qui triment depuis une éternité ? Je pense en le lisant à Marin Sorescu, le berger des Carpates. En drôleries permanentes, cet ouvrage fourmille d’une ironie bien roumaine. Il apostrophe ses personnages de romans qui ne connaîtront jamais la camarde : Braves gens, ai-je dit, ne craignez nullement la mort. Parce que vous n’êtes que des personnages…/…Vous vivrez à nouveau dès qu’un œil déchiffrera de nouveau ces lettres, dès qu’un lecteur rouvrira ce livre. Et plus loin, notre écrivain de vanter l’avènement d’un empereur poète, qui chantera la grandeur de notre peuple dans ses vers, comme Sédar Senghor…

Et si, ce bonhomme-là, était tout simplement Mircea Càrtàrescu ?

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Le Levant, roman, de Mircea Càrtàrescu, Editions P.O.L. 2014.

PRENEZ LE TRAM AVEC LAURENT BAYART ET LE THEATRE POPULAIRE DE LA PETITE FRANCE !

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Il n’y a pas que le vélo dans la vie ! Laurent Bayart – dans une existence antérieure- empruntait aussi le tram… De ses pérégrinations, il a publié un récit en 2009 intitulé « Drôle de tram ». Cet ouvrage a séduit la troupe strasbourgeoise du Théâtre Populaire de la Petite France. Elle s’est ainsi inspirée de ses brèves de tram pour monter une pièce intitulée  « Strasbourg, un Tramway nommé Délire ». Cette création va être présentée ces jours-ci à Strasbourg.  Une dizaine de comédiens participera au nouveau spectacle de cette compagnie emblématique strasbourgeoise (la plus ancienne d’Alsace): « Mesdames et Messieurs, Ladies ande Gentlemen, dans ce Tram nommé Délire, nous vous convions au bout du réel, de l’inédit, de l’extravagance et peut-être de la folie. A chaque station, deux flux de voyageurs qui pour la plupart semblent s’ignorer, se croisent et s’entrecroisent, l’un à marée montante, l’autre à marée descendante… »

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Donc, ne ratez pas ce tram qui vous fera voyager au gré de surprenantes stations…

  • du 29 octobre au 5 novembre 2015, salle de la Bourse, Place de lattre de Tassigny à Strasbourg,(dimanche le 1er novembre à 17h, puis relâche le lundi 2 novembre). Réservation : 03.88.65.14.79. ou patrice.lobel@orange.fr
  •  tarif : 10 Euros, réduit 8 Euros, étudiants et lycéens : 5 Euros.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 28 / AIMER AVANT QUE LE CIEL NE FERME SES RIDEAUX…

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Les temps sont au chahut, à l’incertitude, aux ballotements et déchirements. Nuages sombres d’une actualité qui ne fait qu’aliéner les êtres humains. Romance de la turpitude des politiques et des bruits de bottes. Les frontières sont bousculées, les oracles annoncent des apocalypses de comptoir. On voudrait tant y croire mais le ricanement des cimetières nous glace les tempes. Et puis, la nature fait encore des siennes ! Les océans se montent en épingle et viennent jouer aux débordements (il ne s’agit pas là de football !), tandis que des cyclones dessinent des spirales folles dans le ciel tourmenté. Même les oiseaux se mettent à voler à l’envers (comme le chantait le regretté Jean-Michel Carradec). Ah, le grand Nicolas Hulot nous avait pourtant bien prévenus…

Moi, je voudrais dessiner encore quelques étoiles sur le front des enfants, et sur tes joues comme des mandarines, à toi petit Jules qui vient de naître et nous émerveille de joie. Je voudrais tant te donner des brassées d’espérance…Mais l’humanité –Alzheimer – n’a plus la mémoire de ses génocides et de ses haines. Et pourtant, c’était il y a quelques fractions de seconde à l’échelle de la planète…Dire encore « Je t’aime » avant que les nuages ne basculent dans la grande dépression.

Aimer pendant qu’il en est encore temps, avant que le Grand Magicien de nos vies tire les rideaux du spectacle. Las de ce que nous avons fait de tous ses miracles…

                                                                                                                      Laurent BAYART

  • photo d’Erik Vacquier, alias Némorin

ERIC FOTTORINO OU UN SACRE TOUR DE FORCE !

 

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Qui n’a pas rêvé de faire un jour « son » Tour de France ? D’en aspirer les contours avec son vélo ? Eric Fottorino, journaliste et sportif émérite, a réussi le pari fou en juillet 2013 de réunir un peloton d’une vingtaine de coureurs (hyper motivés) et de réaliser le parcours de ces « géants de la route », 24 heures avant leur passage. Il a fallu trouver des sponsors, organiser une logistique imparable et avoir dans leur sillage un certain nombre de voitures suiveuses, et caetera…Trouver aussi et surtout une vingtaine de passionnés volontaires, n’ayant pas peur de faire trembler – voire de déchirer- leur cuissard !

C’est décidé, le 100ème Tour de France aura son éclaireur. Je serai en quelque sorte son signe avant-coureur…confie l’écrivain-cycliste, et de rajouter : Ouvrir le jeu aux jeunes, troquer mon énergie d’organisateur contre la fougue de leur envie. Et voilà que la caravane de ce « Tour de fête » (en hommage à Tati, le facteur de « Jour de fête ») s’élance –à l’instar des pros – de Porto-Vecchio le 28 juin…en ayant obtenu l’accord des organisateurs du « vrai » Tour ! Bien joué.

Avec un capitaine de route du nom de David Moncoutié, ancien champion et coureur professionnel, l’aventure devient non seulement sportive mais aussi et surtout humaine. Un groupe se forme et se soude, des amitiés se forgent au fil des épreuves de ces interminables étapes aux impressionnants dénivelés. Les chutes ne leur seront pas épargnées, le sang coulera et le macadam viendra chahuter la peau de ces compétiteurs de la fraternité, dont l’une d’elles (ce tour-là est mixte) percutera même une vache dans une descente…Plus de peur que de mal, elle ne terminera pas ce Tour dans son canapé en cuir…Ouf.

Cette troupe de saltimbanques du vélo rejoindra tout de même sans encombres Paris. Eric Fottorino écrira –en guise de conclusion – : Adolescent, mon père m’encourageait à avaler des kilomètres. Il se doutait que je ne serais jamais un crack, mais il savait qu’en souffrant sur une bécane, je me forgerais de belles armes pour lutter. Lutter contre quoi ? Contre l’usure des jours, la monotonie, la grisaille, la paresse, que sais-je encore, le désenchantement…Ce livre « La belle échappée » constitue une leçon que le vélo offre à chacun, car il suffit souvent de croire en ses rêves pour les réaliser, et pourquoi pas… en chambre à air !

                                                                                                                      Laurent BAYART

* La Belle échappée, Un Tour de France autrement, d’Eric Fottorino, photographies de Mickaël Bourgouin, éditions Gallimard, 2014.

 

 

LECTURE MUSICALE DE LAURENT BAYART ET PRESENTATION DE L’EXPOSITION DE PHOTOS DE MARC MEINAU.

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Rendez-vous habituelle et incontournable, Laurent Bayart sera de nouveau à la bibliothèque de Mundolsheim pour y présenter une lecture musicale autour de ses derniers opus littéraires. Il sera accompagné par son compère accordéoniste Fabien Christophel, lui aussi habitué des lieux qui possède son fan club local ! Ce spectacle sera suivi de la présentation de l’exposition d’un jeune artiste photographe surdoué : Marc Meinau. Il a arpenté le territoire de Mundolsheim de « fond en comble » et vous propose sa propre lecture du paysage. Surprenant, attachant et poétique. On découvre ainsi avec ravissement et étonnement les lisières du ban communal. A ne pas manquer ce « Tour de Mundo », une manière de clin d’oeil et un mini tour du monde à réaliser…Comme quoi, l’aventure commence toujours aux pas de nos portes ! Il suffit tout simplement d’avoir… l’oeil, comme Marc Meinau !

  • Vendredi 16 octobre 2015 à 20h30, à la bibliothèque municipale de Mundolsheim (entrée libre, plateau).