Tous les articles par Laurent Bayart

LE NOUVEAU LIVRE DE LAURENT BAYART « MOT A MOT » VIENT DE PARAITRE.

Il est sorti ce jeudi 11 octobre des presses des Editions Alcyone de Saintes, dirigées par Silvaine Arabo. De la belle ouvrage, un superbe papier avec une couverture élégante. Le livre contient une oeuvre originale du plasticien Pierre Cornudet. « Mot à mot » est le nouveau recueil de poésie de Laurent Bayart. Les mots sont en goguette et chantent en mille variations.

Présentation / Par petites touches impressionnistes, avec une pincée d’humour et un sens inné de l’image, Laurent Bayart, artisan du verbe, travaille sur son établi syntaxique et voyage dans l’univers du mot, triturant et malaxant ses lettres pour en extraire l’âme et l’essence. L’orpailleur du mot nous révèle et fait découvrir de bien curieux paysages intérieurs ainsi que des sens inédits voire…interdits ? Mots ludiques qui s’amusent et jonglent avec élégance entre les doigts du poète.  

A l’image de chats, ils se mettent ainsi à ronronner entre les lignes. Magie de l’écriture. Cet opus poétique intitulé Mot à mot se veut être un vibrant hommage à celui sans qui l’autre n’existerait pas. Leur destin étant intimement lié comme celui de l’imprimerie qui fredonne la chanson de l’encre. Et puis, de toute manière le mot aura toujours le dernier mot ! Le poète ne faisant finalement que mettre le dernier point.

EXPO/ LES LUMIERES MAGIQUES DE LA COTE D’OPALE OU LE CLIN D’ŒIL D’ALAIN TIGOULET.

Tigoulet-Alain-10

 Les murs de la bibliothèque de Mundolsheim jouent aux voyageurs.  Sur les tringles et les crochets sont suspendus les paysages de cette cote d’Opale et sa lumière, tout en profondeur. Hymne à l’infini où l’océan pose la magie de sa cosmogonie en coquillages volages telles des étoiles. Les nuages caracolent au-dessus de la mer comme un rideau de théâtre balayé par la chorégraphie des vents. Balade de dunes et de plages, symphonie d’estuaires, adagio de marais, cantate d’écueils et cantique d’une religion où l’homme se révèle être un élément infinitésimal dans cette nature redevenue sauvage. Une gommette sur une toile. Un détail telle une signature en bas de tableau.

Le photographe Alain Tigoulet a installé ses œuvres comme un baigneur fugace pose sa serviette de bain avant d’aller jeter son corps à l’offrande des vagues. L’artiste a su jouer, avec élégance et talent, sur ces variations de lumières et de couleurs de ce paysage enchanté qu’est la baie de Somme ou du Pas-de-Calais. Paysages en constante mouvance, à chaque fois différents. Il rend à l’instant cette plénitude retrouvée, croquée à l’éternité. Petites cabines de bain comme des cottages abandonnés sur le sable, dramaturgie de personnages en duo, se faisant la conversation face à l’immensité océanique, mastodonte de falaise qui se dresse face au panorama grandiose, à l’image d’un cachalot échoué, tandis qu’un banc nous invite à la poésie de l’abandon et de l’éphémère.

Les photos d’Alain Tigoulet nous parlent de cette infinitude qui est en nous, sur ces arpents de littoral qu’il nous invite à découvrir. Et, si vous y regardez bien, vous apercevrez peut-être un phoque ou un veau de mer faisant la planche sur un tissu de sable ? Ou une mouette jouant avec ses pinceaux de plumes sur la gouache des nuages ?

Alain Tigoulet est un magicien qui porte, en bandoulière, son œil sur la poitrine. Et sur les murs de la bibliothèque, un rouleau de peinture est passé avec son encre opale. Tandis que les tringles et les crochets sont devenus des étoiles de mer.

                                                                                                             @ Laurent BAYART

* Exposition « Lumières d’Opale » d’Alain Tigoulet, durant tout le mois d’octobre 2018, bibliothèque L’arbre à lire, 19 rue du Général De Gaulle à Mundolsheim.

 

 

 

 

LES MOTS EN GOGUETTE AVEC LAURENT BAYART A LA BIB DE MUNDO !

(affiche réalisée par Céline Hirtz)

Comme chaque année, à pareille époque, Laurent proposera une nouvelle lecture musicale autour de ses textes et notamment de son livre qui paraîtra pour la circonstance « Mot à mot » (éditions Alcyone). Nouvel opus littéraire et poétique consacré aux mots qui s’en vont courir dans tous les sens…du mot ! Jeux (de mots) et humour seront à la fête. Bref, ils seront en goguette. Laurent sera accompagné par son compère accordéoniste Fabien Christophel. La lecture sera suivie du vernissage de l’exposition de photographies d’Alain Tigoulet.

  • vendredi 12 octobre 2018 à 20h30 à la bibliothèque « L’arbre à lire » de Mundolsheim.

GOURMANDISES EN CHAMBRE A AIR DANS LE CADRE DE LA MANIFESTATION « VELO GOURMAND »

Laurent Bayart est invité à la manifestation « Vélo gourmand ». Journée dédiée entièrement à la bicyclette : places festives et gourmandes : Des producteurs locaux et des associations proposent tout au long du circuit des dégustations et des animations sur le thème « des fruits et légumes » pour petits et grands.

Parcours : Un circuit plat et fléché de 50 km vous emmène sur des routes sécurisées, des pistes cyclables et des chemins agricoles. Traversée gratuite du Rhin avec le bac !

Laurent sera sur le site de NEUNKIRCH (Bas-Rhin), où il proposera, tout au long de la journée, des lectures musicales en compagnie de l’accordéoniste Fabien Christophel. L’écrivain-cycliste dédicacera également ses ouvrages sur place.

BILLET D’HUMEUR/ ACTE 63/ LE PETIT GARCON QUI VOYAGEAIT DANS LE TRAIN…

LE PETIT GARCON QUI VOYAGEAIT DANS LE

TRAIN OU LE BRETZEL MAGIQUE…

 

Et te voilà, alphonse, à admirer le paysage

Avec tes yeux noisette qui s’écarquillent

A savourer le spectacle du monde qui se déroule

Devant toi…

La vitre du train est une cinémathèque où se joue

Un spectacle en couleurs

 

 Regarde bien Alphonse,

Voyageur de l’instant

Explorateur de l’immédiat,

Pérégrin des chemins ferroviaires

Emerveillé, tu poses ton regard

Sur le rideau de la vitre

 

En observant avec attention

 Sur le quai

De la gare

Qui sait ?

Tu apercevras peut-être

Un petit garçon déguster

Un bretzel avec son papy

C’est Jules et moi ?

Il manque encore Camille,

Mais bientôt, elle viendra nous rejoindre !

 

Voyage, en restant assis

Tout simplement et en te délectant

De ces secondes partagées

Volées

A la fuite du temps qui passe…

Sur la barque de ce banc

Havre de paix

Sémaphore des tendresses retrouvées

Les mouettes sont des caténaires

Les rails, des embruns en ferraille

Et le bruit des trains, le ressac de l’océan

 

Il suffit de quelques grains de sel

Sur un banc de gare

Comme la colombe d’un magicien

Qui sort de son chapeau claque…

 

                                                               @ Laurent Bayart

                                                                  22 septembre 2018

                                                                (photo de Marie Bayart)

BILLET D’HUMEUR/ ACTE 62/ GRAND CONTOURNEMENT TOUJOURS COMPLEMENT A L’OUEST !  VINCI ou VINGT SCIES.

On serait tenté de pasticher Massacre à la tronçonneuse  lorsqu’on visionne les images de ce qui se passe actuellement à Kolbsheim, (où est enterré le philosophe Jacques Maritain), ZAD du moulin, mais aussi à  vendenheim et autres. Voilà que le Grand Contournement Ouest (GCO) s’est mis en branle et a mandaté ses bûcherons et autres bulldozers assermentés. Tout doit disparaître, voire être rasé. On va mettre des zébras, lignes blanches, fléchages, panneaux verticaux et caetera sur les grands rubans noirs où vont glisser les pneumatiques des bagnoles et mastodontes de semi remorques. On va encore faire couler du goudron sur les belles terres fertiles du Kochersberg pour faire rouler les automobiles et autres camions polluants. Allez, ils vous rendront bien la monnaie de leurs pièces en empoisonnant vos poumons et autres ! Alertez les bébés comme le chantait Jacques Higelin ! Vous cracherez de la suie de pétrole et vous aurez, dans vos oreilles, la belle musique en continu du vroum vroum  des moteurs diesels. Vive les fines particules élémentaires. Incroyable connerie humaine qui n’a de cesse de raser les champs et les vergers pour toujours faire plus de routes ! L’être humain n’en aura donc jamais fini. Jusqu’à quand ?

On nous avait tellement loué dans les oreilles les vertus de la sainte écologie et des promesses de lendemains meilleurs, lors de ce fameux COP21, conférence  de Paris sur le climat…Tout ça pour continuer comme en l’an quarante à faire couler du bitume et basta. Vinci ou vingt scies qui viennent nous ôter le peu d’oxygène et de verdure qu’il restait. On abat les arbres sous le regard des nouveaux gardes forestiers du coin : les gardes mobiles ! Circulez, il y a décidément rien à voir. De quoi tourner le péage du grand livre des utopies perdues.

                                                                                                              @ Laurent BAYART

 

 

 

 

 

LAURENT BAYART DANS LE NOUVEAU NUMERO DE LA REVUE BOURGUIGNONNE « FLORILEGE »

Superbe numéro de rentrée de la revue « Florilège »,  une des plus anciennes revues de littérature et d’art de l’hexagone, qui sort ces jours-ci sont cent-soixantième douzième numéro ! Laurent Bayart y signe un nouveau texte dans sa rubrique « Entre nous soit dit » où il nous parle -avec humour – de la maladie des livres. A l’honneur également avec un poème inédit intitulé Ecrire au kilomètre. Enfin, une belle critique littéraire, signée Hervé Ribert, est consacrée à son dernier livre paru au printemps « J’ai mon voyage ». Une belle rentrée pour l’écrivain-cycliste !

  • Revue Florilège, 19, allée du Mâconnais, 21000 Dijon.
  • aeropageblanchard@gmail.com

LECTURE MUSICALE A LA BIBLIOTHEQUE DE SOUFFELWERSHEIM


L’écrivain Laurent Bayart, auteur d’une soixantaine d’ouvrages dans les domaines de la poésie, du journal, du récit, de la prose poétique, de la nouvelle et du récit sportif, fidèle du salon du livre de Souffelweyersheim depuis des années, posera ses valises à la bibliothèque 7 à Lire, devenue l’espace d’une soirée une gare ou un terminal d’aéroport.

Le poète présentera un spectacle littéraire et musical sur le thème du voyage et de l’échappée belle. Il lira des extraits de son dernier livre « J’ai mon voyage », récit d’un sédentaire (Orizons), comme une manière originale de bourlinguer et de prendre son temps.
Il offrira aussi des extraits de quelques-uns de ses autres ouvrages où il est question de pérégrinations en bicyclette, de rencontres, de chats, de voyages en tram, de vagabondages divers en quête d’humanité et de tendresse retrouvées.

Laurent Bayart sera accompagné par le virtuose de l’accordéon Fabien Christophel, concertiste émérite et habitué du festival d’accordéon international Le Printemps des bretelles. Une soirée exceptionnelle à ne pas manquer.

Embarquement immédiat, le vendredi 28 septembre 2018 à 20 h 30
à la bibliothèque 7 à Lire au 1er étage du Centre Socio Éducatif

LIVRE / L’ECHAPPEE BELLE COMME UNE VRAIE RETRAITE SANS LA COQUILLE DE LA MAISON…

Je découvre avec ravissement ce petit livre bleu signé par un auteur que je ne connaissais pas : Xavier de Moulins. Ecrivain et journaliste de 47 ans, auteur de plusieurs ouvrages.  Et doté d’une particule, s’il vous plaît !

Le titre est surprenant et étrange Ce parfait ciel bleu, où l’on retrouve Antoine Duhamel qui sillonnait les pages de son premier opus Un coup à prendre. Histoire de cet homme divorcé et père « recomposé » qui n’arrive pas à mettre les deux pieds sur la barge, regardant toujours en arrière via la page Facebook de son ex…Histoire aussi aussi tendre et touchante de Mouna, sa grand-mère rebelle, genre de merveilleuse zazou. Echappée belle loin du mouroir de la maison de retraite. Vie en majuscule et découverte d’un passé au miroir brisé et fragmenté, d’une superbe complicité qui passe à travers la barrière des générations.

On n’a pas d’autres choix que de tomber de haut lorsqu’on cultive la certitude que derrière tous ces croulants il n’y a jamais eu d’histoires d ‘hommes et de femmes, que des bérets et des médailles d’ancien combattant rangés au fond d’un tiroir. C’est que les vieux sont des miroirs que l’on fuit pour ne pas avoir à penser à demain…

Ecrit avec justesse, la narration s’écoule paisiblement. Les mots sont bienveillants et fixent parfaitement la vérité de la trame. Sagesse et bonheur de l’instant comme un message chuchoté par l’ancêtre dans la conque d’une oreille : Le passé tu ne peux pas le changer et tu ignores tout du futur. Vis au présent, aime au présent, c’est la seule solution…/…Tu verras bien demain ce que l’avenir t’a réservé.

Belle leçon de liberté qui prouve qu’on peut toujours s’affranchir de son destin, il suffit tout simplement de rêver les yeux ouverts.

                                                                                                              @ Laurent BAYART

* Ce parfait ciel bleu de Xavier de Moulins, éditions Au diable vauvert, 2012.

 

 

 

 

BILLET D’HUMEUR / ACTE 61 / LES TOURISTES N’AIMENT PAS LES CIGALES OU PREFERENT-ILS JOUER LES FOURMIS ?

(photo originale de Némorin, Erik Vacquier)

      J’ai parlé du tourisme bête et imbécile dans mon dernier livre  J’ai mon voyage (éditions Orizons) où j’aurais pu rajouter cette évocation surréaliste de l’actualité estivale. Ce tourisme du déplacement en masse, rapide et volage, voire vorace qui ne voyage plus mais se meut (h) (enfin, les toutous ne supportent même plus le bruit des vaches à la cambrousse !) rapidement. On pourrait presque en rire, prendre ces infos pour des fake news, inimaginables, inconcevables. Comme si le père Ubu, sorti de sa boite à fantaisies, revenait nous dire Merdre !  à coup d’absurdités et pourtant… Les bouseux devenus indésirables dans leurs prés carrés. On pourrait presque penser qu’il s’agit d’une farce inventée par le maire de cette commune du Beausset dans le Var, interpellé par des touristes lui demandant d’éradiquer les cigales et le frottement intempestif  (pestif plutôt !) de leurs ailes.

Bref, exit la stridulation ou le craquètement de ces hémiptères. Ca dérange les porteurs de bob et autre sac banane ! Il y aurait même eu des plaintes ? Trop bruyants ces insectes ! A éradiquer à coups d’insecticides ! Oui, on pensait que tout cela n’était finalement que des galéjades, façon de faire de la pub pour tel ou tel site…mais non. Voilà qu’on tombe dans le grotesque, à l’image de ceux qui se retrouvent – à la campagne – incommodés par le meuglement des bovins ou le carillon des cloches, les piquouzes perverses des taons ou des moustiques, ou le cotcodac des poules dans une basse-cour, l’appel matutinal et claironnant des coq, le bruit d’un ruisseau ou d’une fontaine dont l’eau s’écoule, clapote dans une vasque en pierre, langoureusement…on tombe décidément sur les fesses. Ce siècle est grandissime ! Trop forte cette époque ! Force est de constater que nous ne sommes plus dans celui des Lumières, mais dans celui des « petites frappes », courts circuits en boucle, des  câbles et des plombs qui sautent en permanence. Les ampoules ont perdu de leur luminosité. La boîte crânienne humaine devient une grotte obscure.

Notre coefficient intellectuel aurait-il culbuté dans le grand néant de l’absurdité ? Les touristes sont-ils devenus aujourd’hui des fourmis qui se prennent pour des cigales ou bien l’inverse ? La connerie a toujours de (très) beaux jours devant elle et demeure –à l’image d’Internet – en haut débit et terriblement illimité.

                                                                                                              @ Laurent BAYART