Archives de catégorie : Blog-Notes

LIVRE/ NICOLAS HULOT ET FREDERIC LENOIR / D’UN MONDE A L’AUTRE OU LE TEMPS DES (IN) CONSCIENCES ?

         On pensait qu’allait surgir un mode post-covid meilleur, c’est du moins ce que pensent ou appellent de leurs vœux Nicolas Hulot, notre bourlingueur de l’écologie et le philosophe et sociologue Frédéric Lenoir, dans le livre de réflexions et d’entretiens qu’ils publient à quatre mains et deux voix « D’un monde à l’autre, le temps des consciences », mais on reste –toutefois- sceptiques devant cet optimisme de vagabondage. 

C’est sous la forme de conversations que les deux amis débattent sur l’importance d’une prise de conscience salutaire avant que cela ne soit trop tard. Force est de constater que dans une société, vraiment matérialiste et réaliste, poètes, écrivains, rêveurs et éléphants ne sont plus que des gêneurs, dixit Romain Gary. Plus loin, Nicolas Hulot de rajouter : Plus la biodiversité est forte, plus les microbes se transmettent mal. Les scientifiques appellent cela l’effet dilution. Quand les écosystèmes sont altérés et que la diversité est réduite, un virus qui vivait en équilibre avec son milieu ou un microbe hébergé chez un animal sauvage peut changer d’hôtes et muter en agents pathogènes.Ceci explique peut-être cela s’agissant de la propagation du coronavirus. 

Les échanges sont intéressants avec l’ancien ministre qui sortira quelque peu meurtri et désabusé de son expérience « politique », tout en restant bienveillant vis à vis de ce monde. Il préconise d’annuler la dette détenue par les banques centrales et de s’extraire d’une fiscalité archaïque taxant prioritairement le travail pour amender les revenus placés sur les rentes de confort, les plus-values, les spéculations, autrement dits « l’argent facile ». Voilà une révolution ! Il enfonce le clou en rajoutant : Aussi longtemps que les pays accepteront que le shadow banking (échanges purement spéculatifs) produise des milliards de dollars échappant à l’impôt, la solidarité  au niveau monétaire et économique restera un vœu pieux.

A signaler l’admiration que porte le créateur d’Ushuaia pour Victor Hugo, l’homme des utopies ! Humaniste à part entière, il avait cet amour de l’être humain dans toute sa diversité.

Voilà un livre de conversations et de débats passionnant, même si parfois on effleure les discussions d’intellectuels, force est de constater que les idées véhiculées offrent de belles alternatives de changements. Encore faut-il que nos contemporains acceptent de riper d’un monde à l’autre, pas évident…

                                                              ©  Laurent BAYART

D’un monde à l’autre – Le temps des consciences de Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir, Editions Fayard, 2020.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 145 / LE PERE NOEL A MIS DANS SA HOTTE DES CADEAUX EN MASQUES ET LA CRECHE A PRIS SES DISTANCES…

         Quelles curieuses et tristounettes fêtes de Noël où l’on nous demande de nous réfugier derrière des masques, d’éviter les chaleureuses effusions, les baisers, les bisous et autres poignée de mains. Garder les distances car le coronavirus, tel Ponce Pilate, pourrait nous crucifier ! Nos assiettes ont pris leur distance et sur la nappe, un flacon de savon hydrogel fait office de cérémonie des ablutions, pandémie oblige…Oups. Stupeur et tremblements dans le monde des cuillères et des fourchettes. On se regarde à couteaux tirés. Qu’avons-nous fait pour en arriver là ? La crèche est protégée par un imposant dispositif en plexiglass et les rois masques ne sont plus des mages… L’étoile du Berger s’est transformée en drones et nous surveille avec ses pinceaux de faisceaux de lumière.

Sous le sapin, des mikados de cadeaux attendent petits et grands. N’y allez pas tous (tousse) en même temps ! Il convient d’éviter la cohue et la proximité des tendresses et joies partagées. Un mètre de distance s’il vous plaît, nous ne sommes pas dans le métro ! 

Il est né le divin enfant, jouez hautbois, résonnez musette…Chantez masqués mais en évitant les postillons, s’il vous plaît !

Plus loin, les yeux tristes du Père Noël nous observent désabusés.

Les hommes songent plus au virus qu’à son existence. Graeme Allwright le chantait bien : Dans son manteau rouge et blanc/ Sur un traîneau porté par le vent/ Il descendra par la cheminée/ Petit garçon, il est l’heure d’aller se coucher…

Nos vies ont décidément, de plus en plus, besoin d’enchanteurs et de magiciens…

                                                              ©  Laurent BAYART

                                                                       23 décembre 2020

ARTS PLASTIQUES / IARINA MARIA OU L’ART COMME UNE JOYEUSE RONDE AUTOUR DU CŒUR DE NOTRE MONDE…

EPSON MFP image

Nouveau focus sur notre filleule roumaine, Iarina Maria Andrei qui poursuit son chemin artistique dans une (grande) école d’Arts Appliqués en Angleterre, même si c’est bien compliqué en ce moment, vu la situation sanitaire. Notre jeune artiste de 20 ans poursuit d’arrache-pied son travail dans le domaine des arts plastiques afin d’en faire son métier. Voici quelques-unes de ces œuvres/travaux, prints et stickers (sérigraphies) qui montrent ses belles facultés et sa progression. Bravo à toi, Iarina, « la beauté sauvera le monde » et quand on sait à quel point l’art devient vital en ces temps bien compliqués, on ne peut que l’encourager à persévérer !

* voir mes précédents articles publiés le 21 avril et le 24 décembre 2019 sur mon site.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 144 / OUI, NOEL FAIT ENCORE REVER LES ENFANTS !

                                        

photo de Marie Bayart

         Un sapin de Noël déroule son tapis rouge en mode guirlandes et boules blanches dans les rues de Haguenau, et voici que les enfants font du lèche-vitrine en mode émerveillement dans la cité de Barberousse. Des chaises comme des incitations à prendre place et à attendre la venue de celui qui mettra des étoiles dans nos yeux ? Des bottines de sept-lieues pour courir à travers l’espace et les nuages, tel un chat botté ? Et une porte au milieu de tout cela qui va s’ouvrir sur un paysage de lumière ? Celui de l’amour et de la fraternité ? Oui, n’en déplaise à certains,  Noël déroule toujours son enchantement et sa magie dans l’imaginaire de nos petites reinettes de pommes en têtes blondes et en couche-culotte ! Le Père Noël a toujours de beaux jours devant lui, même s’il ne vient plus en renne mais plutôt en…petite reine ! Vélorution oblige.

Cette photo, devant moi, me fait rêver et chante la complicité des enfants qui nous apprennent –encore et toujours- à porter nos espérances debout et à croire à l’improbable et même à cette utopie de Noël qui nous fait lever la tête vers le ciel. Les nuages comme des guirlandes blanches filent sur le sapin de l’azur où l’étoile du Berger nous raconte l’indicible.

Oui, par les temps qui courent, c’est une bénédiction, un miracle au quotidien, un acte de résistance pour mettre de la poussière de comètes sur la grisaille des instants aux calendriers déshérités qui ont perdu le saint du jour !

Il est –décidément – urgent de ré-enchanter le monde. Les enfants, on compte sur vous !

Demain a pris la poudre d’escampette dans nos calepins pour se glisser entre vos mains ! A vous de jouer…

C’est désormais vous, nos Père Noël !

                                                              © Laurent BAYART

                                                                    17 décembre 2020

LIVRE/ YAHVE LA MOUSTACHE CHATOUILLEUSE DE CLAUDE LUEZIOR OU L’ANCIEN TESTAMENT REVISITE.

     Passionnant, le nouvel opus de l’écrivain fribourgeois Claude Luezior qui nous propose une exégèse et une façon de revisiter les textes de l’Ancien Testament en s’appuyant sur les Saintes Ecritures. L’Ancien Testament, déluge de violence selon l’exégète éclairé. Etonnant et détonant opus littéraire écrit d’une plume (en mode papyrus ?), alerte, sulfureuse et saupoudrée d’humour, avec toujours le regard distancié de l’érudit voire de l’homme de Dieu. Le Livre Saint y est décortiqué, épluché et analysé, l’auteur nous prévenant, en son liminaire : A nous de redécouvrir ces textes majeurs d’un très Ancien Testament avec l’éclairage tantôt étonné, tantôt stupéfié, mais toujours critique de la raison.

On se balade ainsi dans cette Histoire biblique qui raconte le grand commencement. Avec érudition, humour et une pointe de sarcasme, notre poète chatouille un Yahvé assez sanguinaire et atrabilaire qui terrasse ceux qui le titillent un peu trop. Ainsi, se moque-t-il de cette pomme croquée dans le jardin originel où les ennuis commencèrent pour la créature (indisciplinée) de Dieu : Et pour cerise ( !) sur le gâteau, le trépas, au bout d’une existence terrestre. Parce-que Dieu s’est vexé pour un larcin, pour une pomme pendouillant à l’Arbre de la Connaissance.

L’ouvrage est passionnant, Claude Luezior faisant office de cicérone dans cette généalogie labyrinthique où les personnages bibliques sont dotés d’un âge canonique à faire pâlir les prétendants à la retraite du XXIème siècle !

On se régale et sourit, tout en apprenant la genèse de l’histoire universelle. C’était hier, mais au temps de Mathusalem(âgé tout de même de 969 ans !)…

                                                                  ©  Laurent BAYART

Un Ancien Testament déluge de violence de Claude Luezior, Librairie-Galerie Racine – Paris, 160 pages, 2020.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 143 / MA TERRE EN HABITS DE LUMIERE.

                                                                                     A Rémi Picand,

         En ces drôles de temps de confinement, quel bonheur de mettre des majuscules aux instants en allant fourrager laborieusement la terre de son jardin. Ecrivain, j’ai la sensation de glisser des mots sur les pages brunes et fécondes de cette terre retournée. Compost, paillage, déchets végétaux, purin et fumier  constituent de petites sonates en musique de chambre aérienne et aérée. Un zest chef d’orchestre, le jardinier avec sa fourche-bêche en guise de baguette de maestro ! Les (bonnes) vibrations du sol m’offrent la sérénité des travaux de saison dans l’ivresse des grandes froidures de l’hiver. 

Le temps pose ses guirlandes de sérénité dans l’infinie quiétude du jardinet.

J’aime ces instants précieux qui enchantent la lumière du jour. Le monde est si beau lorsqu’il nous rappelle à l’essentiel et à l’humilité de la simplicité des labeurs.

Sainte sueur et fatigue qui m’évitent – la nuit venue – de compter les moutons. 

J’y vois plutôt des lombrics effectuer leurs discrets ballets. Chorégraphes du monde majestueux du tout petit. 

Qu’on se le dise, la grâce n’est pas l’apanage des géants ! 

                                                                   © Laurent BAYART

                                              10 décembre 2020

BILLET D’HUMEUR / ACTE 142 / UBU DEVENU ROITELET DE LA PLANETE, BIEN VU MONSIEUR JARRY !

         Ah, il n’est pas la peine de tirer des plans sur la comète et de faire de longues digressions sur l’état de notre monde, il suffit – parfois et souvent…- de relire ses classiques qui constituent de pertinentes libelles du passé qui décrivent une manière de présent. Et voilà-t-y pas que je viens de me plonger dans le sublime délire de « Ubu roi » d’Alfred Jarry (1873-1907), qu’un de mes enfants avaient abandonné, après sa scolarité, dans ma bibliothèque (idéale !).  Eh, merdre !       

Rappelons que l’opuscule avait été mis en scène en 1888 par Jarry, avec ses camarades du lycée de Rennes, pour se moquer d’un professeur qui représentait « tout le grotesque qui fut au monde »…

Et finalement, force est de constater, que le grotesque ubuesque des situations nous rappelle cette planète en mode « fake news » qui marche sur le cervelet : A ta place, ce cul, je voudrais l’installer sur un trône. Tu pourrais augmenter indéfiniment tes richesses, manger fort souvent de l’andouille et rouler carrosse par les rues… A signaler, tout de même, que mes compères de la Confrérie éponyme pourront constater que l’andouille figure en plat de résistance dans l’assiette du Roi de Pologne ! Comme quoi, il n’était pas que grotesque, mais…gargantuesque en mode rabelaisienne ! 

En parcourant cette pièce de théâtre déjantée, on se régalera      des situations burlesques qu’elle engendre où l’absurde s’érige en pensée unique : Et les nouveaux impôts, monsieur Ubu, vont-ils bien ? Point du tout. L’impôt sur les mariages n’a encore produit que 11 sous, et encore le Père Ubu poursuit les gens partout pour les forcer à se marier…

Lecture vintage qui fait du bien, par les temps qui courent et qui boitent…Ubu, roitelet, reviens vite ! Nos contemporains sont devenus dingues ! Ils marchent sur leurs oneilles. 

Et la mère Ubu de lancer à son célébrissime mari pendable : Mais enfin, Père Ubu, quel roi tu fais, tu massacres tout le monde…

                                                                     © Laurent BAYART

* Ubu roi d’Alfred Jarry, Théâtre texte intégral, Librio, 2006.

BILLET D’HUMEUR / ACTE 141 / LE ROI DES FORETS EST A VOS PIEDS, LES (petits) ENFANTS !

photo Marie Bayart

         Vous voilà en train « d’enguirlander » le sapin de Noël, de lui offrir ses plus beaux atours en boules multicolores, lumières magiques et scintillantes. Tendresse des instants précieux à préparer cette fête de la nativité. Un ange passe, accroché au mur, qui veille sur ces petits lutins émerveillés que vous êtes. Dépositaires de nos traditions. Le monde est si beau lorsqu’il prépare Noël que l’on voudrait celui de la paix et de la sérénité. 

En voyant cette photo, je me revois moi-aussi, loupiot en train de décorer notre sapin, dans notre appartement, rue de Bienne à Strasbourg. A l’époque, des bougies allumées étaient accrochées aux branches…L’électricité – en ces temps – constituait une dangereuse et vacillante flamme…Il y avait quelques pommes, oranges et mandarines offertes et posées sur le parvis du sapin. Simplicité en forme de panier de fruits odorants.

Attendre et préparer Noël. Quelle belle image ! Il reste à installer la crèche au pied du roi des forêts. Une étable, quelques santons, la divine famille, l’âne et le bœuf, sans oublier un bébé dans un zest de paille.

Demain, vos enfants feront les mêmes gestes que nous contemplerons, émerveillés et bienveillants, de là où nous nous trouverons.

Devenus, nous aussi, anges gardiens et rois mages à poursuivre l’étoile du Berger…

Il sera toujours Noël dans notre âme. 

                                                              © Laurent BAYART

                                                                       2 décembre 2020

BILLET D’HUMEUR / ACTE 140/ MON VAL D’AJOL COMME UN NOEL DE CHAQUE INSTANT.

J’ai le Val serré dans mon cœur et me manque la fougueuse envolée de la Combeauté qui traverse le Val d’Ajol, comme une fluette plume d’oie sur une feuille de papier verte. Je m’imagine là-bas, à humer l’air frais des épicéas et à entendre le bourdonnement du clocher de l’église Notre Dame qui invite à la dévotion et au recueillement. Mon cœur se glisse dans ce lieu enchanté et inspiré qui me donne rendez-vous avec le bonheur de l’instant. Effeuiller l’andouille au son de l’harmonieuse épinette qui enchante papilles et tympans. Guirlandes de gourmandise.

Amis du Val, vous me manquez ! Vos sourires sont des ricochets de joie et de bonne humeur. Là-bas, le temps prend la poudre d’escampette et file en mode vagabondage. Je suis un papillon posé sur la joue d’un pétale de fleur, une libellule qui se pose sur une feuille de papier qui se remplit de mots.

Mon imagination s’envole. Autour de moi, je m’aperçois que tous les sapins du Val de Combeauté se sont parés de boules multicolores, de guirlandes scintillantes et de confettis de lumières.

Je suis les rois mages entre les sapinières, en quête de cette crèche, genèse de toute création. 

L’étoile du berger se trouve au-dessus de la Feuillée Nouvelle.

Au Val d’Ajol,  c’est Noël à chaque instant… 

                                                              © Laurent BAYART

                                            29 novembre 2020

LIVRE / LE VIRUS DE L’ATOME OU « 86, ANNEE BLANCHE », EN PANDEMIE DE NUAGES RADIOACTIFS.

          C’était la pandémie de l’époque, ce fameux nuage radioactif venu de la vétuste centrale de Tchernobyl (appelée Vladimir Ilitch Lénine), qui a traversé l’Europe au printemps 1986. L’écrivain Lucie Bordes raconte, par le biais de la narration de trois femmes, cette douleur invisible mais – ô combien dévastatrice – provoquée par le virus atomique. Lucie, dans le sud de la France, Ludmila, dans la ville ultramoderne de Prypiat qui jouxte le site de l’accident et Ioulia qui habite Kiev. Ludmila vit avec Vassyl, un des fameux « liquidateurs » de la centrale, hospitalisé à Moscou.  Peut-être que tout n’était parfait, mais les choses avaient un sens. Surtout à Prypiat, ville modèle pour citoyens modèles, îlots de roses dans la mer instable de la perestroïka. Nous vivions un conte de fées. Pouvait-on trouver, à d’autres endroits du monde, autant de lactaires délicieux, de bolets, de chanterelles, de cèpes et de russules ?

Et plus loin, les images idylliques tournent au cauchemar : le dosimètre craquait. Vassyl avait écouté fasciné le bruit de la catastrophe, l’avait trouvé presque rassurant. Le diable était bien là. Il stridulait dans le boitier et l’aiguille affolée se cognait au bord du cadran comme un papillon de nuit à une fenêtre éclairée…

Plus loin, en France,  la cueillette des champignons est interdite, les chantiers navals de la Seyne sur mer et de la Ciotat ferment en laissant des centaines d’emplois sur le carreau… (On revit l’épisode du coup de poing mythique de Bernard Hinault aux militants qui  bloquent la route, en 1984 sur Paris-Nice). Le père de Lucie est membre de la CGT : J’ai demandé à mon père si à son avis, le délégué syndical avait parlé de Tchernobyl. Il a dit qu’il y avait peu de chance. Que la CGT était trop proche du PC…

Trois voix pour évoquer l’indicible et cet hommage à ces hommes qui se sont sacrifiés : Un soldat de plomb. Puis un autre. Et bientôt les machines furent toutes humaines, et il fallut trouver un mot pour les désigner. On les appela liquidateurs et moi, Petro-tête-basse, j’en fus.

Plus loin, il était déconseillé de cueillir des champignons…

                                                      © Laurent BAYART

* 86, année blanche de Lucie Bordes, Editions Liana Levi, 2016.