Tous les articles par Laurent Bayart

CINEMA / J’ME FAIS MON FILM A VESOUL ALORS… V’ASIE !

 

C’est parti pour un « intérieur/nuit » au cinéma Majestic de Vesoul et ce, du 7 au 14 février. Le 23ème Festival International des Cinémas d’Asie déroule son long tapis rouge sur lequel roule son cyclo emblématique. Quatre-vingt-dix films seront à nouveau programmés dont dix-sept inédits. Quelques-uns concourront aux différents prix proposés. Chefs d’œuvres, découvertes, trouvailles, documentaires, films d’animation…Encore un programme somptueux pour cette édition avec les différents prix organisés dont le Cyclo d’Or et un jury de fins connaisseurs. Pour cette édition, un focus particulier sera réservé aux maîtres du cinéma sri lankais. On nous proposera également un « Regard sur le cinéma géorgien », sans oublier le jeune public qui sera gâté avec le zoom particulier de la « Japanimation ». Et puis, la bonne chère et la nourriture seront à l’honneur avec « Le Japon se met à table ». Donc, on vous souhaite un bel appétit, voire une boulimie de films (et je sais de quoi je parle !). Bref, on va encore se régaler grâce aux maîtres queues, à savoir : Martine et Jean-Marc Thérouanne, Nicolas Carrez-Parmentelot et Bastian Meiresonne.

Une cuisine et des mets bien relevés, de quoi satisfaire, une fois de plus, tous les goûts et les palais…des festival(iers) !

Laurent BAYART

 

  • FICA – Festival International des Cinémas d’Asie, du 7 au 14 février 2017. (25, rue du Dr Doillon, 70.000 Vesoul). Tel : 06.84.84.87.46 / vesoul@wanadoo.fr

 

LIVRE / LA CHUTE DE LA FUNAMBULE VERS LE CIEL…

Belle petite trouvaille éditoriale que ce live paru en 2013 chez Zulma dont les couvertures offrent une esthétique tout à fait remarquable (Zulma, vierge-folle hors barrière et d’un sourire (Tristan Corbière)) : « Lucia Antonia, funambule » signé Daniel Morvan. Journaliste à Ouest-France. Cet écrivain a publié quelques romans dont celui-ci – véritable petite merveille – que je découvre aujourd’hui…

Singulière et attachante histoire sous forme de récit, extirpé du carnet de Lucia Antonia, une ancienne trapéziste qui raconte la chute de sa jumelle artiste Arthénice. Saltimbanques de l’ambulatoire qui marchent – en équilibre précaire – sur un « chemin de quatorze millimètres ». L’écriture est somptueuse et les mots dansent au-dessus du vide, en l’occurrence le gouffre de Bramabiau. Son père Alcibiade, fondateur du cirque disant : «  Quel que soit le lieu, le secret des funambules est le même : du danger, de l’espace, du silence ».

Un fil tendu, droit comme le câble d’un i horizontal sur lequel les équilibristes jouent aux chorégraphes. Un peu, comme une métaphore de la vie, les êtres humains en éternelle partance, en quête de cette inévitable chute qui les attend…

Laurent BAYART

Lucia Antonia, funambule de Daniel Morvan, roman, Zulma, 2013.

 

BILLET D’HUMEUR/ ACTE 46 / RESOLUMENT OPTIMISTES !

Devant ce bilboquet et autre capharnaüm de catastrophes annoncées, de cataclysmes tous azimuts, de feux de broussailles vitaminés qui veulent engendrer des incendies atomiques, il faut – coûte que coûte – retrouver les chemins de l’espérance. Etre fou dans ce monde qui se délite où la barbarie devient un peu le marque-page du quotidien. Aller à contre-courant de l’impétuosité du fleuve fou. Aimer plutôt qu’haïr, se prendre l’envie de rencontres et de poignées de mains fraternelles. Voilà peut-être la vraie révolution ? Qui sait. Comme le chante si bien l’auteur-compositeur Jean Humenry « j’vois comme des p’tits miracles » * lorsque les gens se mettent à (se) parler, à siffler dans la rue et à se prendre par les bras. C’est peut-être la seule réponse à apporter à la sauvagerie dans laquelle nous sommes désormais plongés chaque jour. Redevenir l’enfant qui s’émerveille et laisser  l’adulte lassé par trop de friandises et autres sucreries noires…

Espérer, c’est aider le tout petit qui balbutie ses pas, à marcher vers demain. Ne pas oublier que l’être humain doit être un passeur aidant l’autre à traverser la rive. Transmettre, qu’elle magnifique destinée.

Sans bruits, les éveilleurs d’aurore auront toujours une raison d’avance de ne pas sombrer dans la grande noirceur du pessimisme.

C’est peut-être ainsi que l’on pourra changer un peu le monde. Bousculons-le à notre mesure, à notre dimension avant qu’il nous change nous-mêmes.

Nous aurons alors noyé notre sourire dans un visage de glace.

Alors, faisons des habitacles de nos cercueils, de grands cerfs-volants fantaisites, destinés à partir à la conquête du ciel. C’est la meilleure manière et la plus élégante de dire adieu à la terre…

Laurent BAYART

  • « Boucler la boucle », compact-disc de Jean Humenry, Bayard musique, 2016.

LIVRE / QUAND IAN THORPE SE JETTE A L’EAU

 

La natation n’est pas trop ma tasse de thé, normal le chlore ne fait pas bon ménage avec ce breuvage. Bon, trêve de plaisanterie, lorsque j’ai tenu entre les mains cette biographie de ce jeune champion au visage androgyne, un peu à la manière de Bowie, je suis tombé sous le charme d’un athlète singulier.

Ces trois cents pages, d’une édition élégante, racontent, d’août 2011 à juillet 2012, une partie du calendrier et la vie « de l’intérieur » de cet athlète prodigieux qui a quinze ans fut le plus jeune champion du monde de tous les temps, à dix-sept ans, il sera champion olympique…Traqué par les journalistes (il ira résider à Los Angelès afin de fuir la pression médiatique locale), soupçonné de dopage et d’être gay, ce jeune prodige sombre dans le grand bassin de l’alcoolisme et de la dépression (qu’il ne raconte pas dans ce livre). Thorpe nous narre cette existence qu’il passa dans les piscines du monde entier, rendant hommage à ces différents entraineurs : Ashpole, Chris Meyer, Doug Frost, Tracey Menzies, Milt Nems et Gennadi Touretski. En liminaire de cet ouvrage, il confiera : A peine ai-je plongé, mon corps noue un dialogue avec l’eau qui l’entoure, attentif aux forces qu’elle exerce sur lui. Tant que je la laisse faire, elle me guide naturellement vers la position juste, chaque partie de moi placée où il le faut, tête baissée, dans une posture comparable à celle de la méditation.

Jeune retraité, il reprendra toutefois la compétition avant d’arrêter définitivement, – après un come back raté pour participer aux Jeux de Londres -. On aimera l’être humain qui défendra – entre autres – la cause des aborigènes et qui se laissera aller à quelques confidences, comme celle où il compare le Brésil à l’Australie « sans ordre ni loi, où il est plus dangereux de s’arrêter à un carrefour que de griller un feu rouge ».

                                                                                                                   Laurent BAYART

* « Entre les lignes » de Ian Thorpe, éditions Globe, 2016.

 

 

SITE / LES CHIFFRES 2016

 

Petit fléchissement, après les chiffres records de 2015. L’an passé, ce sont 4.462 pages du site qui ont été lues par les internautes. Une fréquentation quotidienne régulière qui donne de la vie à ce lieu de rendez-vous littéraire et artistique. Merci à vous d’être venu me voir sur les pages de votre écran et bienvenue pour cette nouvelle année. N’hésitez pas à venir tourner les pages numériques de mes nouvelles aventures artistiques pour 2017 !

PEINTURE CYCLISTE DE IARINA MARIA ANDREI

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Bravo et merci à Iarina Maria Andrei, ma filleule roumaine, artiste peintre précoce de 16 ans,  qui continue son parcours de plasticienne avec bonheur. Elle vient de m’offrir un inestimable petit bijou de cadeau : ma monture (Spézialized Roubaix) non pas en version tout carbone mais en version peinture et en toile s’il vous plaît !  Voilà un beau cadeau à déguster et admirer sans modération, les jours où je ne roulerai pas…

LIVRE / DES SPORTS TOUS AZIMUTS

 

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Cette « Encyclopédie des sports oubliés » est une espèce d’inventaire à la Prévert, un rien extravagant, sur la pratique d’une ribambelle de sports saugrenus– à travers l’histoire – qui s’apparentent à la chasse, à la bestialité, à la superstition, au sport, à l’ingéniosité ainsi qu’au zest de folie de l’être humain…

D’abord, il convient de ne pas oublier que le mot sport provient de l’ancien français « desporter » qui signifie divertir, amuser ou prendre du plaisir.

Ainsi, dans cet ouvrage, on découvre d’improbables sports comme le « Battle-ball » dont les règles étaient si nombreuses et complexes qu’il fallait avoir des bases de comptabilité juridique pour s’y retrouver…Focus aussi sur le « Canon de base-ball » qui terrifiait les batteurs. Et puis, certaines disciplines comme « Chats en feu », « Chat dans le tonneau » (coutume danoise que l’on retrouve aujourd’hui encore dans les soirées de mariage, en une version plus soft (la Pignata), avec des bonbons dissimulés dans un mannequin de félin que l’on doit éclater avec une batte de base-ball) ou « Coups de tête sur chat » s’apparentaient à d’ignobles actes de cruauté envers des animaux considérés encore comme des créatures diaboliques.

Dans le registre des « sports » étonnants, ce concours d’insultes les flytings qui étaient des joutes de jurons récompensant l’imagination et la dextérité verbales des participants. A noter aussi les « batailles de villes » durant lesquelles les habitants se livraient à de gigantesques batailles de boules de neige et autre coups de gourdin ou de pierres. Henri III –philosophe – considéra ce sport trop petit pour qu’on l’appelle la guerre, trop cruel pour qu’on l’appelle un jeu. Quant à la pratique des manèges forains, on apprendra qu’ils proviennent d’un exercice militaire pratiqué à l’époque par les Turcs et les Arabes, pour lequel ils tournaient en rond sur des chevaux très rapprochés en se jetant de lourdes balles. Le mot espagnol désignant cette pratique, carosella, signifie « petite bataille ».

                                                                                                                      Laurent BAYART

* L’Encyclopédie des sports oubliés de Edward Brooke-Hitching, Editions Denoël, 2015.

LAURENT BAYART, PRIX DE L’EDITION 2017 DE LA VILLE DE DIJON.

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La bonne nouvelle vient d’arriver : Laurent Bayart vient d’obtenir le Prix de l’Edition Poétique 2017 de la ville de Dijon pour son manuscrit de poésie « Opuscule des chuchotements ». Une belle récompense pour l’écrivain-cycliste qui poursuit – avec émerveillements- ses pérégrinations poétiques. L’ouvrage paraîtra lors de la cérémonie de remise de ce prix, le samedi 25 mars 2017 à 17h, dans la salle de l’Académie de Dijon. Youpi de joie pour le poète !

  • photo de Claudia Windstein.

LAURENT BAYART DANS LE DERNIER NUMERO DE LA REVUE ALSACIENNE DE LITTERATURE

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La thématique de la dernière livraison de la très belle Revue Alsacienne de Littérature a de quoi laisser… songeur puisqu’il s’agit de « Rêves ». Le numéro de décembre paraît ces jours-ci avec de nombreux textes, notamment trois poèmes inédits de Laurent. De plus, l’écrivain-cycliste  a rédigé deux articles sur la revue roumaine Antarès et le dernier opus poétique de Claude Luezior. Un article a également paru sur Terra incognita, le dernier recueil de poésie paru de Laurent Bayart, sorti au printemps dernier.

 * Revue Alsacienne de Littérature, BP 30210, 67005 Strasbourg Cédex.