Archives de catégorie : Blog-Notes

REGARDER LE CIEL, C’EST SE NOURRIR DE SA LUMIERE.

                                                     Photo prise dans le jardin « Une figue dans le poirier », Girmont Val d’Ajol.

Regarder intensément le ciel c’est comme si vos yeux se laissaient aller à psalmodier une prière, chuchotement muet de paroles jetées à la grâce des nuages et de l’azur. Remplir sa rétine d’images et de la majuscule portée par les oiseaux jusqu’aux confins des nuées. Converser avec Dieu comme si l’espace devenait une cathédrale et le soleil, un immense tabernacle où chaque cumulus se métamorphoserait en chandelle.

Poser ses yeux comme on escalade une échelle et se délecter du spectacle qui se passe au-dessus de nos têtes.

Immensité bleue où filent quelques échassiers telles des boites à lettres qui auraient pris la poudre d’escampette, loin du port d’attache de leur maison…

Respirer le ciel, les yeux fermés et garder délicatement une étoile filante derrière les volets de vos paupières.

Comme on conserverait précieusement un coquillage oublié par la marée dans un petit coffret en bois.

Minuscule cabinet de curiosités que l’on pourrait mettre dans son sac et emmener en voyage (aérien) dans le porte-plumes d’un avion.

                                                               © Laurent BAYART

                                                10 août 2024

BANC REPOSOIR DANS LE JARDIN.

                   Une figue dans le poirier, Girmont Val d’Ajol,

         Se poser sur un banc sis dans l’exubérance du jardin, s’asseoir/ sursoir et regarder passer le temps qui justement prend allègrement son… temps. Quelques bourdons et autres insectes s’installent dans l’instant vert où les fleurs et les arbustes semblent doucement jacasser en silence. Quelques oiseaux piaillent en s’ébrouant sous l’étau du soleil, sur le balcon ombragé d’une branche.

Bonheur des fragrances estivales du jardin en goguette. J’aime ces moments d’ivresse où nous nous installons dans l’éternité.

Les feuilles des arbres comme des cotons tiges nous protègent du bruit.

Ici, le silence est habité.

Une libellule qui passe est tel un chef d’orchestre qui chercherait ses musiciens.

Le monde est si beau lorsqu’il se trouve en profusion de verdure.

Et ce banc en bois est comme une partition oubliée par un virtuose en queue de pie.

                                                      © Laurent BAYART

                                          7 août 2024

LIVRE/ « 682 JOURS », ROSELYNE BACHELOT OU LA CULTURE COMME TALISMAN.

                  J’ai toujours eu beaucoup de respect et d’admiration pour cette femme surprenante et désopilante : Roselyne Bachelot-Narquin dont le rêve secret était de devenir ministre de la Culture. D’ailleurs, dans son journal, Frédéric Mitterand l’avait prédit : Un jour, elle sera ministre de la Culture ! eh bien, bingo comme on dit ! Castex savait mieux que personne qu’il fallait confier les clés de Valois à une vieille bête blanchie sous le harnais des emmerdements. En l’occurrence, Bachelot confie-t-elle avec humour.

Dans son livre, paru tout récemment, elle nous parle justement de ses « 682 jours » passés rue de Valois en tant que ministre de la culture sous la présidence d’Emmanuel Macron. Pas évident car elle « officia » durant la pandémie et l’épisode ubuesque du confinement : C’est vraiment un paradoxe. Je sortais tous les soirs quand je n’étais pas ministre et, quand je le suis devenue, l’épidémie de Covid a fermé les salles de spectacle…Décidément, aucun des scénarios classiques n’était fait pour moi. Elle se bat avec passion et pugnacité pour défendre la culture, mais force est de constater le dédain à son encontre, même dans son propre camp ! Je me suis morfondue sur les bancs du gouvernement, atterrée par le désintérêt profond des parlementaires pour la culture, en particulier par ceux qui nous accusaient de ne pas la considérer comme essentielle…Pas toujours évident non plus de se faire « alpaguer » lors de la cérémonie des Césars : Anny Duperey m’agresse littéralement avec l’antienne répétée que nous sommes les fossoyeurs de la culture. Elle continuera plus tard en m’accusant d’avoir quitté la cérémonie alors que j’étais dans la loge prévue par les organisateurs. Après les aides auditives, elle pourrait se convertir dans les publicités pour les lunettes. 

Cette femme de caractère de 77 ans, née un 24 décembre à minuit, raconte avec tendresse et malice : …mon histoire veut que mon père, alors que je n’avais que quelques heures, m’enveloppa chaudement en ce jour de Noël 1946, sonna à la porte du presbytère de l’évêque de Nevers en lui demandant de m’ondoyer…/…L’évêque enfila son manteau et, avec papa, pris la direction de la cathédrale et de ses fonts baptismaux….D’où son immense respect pour cette majestueuse construction faite finalement de plus de spirituel que de matériel.

 Une destinée exceptionnelle pour une femme qui ne l’est pas moins

                                                                         © Laurent BAYART

  • Roselyne Bachet, 682 jours, le bal des hypocrites, Plon 2023.

LIVRE/ « CHRISTIAN DIOR (J’aDior !) ET MOI » OU CONFIDENCES EN HAUTE COUTURE.

         J’ai eu l’occasion de visiter la maison-musée natale de Christian Dior (1905-1957), villa des Rhumbs à Granville, sise sur une impressionnante falaise donnant sur le grand tissu bleu, taffetas de l’océan. Pas vraiment enthousiaste, je l’avoue, au départ puis j’ai été subjugué par ce lieu magique et surtout l’existence et le déroulé d’un destin hors du commun…

Je me suis donc procuré sa biographie écrite par lui-même : Christian Dior & moi. Déjà, l’ouvrage est un petit bijou de réalisation éditoriale, une merveille à feuilleter comme on découvre une collection de robes. Et d’abord, l’incroyable prémonition de la devineresse de Granville, lors d’une kermesse en 1919 qui lui déclara, étrangement prémonitoire : Vous vous trouverez sans argent, mais les femmes vous sont bénéfiques et c’est par elle que vous réussirez. Vous en tirerez de gros profits et vous serez obligé de faire de nombreuses traversées. Doué d’un excellent coup de crayon au talent de dessinateur inné, il tiendra également un galerie d’art et côtoiera les plus grands artistes de l’époque.

Petit à petit, Christian Dior va révolutionner le monde de la couture. Si l’on peut aujourd’hui comparer le couturier à un metteur en scène, à l’époque de Paquin et de Doucet, il s’apparentait davantage à un producteur de films. Très vite, il va créer sa « maison » (avenue Montaigne à Paris) en sachant s’entourer des « bonnes personnes » comme Mme Marguerite qui, avec ses deux conseillères, servit d’intermédiaire entre mon « bureau de rêveries- comme on disait au XVIIIème siècle – et les ateliers où mes idées devaient prendre forme et se convertir en robes…Plus loin, cet artiste des formes confiera : Au fond, tout ce que je sais, vois ou entends, tout dans mon existence, se tourne en robes. Les robes sont mes chimères. Reprenant également l’emblématique mot de Cocteau : La mode meurt jeune, à son image aussi, malheureusement…

Ce livre, passionnant, raconte chapitre par chapitre, avec précision et détails, cette destinée régie par la beauté et l’amour du travail élevé en œuvre d’art. Christian Dior terminera ses mémoires en rajoutant : J’ai suffisamment proclamé au cours des chapitres consacrés à mon métier qu’une robe telle que je la conçois est une architecture éphémère destinée à exalter les proportions du corps féminin.

La pythie avait raison et avait vu…juste ! La boule de cristal était une robe…

                                                                        © Laurent Bayart

  • Christian Dior & moi par Christian Dior, Vuilbert, 2022.

LIVRE / EDGAR MORIN OU L’ESPRIT LIBRE ET Éclairé DES LUMIERES…

         Esprit indépendant et original, voire totalement atypique, le sociologue et philosophe Edgar Morin (de son vrai nom Edgar Nahoum) nous offre un ouvrage singulier et captivant Encore un moment…dans lequel il rassemble quelques textes, chroniques historiques et philosophiques d’une lucidité surprenante, pour un « jeune homme » de 103 ans, comme un regard pétri de sagesse sur le monde actuel.

Reprenant les mots de Rita Levi-Montalcini, prix Nobel de médecine qui disait : Donne de la vie à tes jours plutôt que des jours à ta vie… »L’écrivain, émerveillé et candide, avouant son étonnement de vivre : pas seulement d’être encore en vie à cent ans, mais tout simplement d’être un vivant au sein de la vie dont je jouis en même temps que l’oiseau…et de rajouter, plus loin : Et le plus étonnant est que l’on s’étonne si peu de vivre. Cet écrivain, à l’extrême longévité nous livrant quelques-uns de ses secrets de vie : J’ai privilégié une alimentation saine, si possible d’origine bio, j’ai suivi le régime méditerranéen…/…j’ai limité ma consommation d’alcool à un verre de vin rouge par jour…/…Mais je n’ai pas pratiqué de sport, si ce n’est une intense activité cycliste jusqu’à mes vingt-cinq ans…

Dans cet ouvrage de chroniques, il évoque une barbarie qui surgit -encore et toujours- des musées de l’horreur et parle des enjeux sociétaux : La nature humaine ne peut supporter d’être contrainte absolument et « vouloir tout régenter par des lois, c’est rendre les hommes mauvais ». Il fait aussi quelques apartés historiques, notamment, concernant la Seconde Guerre mondiale, en mettant en exergue quelques rappels de faits sous-estimés ou occultés, notamment lorsqu’il met l’accent que L’Union soviétique exigeait que, en cas d’attaque allemande de la Pologne, ses troupes puissent entrer en territoire polonais, ce que refusèrent les Occidentaux. Ce refus favorisa la conclusion en août 1939 du pacte germano-soviétique…Et de rappeler plus loin que Hitler n’a cependant jamais abandonné son espoir illusoire d’une entente avec le Royaume-Uni, souvent évoquée de part et d’autre.

Le penseur rend hommage aux courages des femmes iraniennes qui ne cessent de se battre pour leur liberté, déplore le « compartimentage » de la médecine occidentale en oubliant de traiter le tout et surtout l’esprit sans lequel, rien n’est possible ! La tragédie, c’est qu’il y a non-communication entre ces médecines. Principalement parce que la médecine occidentale exclut ce qui lui est étranger. L’auteur centenaire porte une vision éveillée sur les enjeux actuels : La planète est en détresse : la crise du progrès affecte l’humanité entière, entraîne partout des ruptures, fait craquer les articulations, détermine les replis particularistes : les guerres se rallument ; le monde perd la vision globale et le sens de l’intérêt général.

Là, où les plus jeunes semblent sourds, autistes et aveugles devant la situation actuelle, ce vieil homme qu’est Edgar Morin promène un regard sensé et plein d’espérance, mettant le baume d’une nouvelle luminosité dans nos pupilles…Et si le siècle des Lumières n’était pas – tout simplement – de retour ?

                                                 © Laurent BAYART

  • « Encore un moment… » d’Edgar Morin, Denoël, 2023.

LIVRE/ LA VIEILLESSE, UNE AVENTURE SELON MARIE DE HENNEZEL.

         Non, vieillir n’est pas forcément le naufrage hugolien annoncé, bien au contraire ! La psychologue et auteure Marie de Hennezel nous démontre bien le contraire dans son nouvel essai L’aventure de vieillir. Elle pose, en sous-titre la pertinente question : Et si avancer dans l’âge était un voyage ? 

Sa réflexion et conviction sont le fruit de nombreux ateliers, groupes de rencontres, séminaires et visites dans les maisons de retraites et hôpitaux. Reprenant les propos de Laure Adler qui confie : Vieillir, c’est accueillir ce qui vous arrive dans l’intensité d’un présent qui, autrefois, vous était dérobé par le vacarme du monde, le tourbillon des projets, le songe des désirs inavoués…Les chiffres sont imparables et nous annoncent qu’il faut se préparer au défi du grand âge, car l’horloge démographique de la France reste implacable : entre 2030 et 2050, le nombre des 85 ans et plus va croitre de 90%…Et Benoite Groult de rajouter : Je découvre la richesse des voyages immobiles. Et ce vieil homme de 80 ans, rencontré sur un chemin, de rajouter : Quand je regarde un arbre, je l’apprécie, je le savoure autrement qu’il y a dix ou vingt ans…/…Voyez-vous, madame, évoquant cette excursion, je la vis tellement différemment. Je marche lentement, je m’arrête souvent. Je contemple le paysage…

Je complèterais de disant que vieillir, c’est tout simplement savourer l’instant. 

Marie de Hennezel, à contre-courant des idées reçues, nous confie avec douceur que vieillir n’est pas une dégringolade, loin de là, mais le temps de la sagesse et du regard apaisé. 

Voici un livre ressourçant qui redonne foi en ces moments, parfois compliqués, grinçants et difficiles où les articulations jouent de l’épinette et de la cornemuse (le corps s’use !) mais si riches en intensité et en bonheurs partagés que l’on conjugue en mode présent.

                                                               © Laurent BAYART

  • L’aventure de vieillir, Et si avancer en âge était un voyage ? de Marie de Hennezel, Robert Laffont, 2023.

CHAQUE CAILLOU RACONTE UNE HISTOIRE…

                                                     Avec la complicité (photographique) de Gustave,

         Chaque caillou est comme une miette de parchemin qui raconte l’histoire du minéral en crissant sous nos pas. Le chemin se retrouve enchanté par ses escarbilles de poussières solides, jetées sur la sente tels des poèmes qu’il convient de lire et de scander à haute voix. Nos semelles lisent à travers la voûte plantaire, sismographe de l’écriture terrestre. C’est le chant du monde qui émerveille nos âmes. Et si nous ne formions qu’un tout ? Qu’un seul corps que nous retrouverons au jour ultime ? Et si l’univers n’était qu’un livre ? Une bible universelle et cosmogonique ? Rejoindre l’Un pour recouvrer son enveloppe originelle ?

Cheminer, c’est peut-être, à l’image d’un enfant, remplir ses poches de petits cailloux ou galets peints, étranges mandalas…et les remettre sur nos pas pour retrouver notre route.

Et puis, s’arrêter enfin de marcher, la destination s’étant posée sur le paillasson du départ.

Un caillou s’est métamorphosé en boite à lettres.

Quelqu’un a rédigé sur la pierre une missive en forme de lettre, le cachet de la poste faisant foi.

Dieu, en serait-il l’invisible expéditeur ?

                                                 © Laurent BAYART

                                                                           23 juillet 2024

LIVRE / TOUS EN SEINE OU LE ROMAN FLEUVE DE PHILIBERT HUMM.

          C’est un livre qui coule, presque comme un long fleuve tranquille, d’un auteur talentueux dont le nom fait penser à un onomatopée. Vaste équipée fluviale le long des sources de la Seine jusqu’au Havre où le suspense y est supportable et l’œuvre reste accessible au public poitrinaire. L’aventure sans forcément de majuscules, ni besoin d’aller au diable vauvert ni jusqu’aux confins des mondes. Philibert Humm, capitaine de frégate ou plutôt de kayac ajoutant malicieusement, parlant des aventuriers : Nous ne nous vantons pas. Nous enchantons le monde en l’honorant de notre visite…Petit rappel toponymique (toujours utile !) : Les manuels scolaires nous l’apprennent, la Seine prend sa source sur le plateau de Langres et se jette dans la Manche. Relativement rectiligne jusqu’à Paris, elle observe ensuite d’inexplicables détours et circonvolutions que les géographes appellent pompeusement des méandres. Et par les temps qui courent (ou plutôt qui s’écoulent) où l’on parle -Dieux de l’Olympe obligent – de baignade dans le fleuve : Evoluent également dans la Seine des bactéries de type E. coli. Ces bactéries ne se voient pas à l’œil nu mais elles n’en sont pas moins redoutables. Il est fortement déconseillé de boire la tasse. 

On y navigue ainsi paisiblement à vau-l’eau au fil des villages, villes et bourgades traversés qui sont tels des colliers de perles qui s’enroulent autour de l’onde où il y a vingt ans, on dénombrait plus de lamproies et d’aloses, poissons de l’Atlantique Nord. L’ablette et le goujon étaient revenus eux aussi, la brème et la carpe continuaient de pulluler…Aujourd’hui, on évoque plutôt la surpopulation de rats, raccourci ?

Et d’évoquer dans cet opus inspiré des personnages truculents : Depuis l’enfance, Bertrand urinait dans la Seine. Avec un sentiment d’éternité il disait : – Je suis un affluent à moi tout seul.

En lisant cette petite merveille de livre, on a envie de dire : Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ! Et ce bonheur s’appelle la poésie, la rencontre et la découverte constantes sur l’esquif enchanté de la belle écriture où le talent va jusqu’à se jeter à la mer.

                                                               © Laurent BAYART

  • Roman fleuve de Philibert Humm, Folio, 2024.

PETIT LUTIN MALIN QUI REGARDE UNE FEE…

                                             Pour Gustave à l’occasion de son anniversaire,

         Petit lutin de trois pommes, pose un peu de féerie dans les jours qui passent et dans ce quotidien qu’il t’appartient d’émerveiller et d’enchanter. Le temps file vite, Gustave ! Mais, tes yeux sont déjà de petits coffrets dans lesquels tu déposeras les belles images que tu capteras et captureras comme des papillons dans l’air…Peut-être tomberas-tu amoureux d’une elfe pour un voyage au cœur d’un carrosse magique qui t’emmènera sur des routes qu’il t’appartiendra aussi d’inventer ? 

Le monde est magie, il suffit de l’aimer très fort et tu le transformeras, comme on enfile des perles sur un bout de ficelle.

Et il deviendra tout simplement un magnifique collier aux confettis d’or et d’argent.

                                                                    © Laurent BAYART

                                                  17 juillet 2024

LES MOTS SONT MON JARDIN…

                                             Sur une photo de Claudia Windstein,

         Les mots constituent mon jardin secret qui déroule son kaléidoscope de couleurs en aquarelles de quadrichromie. Papillons de syntaxe s’envolant dans le ciel de mon inspiration. Ivresse de cette imaginaire dans lequel je puise la fortune des jours et qui m’émerveille à chaque instant. Les mots m’accompagnent depuis tant d’années tels des lutins d’encre, espiègles, taquins et cocasses, sertis de cette poésie devenue le fil d’or de ma vie. Je marche ainsi, fildefériste, en équilibre précaire, illuminé par l’extase de se découvrir et de s’inviter à la fête de la vie. 

Vivre, c’est jouer avec les mots jusqu’au point final. Mais où se trouve-t-il ? Dernier butoir et borne avant de plonger dans l’abécédaire des mondes inconnus, du cosmos et de ses étoiles.

Et là, continuer à planer comme sur un tapis de mots, à la recherche d’Aladin et de sa lampe magique…

Au début était le verbe, et à la fin le Z se transforme en A. Éternel recommencement et histoire sans fin.

L’écriture de l’âme dactylographie et raconte l’odyssée de celui qui a traversé le miroir.

Son existence devient romance. Et Dieu, un marque-page comme un repère dans l’absolu.

Le cachet du tic-tac de l’horloge faisant foi et indique la même heure pour l’éternité.

                                                               © Laurent BAYART

                                                13 juillet 2024