Tous les articles par Laurent Bayart

LAURENT BAYART DANS LE NUMERO 123 DE LA REVUE ALSACIENNE DE LITTERATURE.

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Le numéro 123 de la Revue Alsacienne de Littérature  (fondée en 1983) vient de paraître. A signaler que cette publication littéraire en trois langues est une des plus anciennes revues de France. Dans ce numéro placé sous le thème des « Jeux » à la couverture rouge claire, on retrouvera des articles de Laurent Bayart qui rend compte des ouvrages de Carmen Andréi (Vers la maîtrise de la traduction littéraire), d’Olivier Larizza (Le best-seller de la rentrée littéraire) et de Jean-Paul Klée ( Manoir des mélancolies).

LAURENT BAYART INVITé AU FESTIVAL INTERNATIONAL DE POESIE « ANTARES » EN ROUMANIE DU 29 MAI AU 3 JUIN 2015.

 

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Laurent BAYART était le seul représentant français présent en Roumanie, invité du festival de poésie de la fondation culturelle et de la revue « Antarès » de Galati. L’originalité de ce festival réside en son « itinérance » et en sa durée (du 29 mai au 3 juin). Des poètes turcs, moldaves, israéliens et roumains étaient présents durant ces journées. Laurent était accompagné par la traductrice Carmen Andrei. Parmi les littérateurs présents, il convient de noter la présence de : Lucian Vasilescu, Liviu Ioan Stoiciu, Alina Naiu ou encore Menachem M. Falek. A signaler que ce festival annuel est organisé par le poète et président de la fondation Cornéliu Antoniu.

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Déambulations poétiques à Galati, Bràila ou à Sulina, dans le magnifique et réputé Delta du Danube. L’ouverture était symbolisée par la dépose d’une rose par chaque participant au pied de la stèle du poète emblématique roumain : Mihaï Eminescu. Récitals de poésie dans différents lieux : musée Cuza, galerie d’art « Nicolae Mantu », bibliothèque Panait Istrati, ainsi que dans des écoles, bibliothèques et salles de spectacle. Bref, un festival dense et fertile en rencontres qui s’est achevé (comme dans « Astérix ») par un grand banquet confraternel, au restaurant « Monarch » à Galati, qui fut l’occasion d’une ultime aubade poétique internationale. Histoire de dire au revoir en forme de poèmes…

* voir photos dans la rubrique « Médias ».

 

 

 

LOVE VELO A LA BIBLIOTHEQUE DE MUNDOLSHEIM !

Sans titre-1A l’occasion de la parution de ses livres « A pleins poumons » et de « Tous en piste ! (cyclable) » (sortie officielle en septembre), Laurent BAYART propose un apéritif festif littéraire et musical à la bibliothèque de Mundolsheim. Il sera accompagné par  l’accordéoniste Matthieu BENDER. Une occasion unique de vous rendre compte que vélo est bien l’anagramme de love. Ne vous faites pas voler…(autre nuance !) cette opportunité de venir  ! A signaler la superbe affiche réalisée par la plasticienne et autre artiste, responsable de la bibliothèque, Céline Hirtz.

* le samedi 13 juin 2015 à partir de 11h à la bibliothèque de Mundolsheim.

LIVRE / LA TERRE EN NON STOP PAR ANDRE BRUGIROUX.

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C’est par curiosité que j’ai lu le livre d’André Brugiroux (né en 1937), un incroyable bourlingueur, parti pendant des années à pied et en stop, faire le tour du monde. Il en reste un récit hallucinant qu’il raconte dans la 20ème édition de « La terre n’est qu’un seul pays, 400.000 km autour du monde en stop », dont la dernière version (à ma connaissance) a paru en 2006 !

Cocktail génétique étonnant (détonnant) puisque son père était un sédentaire avéré et sa mère une grande voyageuse…Ce livre de 380 pages raconte cette immense bourlingue de six années (18 ans au total) avec 135 pays traversés et 6 passeports grillés. Ce personnage est un voyageur disciple du prophète iranien Baha’U’Ullah qui proclamait l’unification prochaine de l’humanité et l’émergence d’une civilisation nouvelle. Le titre de cet ouvrage est extrait d’une citation de ce sage perse. L’intérêt de ce livre réside dans le fait qu’il raconte – en quelque sorte – un monde disparu puisque ce voyage eut lieu de 1967 à 1973. On y voit l’évolution d’une planète qui bascule, peu à peu, dans cette ligne plate de la mondialisation. Beaucoup d’anecdotes évidemment avec son passage à Mexico où il arrivera (malgré un impressionnant dispositif policier) à entrer dans le village olympique. Plus loin en Nouvelle Zélande, l’avion qu’il a pris atterrit sur un terrain de golf…Sans compter la traversée de l’Alaska avec une pointe à -45 degrés et l’Australie à + 65…Choc thermique garanti ! Quant au Pakistan, ayant étanché sa soif avec un verre d’eau avarié, il traînera une maladie chronique qui ne lui laissera que 52 kg au lieu des 65 habituels…Le voyage en Palestine et en Israël se fera dans les bruits de bottes et de haine…Le monde a-t-il vraiment changé ?

En revenant de ce périple étourdissant, débarquant chez lui, dans son village de Brunoy, sa mère décédée depuis, il retrouvera la silhouette voûtée d’un père malade vaquant à ses occupations, vaguement indifférent…avec ses allures de Jésus Christ, les cheveux longs, prophète d’un seul pays mais aux contrastes phénoménaux. Ulysse revenant dans sa maison…en étranger. Son chien l’a t-il reconnu ?

Quant aux prophéties de ce Persan éclairé, elles sont loin –hélas – de s’être réalisées…

                                                                                                                      Laurent BAYART

* « La terre n’est qu’un seul pays », Editions Géorama, 2006.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 23 / LES MOTS COMME UN DESIR DE REBELLION.

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La création, c’est se prendre au mot, surtout lorsqu’on est écrivain. Flirter avec ce qui demeure de la beauté du monde, s’émouvoir de la parole de l’autre et jeter l’encre sur d’autres rivages. Proposer l’impromptu d’une rencontre, le regard décalé des instants perdus. Essayer d’ouvrir encore les yeux sur ce qui reste d’images. Capter l’instant dans l’émerveillement du temps qui s’effeuille. S’essayer à la beauté malgré la barbarie quotidienne et le grand tohu-bohu du monde. Aller vers l’autre en ces temps d’obscur individualisme où la technologie du multimédia offre des conversations de l’instantanéité, mais fait glisser l’être humain dans la noirceur de la solitude. Envoyer mail sur mail au lieu de tendre la main en brassée de fraternité. Ne plus regarder le quidam qu’à travers le feu follet d’un site Internet.

Se rebeller, s’indigner – sans être dans une quelconque mouvance philosophique ou politique – afin que toutes les messes ne soient pas encore dites. Changer le cours du monde et offrir des fleurs aux perdants, en laissant à leurs pitoyables bras levés ces gagnants/winners de compétition. Ralentir, encore et encore, le rythme fou de cette fin du monde. Inventer de nouvelles rencontres et de joyeuses libations dans cette bande d’arrêt d’urgence, où les capots ouverts, comme des gueules de monstre, fument en volutes blanches des crises cardiaques de moteurs en surrégime. Et se laisser doucement mourir comme on décide de (re)naître lentement.

                                                                                                                 LAURENT BAYART

LIVRE / DANS LES ALLEES DES VASTES COURANTS D’AIR D’ASIE CENTRALE.

 

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A l’instar de ce roman nord-coréen dont j’ai parlé dans cette rubrique (voir plus loin), parfois par la magie des traductions et la pugnacité des éditeurs, nous parviennent des ouvrages singuliers et rares. La montagne éternelle de Mamadali Mahmoudov en fait partie. Cet auteur ouzbek, âgé de 67 ans, croupit depuis de longues années dans les geôles de l’autocrate Islam Karimov. Vous savez ? Il s’agit du président de l’Ouzbékistan qui se paya le luxe d’organiser une rencontre de football avec de vieilles gloires, tel Ronaldo, n’hésitant pas à enfiler crampons et maillot pour aller jouer le match en leur compagnie…Les potentats ressemblent souvent à la caricature du « Roi et l’Oiseau », dessin animé de Paul Grimault et de Jacques Prévert…

Ce livre nous entraine dans les décors –en vastes courants d’air – de l’Asie centrale, où vivent les hommes rudes des steppes, cavaliers aguerris qui s’adonnent au célèbre bouzkachi (jeu de l’attrape chèvre), galopant entre plaines et montagnes. Poésie pastorale et lieux emblématiques comme l’est l’Oqqoya, cette, « montagne éternelle qui veille sans faillir sur l’Ouzbékistan ». Le lecteur va ainsi à la découverte d’une culture, faisant partie d’une mosaïque de pays, anciens « satellites » de l’URSS. Une galerie de personnages est constituée afin de nous faire partager ces aventures picaresques. On apprend ainsi que les Ouzbeks reprochent à leurs voisins kazakhs « leur tiédeur religieuse, tandis que ceux-ci se flattent de leur cuisine ». Plus loin encore, l’auteur nous confie que Pierre le Grand disait « qu’il faut considérer les terres kazakhs comme une clé, comme une porte dans les relations avec l’Orient ». On nous rappelle aussi que le peuple du Turkestan est l’héritier d’une ancestrale culture : berceau de l’algèbre et de l’arithmétique et qu’un certain Al-Biruni fut le premier au monde à avoir créé un globe terrestre. De plus, un centre de mathématiques avait été fondé à Samarcande, ainsi qu’un observatoire, bien des années avant que les astronomes occidentaux s’y intéressent…Bref, ces territoires d’Asie Centrale, si chère à Tamerlan, figure tutélaire, sont – quelque part – une plaque tournante et le berceau des civilisations, lieux de passage sur les chemins de la route de la soie, mais là c’est encore une autre histoire…

                                                                                                                     Laurent BAYART

 * La montagne éternelle (roman) de Mamadali Mahmoudov, traduit de l’ouzbek, éditions de l’Aube, 2008.

 

 

 

 

LIVRE/ZOYâ PIRZâD OU L’IRAN AU FIL DES JOURS.

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La présentation de Zoyâ Pirzâd, romancière iranienne, ne tarit pas d’éloges : Etoile montante de la littérature iranienne, elle transcende le quotidien de son écriture limpide ». Son ouvrage C’est moi qui éteins les lumières est remarquable par l’originalité de son approche. Née à Abadan, d’un père iranien d’origine russe et d’une mère arménienne, elle décrit merveilleusement bien la société chrétienne apostolique d’Iran et constitue un précieux documentaire culturel et ethnique. Personnage tchekhovien, Clarisse est une héroïne autour de laquelle gravite tout un petit monde attachant : sa famille, ses enfants, son mari…ainsi que le voisin Emile Simonian. Est évoquée aussi – et bien sûr – la tragédie du 24 avril, autrement dit, le génocide arménien et de nombreux pans de la culture arméno-iranienne. Finement rédigé, ce livre fourmille d’éléments culturels intéressants en nous offrant une kyrielle de personnages attachants. A découvrir car ces voix se révèlent être rares et sont d’une réelle authenticité.

                                                                                                                     Laurent BAYART

* C’est moi qui éteins les lumières de Zoyâ Pirzâd, Editions Zulma, 2013.

PARUTION DE « TOUS EN PISTE ! »(cyclable)

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Ca y est ! Il est en piste, le nouveau opus littéraire de Laurent BAYART. Il vient de paraître des (impressionnantes) presses du Lycée Gutenberg d’Illkirch-Graffenstaden. Avec ses 56 pages et ses photos en quadrichromie, ainsi qu’une très belle maquette, vous allez parcourir avec l’écrivain cycliste la cinquantaine de kilomètres qui jallonnent son parcours quotidien sur le goudron bordeaux de la piste aux merveilles. Cet observateur du quotidien, hors pair, croque les personnages qu’il rencontre et raconte les mille et une aventures qui lui arrivent… A la fois tendre, poétique et drôle, cet ouvrage est un hymne original aux déplacements en bicyclette et une délicate ode à la petite reine.

* « Tous en piste ! (cyclable), format à l’Italienne, 56 pages avec des photos en quadrichromie de Némorin. Prix 12 Euros.

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