Archives de catégorie : Blog-Notes

BILLET D’HUMEUR/ ACTE 6 / LE TEMPS AU RALENTI

En ces temps d’incertitudes et de marasme, troublés par le grand charivari et tohu-bohu de l’actualité, En ces temps où tout bouge trop vite, époque de la gesticulation de moulin à vent où les menaces en tous genres pèsent sur l’homme d’un poids d’airain, l’art et l’écriture restent le refuge pour retrouver sa sérénité. Apnée de silence, regard sur soi-même et les autres, loin de la logorrhée des médias, de la communication instantanée. Ecrire c’est prendre son temps et retrouver son souffle, en allant à contre-courant. C’est remonter le fleuve à la nage. Aller où l’on ne vous attend plus. Inscrire ses pas dans une poudreuse toute fraîche, créer un nouveau chemin. Ecouter le rire d’une tourterelle, apprécier la grimace d’un scarabée et le glissement silencieux d’un escargot sur la terre.

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Rencontres inutiles et rendez-vous dérisoires mais qui vous font côtoyer – l’espace d’un instant – l’âme du monde et le souffle d’un paysage que l’on ne voit que par écran interposé. Parce que toujours trop pressé. Notre corps est possédé par la hâte maladive d’arriver…mais où ? Diantre, à force de nous agiter comme des diablotins, nous avons oublié l’essence même de notre destination.

                                                                                                                      Laurent BAYART

* photo originale de Némorin

CHRISTOPHE FELTZ LE THEATRE DANS LA LUMIERE

Serait-il dopé ? Nul ne le sait, néanmoins Christophe FELTZ, comédien et metteur en scène, (ac)cumule les superlatifs et semble posséder une inépuisable pile énergétique dans son corps de basketteur (Il a failli faire une carrière pro !). Sa troupe le « Théâtre Lumière » a été créée en 1992…et je me trouvais là le soir de la première de son spectacle « L’être urgent » d’Harold Pinter, dans une petite salle de la Petite France à Strasbourg. Souvenir…souvenir…

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En tout, en plus de vingt d’existence, sa compagnie a proposé près de 900 représentations et une trentaine de créations, sans compter plusieurs présences durant l’été avignonnais. Christophe Feltz, talentueux et généreux, est souvent venu mettre en voix et en espace mes textes, se prêtant au jeu de l’improvisation lors de mes lectures littéraires et musicales. Vieille complicité et connivence, il promène sa silhouette de sacré gaillard sur les scènes alsaciennes depuis si longtemps, sa gouaille et sa voix de stentor lorsque le rire lui fourrage la gorge…On ne sait plus s’il joue ou pas ?

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 Il aime monter les auteurs et dramaturges contemporains (pas une mince affaire !). Aussi, en ce moment, présente-t-il « Matière à rire », une singulière, fine et intelligente adaptation des textes de l’humoriste et poète Raymond Devos. Théâtre de l’absurde et de l’ironie qui nous donne matière à réfléchir dans un monde qui, à force de secouer le cocotier, nous envoie tous les jours – histoire de nous réveiller ! – une noix de coco sur la boîte crânienne !

                                                                                                                      Laurent BAYART

 * Contacts / info@theatre-lumiere.com

 * Site : www.theatre-lumiere.com

BRUNO CORTOT /UN SACRE COM-PERE MOINE, APOTRE DES CHATS

Cette complicité-là et cette amitié datent d’une bonne vingtaine d’années, époque mémorable où je fus invité à l’assemblée Générale des Poètes de l’Amitié à Dijon. C’est Bruno Cortot, peintre et poète de Beaune, qui fut chargé de s’occuper de moi (Pas une mince affaire!). Les deux compères mangèrent et burent (de moine) plus que sagesse…et finalement, nous arrivâmes largement…en retard à cette réunion où nous étions attendus.

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Un zest iconoclaste, ce peintre (à l’embonpoint de bon vivant) n’hésite jamais à enfiler…la soutane de moine lors de ses escapades artistiques. Le verre à la main (le vers aussi, mais bon…), il ne choqua personne (sinon, encore eux : les verres !). Comme quoi, les moines font bien partie de la caste des épicuriens.

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Bruno Cortot s’est fait connaître, depuis des années, avec ses fameux « chats-moines » car c’est en pratiquant converti du coussinet et des vibrisses, sans compter de la sieste sur canapé, qu’il officie.

CORTOT 3 DESSINIl a réalisé les dessins pour mon livre « Hors de l’œuvre » paru en 1998, et plus récemment, en 2010, les illustrations de « Un amour de bicyclette ou la Flamme rouge »  où une fratrie de compagnons « vélo-cycl’O pédistes » allèrent faire bombance à Beaune à l’occasion de la parution de cet opus.

Frère en poésie, apôtre du bien vivre et des libations fraternelles, je lui devais bien –sinon une messe- au moins un légitime hommage. Notre amitié est née d’un retard. Depuis nous avons pris l’habitude de ne jamais être à l’heure à nos rendez-vous. C’est ainsi que naît l’imprévu dont sont issues les vraies rencontres.

                                                                                                               Laurent BAYART

Contacts / http://peintures-vitraux-du-cloitre.over-blog.com

LIVRE DE PATRICK PELLOUX/ LA FIN MAIS PLUS LES MOYENS…

Voici un livre atypique qui sort un peu (beaucoup) de l’ordinaire. Ecrit par le très médiatique médecin « urgentiste» Patrick Pelloux. Celui-ci nous raconte, sous forme de chroniques, (histoires annotées dans les amphithéâtres lors des cours magistraux de sa jeunesse », les « derniers jours des grands hommes ».

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La fin et la misérable agonie de ces illustres « futurs cadavres » sont décrites avec l’iconoclaste précision des détails scabreux. Moyen-âge où la médecine –somme toute sommaire – laisse les bactéries, la syphilis et le bacille de Koch (très couru aussi) envahir les organismes. Les compte rendus de l’ouverture des « coffres » (autopsie) sont édifiants…(petites natures s’abstenir !) Pauvre Louis XIII dont le corps est truffé d’ascaris lombricoïdes…Louis, le quinzième, étant victime de la variole (S’il est ouvert, aucun de ceux qui y auront assisté ne sera vivant dans huit jours.), Chamfort qui loupe son suicide et se charcute méchamment (Sans moi, je me porterais à merveille), Botul qui retranscrit ses derniers instants –reporter de l’ultime – dans ses carnets, Staline qu’on laissera mourir dans d’atroces souffrances, aucun médecin (il en a zigouillé un paquet !) ne voulant prendre le risque de se porter à son chevet. Sans compter le tableau réaliste de Waterloo et du débarquement en Normandie, loin de l’épique et de la gloriole, une foire à la tripaille…

Bref, un ouvrage plein d’en-saignements où l’auteur n’oublie pas aussi les animaux, héros de l’ORTF, acteurs et doublures impitoyablement décimés : Saturnin, Flipper, Rintintin ou Skippy…

Seul Nounours échappera à l’hécatombe, et pour cause, il est en peluche…

  • On ne meurt qu’une fois et c’est pour si longtemps – Les derniers jours des grands hommes – de Patrick Pelloux (Editions Laffont).

                                                                                                                   Laurent BAYART

MATINEE A LA BIB DE WOLFI

Bravo aux bénévoles et responsables de la bibliothèque de Wolfisheim, animée par  deux sympathiques Catherine : Koehren et Thouy.  Invité (Je suis venu à plusieurs reprises pour des lectures musicales et une exposition de mon ami Bruno Cortot) ce samedi matin du 12 avril à l’occasion des festivités du 20ème anniversaire de cette chaleureuse « bib », j’ai eu le plaisir de dédicacer mes ouvrages en compagnie du pasteur Freddy Sarg, de l’admirable écrivain Pierre Kretz, auteur d’un magistral « Le gardien des âmes » sublimement mis en scène par Olivier Chapelet et d’une romancière, Huguette Eichwald, croisée récemment au Salon du livre de Mittelhausbergen.

Fête du Livre 2014 Mittelhausbergen (256)

Ambiance festive et conviviale,  et nul besoin d’avoir une carte ou un GPS pour trouver la bib, il suffisait d’apercevoir les ballons multicolores apposés comme de gros confettis sur la façade de la bâtisse !

Belles rencontres et connivences. Honte toutefois à l’écrivain cycliste (qui sortait d’une crève carabinée), encore un peu embrumé et knock out…qui eut un sacré bug : au moment de dédicacer un ouvrage, il ne savait plus orthographier le prénom d’Agnès…Gloup…Ses neurones se remirent à fonctionner, mais bon…Sa chaine a sauté un moment…

Bravo et merci pour ces moments d’échanges, bien précieux, à savourer entre les rayonnages, en grignotant de belles parts de Kouglof.

BILLET D’HUMEUR /ACTE 5 / LEVER DE RIDEAU AU JARDIN

Etait-elle vraiment endormie ? En tout cas, cela fait plusieurs semaines que la terre et ses surgeons explosent –silencieusement- en mille couleurs dans un théâtre en plein-air d’une douceur surprenante.

La bêche du jardinier a repris sa chorégraphie. Les oiseaux lancent leurs trilles devant des oreilles en feuilles de salade qui écoutent la mélodie de ces (bons) becs musicaux. Les lombrics –enfants hyperactifs- se tortillent de nervosité devant ces concertos. Ils n’ont pas trop l’oreille musicale…

Jardinier-cycliste-poète (trouvez le bon ordre), je reste constamment émerveillé devant l’enchantement de ce monde. Parfois, les bassons mécaniques d’une tondeuse jouent les Figaro sur une chevelure drue et verte. L’herbe (et la mauvaise) pousse aussi pendant ce temps-là.

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Le torse à l’air, je reprends du service. Retrouve la saine et douce énergie tellurique qui m’apaise. Ecrire, c’est comme jardiner : on sème des mots sur une feuille de papier, en l’occurrence un carré de terre, et l’on ne sait pas trop ce qu’il va en advenir. Le soleil, la pluie ou le froid aura raison de ces travaux d’écriture.

Car on ignore finalement ce que donnera la courgette, le haricot ou le choux fleur d’une jolie phrase. Il suffit d’une limace, d’une chenille ou d’une taupe pour que l’œuvre passe à la trappe.

Des trous dans la terre ou sur les feuilles, comme le poinçon des points qui mettent un terme à toute narration.

                                                                                                                   Laurent BAYART

* photo d’Annaëlle Desplanches.

RENCONTRE A MITTELHAUSBERGEN/ coups du sort et de foudre.

« Mes liaisons cérébrales », témoignage de Bertrand Charpilloz (Editions 7 écrit, chez l’auteur : 28, rue Gounod, 67000 Strasbourg)

 Parfois (et même souvent !), le hasard fait magistralement bien les choses. Ainsi, lors du Salon du Livre de Mittelhausbergen, le dimanche après-midi du 23 mars où j’ai dédicacé mes ouvrages, mon stand se trouvait (parmi les 74 auteurs présents) à côté de celui de Bertrand Charpilloz.

M’étant installé, intrigué je commençais à feuilleter le livre « Mes liaisons cérébrales » (un titre très original) de cet écrivain-auteur compositeur  et musicien dont j’ignorais tout : Bertrand Charpilloz.

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En un instant, le choc : Conseiller en entreprises, il est victime d’un Accident Vasculaire Cérébral (suite à une rupture d’angiome) qui le plonge dans un coma de 14 jours. Il se réveille…./…après une trépanation, amputé d’une partie de son cerveau, hémiplégique et aphasique . Secoué, je revivais en un instant l’histoire de Claire-Elise, ma fille (« Claire des sources ou le chemin étranglé ») qui nous avait ébranlés, voici quelques années.

Tout de suite, le courant passe avec cet homme affable, généreux, sourire lumineux et charmeur. Décès du père d’un cancer foudroyant à 49 ans et de sa sœur, dans le crash du Mont Saint-Odile, le jour de son anniversaire…et puis, son propre destin fracassé par un accident cérébral. Avec la lucidité de la distance, une pointe d’humour et beaucoup d’humanité, il raconte son passage dans la noirceur du désastre, puis sa lente remontée vers la lumière. Réussite sociale et beau gosse qui joue parfois à « tournez manège » avec les femmes. Divorce, séparations, rencontres amoureuses, déménagements multiples et autres « désaffections »…et puis, la foudre qui tombe, la vie qui bascule dans la précarité de l’instant. Pantin désarticulé. L’homme devient une marionnette aux ficelles rognées. Et il y avait tes yeux, mon chéri, ils avaient changé de couleur, ils étaient gris comme la cendre, je te voyais mourir à petit feu…lui confie une de ses fidèles piétas restée à son chevet. Le temps soudain se solidifie et le corps traîne son poids d’enclume.

Son histoire est ainsi truffée d’actes d’amour et d’une inébranlable foi en la vie qui lui permettra de traverser les flammes. Et puis, plus tard, coup de foudre (d’amour, cette fois-ci !) dans le tram. Trois stations pour sceller un destin avant que les portes s’en-trouvent… Drôle de vie, drôle de tram…Belle destinée que celle qui ne lâche jamais rien et qui ne désespère pas.

Et puis, pour terminer notre conversation, au beau milieu du tohu-bohu de ce salon du livre, le visage éclairé par un spot de bonheur, il me montre sur son portable une vidéo de sa fille, chanteuse à Londres. –Elle a été distinguée comme « jeune talent » de l’année 2012 ! me confie-t-il avec l’allégresse d’un père qui a su transmettre sa passion pour la musique, même si parfois les cordes d’une guitare peuvent sauter…La mélodie de l’existence n’en est que plus belle et harmonieuse !

                                                                                                                      Laurent BAYART

  • Bertrand.charpilloz@gmail.com
  • A noter sa conférence débat « AVC, Parlons en ! », le jeudi 10 avril à 20h au Centre « Les Bateliers », 3, rue Ernest Munch (à côté de l’église Saint-Guillaume) à Strasbourg.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 4 THEATRE / EPIK HOTEL /UNE COMPAGNIE QUI N’EST PAS AVARE DE TALENT !

Je ne résiste pas à la (bonne) tentation de vous signaler la jeune compagnie strasbourgeoise, franco-allemande, « EPIK HOTEL » qui créé en ce moment « L’Avare : un portrait de famille en ce début de 3ème millénaire » de Peterlicht, (jeune auteur et musicien originaire de Cologne) d’après Molière, mis en scène par Catherine Umbdenstock. Elle avait déjà présenté, l’an dernier, un remarquable « Dom Juan » en langue allemande sous-titré en français.

On retrouve dans cette version déjantée et musicale de « L’avare », les personnages du texte classique mais quant au reste, la dramaturgie a été réinventée et investie par ces six jeunes comédiens brillants, à l’incroyable énergie. Si on retrouve Harpagon, c’est dans le rôle du père qui veille (toujours) sur la cassette de son argent et plan épargne retraite face à des enfants –en mal de « consommables » – qui squattent leur existence. Satire d’une société de la « thune » où chacun remplit son caddie et rêve d’écumer les grandes surfaces et les boutiques de luxe. Méfiance du pater devant ce déferlement –genre « Big Bazar » punk qui réclame l’héritage en viager… Difficile de lâcher la cassette à blé !  « Pas de révolte en vue. C’est la tragique histoire d’une jeunesse occidentale, engluée dans l’attente de pouvoir consommer » nous explique le metteur en scène.

Je vous recommande (si vous habitez en Alsace) d’aller voir ce spectacle où l’on reste pantois devant la performance des comédiens (plusieurs « tirades » magistrales ! et une évocation des « femen » -mais avec soutiens gorges s’il vous plaît…), un jeu décapant (quelques longueurs parfois), une mise en espace, des décors et un jeu pertinents. Lumières et vidéos bien adaptées et des chansons, extraites du hit-parade des années quatre-vingt, qui finissent par emballer le tout et surtout le spectateur… Bravo à cette fougueuse et insolente jeunesse qui brûle les planches et laisse en amas de cendres, l’infâme cassette d’Harpagon, le trader aux doigts crochus.

                                                                                                                      Laurent BAYART

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 Calendrier de diffusion du spectacle /du 11 au 15 mars à20h30 au taps Scala de Strasbourg. Jeudi 20 mars à 20h30 au Relais culturel de Wissembourg  – 03 88 94 11 13 Mercredi 26 mars à 20h30 au Relais culturel régional Pierre Schielé de Thann – 03 89 37 92 52 Vendredi 28 mars à 20h30 au Relais culturel de Haguenau – 03 88 73 30 54 Festival Théâtre en Mai CDN Théâtre-Dijon-Bourgogne les 25-26-27 mai 2014 à Dijon/Festival Scènes d’Automne en Alsace les 14 et 15 novembre 2014 à la Filature, Scène Nationale de Mulhouse

Contacts /Marion Schmitt, chargée de production

EPIK HOTEL

http://www.epik-hotel.com

https://www.facebook.com/EpikHotel

Mobile : 06 15 78 70 41

OLIVIER LARIZZA OU LES RAYONS ENSOLEILLES DE LA LITTERATURE.

Olivier Larizza est un écrivain inclassable, liberté qui lui permet d’aller un peu partout où bon lui semble et de vous donner un rendez-vous là où on ne l’attend pas forcément. Super ! Ce surdoué de la littérature, né en 1975, est professeur de faculté, titulaire d’une thèse de doctorat sur l’écrivain irlandais Charles Robert et membre de recherches en langues et littératures européennes. Rien que ça ! Il partage sa vie entre l’Alsace et la Martinique, prenant le meilleur (le climat ?) de chaque territoire.

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Il a publié une vingtaine d’ouvrages dans des domaines variés : littérature jeunesse avec des contes, fables, essais, récits, romans, biographies…traduits dans une dizaine de langues. Tout cela chez des éditeurs de renom comme Actes Sud, Flammarion, Anne Carrière, Nathan ou Buchet-Chastel. Ses recueils de contes connaissent un indéniable succès en France. Parmi ses derniers opus, il convient de signaler, « La cathédrale » (ouvrage qui a fait un « tabac » dans les pays slaves),  un essai sur le livre numérique « La querelle des livres » et tout récemment une réédition de son récit « Le Tour de France dans tous ses états ! » car le bonhomme est passionné de cyclisme et de vélo…

Et c’est là –probablement sur une piste cyclable – que son paletot jaune s’est enchevêtré dans les rayons de ma roue qui fusait sur le même goudron cendré. Résultat, Olivier a rédigé deux préfaces pour mes livres: « Voyage en chambre à air » et « Un Tour deux roues », chroniques du Tour de France. Il va publier un nouveau prologue pour ma prochaine parution qui sera consacrée à la Grande Boucle et se trouvera, en compagnie de son compère, sur la route du Tour qui fera escale, cet été, à Mulhouse. Une pièce de théâtre écrite par Olivier sera peut-être mise en scène à cette occasion. Olivier a décidément plus d’un tour dans son sac ou plutôt dans sa musette !

A noter aussi que le Tour passera –exceptionnellement- le vendredi 27 juin à 20h à la bibliothèque de Mundolsheim où je dédicacerai mon livre en sa compagnie.

 

 

SYLVIANE BERNARDINI, SCULPTRICE DANS LES DENTELLES DE L’ART

Ces nymphes sont gainées des plus voluptueux atours : guêpières, corsets, jarretelles, bas de soie…de quoi damner quelques draperies de saints ! Formes qui attisent toutes les flammes. L’incendie s’installe dans les pupilles…voilà un extrait d’un texte que j’ai écrit à l’occasion du vernissage d’une exposition des sculptures de Sylviane Bernardini (« Les corps Enbijoutés » à la Galerie Peirani).

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Ses œuvres sont d’une pureté et d’une beauté éclatante. Emerveillement et enchantement du grain de la peau, culte du sensuel et du corps de la femme, volupté qui incendie la raison (Il  y a  le feu en la demeure !). Cette plasticienne (le terme « plastique » se révèle être tout à fait approprié) est une esthéticienne de l’art qui peaufine ses pièces maîtresses dédiées à l’érotisme.

Ainsi, déambule-t-on au gré de ses thématiques : lingerie féminine, bijoux, les « presqu’nues », les drapées, les couples, les déesses…Le visiteur de ce musée imaginaire jubile et s’extasie devant ces corps qui sont voués à la religion de l’harmonie, des formes et de cette douce sérénité des moments d’éternité. Elégant et fin statuaire où l’homme est un démiurge –ma foi- bien gâté…

Taille de guêpe détouré

N’hésitez pas à noter sur votre agenda, le vernissage de l’exposition qui aura lieu à la bibliothèque de Mundolsheim, le vendredi 10 octobre 2014 à 20h30, précédé d’une lecture musicale avec la comédienne Catherine Javaloyès et le guitariste jazz Nicolas Meyer.