Archives de catégorie : Blog-Notes

LIVRE / LA « CHARMANTE » VILLE DE BADEN-BADEN.

imgres Les éditions Andersen inaugurent une bien belle petite collection qui propose un nouveau genre d’opuscule associant récit de voyage, journal littéraire et guide touristique, en forme de livre de poche ; histoire ne pas trop encombrer les sacs des touristes en pérégrination.

Ce premier livret, composé de quatre-vingt dix pages, est signé par un trio composé de Gérard de Nerval, Jean-Paul Klée et de l’écrivain-éditeur Olivier Larizza. Le texte du grand romantique date de 1838, « amoureux éperdu de l’Allemagne, il la considérait comme sa seconde partie ». Cette petite nouvelle-reportage a été publiée en feuilleton dans la presse de l’époque. Ce texte se révèle tout à fait somptueux ! Quelle belle trouvaille d’un Gérard de Nerval qui considérait Baden comme « le Saint-Cloud de Strasbourg. Le samedi les Strasbourgeois ferment leurs boutiques et s’en vont passer le dimanche à Baden. ». Le poète nous envoûte par son art inné de la description poétique : « Cette ville d’hôtelleries, assise au flanc d’une montagne que ses maisons gravissent peu à peu comme un troupeau à qui l’herbe manque dans la plaine ? » Plus loin, l’écrivain Strasbourgeois Jean-Paul Klée nous offre trois courts récits de son passage dans cette ville d’eau où l’on laisse l’imaginaire se débrider : « Dans certains documents datés 873 et 987, la ville est mentionnée sous le nom de Badon ou Badin… ».

A la fin du volume et de sa cure littéraire, on appréciera le « Best-of pratique de Baden-Baden » rédigé avec pertinence et humour par Olivier Larizza. Bref, cette collection offre aux lecteurs une belle initiative permettant de voyager en se cultivant, avec un zeste de bonne humeur, ce qui donne aux déplacements des allures de petites vacances…

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Les charmes de Baden-Baden, de Gérard de Nerval, Jean-Paul Klée et Olivier Larizza, éditions Andersen, 2015.

 

 

LIVRE : LES LUTTES INTESTINES DE GIULIA ENDERS.

imgresJeune doctorante en médecine, Giulia Enders, a rédigé un best seller avec son livre « Le charme discret de l’intestin ». Autrement dit parler de ce que l’on n’évoque jamais…Cet endroit du corps ; vaste réseau de tuyauterie dont l’importance dans nos existences s’avère essentielle ! Et l’ouvrage, joliment agrémenté des dessins de la sœur de l’auteur(e) se révèle passionnant.

Ainsi, tout est décrit sans tabou, comme la manière de s’asseoir ou plutôt de s’accroupir sur le trône afin de faciliter le travail de vos boyaux : « la position accroupie détend vraiment ce muscle et la route des excréments cesse alors de se prendre pour une petite route de montagne… » Vous apprécierez la métaphore ! Quant à la population qui s’adonne à cette « technique », elle se chiffre à plus d’un milliard d’êtres humains. Crotte, voilà du monde !

On apprend ainsi une foultitude de choses et vous aurez même droit (Ah, ne faites pas la fine…bouche !) au descriptif exhaustif des différents types de cacas (composition, couleur et consistance)…Tout, tout, vous saurez tout…

Trève de plaisanterie, Guilia nous rappelle le caractère primordial de ce « cerveau d’en bas » dont l’unité centrale du haut dépend beaucoup. Voilà donc un livre instructif qui se lit facilement. Quant au père Ubu qui n’était pas constipé dans son royaume de Pologne, s’il avait eu ce livre dans les mains, gageons que le bougre, aurait lancé son «  Et merdre ! » devenu historique.

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Le charme discret de l’intestin, tout sur un organe mal aimé, de Giulia Enders, Acte Sud, 2014.

 

BILLET D’HUMEUR / ACTE 30 / DERNIER AVIS AVANT LIQUIDATION.

7.55.31a_1

Il semble que nous assistons (impuissants ou indifférents ?) au grand chambardement d’un monde et d’une Europe qui se décomposent, peu à peu. La barbarie est devenue une image presque habituelle dont le visage n’est même plus flouté. Erotisme macabre d’un siècle qui rogne inlassablement nos valeurs de liberté et d’espérance. O incandescence des jours gris sur lesquels les colombes font office de cible pour tireurs d’élite de fête foraine. Le basculement est latent. Les frontières, que l’on croyait abandonnées aux musées des rétrospectives, s’érigent de nouveau avec des cheveux de frise en sus. Les horizons sont de feu et de flammes et les rendez-vous guerriers.

L’étranger piaffe d’impatience à nos portes. Le voilà qu’il constitue une menace, tandis que les chants de haine des séides de l’apocalypse font voler leurs oriflammes à tête de mort. Et comme si cela ne suffisait pas, les hommes –corporatistes à souhait – se déchirent l’héritage du père pendant que l’incendie se propage…

Peut-être faudra-t-il réinventer des espérances pour ne pas sombrer dans ce grand trou noir sidéral que les humains ont mis en place ? La matière y serait absorbée prétendent les scientifiques ? Ainsi, nous pourrions être amenés à disparaître. Car, pendant ce temps-là, – n’est-ce pas monsieur Hulot ? – les glaciers se délitent et les océans montent tel le mercure d’un ancestral thermomètre. La clepsydre se vide et se fiche éperdument de nos agendas Outlook. Demain est un rendez-vous en pointillé. Mettez-vous bien ça dans la tête ou marquez-le bien en rouge dans ce qui reste de vos éphémérides…

                                                                                                                      Laurent BAYART

  • photo de Némorin, alias Erik Vacquier.

THEATRE / LA DRAMATIQUE DEVOTION AU TRAVAIL, VERSION COMPAGNIE ACTEMOBAZAR.

imgres

Envoûtant spectacle qui traite de l’addiction au travail proposé par la talentueuse compagnie Actémobazar, basée en Alsace. Erwin Motor, dévotion nous plonge (jusqu’à boire la tasse) dans le monde de la manufacture où tout se passe à la chaîne (à l’instar des rapports humains !) et de l’addiction à la productivité, avec cette entreprise de sous-traitance automobile qui emploie, de nuit, la jeune Cécile Volanges, prise en tenaille entre son mari (magistralement interprété par Fred Cacheux) et le contremaître Talzberg (Philippe Cousin) , un zest hypnotiseur et harceleur. Lui-même subit la pression de madame Merteuil (l’étonnante Cécile Gheerbrant), l’omnipotente directrice et souveraine, alias Cruella, qui pose ses monstrueux tentacules sur ses subalternes. Entreprise familiale, française qui ne veut pas aller se délocaliser en Pologne…Et pourtant, la productivité baisse, moins de 3.000 pièces effectuées en une heure, la petite main qu’est Cécile Volanges (Violaine-Marine Helmbold) ne satisfait plus les potentats de l’entreprise.

imgres-3

Le drame, écrit par Magali Mougel et mis en scène par Delphine Crubézy se joue à la manière des Liaisons dangereuses…L’ambiance est pesante et l’on sent que tout va basculer dans l’absurdité érotico-morbide. Les décors, cubes à l’image de téléviseurs qui reflètent les spectateurs (impassibles consommateurs ?) dans la salle et des rideaux en plastique transparent épais, donnent une ambiance pesante à la pièce.

Le rythme s’accélère et les scènes s’enchaînent (normal). Cette pièce raconte avec justesse les rapports de force d’un monde du travail qui écrase la tête de ses employés, entre aliénation et émancipation. Et dans ce jeu cruel du « toujours plus », la machine infernale finit par broyer le petit grain de sable…L’entreprise sera-t-elle finalement délocalisée ?  Seul le roi de Pologne pourra vous répondre. Et merdre ! Comme aurait dit le père Ubu qui (lui) n’est pas mort (à la tâche) devant son établi.

                                                                                                                      Laurent BAYART

Erwin Motor, dévotion au taps Scala de Strasbourg, jusqu’au dimanche 28 février. Pour tous renseignements :

DelphineCrubézy, metteure en scène
06 18 82 66 99
actemobazar@gmail.com

Catherine Leromain, attachée de production
06 75 62 05 60
ecrire@catherine-leromain.com
http://catherine-leromain.com

 

 

LIVRE/ EUN-JA KANG OU L’AMOUR ABSOLU DE LA LANGUE FRANCAISE

imgres

Il ne s’agit pas de la version coréenne de « L’Etranger » de Camus mais du récit de Eun-Ja Kang, enfant qui vit pauvrement dans un petit village coréen et que l’amour de la langue française va littéralement transformer, voire métamorphoser. La mort de son père et le laborieux travail dans les rizières, sa scolarité débridée où elle côtoie des professeurs parfois autant passionnés par leurs matières que par leurs élèves (féminines)…lui offriront la stature d’un personnage romanesque.

Ce livre « L’étrangère » est à touts points de vue remarquable parce qu’on assiste au parcours chaotique d’une femme portée par une incroyable destinée et une force de caractère impressionnante, dans un décor sud-coréen où les rapports sont parfois bruts sinon tourmentés. Ainsi, sortira-t-elle de sa condition sociale grâce à la puissance de sa volonté, travaillant « jour et nuit, elle assimile une année de grammaire française en trois mois » En parallèle, la jeune femme découvrira l’addiction à l’amour physique, une autre forme de grammaire !

Au final, elle réalisera son rêve : écrire en langue française et se faire éditer. Pour ce faire, elle décrochera la très convoitée bourse de la fondation Cino Del Duca : J’ai consacré quinze ans de ma vie à apprendre le français. Je fais même l’amour en français…

Ainsi, la gamine qui transporte un seau en fer sur sa tête, sur la photo de couverture, a fini par forcer les digues de son destin pour devenir écrivain en langue française. Celle dont les professeurs ne tarissaient pas d’éloges car « soulignant que je suis la première étudiante coréenne qui soit venue à bout des sept tomes de A la recherche du temps perdu…En effet, une sacrée référence…

                                                                                                                     Laurent BAYART

* L’Etrangère (récit) de Eun-Ja Kang, Seuil, 2013.

 

 

37 A L’OMBRE ! OU RETOUR SUR L’EDITION 2016 DU FESTIVAL INTERNATIONAL DES CINEMAS D’ASIE.

 

IMG_20160203_204723 

Nouvelle (contre) plongée dans les salles obscures du multiplex du Majestic de Vesoul, à l’occasion de l’édition 2016 du Festival International des Cinémas d’Asie qui s’est déroulé du 3 au 10 février. Et, moi qui ne vais pas au cinéma durant l’année (Je « suis » plutôt théâtre !) me voilà en immersion totale et en émerveillement absolu devant la beauté et la singularité des films présentés (90 pour cette édition !). Et nous nous étonnons chaque année de cette incroyable capacité d’absorption que nous avons acquise ! 37 films à l’ombre en six jours, pas mal, non ? Et même pas écoeurés avec tout ça.

IMG_20160204_181511

Mes coups de cœur vont à « Voyage en Chine » de Zoltan Mayer, « Japanese Story » (superbe et intense qui se déroule dans le bush australien) de Sue Brooks, « Amreeka/ Amerrika » » de Cherien Dabis, la trilogie des courts métrages de la société de production « Vivement lundi ! » sont quasiment géniaux : « Sous tes doigts », « Le petit dragon » et « Son Indochine ». Surprenant et sublime ce « Untold Scandal » de Lee Je-Yong, remake des « Liaisons dangereuses » à la sauce chinoise… »Milyang Secret sunshine » de Lee Chand-dong où l’on découvre que les chemins vers Dieu (ou plutôt leurs prosélytes) sont impénétrables…Parmi les documentaires, j’ai adoré « Voyage en Occident » ou les tribulations de touristes chinois en Europe qui nous apprennent beaucoup de choses sur la façon dont les Français sont perçus : « Au printemps, ils sont en grève, en été en vacances, à l’automne ils travaillent un peu et en hiver, les Français vont au ski ! » Hilarant…

Et puis, mention toute particulière au réalisateur israélien Eran Riklis auquel un hommage appuyé a été rendu. Plusieurs de ses productions ont été présentées dont « Cup Final », « La fiancée syrienne » (tout simplement un chef d’œuvre !), « Zaytoun » (lorsque la haine se transforme en affection et fraternité) et « Le voyage du directeur des ressources humaines » dans lequel nous avons retrouvé l’âme, la spiritualité et les paysages roumains (pérégrinations dans le romantisme de l’improbable). Ce réalisateur hors norme confie : « Il faut par essence essayer d’aimer ses personnages, tous les personnages, aimer son histoire, aimer son message, ses métaphores, y mettre assez de passion pour ne pas accabler le public ». Plus avant, cet humaniste rajoute : « Il faut de l’attention, de la compréhension, du respect… »

IMG_20160203_220146

Bref, une édition encore une fois passionnante, par la multiplicité des films présentés, et ma foi, 37, ce n’est pas encore de la température à l’aune du thermomètre cinématographique, alors : Vivement l’édition 2017 ! Quant à l’overdose, elle n’est pas encore annoncée…

                                                                                                                      Laurent BAYART

LIVRE /CHI LI / UNE PETITE MERVEILLE DE LITTERATURE CHINOISE.

imgres

Bravo à Actes Sud pour avoir publié l’œuvre contemporaine de l’écrivain chinoise Chi LI (facile à retenir et à prononcer !), née en 1957, elle est native de Wuhan dans la province du Hubei. Cette femme est considérée – à juste titre – comme l’auteur le plus représentatif du courant néoréaliste. Ses ouvrages sont de petites merveilles narratives et donnent un focus particulier sur la vie quotidienne postmaoïste des autochtones. A la fois simple et compliquée comme un boulier…chinois.

Parmi les nombreux ouvrages, de cet auteur, lus ces derniers temps (voir, dans cette rubrique, Le Show de la vie), je relèverai tout particulièrement Soleil Levant qui est un véritable petit régal d’écriture et d’humour. Chi Li nous conte les rocambolesques aventures de ce jeune couple : Li Xiaolan et Zhao Shengtian. Le voyage de noces passé, la jeune épouse se retrouve enceinte…Il s’ensuit un véritable parcours de combattant car il faut glaner, à l’administration, le sésame de l’autorisation de naissance ou le certificat d’enfant unique…avant d’avoir eu des velléités d’avortement. Les formalités accomplies, le récit se transforme en époustouflante et déjantée description de la venue de ce bébé dont on suit la gestation, au rythme effréné des parents. A noter, l’épisode hilarant du choix du lait maternel en poudre…préparation des biberons, recherche d’une nounou, regard (un peu hostile) des grands-parents et épuisement d’un papa qui s’investit à fond dans son nouveau postulat…

Petit roman magistral d’un écrivain majeur qui nous fait découvrir la vie de tous les jours dans cet empire du Milieu, devenu moderne et bien attachant. Et puis, à la fin, cet hommage rendu à l’enfant qui chamboule l’existence : Ils étaient jeunes alors, et insouciants, ignorants et fougueux, et toi, insensiblement, tu as fait d’eux des adultes responsables. Avant toi, ils ne savaient pas ce que c’était qu’aimer, et maintenant ils débordent d’amour et d’indulgence…

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Soleil Levant de Chi Li, roman, Actes Sud, 2005.

 

 

 

BILLET D’HUMEUR / ACTE 29 /J’AI REPRIS MON TOUR DE PISTE ET LE COLLIER…

IMG_20160126_165029

 Après l’épisode glacial et verglacé, voilà que j’ai repris –avec délectation – ma route cyclable. Quinze jours sans aller à la selle et même pas mal aux fesses, ni de crampes. ! Ouf… Bref, un arrêt sans conséquence. J’ai repris ma piste noire à l’entrée de Vendenheim car il fait encore nuit au petit matin. Les seules avalanches à craindre étant les maîtres et maîtresses qui déambulent avec leurs chiens; petite balade matinale histoire d’alléger les vessies, et là ils sont nombreux les cabots cabotins à lever la patte ! Néanmoins, grande innovation de ces derniers temps, ces braves toutous sont affublés de colliers de guirlandes rouges et clignotantes, qui font que le cycliste les distingue dans la nuit…Genre sapins de Noël. Plutôt original et sympa, non ? Colliers rouges et faisceaux blancs des voitures à la queue leu leu que j’aperçois aussi – un peu plus loin – le long de l’autoroute encombrée…déjà de bouchons. Mais là, c’est beaucoup moins drôle. Parfois aussi, quelques marcheurs inconscients déambulent « tout feu éteint » dans la grande noirceur de la piste cyclable. Heureusement que les cyclistes sont des gens « allumés », eux !

IMG_20160126_164056

Bonheur de ce petit effort quotidien en chambre à air. Avec à ma gauche, un sublime lever de soleil au-dessus des montagnes de la Forêt Noire et quelques gros bris de glace qui se diluent lentement dans l’eau du canal, comme dans un gros verre en cristal. Quelques canards s’amusent à marcher sur l’eau ou plutôt sur ces petits icebergs… Et déjà j’enfile mes kilomètres en cette entame de 2016, comme autant de pages d’un gros livre qui m’attend. L’an dernier, huit mille cinq cent dix pages, tout de même…

Mais là, je ne suis pas pressé d’arriver au bout. Chaque page que j’effeuille est un émerveillement au kilomètre. Et en vélo, tourner la page, c’est tourner un paysage…

                                                                                                                      Laurent BAYART

V(ASIE) ! AU FESTIVAL INTERNATIONAL DES CINEMAS…

imgres

Ca y est ! Le programme du 22ème Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul vient d’arriver dans nos boîtes aux lettres. Le facteur, aux yeux bridés, l’a sorti de sa sacoche pleine d’étoiles de riz cantonnais ! Et nous voilà déjà (en contre)plongés dans « l’intérieur/nuit » du cinéma Majestic de Vesoul. Instants magiques initiés par Martine et Jean-Marc Thérouanne, ce festival est devenu un rendez-vous incontournable pour tous les… pékins ! Moi –je le répète à l’envi – qui ne suis pas « cinéma », je fais exploser mon quota de films et ma moyenne annuelle durant les huit jours de projection. Pensez, à la dernière édition j’en ai « gobé » presque une quarantaine et même pas écoeuré, avec ça ! Un peu bourré, tout de même, complètement Séoul…
Cette année, le programme s’avère de nouveau copieux avec quatre-vingt dix films (dont neuf inédits) à l’affiche et un focus particulier sur la Corée (Littérature et cinéma). Parmi les thématiques abordées : Visages des Cinémas d’Asie Contemporains, Entre l’Orient et l’Occident, Hommage à Eran Riklis, cinéaste israélien (on avait bien apprécié Les citronniers présenté lors d’une dernière édition), Les maîtres oubliés du cinéma thaïlandais. Bref, une pléthore de films remarquables sera présentée, du 3 au 10 février, dans les domaines de la fiction, du documentaire et du film d’animation.

imgres
Hâte d’entendre, aux premières projections matinales, le désormais mythique et attendu « Bonjour Vesoul ! » du cinéaste et présentateur passionné et spécialiste des films asiatiques qu’est Bastian Meiresonne, figure emblématique de ce festival…

Alors, durant cette période, je m’é-Chine à partir pour l’Asie, via Vesoul où le Sabot local devient une véritable pagode, voire une muraille en forme de dragon…Vite, vite ! v-ASIE vite ! Et s’il le faut j’irais même en cyclo d’Or…Les routes de Haute-Saône sont aussi belles et envoûtantes que la route de la soie…en « extérieur/jour » bien sûr ! En travelling et plan large, s’il vous plaît !

                                                                                                                      Laurent BAYART

HORS NORME ET HORS SERIE / LE DERNIER NUMERO DE « SPORT & VIE ».

 

L9866H_cache_s012016

A chaque parution, on ressent curiosité et hâte de découvrir le nouveau numéro de ce magazine entièrement dévolu au sport et à la science. La vulgarisation des articles et les nombreux visuels permettent aux lecteurs lambda de comprendre le fonctionnement de la grande machinerie humaine. On assiste avec intérêt à l’avancée des idées, avec souvent une rubrique « courrier des lecteurs » bien fournie qui fait avancer le débat.

Le dernier numéro s’intitule « Comment le sport change le corps », et tout de suite, on dévore les feuillets de ce magazine passionnant. Ainsi, nous parle-t-on – par exemple – de la myopie qui est une maladie contemporaine. En effet, l’homme moderne n’a plus l’habitude de regarder ce qui se trouve loin : Dans le monde actuel, l’attention est sans cesse portée sur des objets proches de soi. A commencer par les écrans d’ordinateur. Même dehors, le champ visuel est presque toujours obstrué par un immeuble ou des panneaux publicitaires. Nous serions en somme privés de profondeur de champs… (Musclez vos yeux). Dans un autre domaine, on apprendra que le soutien-gorge est une invention récente (XIXème siècle), avant on recourait à des corsets, gaines ou linges de corps. Et puis, on prendra connaissance avec délectation de la théorie du homard et du poisson mort. Il s’agit du fameux code social de la poignée de main. Ce geste n’étant pas si anodin que ça : La main moite révèle un tempérament nerveux. Celle en pince de homard, où la paume de la main ne rentre pas en contact avec l’autre main indique un manque de confiance en soi. La main en poisson mort, sans vigueur et fuyante exprime une personne passive et caetera.

Quant à cette manie qu’ont certains d’exhiber leurs fesses, cela viendrait du fait que selon les croyances populaires, on pensait que le diable n’avait pas de fesses et qu’en lieu et place, il cachait parfois…un second visage !

Le diable n’est finalement pas dans les détails…A moins, de tomber sur le cul !

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Sport & Vie, hors série n°43 (disponible en kiosque).