Tous les articles par Laurent Bayart

JE ME NOURRIS DE VERDURE A LA REGALADE DANS MON JARDIN…

          C’est une apaisante et relaxante bulle verte qui nourrit mon âme d’oiseau dans mon exubérant jardin vaguement potager…J’aime m’asseoir et nourrir mes pupilles de ses symphonies de feuillages en mille tonalités de verts et de grâce qui me font palpiter. Ivresse de me plonger dans cet océan chlorophylle qui colore ma vie et m’apaise. Là, je sens mon âme s’échapper et venir à la crapahute d’une branche de pommier…Le voilà qu’il se prend pour un merle ou un étourneau ! Quiétude de la seconde qui s’éternise sur l’horloge. Ma fourche-bêche me regarde goguenarde. Quelques papillons se posent sur l’ombrelle du chapeau de mon épouvantail qui n’épouvante décidément personne… Même la limace semble être morte…de rire et se contorsionne comme un scoubidou. Le monde sourit à l’instant. Je suis devenu une libellule et cherche à me poser sur une brindille d’herbe. 

Je m’échappe et me trouve si loin…de moi.

Soudain, un passant me glisse un tonitruant « Bonjour » qui m’extirpe de ma songerie.

Hagard, je reviens sur terre mais dans la verdure de mon jardin intensément potager.

                                                                            © Laurent BAYART

                                                                                    26 juin 2023

LIVRE / « LA VILLE DE PIERRE », SUR FOND DE MER, DE GUO XIAOLU.

                  C’est encore une petite merveille de découverte de littérature asiatique, via la Chine et les (fabuleuses) éditions Picquier, avec « La ville de pierre » de Guo Xiaolu, romancière et réalisatrice chinoise, née en 1973. La narratrice (Jiang Corail rouge) raconte sa jeunesse, lorsqu‘elle habitait à Shitouzhen, la « ville de pierre », petit port de pêche ravagé souvent par les typhons au sud de l’empire du Milieu. Plongée dans des souvenirs éprouvants et dramatiques. 

Les habitants de Shitouzhen, en parlant de partir pêcher en mer, disent « aller mendier en mer » car le retour par les chemins-vagues et les rouleaux démontés n’était pas garanti ! On y côtoie aussi Zhuzi, un fan et aficionado de frisbee qui est un sport naturel qui permet de développer la rapidité de jugement et la maîtrise de soi…La pêche et ses superstitions : Tous les pêcheurs savent qu’on ne doit pas retourner le poisson car un poisson retourné, c’est un navire qui chavire.  Terreur et perversité perpétrées par ce « muet » qui commettra des actes obscènes sur la jeune fille. Écriture introspective et résiliente pour panser ses plaies et repartir de l’avant, avec ce bruit de ressac et ce grand bleu dans lequel vit l’étoile de mer. Celle-ci n’a pas de sentiments, elle a seulement le pouvoir de dévorer la vie et d’engloutir tout ce qui est plus faible qu’elle…Et plus avant : Pourrait-on croire en la regardant que cette adorable créature est capable de tuer et de gober n’importe quoi…

Un ouvrage qui nous entraine dans le courant des souvenirs emportés par la mer et ses typhons de sentiments qui ravagent cœurs et âmes.

                                                       Laurent BAYART

  • La ville de pierre de Guo Xiaolu, traduit du chinois par Claude Payen, Éditions Philippe Picquier, 2004.       

LAURENT BAYART DANS LE NUMERO ESTIVAL DE LA REVUE ALSACIENNE DE LITTERATURE.

Nouvelle participation de Laurent Bayart au numéro 139 de la Revue Alsacienne de Littérature, fondée en 1983. Il publie un texte inédit « Un point final » pour le thème de cette publication « L’inachevé » et publie trois articles sur les ouvrages d’Albert Strickler, Gérard Blua et Nicole Castaldi-Marin.

  • Revue Alsacienne de Littérature, 1er semestre 2023, BP 30210, 67005 Strasbourg Cédex
  • revue.alsacienne@sfr.fr

LAURENT BAYART DANS LES JARDINS D’LA BIB ET DE L’ECOLE D’OBERMODERN.

Laurent Bayart proposera une nouvelle escapade littéraire et musicale autour de son dernier livre/récit « Le monde n’est jamais aussi beau que quand on l’aime ! ». Il amènera avec lui ses emblématiques anges gardiens et bonnes vibrations. Il sera accompagné par l’auteur compositeur et comédien, directeur de la compagnie La Luciole, Patrice Zolt. L’animation sera suivie d’une rencontre et dédicaces sous forme d’Apéro littéraire et musical !

  • samedi 1er juillet à 11h, sous le préau de la cour de l’école élémentaire ou dans le jardin de la bibliothèque municipale d’Obermodern. Entrée libre (plateau).

MON AMIE (Bécassine) EPOUVANTAIL QUI VIENT ILLUMINER MON POTAGER.

                                                      A Gwendoline et Laurent,

          Tel un phare fixé aux lisières des cotes de mon jardin potager, voilà qu’une jolie « potagère », gracieux épouvantail (aux formes féminines !) vient de s’y installer. Gageons qu’elle « n’épouvantera » pas un tantinet les nombreux volatiles et gentes à bec qui viennent s’ébrouer et jouer de la flûte traversière dans la petite bulle verte de mon jardinet. La voilà fixée chez moi, en coquet et poétique habits d’apparat, portant un élégant pantalon, accentué par un majestueux couvre-chef, chapeau à larges bords, à glisser son œil de paille à l’instar d’une surprenante caméra de surveillance. Elle guette désormais les passants, les « zyeute » observe les allées et venues, mais aussi contemple (et admire !) le jardinier « pote âgé » qui se brinquebale dans cet océan de légumineux, proposant son exubérance et sa corne d’abondance de futurs ripailles et gourmandises de l’assiette. Flux et reflux, marées de la terre qui ramènent du grand large quelques courgettes en goguette, salades en pamoison, haricots en odyssées, betteraves en raves party, blettes en galipettes, tomates en mascara rouge, poivrons pétulants et contrebasses d’aubergines…

Campée dans mon jardin, la voilà, tel un maestro, chef d’orchestre à diriger silencieusement les ondes et vibrations de mon jardin.

Les passants goguenards la regardent étonnée. Pour peu, elle leur taillerait bien une bavette ! Mais, elle est muette comme une carpe, ma copine !

Voilà que cette compagne de campagne se met à égayer mon jardin et offrir la poésie et la fraicheur de sa présence, comme un haiku sur une page ou un surfeur sur l’arête d’une vague.

Mon jardin est désormais « habité » par un épouvantail.

Un merle l’a apprivoisée ce matin en se posant sur le râteau de son bras.

                                                               © Laurent BAYART

                                                19 juin 2023

LA MUSIQUE RACONTE L’INSTANT ECHAPPE DU TROTTOIR…

          Instant de grâce sur la partition en macadam du trottoir. La rue s’installe dans la fête, les musiciens habillent le quotidien de lumineuses notes qui accompagnent les passants. Un badaud s’improvise chef d’orchestre avec la baguette d’un pain qu’il tient tel un maestro. Pour peu que la mie s’échappe en forme de mi ou de fa (rine) dièze…il n’y a qu’un pas de mélomane sorti d’une boulangerie ! La musique pose ses tréteaux en forme de contrebasse et de violon. Il manque juste un chanteur et la tessiture de sa voix de baryton ou de stentor. Échappée de poésie qui embellit le quotidien. Un caniche s’arrête et se met à battre le rythme avec sa queue, drôle de métronome ! La rue est au diapason de ces disciples d’Euterpe. Quelques moineaux suspendent leur vol pour jouer de leurs instruments à bec. 

Une assiette comme un plateau se trouve sur le sol (la clef ?) à la discrétion des flâneurs.

Une vieille femme pose son panier de commission remplie de pommes, de poires et de quelques…tomates.

Sueur froide des musiciens improvisés qui craignent l’ordalie potagère. Mais, la ménagère se met à applaudir. Ouf…L’assemblée a craint le pire durant quelques (longues) poignées de secondes…

Et la musique reprend au tempo de l’instant.

                                                 © Laurent BAYART

                                                                              18 juin 2023

Photo de Némorin, alias Erik Vacquier.

EXPO/ PROMENADE ENCHANTE AU FIL DES RUINES OU UN « ROESCH » INSPIRE AU GRE DES CHATEAUX-FORTS D’ALSACE.

          René Roesch est un jeune photographe qui s’est lancé dans la photo, voici trois ans, la peinture de paysage étant ses premières passions. Et le voilà qu’il emprunte les sentes escarpées de nos montagnes pour aller faire cligner son œil photographique autour des merveilleuses ruines de châteaux-forts qui illuminent les crètes vosgiennes de leur lumineuse et mystérieuse présence. 

Les coloris qu’il a générés avec sa palette constituent un émerveillement de tons et de teintes offrant à ces divins vestiges des apparences mythiques qui semblent les faire revivre. On imaginerait quelques preux chevaliers, fantômes flamboyants et leurs destriers sortir de ce décor. Des troubadours et autres ménestrels semblent faire chanter ces tableaux et conter fleurette aux belles damoiselles, nous plongeant dans le passé riche et dense de l’histoire. 

Nous voilà à déambuler dans l’ombre du château de Guirbaden, le donjon-palais du castel de Rathsamhausen – l’un des 2 châteaux d’Ottrott, la cour intérieure du site du Lutzelbourg avec ces beaux moellons de grès : belle ambiance romantique avec la végétation, le château Saint Ulrich de Ribeauvillé, une architecture d’une beauté et d’une richesse incroyables, qu’il a réussi à sublimer avec les lumières du couchant – il s’y dégage une atmosphère de conte de fée. Et puis, nous distinguons le deuxième des 3 châteaux de Ribeauvillé, l’altière forteresse du Girsberg, voisin du précédent, un nid d’aigle sur un éperon rocheux, avec un beau donjon pentagonal, ou encore une vue extérieure de l’enceinte Sud du château du Lutzelbourg, belle ambiance d’été avec le jardin médiéval en cours de reconstitution…

Suivez le guide et son œilleton photographique en bandoulière. René fait revivre ses ruines inspirées, tapissées par l’onde verte et le lierre qui leur font comme une cotte de maille naturelle, afin de provoquer l’émoi et l’émotion à chaque instant de découverte. Ivresse de ses couleurs et de ses majestueuses silhouettes qui habitent les lieux et semblent nous chuchoter que derrière chaque poterne, échauguette, chemin de ronde, barbacane, mâchicoulis, rempart aux dents crénelées et chaque donjon, revivent des personnages et des êtres fantasmagoriques venant réenchanter l’homme contemporain et nous rappeler que le temps, même s’il file à la vitesse de la lumière laisse toujours quelques traces sur la terre pour nous signifier que derrière ses architectures usées par les siècles, des hommes en armures et des femmes en robes chamarrées nous font quelques clins d’œil…

L’appareil photo de René Roesch et son diaphragme éclairé nous offrent une échappée dans l’histoire et le temps qui ne s’arrêtent décidément jamais… 

Un clic et les personnages se mettent à revivre. Et l’éternité à bouger…On appelle ça de la magie, non, tout simplement de la photo !

                                                                       Laurent BAYART

                                                                              10 juin 2023

  • bibliothèque l’Arbre à lire de Mundolsheim, l’exposition a lieu durant tout le mois de juin 2023.

LAURENT BAYART A LA BIBLIOTHEQUE DE WANGENBOURG-ENGENTHAL LE VENDREDI 16 JUIN A 20h30.

Laurent Bayart sera présent à la bibliothèque municipale de Wangenbourg-Engenthal vendredi 16 juin prochain à 20h30 pour une nouvelle pérégrination littéraire. Il présentera des extraits de son dernier livre « Le monde n’est jamais aussi beau que quand on l’aime ! », une bouffée d’espoir et d’espérance, accompagnée de ses anges gardiens…La lecture musicale sera agrémentée de morceaux musicaux concoctés par Nicolas Meyer à la guitare et par Etienne Cremmel à la trompette. Les artistes et l’écrivain vous proposeront « d’allumer les étoiles ».

  • vendredi 16 juin 2023 à 20h30, bibliothèque municipale de Wangenbourg-Engenthal, 43, rue du Général de Gaulle.
  • Entrée libre (plateau).

APERO LITTERAIRE ET MUSICAL, LE SAMEDI 10 JUIN A 11H, AVEC LAURENT BAYART DANS LES JARDINS D’LA BIB DE MUNDOLSHEIM.

C’est notre rendez-vous incontournable de l’année, cet « Apéro littéraire et musical » qui a lieu dans les magnifiques jardins de la bib de Mundolsheim. J’y serai, cette année, le samedi 10 juin à 11h et formerai un duo impromptu avec Louise Deichtmann. Je présenterai des extraits de mon dernier livre/récit « Le monde n’est jamais aussi beau que quand on l’aime ! ». Je serai accompagné par Nicolas Meyer à la guitare et par Etienne Cremmel à la trompette et présenterai aussi l’expo de photos sur les châteaux forts d’Alsace de René Roesch. L’animation sera suivie du verre et de l’apéro de l’amitié !

  • Samedi 10 juin 2023 à 11h à la bibliothèque l’Arbre à lire de Mundolsheim, entrée libre (plateau).

NOUVELLE CHRONIQUE DE LAURENT BAYART DANS LE NUMERO ESTIVAL DE LA REVUE BOURGUIGNONNE « FLORILEGE »

Nouvelle chronique publiée par Laurent Bayart dans la belle et coquette revue « Florilège » de juin 2023, le cent-quatre-vingtième numéro ! Nous avons affaire à la plus ancienne revue d’Art de France ! La publication ayant été fondée en 1994 par Stephen Blanchard. Dans sa chronique, Laurent nous parle de « L’été pour savourer l’instant (comme un bon livre) sous le talisman du soleil ». Bien vu ! Plus loin, il écrit : « …les hommes deviennent cueilleurs, semeurs, bêcheurs, arroseurs, déambulateurs, farnienteurs, barbecuiteurs, fainéantiseurs…et autres qualificatifs de circonstance. »

  • aeropageblanchard@gmail.com 19, allée du Mâconnais, 21000 Dijon.