Tous les articles par Laurent Bayart

BILLET D’HUMEUR / ACTE 44 / JE T’AIME, NON JE TE LIKE

Accros des pages Facebook, nous nous sommes irrémédiablement pris au jeu. Nos états d’âme s’affichent ainsi que les photos des plats que nous savourons dans les restaurants ou chez nous. Le monde est ainsi à notre portée. Rien n’échappe plus à notre vigilance et nous « postons » tout ce qui nous passe par la tête, selfie compris ! C’est le grand débordement des ailes. Tout est dit/écrit.

Nous vaporisons le fruit de nos pensées sur Internet. Et fuse l’armada d’amis qui ne cessent de nous envoyer leurs « commentaires » éclairés et autres pouces levés. C’est la grande fraternité et communion des pixels. En plus, l’info distille ses messages, et tant pis, si elle se permet –parfois – quelques bossa nova avec la vérité ! Nous ne sommes pas regardant.

L’amour ? Je l’ai aussi rencontré en ligne. Sur ma page Facebook. Une jolie femme m’ayant un jour envoyé sa déclaration d’amour. « Je t’aime » lui ai-je répondu et déclaré dans un courriel enflammé. Ma dulcinée m’a adressé, quant à elle, un « like » sur ma page Facebook. Sans plus d’épanchement. C’était laconique. Quant à mon coup de foudre, il a fait bugué mon ordinateur et sauté les plombs de l’appartement. Tant pis pour moi. Je n’avais ni son numéro de portable, ni son adresse. On ne peut pas penser à tout. Foi de Facebook.

                                                                                                                     Laurent BAYART

LECTURES MUSICALES DE NOEL

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Noël approche, Laurent Bayart et son ami accordéoniste Fabien Christophel vont participer à trois lectures musicales sur le thème de noël qui seront proposées dans deux églises et un temple en Alsace.  L’écrivain-poète a écrit, pour la circonstance, quatre poèmes inédits qu’il mettra en voix durant le mois de décembre : Dans le coeur des gens,  Noël, J’écris sur les murs et Mon Père Noêl.

  • samedi 3 décembre 2016 à l’église catholique de Geudertheim à 19h.
  • samedi 10 décembre 2016 au temple protestant d’Eckbolsheim à19h30.
  • dimanche 11 décembre 2016 à l’église Saint-Aloyse du Neudorf à 17h30.

LIVRE / ALLAIN BOUGRAIN DUBOURG OU UNE VIE PLACEE SOUS LE SIGNE DE LA DEFENSE DU MONDE ANIMAL

 

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Le titre du livre de mémoires d’Allain Bougrain Dubourg, l’intarissable défenseur du monde animal, est emprunté aux derniers mots soufflés par Théodore Monod à l’auteur de ce livre, sur son lit de mort : Allain, il faut continuer de marcher !

Ce bourgeois, fils d’un grand résistant, a ouvert la voie de son propre destin, prenant les chemins de traverse d’une route bien tracée. Déjà tout jeune, notre téméraire mousquetaire collectionne les reptiles et notamment quelques spécimens de serpents, semant déjà le trouble dans son entourage…Très vite, il s’acoquine avec d’autres défenseurs du monde animal. Il rencontrera par la suite l’académicien Jean Rostand qui lui permettra d’être lauréat du Prix de la Vocation. Un talisman pour son avenir qui se trace avec passion et conviction, sans peur du lendemain. Son militantisme lui ouvrira la porte des médias et des producteurs d’émissions télévisées comme Michel Drucker, Patrice Laffont, Armand Jammot et bien d’autres encore, via le show biz. D’enquêtes en enquêtes, il mettra l’accent sur les impitoyables bouchers des animaux : tueurs d’oiseaux, barbares des usines d’équarrissage, maltraitance gratuite de nos frères à quatre pattes. Il sera de tous les combats et pugilats, en compagnie de son égérie Brigitte Bardot puis de Jeanne Manson.

Allain Bougrain Dubourg passera son existence à bourlinguer entre les méridiens, négligeant une vie sentimentale et familiale qui ne suivra forcément pas toujours. Il aura côtoyé le monde politique et médiatique. On se souvient de ses démêlés célèbres avec les chasseurs…Mais, l’homme, tenace et pugnace, ne renoncera jamais rappelant : Nous préférons résister sans reculer, dignement. Du sang de d’Artagnan coule dans mes veines. Ce livre fourmille d’anecdotes croustillantes d’un homme qui ne renoncera jamais à défendre nos frères du monde animal, ceux qui souffrent en silence des hommes devenus…sanguinaire et inhumains.

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Il faut continuer de marcher, mémoires, de Allain Bougrain Dubourg, Editions de la Martinière, 2015.

 

CHANSONS/ « BOUCLER LA BOUCLE » DE JEAN HUMENRY OU LA SERENITE DE CELUI QUI PARLE A NOTRE AME.

imgres-2 Il avait annoncé que ce serait son dernier album, une sorte de testament joyeux, mais tout en sourire, en sérénité et en fraternité. Jean Humenry, auteur-compositeur des années quatre vingt, plus de 800 chansons écrites et une multitude de disques que j’écoutais en « boucles », vient justement de « Boucler la boucle » avec un compact-disque qui nous offre ses quinze dernières chansons et soixante-trois minutes de bonheur absolu. Presque à en pleurer car il atteint aujourd’hui une sorte de sagesse qui nous réchauffe le cœur et parle à notre âme. Du pain béni en ces temps de torpeur et de chaos.

Oui, Jean réussit avec une rare élégance à nous offrir des paroles poétiques qui parlent à nos âmes. Aujourd’hui, l’artiste nous rappelle l’essentiel de nos existences, être « en paix avec toi-même ». Ce dernier opus est réalisé – en connivences – avec Charles, son fils musicien qui vit à New-York. L’orchestration est somptueuse, avec la collaboration et complicité d’autres amis musiciens (plus d’une vingtaine !). Jean rend hommage à l’éboueur, le balayeur qui « guette les oiseaux ». Musicien de la transmission qui sait si bien écouter les enfants, il nous émerveille avec sa « Drôle de comptine » où « Dans la cour/ de l’école/ Un, deux, trois / Des grands puits de pétrole/…Des messieurs qui s’affolent ! /Des milliards / De dollars qui s’envolent ! »

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Et puis, cet enchanteur nous entraine dans la magie de ses rencontres avec cette chanson emblématique : « J’vois comme des petits miracles » : « J’vois des gens qui marchent tout légers/ D’autres qui s’arrêtent pour se parler… » Quelle sublime mise en musique, et toutes ces voix fraternelles, cette chorale d’amis (et ma minuscule voix qui se joint à la fête !)…Que c’est beau…

Frissons aussi avec « Aux poudres du chemin », écrit par la poétesse Sylvie Méheut : « Un jour/ Tu vois/ J’irai/ Là-bas/ par les routes de terre… »

Et puis, un dernier morceau qui termine l’album et résume cette existence si riche et dense : « Courir après le vent/ Croire qu’on s’ra jamais grand/ Jamais grand, jamais vieux/ Toujours curieux… »

Elégant disais-je, il nous confie : « Je ne me suis pas retrouvé derrière moi/ C’était le danger en voulant souvent marcher/ Trop vite ! »

Merci Jean ! Continue à enchanter cette boucle qui nous emmène dans le bonheur de l’instant. Nous en avons tant besoin…

                                                                                                                  Laurent BAYART

* à commander : chez Jean Humenry, 8, route de Pierrefonds, 60.800 Crépy-en-Valois (20 Euros).

 

LIVRE / MALADIE DE LYME OU L’EPIDEMIE SILENCIEUSE.

 

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Voici un récit poignant d’une jeune victime de cette maladie de Lyme dont on ne cesse de parler aujourd’hui. Deuxième maladie infectueuse après le sida aux Etats-Unis où elle a d’ailleurs vu le jour. Lyme étant une ville du Connecticut dans laquelle, en 1975, les enfants sont étrangement victimes d’une épidémie de Borrelia Burgdorferi (du nom de Willy Burgdorfer). On soupçonne un laboratoire secret du gouvernement à proximité…

Celle qu’on appelle la « grande imitatrice » parce que ses symptômes sont souvent confondus avec d’autres maladies tels que la fibromyalgie, la sclérose en plaques, la fatigue chronique, la dépression et autres…fait un ravage silencieux dans nos sociétés. Mathieu Foucaut, jeune homme de 26 ans à l’époque, nous raconte avec pudeur et dignité son long chemin de croix afin de tout simplement se faire reconnaître comme victime du Lyme. J’aperçois mon état de santé se dégrader brutalement. Douleur au genou gauche, puis amyotrophie musculaire de la cuisse gauche, perte de poids, fatigue. On lui fera une batterie et autres kyrielles d’examens, soupçonnant même que sa maladie serait « tout simplement » psychosomatique…Bref, il sera « trimballé » de spécialiste en spécialiste, le nom de ces urubus, voire charlatans, en blouse blanche étant « flouté »…On le comprend.

A la lecture de ce récit, on appréhendera mieux cette maladie véhiculée par les tiques, mais aussi les puces ou les moustiques. J’ai été troublé de lire que plusieurs études montrent que la bactérie Borrelia burgdorferi se retrouve dans le cerveau d’environ 25% des patients touchés par la maladie d’Alzheimer. A se demander si de nombreux malades d’Alzheimer seraient en fait atteints de Lyme…

L’amour de ses proches, le soutien de sa famille lui seront d’un précieux secours, lui qui a pensé en finir en mettant fin à ses jours. Las, de voir son état se dégrader sans pouvoir mettre un nom à l’ennemi de son corps.

Hommage rendu aussi à la clairvoyance et l’humanité de certains médecins qui ont entendu sa détresse, dont le docteur Corinne Skorupka, spécialiste de l’autisme, qui travaille dans la recherche en collaboration avec le professeur Luc Montagnier, prix Nobel de médecine en 2008.

                                                                                                                      Laurent BAYART

 

* Maladie de Lyme, l’épidémie silencieuse, un combat pour la vie de Mathieu Foucaut, éditions Josette Lyon, 2015.

 

 

 

LAURENT BAYART AU 7ème SALON DU LIVRE DE SOUFFELWEYERSHEIM

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Comme tous les ans, depuis plusieurs années, Laurent Bayart sera présent, en voisin, au Salon du Livre de Souffelweyersheim. Moment de rencontres et grande fête de la littérature, initié par Pat Chabas la sympathique et dévouée organisatrice. L’écrivain-cycliste y présentera ses nombreux ouvrages dont les derniers opus publiés cette année : « La prière du sage » et « Terra incognita ».

  • samedi 26 novembre de 14h à 18 et dimanche 27 novembre de 10h à 18h, Espace Sportif des Sept Arpents à Souffelweyersheim (Bas-Rhin).

LIVRE / UN HARPAGON COREEN

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Ch’ae Mansik est un écrivain coréen né en 1904 dans la province déshéritée du Chôlla durant l’annexion japonaise. Il publie un recueil de nouvelles très remarqué en 1933, et éditera –par la suite – des nouvelles et des romans, souvent au « ton très satirique ». Cet auteur mourra de la tuberculose en 1950.

L’ouvrage que j’ai eu le plaisir de découvrir, « Sous le ciel, la paix », nous raconte l’histoire du vieux maître Yun, paysan enrichi qui pratique avec délectation l’art de l’usure, la resquille et l’économie, s’accordant aussi quelques gourmandises et autres « chatteries » avec de jeunes lycéennes, ce qui lui coûtera une bague… Son écriture est teintée d’ironie et d’humour. Sa galerie de personnages atypiques nous offre quelques portraits grinçants. Il est question de mettre un peu d’orge cuit dans son riz blanc, manière de faire des économies ? Et des femmes : Quels que soient les talents d’un homme pour l’invective, il ne peut égaler les dons naturels d’une femme. Parole philosophique aussi avec On dit qu’il faut demander son chemin même quand on le connaît. Quant à la nourriture occidentale et ses ustensiles, j’ai aimé cette réflexion drolatique : Ah, ces salauds vous donnent un truc comme un râteau pour manger avec ! Cet Harpagon coréen pratique l’art  de l’économie comme une façon de jouissance, économisant même l’eau de la douche, espaçant les ablutions…Quant aux bordels, on apprend qu’ils portent le nom savant et académique de Sociétés de commerce mondial…Tout un programme !

Voilà une autre belle découverte de la littérature sud-coréenne avec – pour conclure – la réflexion du vieux maître Yun : Si tu vis sans avidité dans ce monde, tes intestins seront donnés aux autres ! 

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Sous le ciel, la paix de Ch’ae MANSIK, roman traduit du coréen par Ch’oe Yun et Patrick Maurus, Actes Sud, 2003.

 

LIVRE / LA VIE D’ORDURE A SEOUL

 

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Voici ici un livre de fiction mais inspiré de faits réels, écrit par Hwang Sok-Yong, écrivain emblématique sud coréen, considéré comme « le meilleur ambassadeur de la littérature asiatique ». Ce roman nous raconte la vie d’un garçon de quatorze ans Gros-Yeux qui vit –et surtout survit- dans cette décharge à ciel ouvert située à Séoul et appelée poétiquement L’Ile aux fleurs. Dans cet endroit glauque, chaque jour, de gros camions déversent les déchets des quartiers aisés et autres. Surgissent alors toutes ces mouettes de la déchéance qui viennent racler cette terre d’immondices à l’odeur âcre de putréfaction et où les mouches règnent en maître. Ainsi Toutes les choses de notre vie décrit le quotidien peu enviable des ouvriers travaillant au tri des ordures, dans cette immense décharge publique de Nanjido à l’ouest de Séoul; une montagne d’ordures de cent mètres de hauteur sur quatre kilomètres de long…Un accident chimique se déroulera dans cet enfer à ciel ouvert qui brûlera durant cinq jours dans un capharnaüm d’odeurs de crâmé et de fumées toxiques…

Voici un très beau livre qui se lit quasiment d’une traite, racontant la décrépitude, et cette pauvreté qui se fixe dans des espèces de favellas asiatiques aux lisières de la ville.

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Toute les choses de notre vie, roman traduit du coréen par Choie Mikyung et Jean-Noël Juttet, éditions Philippe Picquier, 2016.

BILLET D’HUMEUR/ ACTE 42/ LES CYGNES DU CANAL

 

 

Divers juin

 

                                                                             A Marc Meinau, en cygne amical

( photo de Marc Meinau)

Ce sont les dieux tutélaires, ombres blanches qui glissent et planent sur les eaux moirées du canal de la Marne au Rhin. Ils accompagnent –chaque jour – l’écrivain-cycliste dans ses périples sur la piste cyclable. J’aime observer ces oiseaux palmipèdes, anges-gardiens de l’onde. Ce sont les véritables maîtres des lieux. Ils enveloppent l’espace de leur ouate blanche et leurs plumes font figure de lutrins sur lesquels mes pensées et mes mots vagabondent. J’aime leur présence silencieuse et les ondes bénéfiques qu’ils répandent aux alentours. Emerveillements du partage de l’instant, ces clefs de sol sur l’eau jouent leurs gammes symphoniques sur la ligne droite du canal, comme une partition qu’ils remplissent de leurs notes. Parfois, leurs longs cous en cors de chasse s’égarent sur le goudron de la piste et viennent becquer les cyclistes et autres promeneurs. Autant sur l’eau, nos amis sont des roitelets et des princes, autant sur le goudron, ils s’étalent de tout leur long, pianotent avec leurs palmes sur le sol et, irascibles, deviennent de vrais potentats vous envoyant des coups de bec. Gare à vos guiboles !

Le matin aussi, lorsque je roule sur ma piste, le soleil étant encore derrière les rideaux de l’horizon, je les devine à proximité, dans l’obscurité de l’eau ; boules de coton recroquevillées sur elles-mêmes qui semblent dormir d’un sommeil du juste. Mais ils ne dorment pas, ils veillent…

Les dieux à la blancheur éclatante n’ont pas encore entamé leur journée. Ils sont tels des rêves qui parsèment la nuit déchirée doucement par la lumière de l’aube. Dans une poignée de minutes, les cygnes – nuages en errance dans ce ciel renversé qui se mire sur le miroir de l’eau – raconteront la vie paisible du canal. Une autre histoire recommence, et moi Je ne cesse d’écouter et d’observer ces inépuisables conteurs de l’éphémère bonheur de l’instant.

Scribe et complice, je ne fais que retranscrire les paroles qu’ils ne peuvent pas prononcer. Leur regard bienveillant constitue – en quelque sorte – leur blanc-seing et autre signature qu’ils m’offrent avec tendresse et confiance.

                                                                                                                      Laurent BAYART

 

 

 

 

 

 

 

 

LIVRE /COREE DU NORD OU L’INCROYABLE FUITE VERS LA LIBERTE

 

imgresEncore un témoignage sur ce pays énigmatique et cloisonné qu’est la Corée du Nord. Il s’agit du récit hallucinant (il est si époustouflant et rocambolesque qu’on se demande s’il est bien véridique ?) de Jang Jin-Sung qui était dans les années 2000 un notable du pays et poète d’Etat, « artisan zélé du développement du mythe fondateur du pays ».

« Cher Leader » (Kim Jong-il) raconte – en presque 400 pages – cet îlot de barbelés situé en Asie dans lequel peu de touristes (passés au tamis) pénètrent. L’auteur se fera « la belle » avec son compagnon Young-min, traversant le très surveillé fleuve frontière avec la Chine le Tumen. Cet ouvrage constitue un récit passionnant d’une société vivant depuis des décennies sous l’oligarchie de ces Kim. Ces potentats d’un autre âge sont parvenus à museler tout un peuple et à menacer (depuis peu) le monde avec leurs missiles en tôle atomique…On y apprend une foule de choses, notamment qu’en matière de littérature, les œuvres de lord Byron sont en circulation à 100 exemplaires numérotés, réservées aux membres de l’élite. A signaler aussi la référence à « La politique du rayon de soleil » menée – à une certaine époque – par la Corée du Sud, visant à se rapprocher avec son voisin du Nord. Jolie expression provenant de la fable d’Esope dans laquelle un vent fort (politique intransigeante) se révélait incapable d’enlever le manteau d’un homme, tandis qu’un rayon de soleil (politique conciliatrice) y parvenait grâce à la chaleur enveloppante…Belle métaphore.

Finalement le fugitif réussira à gagner la Corée du sud (Daehan Minguk, littéralement Grande Nation du peuple Han ou Choson du Sud) pour nous livrer ce stupéfiant récit, digne de celui de Papillon, mais en version coréenne…

                                                                                                                    Laurent BAYART

  • Cher Leader, une plongée hallucinante en Corée du Nord, le pays le plus énigmatique au monde, de Jang Jing-Sung, Ixelles éditions, 2014.