Archives de catégorie : Blog-Notes

FRANCOIS-MARIE EMILE BOUCHER OU IL ETAIT UNE FOI…

Petit focus sur quelqu’un de particulier et de totalement atypique : le père François-Marie Emile Boucher qui est aujourd’hui recteur de la Basilique Saint-Pierre Fourier en Lorraine. Je le connus voici plus de trente ans qui débarqua chez moi à Strasbourg. Vagabond inspiré, la foi chevillée en lui et déjà les mots, en vers rimés, qui coulaient de sa bouche comme des paraboles.

EGLISE CATHOLIQUE DES VOSGES – DIOCESE DE SAINT DIE – LITURGIE – MESSE CHRISMALE – HUILES SAINTES. Saint-Dié 3 avril 2012.
Durant la messe chrismale, l’évêque consacre le saint-chrème et bénit les autres huiles saintes devant les prêtres, les diacres et les fidèles.
PHOTO Alexandre MARCHI.

Jeune étudiant à l’époque, il publia quelques ouvrages dont « Haltes sur le chemin » devenu un bréviaire du voyage, une manière de rencontrer l’autre, tout au long d’une route sur laquelle il ne cessait de dresser le pouce de l’auto-stop. Beaucoup s’arrêtèrent pour confesser leurs (parfois surprenantes !) existences. Déjà le goût du partage et l’amour de l’autre, cette merveilleuse curiosité que plus personne n’éprouve aujourd’hui pour son prochain…

 Un petit clin d’œil donc à cet ami de très longue date, poète « marial » qui, lors de ses sermons dominicaux dans la basilique de Mattaincourt (Ca ne s’invente pas ! C’est un lève-tôt, vous l’aurez compris…) parsème ses prêches de savoureux jeux de mots, dont il a le secret.  Tabernacle de la contrepèterie et du verbe, ses brebis devant aux aurores, déjà se creuser les méninges. La poésie est une foi qui se décline en vers et…pour tous (et non pas « contre ») !

CHRISTIANE MEISS OU LE CULTE DE LA BEAUTE ET DU RE-ENCHANTEMENT DU MONDE

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Ancienne présidente de la société des écrivains d’Alsace et de Lorraine, elle fait partie de la gente des « plumitifs » inspirés. Elle a publié ainsi de nombreux ouvrages de poésie, des nouvelles et des récits, tels que « Sève ardente », souvenirs d’un garde-forestier, « Les rendez-vous de la clairière », un merveilleux récit poétique dédié à son fils disparu et « Réminiscence », recueil de contes et de nouvelles.

Mais Christiane Meiss est aussi une amoureuse de la nature, en extase devant ce monde si maltraité, inlassable observatrice des forêts qu’elle arpente et de ces merveilleuses petites bêtes qui nous entourent et que plus personne ne voit. Artiste-aquarelliste, elle réinvente le monde, le ré-enchante à sa manière, c’est-à-dire de façon tendre, poétique et joliment naïve. Blaireaux, belettes et furets défilent ainsi comme les mésanges et hirondelles qui tracent des v dans un ciel pastel éblouissant.

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Christiane a gardé son âme d’enfant et sa capacité (rare aujourd’hui !) de s’émerveiller devant la beauté qu’elle admire chaque jour avec son compagnon écrivain Fernand, dans leur petite maison- nid douillet- de Cernay dans le Haut-Rhin.

Elle avait réalisé la préface, ainsi que les aquarelles, de mon livre « Ivresse du vagabondage ». Vagabonde elle-même et ivre de cette nature qui nous permet chaque jour de nous ressourcer et d’avancer dans ce monde qui ne tolère que le tohu-bohu et le vacarme. Christiane baguenaude avec une marguerite entre les dents et des cerises accrochées en guise de pendants d’oreilles, accompagnée par une musaraigne espiègle et un écureuil pas banquier pour un sou !

BILLET D’HUMEUR –ACTE 2- / BIEN LE BONJOUR !

A l’heure de la communication exacerbée, du message de l’instant, du sms extraverti du portable, du twitter-et-tu-fais-quoi-toi ?, du miroir réfléchissant facebook, et j’en passe et pas forcément des meilleurs…on se rend bien compte que la toile étend ses filets et autres réseaux (sociaux) sur les coins reculés de la planète et de tous les êtres humains. Et pourtant…

 On pourrait imaginer la solitude passée d’un autre âge, mode ou siècle, et pourtant…Jamais l’être humain n’a eu –dans l’histoire universelle- des outils aussi performants à sa disposition pour communiquer, et jamais l’homme est devenu un…individu, aussi esseulé et noyé dans une masse qui fait peur. Il n’est qu’à apprécier la profusion des sites de rencontres qui ont été créés, c’est hallucinant. –Je veux t’aimer. On se rencontre ? Tout juste si vous n’avez pas le curé et le maire en option… On a tué l’esprit de groupe (et aussi d’initiative), la bonne vieille fraternité (Tiens, voilà vraiment un mot désuet ! Non?) On envoie des messages à tire-larigot mais on ne sait plus tendre la main à l’autre pour lui dire tout simplement « Bonjour ! ». Suffit, on lui envoie un courriel…et une carte « dématérialisée » de nos vacances ou pour les fêtes…C’est bon comme ça, non ?

 Force est de constater que la société s’est déshumanisée. L’homme qui devait être au centre de ce cercle est devenu absent. Encore ce matin, roulant sur mon vélo, je fais cet amer constat en croisant ou dépassant un de mes quidams, dans la solitude crépusculaire de la piste cyclable. Mon « Bonjour ! » ne récolte aucun écho. Pire, on me regarde comme un extraterrestre…Le dernier être humain ? Vive la communication ! Allez, je vous livre mes pensées par Internet…Bonjour !

Laurent BAYART

FRANCIS FRITSCH LE PEINTRE A L’IMAGINAIRE EN FETE

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Saluons aujourd’hui le peintre Francis Fritsch, un artiste atypique et débridé. Prolixe, il cultive un humour et un sens de la poésie remarquables, il n’est qu’à apprécier ses toiles en « trompe l’œil », ses portraits d’une précision et d’un sens du détail « bluffants », ses œuvres détournées comme « L’origine du monde » de Gustave Courbet, qu’il rebaptise malicieusement « Origine voilée du monde », ses paysages fantastiques, étranges ou poétiques. On notera également plusieurs thématiques comme « Des pieds et des mains », « Crucifixions », « Détournements » ou encore « Les quatre saisons » qui en disent long sur le sens pointilleux et exigeant du plasticien.

Francis Fritsch précise : « Je peins pour composer avec le chaos, avec notre folie, pour témoigner de ce qui s’en va et retenir ceux qui s’en vont », judicieuse et philosophique définition livrée par l’artiste qui est psychiatre dans une autre vie…

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J’ai eu le plaisir de travailler plusieurs fois avec Francis, tout d’abord pour la réalisation d’affiches et d’invitations dans le cadre des lectures « Musique et Poésie », puis pour la conception de deux couvertures de mes ouvrages : « La lumière que l’on laisse » et « L’eau sauvage ». Collaborer avec un tel artiste est un bonheur car son souci de l’excellence est constant, son inspiration est à fleur de peau et il sait parfaitement « retranscrire » les pensées secrètes du poète, sens de la perception et de l’anticipation rares, ce qui ne gouache –évidemment- rien à sa peinture !

Contacts / http://www.francis-fritsch.fr

UN CLIN D’ŒIL A ERIK VACQUIER ALIAS NEMORIN

Son objectif est constant : la photo. Erik Vacquier alias Némorin promène son appareil photographique depuis une trentaine d’années.

Poète, il sait capter l’instant fragile où l’éternité semble être coincée dans une petite bulle d’air. Je l’ai connu du temps où j’étais éditeur et depuis notre amitié s’est fixée sur l’invisible pellicule des fratries. Plasticien photographe, il est d’une rare exigence professionnelle. Ses photos racontent la poésie des êtres humains et des lieux magiques qu’il fréquente. Il a séjourné plusieurs fois et plusieurs mois au Myanmar (Birmanie) où Erik, le bourlingueur, a ramené de somptueuses photos. Il était invité en 2013 pour une résidence artistique au Burkina Faso.

Il a réalisé de nombreuses expos photos et plusieurs couvertures de mes livres dont « Le passant émerveillé », « Le bonheur de l’abeille » ou « En passant par là ». Collaborateur de l’Encrier et de l’Ancrier Editeur dans les années quatre-vingt dix, il a signé de nombreux clichés pour la revue éponyme.

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Un livre sur le vélo devrait paraître en 2015 car j’aimerais constituer un tandem avec lui. Le photographe pourra ainsi laisser glisser son œil de verre, ses lentilles et autre zoom au fil de la piste cyclable sur laquelle, je ne cesse de rouler et… d’écrire inlassablement, comme sur une feuille blanche. Petit clin d’œil. Posture figée, l’oiseau s’est envolé. Au royaume de l’art photographique, les cages n’existent pas !

Contacts :  www.erikvacquier-nemorin.com

BILLET D’HUMEUR/ LE TEMPS DU MEPRIS

Le temps est à l’incertain et au bouleversement quotidien. Les médias sèment leurs billevesées acides et convoquent la haine de l’autre à tous les rendez-vous. Le père Ubu revient à grand renfort semer sa « merdre » ! Jamais depuis si longtemps l’être humain n’a été aussi méprisé. Tout le monde entend mais plus personne n’écoute…On zappe, on clique, on twitte et on clapote sur le clavier.

Message lapidaire pour signifier finalement l’absence absolue d’empathie. Sites de rencontres pour connaître l’émoi du coup de foudre mais où est donc passé l’électricité de Zeus ? Pendant que le quidam trime et rame, les potentats batifolent et courent le guilledou, d’autres thésaurisent sur des planches à billet. Le temps est à la décrépitude des fraternités perdues.

L’amour n’est plus qu’une tricoteuse de trottoir qui vampe le passant péri-pathétiquement. Celui qui s’arrête risque gros. La maréchaussée noircira son calepin sur son flânant des lits… Pendant ce temps-là, les flammes continuent de lécher l’incendie. Pourvu que les ruines soient belles…et les cendres fastueuses !

                                                                                                                      Laurent BAYART

HOMMAGE A L’ECRIVAIN HUMANISTE CLAUDE LUEZIOR

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Une mise en lumière particulière réservée à Claude Luezior, écrivain et neurologue suisse de Fribourg. Il a obtenu de nombreux prix littéraires prestigieux, dont l’un de l’Académie Française et tout récemment le Prix Marie Noël

(doté d’une centaine de bouteilles grand cru ! il va falloir qu’il s’arrête de boire de l’eau…). Son œuvre ne cesse de s’enrichir depuis 1995 avec plus d’une trentaine d’ouvrages publiés dans des domaines variés : livre d’art, poésie, nouvelle, roman, récit…J’avais d’ailleurs eu le bonheur, voici quelques années, de publier avec lui l’opus, à deux voix, « Nourrir les colombes », qui traitait de la guerre en Irak. Son écriture fleure l’humain et l’extrême sensibilité des rencontres. Curieux de tout, il est « croqueur » de mots et gourmand de verbes

(ne les laissez pas traîner, il vous les gobe en un clin d’œil de moustaches !). Pétillant d’attention, observateur inlassable du monde, il traîne sa tendresse bon enfant et fume sa pipe avec la sagesse du philosophe. Claude nous annonce    prochainement un nouveau livre d’art sur Armand Niquille, un roman historique et un croustillant ouvrage sur la cathédrale de Fribourg, car –en plus -notre ami est un sacré érudit !

N’hésitez pas à venir lui rendre visite sur son site : www.claudeluezior.weebly.com

DESPLANCHES REMPLIES D’IDEES !

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 Un focus tout particulier à une jeune artiste entreprenante au patronyme prédestiné Annaëlle Desplanches. C’est grâce à elle, tout d’abord, qu’est né le projet devenu livre réalisé avec Laurent Bayart « Petites bêtes et autres z’aniMOTS », qui a été conçu dans le cadre d’un BTS au Lycée Gutenberg à Illkirch (près de Strasbourg). Artiste- photographe, elle a réalisé les délicates et originales photographies de ces curieuses petites bêtes. De ce fait, elle a ainsi organisé plusieurs expositions dans les médiathèques et bibliothèques d’Alsace, en même temps que les lectures avec Laurent. La diplômée des Industries Graphiques ne s’arrête pas là : elle vient de créer sa petite entreprise « Graphiste Print » afin de satisfaire les envies de marketing, de publicité ou de mise en pages de ses clients. Bravo à Annaëlle pour son esprit d’initiative ! Pas étonnant car on sentait bien que notre cigale pleine d’idées avait depuis belle lurette…des fourmis dans les jambes !

Contact : tel. 06.52.39.05.56.  annaelle.desplanches@gmail.com

CELINE L’ARTISTE DE LA BIB DE MUNDO !

Coups de projo sur Céline Hirtz,  la dynamique responsable de la bibliothèque de Mundolsheim « L’Arbre à lire », sportive émérite elle pratique aussi le « roller derby », mais elle n’a pas qu’une flèche dans son carquois. Elle est également artiste peintre et réalise également dessins (spécialiste des mangas !) et œuvres plastiques. Ainsi, Céline a concocté ce cyclo-dessin, sacré renard, pédalant pour le site de Laurent que nous publions aujourd’hui. Petit hommage à l’artiste en forme de remerciements. Bravo Céline !

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20ème FESTIVAL INTERNATIONAL DES CINEMAS D’ASIE DE VESOUL.

Franchement, moi qui ne vais quasiment jamais au cinéma, je vous conseille de faire le plein de pellicules (non pas celles que l’on trouve sur le cuir chevelu !) ou plutôt d’images merveilleuses. Le Festival International des Cinémas d’Asie, qui a lieu à Vesoul, fête cette année ses vingt ans. Il est organisé et initié par deux passionnés du Septième Art : Martine et Jean-Marc Thérouanne, entourés d’une équipe dévouée et sympathique, qui présentent, durant huit jours, des petits bijoux de cinématographie : films sri lankais, kazakhs, ouzbeks, japonais, coréens, indiens, chinois, iraniens…ll s’agit souvent de productions qui n’ont jamais été présentées en Europe et pour certains films et documentaires, cherchés et ramenés par les organisateurs eux-mêmes ! Ambiance festive et chaleureuse, repas thématiques, apéros asiatiques durant lesquels vous pouvez déjeuner ou boire un verre, tout en discutant avec un réalisateur mongol ou un comédien indien. C’est un moment de pur bonheur, loin des rendez-vous « collés montés » et snobs. Ici, c’est la chaleur asiatique assurée sur lit douillet de Haute-Saône et de joli « Sabot ». C’est fabuleux, dépêchez-vous, les lumières s’éteignent, la projection va commencer…

  • Du 11 au 18 février 2014, pour tout renseignement : 03.84.76.55.82. ou 06.84.84.87.46. et festival.vesoul@wanadoo.fr

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