Archives de catégorie : Blog-Notes

BILLET D’HUMEUR / ACTE 90 / VOS YEUX FILENT AU GRE DE L’ONDE…

photo de Marie Bayart (Camille et Jules, pensifs)

Vos yeux filent au gré de l’onde. Enfants-songeurs, enfants-rêveurs, vous pensez peut-être au monde que vous allez façonner demain ? De quoi sont faits vos rêves ? Laissez-moi, un instant, oh, juste un instant, entrer dans vos songes, m’y glisser. Petits, préservez comme la prunelle de vos yeux la beauté et l’intégrité de ce monde enchanté, le ballet des poissons qui vagabondent dans l’eau, les libellules, ballerines bleues des eaux, les grenouilles danseuses étoiles des nénuphars…O, soyez plus sages que nous qui avons tout saccagés ! Gardez précieusement l’écrin de cette verte planète qui chante pour vous la chanson de l’instant précieux. 

Peut-être pensez-vous à tout cela en ce moment fixé par l’oeil de la photographe ? Moi qui vous écoute de loin…je perçois le chuchotement de votre regard. Elle est si belle et propice à la sérénité, cette virgule d’eau brunâtre et verte, respiration d’un petit arpent de forêt…Oui, le monde vous appartient déjà. On vous en donne la clef. Nous qui avons été incapables d’avoir la sagesse de l’enfant et la folie de l’amour pour construire un monde meilleur.

Nous aurions dû avoir des volées de moineaux dans nos cœurs au lieu de froides calculettes…

                                                                             copyright laurent BAYART

                                                                                17 mars 2020

photo de Marie Bayart

BILLET D’HUMEUR / ACTE 89 / APO-CUL-YPSE NOW

A force de prévoir des scénarios catastrophe, à grands coups de bombes atomiques et autres docteurs Folamour, nos grands prévisionnistes de l’apocalypse n’ont pas vu venir l’infinitésimal du monde microbien des virus, une autre manière de guerre (des scientifiques apprentis sorciers ?) et qui se répand à la vitesse d’une trainée de poudre. Il aura suffi ce grand tohu-bohu sanitaire venu de Chine pour faire basculer le monde dans un surprenant chaos, une onde de choc à faire tousser toute la planète et à affoler les thermomètres du monde entier. Et voilà, que tout s’enraye, se dérègle, les bourses s’effondrent, les hôpitaux se remplissent, les poignées de mains se figent, les visages se masquent, les sourires se crispent…Et voici que les caddies de supermarchés deviennent obèses et boulimiques. Ils se remplissent comme dans un film de guerre. Et il paraît que le papier toilette, autrement dit le pq, connaît un succès incroyable qui frôle l’hystérie, la diarrhée de la bêtise en quelque sorte ! L’apo-cul-ypse now serait-on  tenté de pasticher. On n’en sourirait presque si cela n’était pas tout simplement pathétique…incroyable ânerie humaine.

 Finalement, l’homme est probablement le plus grand…virus de la planète. Le père Ubu n’est pas mort. Mieux, en ces temps de pandémie, c’est le seul à se porter comme un charme !

                                                                   copyright Laurent BAYART

                                                                       16 mars 2020

LIVRE/ MONTEE AU FILET JUSQU’AU BOUT DE LA NUIT.

Bon, honnêtement, je ne suis pas trop fan de tennis mais ce petit bouquin d’un aficionado de Rodgeur, complètement déjanté à haut débit et totalement illimité, m’a séduit. Opuscule, quasi livre de poche, Roger Federer jusqu’au bout de la nuit  est un ouvrage sur-vitaminé qui vous souffle dans la nuque un courant d’air vivifiant. Bref, une déflagration de bonne humeur ! Ce jeune journaliste lorrain, animateur télé et chroniqueur, en plus d’être papa, pose la lancinante question: est-ce qu’un match de Federer justifie de décaler d’une heure le biberon matinal d’un nourrisson ? Et comme on dit, la réponse est déjà contenue dans l’interrogation. Il ne loupe aucune retransmission même en plein milieu de la nuit lorsque son héro en raquettes fait ses gammes à l’autre bout de la planète. Et notre ami ne cesse de jouer avec le feu, dans le brasier d’une vie familiale intense, il jappe quasiment le baptême de sa fille en ayant constamment un œil (pas le mauvais !) sur les échanges « tennismatiques » du prince helvète de la raquette. 

Et, au final, ce petit livre aux feuillets parsemés de sable rouge se révèle être un vibrant hommage à sa « bienveillante » épouse : Quelle compagne accepterait de perdre sa matinée du jeudi 27 janvier 2005, posée sur la chaise en plastique d’un modeste resto asiatique paumé dans la dernière galerie d’un centre commercial lambda à mater deux gugusses se renvoyer une balle jaune sur un court vert pendant plus de quatre heures ?

Les femmes mariées à des passionnés sont des trésors de patience, nonnes tibétaines et sages hindoues, qu’on se le dise !

                                                                   @ Laurent BAYART

Roger Federer jusqu’au bout de la nuit  de Arnaud Caël, éditions Andersen, collection Sportitude.

LIVRE / UNE HISTOIRE D’AMOUR ET DE HAINE, COINCEE ENTRE VICTIME ET BOURREAU DANS L’ENFER D’UN CAMP NORD COREEN.

A première vue, on pourrait penser que ce livre publié par la coréenne du Nord Kim Yu-kyeong (un pseudonyme afin de protéger sa famille qui vit encore au pays), transfuge qui s’est réfugiée en Corée du sud, est un récit sur les camps situés dans ce pays asiatique « hermétique), ben non ! En tout cas, pas que…

Cette histoire, passionnante et haletante, commence –suite à leur arrestation à Pyongyang – au fin fond d’un camion/panier à salade de Wonho et de son épouse, musicienne. Le camp de l’humiliation raconte cette descente en enfer d’un couple arrêté et qui finit par se déchirer, se désarticuler et se haïr. Narration en forme de huis clos entre trois personnages phares : Han Wonho (le mari), Chae Min-kyu (l’amant, garde chourme, qui n’est autre qu’un sinistre Bowiwon,membre du Bowibu,services secrets du pays), et Su-ryeon, l’épouse.  Le kapo reconnaissant la prisonnière dont il était amoureux dans la vie civile…L’existence, ou plutôt l’enfer, s’organise dans ce camp de travail où les détenus sont humiliés quotidiennement. Wonho le sera doublement en étant cocufié par son épouse. Un enfant naîtra (Seon-pung), dans les limbes du doute, monstre et petit angelot. Les jours sont tellement fatigants qu’ils oublient que le temps continue à couler ; ils ont l’impression qu’il s’est immobilisé complètement ; à force de travailler d’arrache-pied…

On pense que la mort et le suicide achèveront la destinée de ces personnages, mais, suite à son évasion rocambolesque, le « mari » devenu conférencier en Corée du sud verra les ombres de son passé surgir pour laisser aux lecteurs un épilogue – finalement – plein de suspens, de rebondissements et d’amour. Un sentiment  que l’on n’aurait jamais imaginé ressentir au fil de ce récit, à la fois cruel et plein d’espérance. Tout simplement sublime. Une belle leçon que la vie nous donne, comme quoi la haine n’a pas  forcément toujours les derniers maux.

                                                                                    @ Laurent BAYART

Le camp de l’humiliation de Kim-kyeong, roman traduit du coréen, Editions Picquier, 2019.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 88 / LE CORONA MERDICUS VIRUS.

          Et tout d’un coup, comme une trainée de poudre, venue de Chine, un machin bidule viral nommé corona virus (dont le nom proviendrait de la couronne qu’ont les protéines qui les entourent) vient jeter l’effroi dans les chaumières qui se mettent à toussoter. C’est le branle-(très)bas-de-combat, voilà la peste noire du Moyen-Age qui ressort du permafrost des terres de l’antarctique, le châtiment divin qui nous tombe sur le râble, l’apocalypse et la troisième guerre mondiale qui se déclarent, sous forme d’une armada de bactéries microscopiques ! Et patatras, personne n’ose plus sortir de chez lui. On sort la bouche bâillonnée, protégée comme si on participait à une cavalcade médicale en blouse blanche. L’impolitesse vous fait grimper la température car le quidam ne serre plus les pinces aux amis qu’il croise, principe de précaution ! Plus de bisous. Nos lèvres portent le deuil de quelques joues. Les gens ne se disent plus bonjour, histoire d’éviter les postillons ! On ne veut pas terminer en clinique avec un goutte à goutte qui vous pend au nez…

Tant qu’à faire ! Les rendez-vous et manifestations sont annulés. Les rues se trouvent désertées.  La loi martiale du stéthoscope règne, comme un bruit de bottes.

Le Corona merdicus virus chasse l’humanité et ses bestioles humaines. Dans les cimetières, les morts se tordent de rire et font grincer leurs vieux os. V’là que les vivants se terrent ! Ils arrêtent de respirer, trop peur de l’infection pulmonaire. 

Un seul être qui tousse est tout est dépeuplé aurait déclaré un Lamartine, écrivant masqué… 

Sa plume ou plutôt son stylo ayant toussoté…

                                                                            copyright Laurent BAYART

                                                                                5 mars 2020

BILLET D’HUMEUR / ACTE 87 / RE-INVENTER LE MONDE AVEC TOI.

les pieds d’Alphonse et de son papy Lo…

L’art d’être grand-père, c’est prendre le temps des connivences. De poser les instants précieux sur le banc d’une gare et de regarder passer l’ivresse filante des trains, rapides, lents, supersoniques, brinquebalants, longs caravansérails de contenaires en partance vers d’improbables routes de la soie, et ses passagers pressés de partir/ de rentrer, d’aller là où le destin de l’agenda les convoque. Avec toi, majuscule de petit garçon, je voudrais refaire le monde. Mieux ! le ré-inventer et le ré-enchanter. Une gare comme un symbole de nos existences où, parfois, nous prenons certains trains, sautons dedans à pieds joints mais aussi, loupons nos destinées/destinations. La vie ne tient finalement pas à grand chose. A un fil ? Non, à la limaille des rails qui déroulent leurs grandes échelles à l’horizontal du sol. Parfois, certains croupissent dans des salles d’attente. Spectateurs/voyageurs plus qu’acteurs. Dans le hall, leurs trains ne s’affichent jamais sur les panneaux électroniques. Gare à vous, passants ! Ne loupez jamais votre train. Et puis, il y a les terminus. Le butoir des rails où tout se termine…Si on savait, que l’omnibus que l’on prend ne mène nul part…

Avec toi, petit garçon, je croque le temps comme une noisette. Les gares constituent des lieux symboliques où l’on médite et philosophe. Avec ton aide, je voudrais bien refaire le monde. Le ré-inventer et même le ré-enchanter ! Pour que demain, ton train soit léger comme une étoile.

Sur ce banc, nos pas emmêlés dessinent déjà la voie. Je t’offre le monde de demain tel que je voudrais qu’il soit.

Ne perds jamais le chemin du soleil. Dans tes yeux, je resterai – bien après ma mort – comme une lumière à regarder passer les trains avec toi.

Même si je ne serai plus sur ce siège, mon invisible main dans la tienne continuera à te montrer le chemin.

Seul l’amour demeurera comme un billet perdu sur ce banc.

                                                                           copyright Laurent BAYART

LIVRE /DES SOUVENIRS QUI « S’ENGRANGENT » OU JULIETTE, CADILLAC & COMPAGNIE DE CLAUDINE MALRAISON.

L’artiste plasticienne Claudine Malraison semble s’être prise du virus de l’écriture. En effet, elle avait fait paraître en 2017 un charmant petit ouvrage « La Grange aux souvenirs »* où elle racontait son enfance vécue dans l’ancien quartier des maraîchers de la Robertsau, près de Strasbourg. Joies et tragédies qui se déroulèrent dans une vieille grange, à l’image d’une armoire recelant des trésors de souvenirs. Voici que son nouveau livre intitulé Juliette, cadillac & compagnie nous propose une façon de suite. Cet élégant opus littéraire entraîne, à nouveau, ses lecteurs dans cette grange où sommeille une vétuste cadillac, lieu de rencontres, faisant office de chambre à coucher pour un frère-luciole donnant rendez-vous à ses conquêtes… sous le regard impassible du tableau de bord. La dernière en date, conviée à une partie de jambes en l’air gémissait, un pied dépassant par la fenêtre de la portière, une sandale Séducta suspendue à l’orteil…

Sous les yeux d’une gamine qui regarde vivre les grands et raconte au quotidien les frasques d’une drôle de tribu, l’auteur dresse le portrait de personnages haut en couleur. Petite fille aux jambes comme des allumettes à laquelle on administra l’extrême onction à la naissance parce que la sage-femme craignait que je ne survive pas. Galerie de personnalités où Gaspard, Eddy, Willy ou la Grosse Bertha font briller et griller de leurs frasques les photos sépia de l’album-souvenir, tandis que la disparition de Juliette – et son destin dramatique – laisse un trou béant à l’emplacement du cliché…

Agréable opuscule que l’on grignote à l’image du temps qui passe sous la pointe vorace des aiguilles d’une horloge.

                                                                            @ Laurent BAYART

La grange aux souvenirs, Editions Andersen, 2017. Voir mon article paru sur cette même page du site, paru le 3 janvier 2018.

– Juliette, cadillac & compagnie de Claudine Malraison, Le glaneur éditions, 2019.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 87 / LA VIE COMME UN JEU DE CARTES…

Jules qui se prête au jeu

Drôle d’éventail désarticulé de tes cartes que tu observes méticuleusement. Elles se trouvent dans tes mains comme des talismans. Choisis bien les bonnes, elles sont tes disciples en carton ! Tu verras, petit, la vie n’est pas un jeu même si ça en prend parfois les allures. On perd, on gagne…Avec ses batailles, ses rois et reines, ses jokers que l’on extirpe de ses poches, ses valets, trèfles, piques, carreaux et cœurs. Parfois, le tarot te dictera ton avenir et tu t’essayeras à un poker (menteur ?). A moins que tu ne te laisses entraîner par un bridge, une belote ou un rami avec tes amis. Et puis, plus tard, tu fonderas un foyer avec ton jeu des sept familles ! Les cartes mènent la danse de l’existence et tes doigts sont comme ceux de l’accordéoniste qui jongle sur les touches du clavier. Au restaurant, tu te régaleras d’un menu à la…carte. Et puis, loupiot, peut-être trouveras-tu un jour l’âme-sœur en piochant la carte du tendre ?

Oui, la vie ressemble parfois à un jeu de cartes. Tous les atouts sont dans tes mains. Allez, ne passe pas ton tour, joue et amuse-toi ! La vie est belle et le jeu en vaut la chandelle.

                                                                           copyright Laurent BAYART

VESOUL-SUR-ASIE OU LA VINGT-SIXIEME EDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DES CINEMAS D’ASIE

@ photo de Némorin, extrait du livre « V’Asie à Vesoul ! »

C’est (re)reparti en version « intérieur/nuit » pour la vingt-sixième édition du Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul qui aura lieu du 11 au 18 février prochains ! Un programme de nouveau somptueux offert aux plus de trente milles festivaliers qui viennent chaque année dans la capitale asiatique qu’est devenue Vesoul ! Incroyable et lumineuse manifestation qui déroule tapis rouge et bobines cinématographiques en version originale et sous-titrée. Les organisateurs, professionnels et bénévoles vous proposeront une pléiade de films qui vous régaleront les pupilles et vous feront voyager dans les magnifiques paysages de l’Eurasie, à la rencontre d’un autre tempo, d’autres cultures et coutumes. Cette année : focus sur le cinéma tibétain et thématique « Liberté, Egalité, Créativité », sans compter les nombreux films en compétition dans le domaine de la fiction et du documentaire. Le réalisateur primé repartira – quant à lui – en Asie à vélo…avec son, cyclo d’Or ! Complètement déjantés, ces cinéastes !

Alors, vraiment, comme dirait votre serviteur « V’Asie à Vesoul ! ». Les rouleaux de printemps auront des saveurs de cancoillotte et les bosses des chameaux de Bactriane, des allures de Motte et de Sabot, version vésulienne !

                                                                              @ Laurent BAYART 

  • Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul, du 11 au 18 février 2020. Pour tous renseignements : festival.vesoul@wanadoo.fr

LIVRE/ L’INDE CONTRASTEE DE RUPA BAJWA, ENTRE LE VERNIS CHIC ET LA BARBARIE

On reste littéralement béat d’admiration à la lecture de ce premier roman publié par Rupa Bajwa, née à Amritsar, en Inde du Nord en 1976. Tout simplement hallucinant de maîtrise et d’une stupéfiante et précoce clairvoyance. Ecriture narrative magistrale qui dépeint, à travers son personnage Ramchand, jeune vendeur de saris, timide et poli, une Inde qui oscille entre le scintillement du vernis qui police les rapports sociétaux et cette ignoble barbarie sous-jacente qui ne dit pas son nom…

Le héros passe ainsi ses « journées à rouler et à dérouler des kilomètres d’étoffe à l’intention des femmes aisées de la ville ». Mais, le jeune homme (qui apprend l’anglais par le biais d’un dictionnaire, mot après mot !) va connaître la ligne de fracture qui va l’éveiller et le réveiller de cette infâme et abjecte barbarie, comme un cancer ou un trou posé sur les somptueuses soieries de l’apparat. Monde du luxe, du lucre et de la luxure où la femme glisse dans les mains des violeurs impunis, insatiables malfaiteurs du sexe qui brisent les destins rebelles. Tableau contrasté d’un pays/continent, description d’un mariage festif en mille et une nuits, massacre des sikhs par l’armée indienne dans l’enceinte sacrée du temple d’Or de la ville d’Amritsar, maltraitance envers la femme, violence, alcool, folie puis le drame du viol de Kamla, par des policiers à la solde des magnats fortunés. Pour finir, elle sera lâchement et froidement assassinée. Les étoffes prennent la couleur du sang et Ramchand, celle du dégoût et de la colère. Des fantômes de tissus qui hantent ses nuits : Puis les saris commencèrent à s’agiter, à se dérouler, tous ensemble…/ La pièce fut bientôt pleine de bruissements et de claquements de tissu. Quelques saris s’allongèrent démesurément, pour atteindre des dimensions jamais vues dans la réalité..

Cette romancière nous offre un premier roman somptueux et étincelant de prouesse narrative, dans une Inde mystérieuse et fascinante par les ombres qu’elle déploie. Ecriture qui glisse comme une gouache sur une toile, orfèvrerie de la description à l’image de la mousson :…et il pleuvait à seaux. Un vrai déluge ! Les dômes noirs des parapluies dansaient un peu partout. La rue avait beau être inondée, les caniveaux avaient beau déborder et la moindre ornière se transformer en mare, les gens avaient l’air heureux, libérés de la chaleur implacable…

                                                              @ Laurent BAYART

Le vendeur de saris de Rupa Bajwa, Editions des Deux Terres, 2006.