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FESTIVALIER EN ASIE / RETOUR SUR LE FESTIVAL INTERNATIONAL DES CINEMAS D’ASIE DE VESOUL.

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Serait-ce le logo du festival : un cyclo pousse-pousse ou tout simplement la beauté et l’originalité de la filmographie proposée durant une huitaine de jours au Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul ? Qu’importe ! Force est de constater que cette vingt et unième édition fut encore une fois une pure merveille de découvertes. Moi qui ne suis pas cinéphile, j’ai pris ma dose maximale de films avec 40 en 8 jours ! Mais quel bonheur…

Un peu comme on voyage, je me suis laissé aller à la découverte des situations, des paysages, des atmosphères, des histoires…Ainsi, ai-je savouré ce conte poétique qui se déroule au Kirghizistan « Kurai Kurai » (1), ce buisson qui court dans les steppes au gré des vents où l’on apprend que l’homme –finalement – n’a pas de racines, il court l’existence durant à l’image de cette plante emblématique. Les réalisateurs iraniens indépendants à l’honneur, j’ai aimé « Melbourne » pour le questionnement qu’il apporte, un peu à la manière de Camus dans « La Chute », l’humour décalé de « Please Don’t Disturb » qui nous donne une jolie bulle d’oxygène par rapport à d’autres productions où il est question d’intellectuels trucidés par des barbouzes. J’ai aimé me balader dans Téhéran, engorgée de circulations, et apprécier…les cuisines équipées en frigo américain des ménages iraniens. Comme quoi…

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Voyage en Chine aussi, où les personnages n’arrêtaient pas de m’aguicher le palais avec des scènes de repas (Ah les nouilles et les canards laqués menés à la baguette !). Et puis, il y a ces insupportables bruits de succion en stéréophonie… Nonobstant ces agapes asiatiques, nos amis de l’Empire du Milieu fument comme des pompiers…Puis, je suis souvent allé en Corée (pas celle du Nord !) où j’ai apprécié plusieurs films : « Suneung », « A Cappella », « Trap Street » mais surtout «  A Girl at my Door (2), un des meilleurs films que j’ai eu l’occasion de voir : superbe intensité dramatique, éblouissant jeu des comédiens, histoire glauque (une flicesse homosexuelle) accusée de pédophilie…Et lorsqu’on nous affirme que ces actrices ont joué bénévolement, on tombe sur le cul ! De Corée et en version originale, j’ai adoré cette langue musicale et un peu chantée…

Voyage voyage, je suis aussi allé me régaler en Inde avec un film –super production- à vous tenir en haleine (c’était le thème de ce festival !). Pari réussi avec « Avant l’aube » (3), palpitant à souhait sous fond de proxénétisme d’enfant. Ajoutons à cela, une très belle musique car un film réussi c’est aussi la bande sonore et la composition musicale ! Marrant de voir durant la projection des pictogrammes nous indiquant qu’il est nocif de fumer ou de boire…à chaque fois qu’un personnage se laissait aller à griller un clope ou vider un verre (alcoolisé) ! Heureusement qu’on n’a pas fait le même coup à James Bond, avec les femmes en plus, cela ferait un drôle de panneau d’interdiction supplémentaire !

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Bref, ce serait trop long de vous faire la « check-list » de tous les films qui ont retenu mon attention. Beaucoup était intéressants, instructifs, palpitants voire passionnants. Et la lumière revenue dans la salle du Multiplex Majestic de Vesoul, j’avais l’impression de me retrouver dans le terminal d’un aéroport. Revenu de voyage, sans turista, ni mal des airs mais avec sous les yeux quelques valises mais celles-ci remplies de souvenirs souvenirs….Toujours ça que les douanes n’auront pas ! Le meilleur moyen de s’en rendre compte est encore d’aller faire le voyage à….Vesoul !

                                                                                                                      Laurent BAYART

  • Kurai Kurai, Tales on the wind de Marjoleine Boonstra, en première internationale, Kirghiztan/Hollande.
  • A Girl at my Door, Dohee-Ya de July Jung, Corée
  • Avant l’aube, vidiyum muun de Balaji K. Kumar, Inde

http://www.cinemas-asie.com/fr/

LIVRE/ REVUE « DESPORTS » 5 / A LIRE AVEC UN MARQUE-PAGE SVP !

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            Cette revue présentée comme un livre est entièrement dédiée au(x) sport(s) et à la littérature. Le maquettage est d’une esthétique remarquable et les contributions littéraires sont signées par les meilleures plumes de la catégorie. Une belle réussite dans le domaine éditorial avec une indéniable exigence de qualité et des focus souvent originaux.

Le dernier opus, cinquième du nom, s’ouvre sur un entretien avec le président de la République François Hollande qui, passionné de football, fut un grand supporter du FC Rouen. S’ensuivent des articles, notamment sur la famille Spanghero, fratrie de rugbymens affectés par le récent scandale de la viande de cheval de l’entreprise éponyme, découverte du golfeur afghan Muhammad Afzal Abdul, de cette surprenante luxueuse station de ski en Corée du Nord, de Françoise Autiero, Française qui fut caddy (de golf) de Joseph Kennedy, le père du futur président des Etats-Unis et mention particulière à Bernard Chambaz, journaliste et écrivain, qui signe un remarquable article sur l’un des quatre mousquetaires, en l’occurrence Jean Borotra qui disputa un dernier match de la Coupe Davis à cinquante-six ans et fut commissaire général à l’éducation et aux sports dans le gouvernement de Vichy, puis présidera l’association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain, chose qui n’est pas connu du grand public.

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Dans une rubrique plus légère, on appréciera les bons mots de George Bielsa, l’actuel entraineur de l’Olympique de Marseille, « le devin assis sur une glacière » qui, philosophe et observateur affirme : Dès qu’on stimule la vanité de quelqu’un, on l’affaiblit  ou bien encore : Utiliser une langue qui n’est pas la sienne, c’est toujours une forme de reconnaissance ».

Belle formule que cette revue qui ne ressemble à rien d’autres qu’à un très bel ouvrage où les sportifs deviennent des littéraires qui nous régalent avec leurs singuliers marque-pages. Le grand Antoine Blondin aurait apprécié !

                                                                                                                                           Laurent BAYART

* Desports 5,

BILLET D’HUMEUR / ACTE 19 / ELOGE DE LA LENTEUR

                  On pensait, peut-être un peu trop…rapidement, que le monde appartenait à la race des pur-sang ou des lévriers, qu’il avait été définitivement abandonné aux hommes pressés (si chers à Paul Morand), à ces coursiers de l’instantanéité qui bouffent du chronomètre et font de la tachycardie avec leurs agendas surchargés. Culte de la vitesse et de la nervosité qui régnait sur les rapports humains. Et puis, voilà qu’on nous prédit des temps plus apaisés, et un retour du « slow ». Exit le rock n’roll endiablé ? Ainsi, est-il demandé, de ralentir le rythme effréné. Car finalement à quoi bon cette course folle à se déplacer toujours plus vite ? Regardez les touristes en avion : ils ne voyagent plus, ils se déplacent ! On ne prend plus le temps de rien…

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Un article récent * nous précise qu’un mouvement est…en marche : De nombreux Français ayant le sentiment d’être toujours trop pressés cherchent à se ménager des espaces de lenteur. Il semblerait que la vitesse aurait du plomb dans l’aile. Avec les moyens de communication modernes, on peut être joint plus facilement et le souhait de gagner vingt minutes sur un parcours est moins pressant que dans le passé. Voilà que l’on privilégie les moyens de transport écologiques en proposant des autoroutes pour vélo appelées véloroutes. On sait bien, depuis La Fontaine, que la tortue est toujours gagnante par rapport au lièvre. Il en va de même pour la santé, prendre son temps se révèle être bénéfique. Alors, la slow attitude (concept créé par le journaliste canadien Carl Honoré) serait-elle en passe de changer un peu le monde ?

Le temps n’est plus aux accélérateurs de particules. L’être humain aspire à retrouver les chemins de la lenteur, une espèce de bonheur à savourer l’instant présent. Bref, plutôt bradycardie que tachy… Regardez tomber chaque grain dans le sablier et oubliez la technologie sophistiquée des horloges à quartz. Et puis, ce texte a été écrit lentement, comme quoi, même les mots peuvent se poser et jeter l’ancre…

                                                                                                                      Laurent BAYART

  • Les Echos, 30 et 31 janvier 2015.

LIVRE/ PELE LE ROI D’UNE PLANETE BIEN RONDE !

       Malgré les Messi, Ronaldo, Zidane et consorts, Edson Arantès do Nascimento, autrement dit Pelé reste probablement le plus grand footballeur de tous les temps. Certes, il a pulvérisé les statistiques en allant chercher le ballon dans les filets de l’adversaire à 1.283 reprises…et en ayant remporté trois coupes du monde avec le Brésil, mais il reste surtout un homme emblématique qui a érigé le football en une religion universelle, réussissant (durant 90 minutes) à mettre l’univers au diapason du ballon en cuir.

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Ce livre, « Pelé, ma vie de footballeur »* retrace quelques moments charnières de sa carrière, notamment sa jeunesse et cette « vocation » qu’il doit à son papa Dondinho qui a loupé une prodigieuse carrière à cause d’une blessure au genou…Au niveau des records, il battra tout de même son petit prodige de fils en marquant (en un seul match) cinq buts de la tête…

Sont évoquées aussi, et surtout, plusieurs coupes du monde, notamment celle de 1958 en Suède qui vit le premier sacre des jaunes sambas qui précéda l’énorme traumatisme de la défaite de 1950 contre l’Uruguay à domicile (au Maracana), alors que tout était prévu pour un triomphe historique (même les unes de la presse du lendemain !)…Le livre se terminera par les calamiteux travaux du Mondial 2014 au Brésil dont on sait ce qu’il advint (terrible déculottée et humiliation de la Seleçao)…Lui qui devint ministre, nous confiera plus tard sa déception concernant les dirigeants actuellement au pouvoir.

Et puis, pour la petite histoire, on apprendra que Pelé est une belle déformation de « Bilé » qui était – à l’époque – le gardien de but de l’équipe de son père…Hé ! Il se prend pour Bilé ! Comme quoi les légendes se prennent les pieds dans de drôles de chaussures parfois !

Laurent BAYART

* Pelé, ma vie de footballeur, Editions Globe, 2014.

THEATRE MUSICAL « ANAK-ANAK »/ LE BONHEUR DES MOTS EN SONORITE FANTAISISTE.

         Voici un pur moment de bonheur que nous propose la chanteuse comédienne Jeanne Barbieri et le percussionniste Xavier Fassion, avec « Anak-Anak » (« les enfants » en indonésien). Ce spectacle se veut être constitué de « véritables histoires chantées avec morceaux de bruits ». Et tout de suite, la magie s’opère et les colombes sortent du chapeau ! La musique, la gestuelle, le chant et cette écriture poétique, entre l’absurde, l’humour et la fantaisie, nous ensorcellent. Le rapport voix parlée et l’aspect visuel des objets musicaux (saladiers, éponge, chaussures, clarines…) nous transporte dans un univers singulier et décalé.

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C’est un pétillant régal ludique où la syntaxe se retrouve en goguette sur le dos des vaches des hautes montagnes suisses qui yodlent à l’envi. Les mots sont servis royalement et l’on se délecte de ses assaisonnements –somme toute – bien réussis. On voyage au fil d’une éponge-nuage, d’un salmigondis administratif qui vous annonce que vous avez récupéré un point de votre permis (jubilation extrême !), on s’amuse à un jeu avec le chiffre trois à toutes les sauces, des billes de planète lancées dans le grand saladier du cosmos, on glisse aussi sur les vertèbres d’une girafe au long cou, on mange – à la façon de Popeye – des épinards « lesquels contiennent moins de fer que la Tour Eiffel »…Et puis, toujours cette sublime composition de mots qui donne de la justesse au verbe et sanctifie le langage : « J’ai le cœur en compote./ Je n’ai plus rien à faire/ Que d’y mettre un peu de cannelle/ pour prendre goût à mon malheur ».

Bravo donc à ces artistes-orfèvres, prestidigitateurs de la voix et des sonorités, qui enchantent la scène et c’est avec délice que l’on entend battre les ailes de ces colombes ou du moins, les imagine-t-on passer (joyeusement) au-dessus de nos tête !

                                                                                                                      Laurent BAYART

  • Prochaine représentation : Espace Malraux à Geispolsheim (Bas-Rhin), le vendredi 8 mai 2015.
  • Pour tous renseignements complémentaires /
Nicolas Ringenbach : T. +33 (0)6 75 85 93 94  :  n.ringenbach@azadproduction.com

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BILLET D’HUMEUR/ ACTE 18/ EMBAUCHEZ DES CLOWNS SVP DE TOUTE URGENCE !

imgres          C’est un lieu commun que de rappeler le climat sinistre qui règne actuellement dans notre société, et l’actualité planétaire n’est guère plus réjouissante à l’heure actuelle. Jamais –peut-être- autant de menaces n’ont plané (comme des drones) au-dessus de nos têtes. Une armurerie d’épées de Damoclès semble nous écraser les épaules…Que l’on parle –globalement – du réchauffement climatique qui ne cesse de s’intensifier et dont on ressent déjà les effets immédiats, de cette impitoyable barbarie qui fait que l’on trucide et coupe les têtes à …l’emporte-pièce, des conflits guerriers qui ne disent pas leurs noms mais qui rognent, peu à peu, le tracé des anciennes frontières, de cette déliquescence des mœurs politiques, de ces gens qui n’ont de cesse de thésauriser dans le portefeuille des pauvres, de ce chômage qui n’arrête plus d’escalader les pics des statistiques…Stop ! N’en jetez plus ! Nos contemporains sont Knock out. Le décompte a commencé. Le K.O. de la déprime et du burn out nous guette.

Face à toute cette quincaillerie de mauvaises nouvelles et d’infos glauques, il faudrait –d’urgence – redonner la parole aux saltimbanques, et embaucher des clowns qui redonneraient un peu de baume au cœur à nos concitoyens. Que revienne le temps des vagabonds de l’instant, des comédiens de l’insouciance et du sourire, des fraternités retrouvées pour peu que l’être humain réinvestisse (enfin !) le cercle de ce grand cirque !

Oui, des clowns qui n’auraient comme goutte de sang sur leurs visages poudrés, à la farine de riz, qu’un nez rouge de fantaisiste, histoire de faire la guerre aux croque-morts qui rôdent –tels des urubus – autour de nous !

                                                                                                                      Laurent BAYART

FOCUS / A VOS BRETELLES AVEC FABIEN CHRISTOPHEL !

    Notre ami accordéoniste Fabien Christophel va à nouveau se produire à l’occasion de la 18ème édition du Festival « Le Printemps des Bretelles » qui aura lieu en mars prochain, à Illkirch-Graffenstaden, près de Strasbourg, dans le Bas-Rhin. L’accordéon y sera à la fête sous toutes ses formes : jazz, musette, Klezmer, classique, et caetera…

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 Vous pourrez retrouver le complice de Laurent Bayart pour plusieurs rendez-vous dans différents endroits de la ville d’Ilkirch-Graffenstaden :

*    Le samedi 21/03, il accompagnera « Swing 67 » à l’Hôtel d’Alsace pour 19h30,
*  Le dimanche 22/03, Fabien sera en compagnie d’un groupe manouche Di Mauro Swing au restaurant O’Ricochet pour 19h00,
* Le mercredi 25/03, une seconde virée musicale est prévue avec « Swing 67 » au Vin’Ill café pour 19h00,
*  Le vendredi 27/03, l’ensemble d’accordéons ainsi que les 2 groupes vocaux se produiront au Restaurant du Baggersee pour 19h00.

* Et puis, n’oubliez pas de noter dans votre agenda la lecture musicale qui aura lieu à la bibliothèque de Mundolsheim, avec Laurent Bayart, le vendredi 16 octobre 2015.

LIVRE/ UNE NOUVELLE FASCINANTE ET MYSTERIEUSE DE JOSEPH CONRAD.

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           Sans conteste, cette nouvelle publiée chez Andersen nous fait penser à celles rédigées par l’écrivain emblématique Stefan Zweig. D’abord, par cette manière d’écrire, de décrire aussi le charme des choses passées et de ce « monde d’hier » qui allait basculer dans la barbarie du XXème siècle. L’auteur ? Joseph Conrad (1857-1924) polonais d’origine qui écrit en langue anglaise, est l’un des plus grands écrivains de la littérature mondiale. Il avait publié, entre autres, Lord Jim et Au cœur des ténèbres. Ce texte Le Comte, écrit en 1906 et paru en 1908, était quasiment resté dans l’ombre depuis, exceptée une apparition furtive dans un magazine américain en 2009.

Ce texte, publié sous forme de récit, se déroule à Naples où se rend ce comte, homme distingué de soixante-dix ans (que l’auteur a vraiment rencontré), pour y soigner ses rhumatismes. Dans cette atmosphère de fête, d’opéra, de guinguette, de légèreté, d’insouciance aussi, notre personnage fera une rencontre qui changera le cours de son existence, avec en toile de fond cette phrase qui le taraude : Voir Naples et mourir.

On ne vous livrera pas le dénouement mais l’on appréciera cette nouvelle traduite avec justesse par Stéphane Gounel, qui restitue parfaitement bien l’ambiguïté et l’ambiance de cette histoire troublante, mettant en valeur la qualité d’une écriture jaillie d’un monde disparu avec les bouleversements du siècle dernier. Comme l’analyse fort justement le traducteur, cette époque révolue accuse une finitude et célèbre un deuil.

                                                                                                                     Laurent BAYART

Le Comte de Joseph Conrad, Andersen Editions, 2014.

OLIVIER LARIZZA CONTE (chez Andersen) SES AVENTURES ET AUTRES FRASQUES BRUXELLOISES.

        Après avoir publié un remarquable « Le best-seller de la rentrée littéraire », Olivier Larizza sort une brève nouvelle intitulée « Nouvel An à Bruxelles ». Texte écrit voici plus d’une dizaine d’années et œuvre de jeunesse puisque l’écrivain strasbourgeois –enseignant et venant de terminer sa thèse- avait tout juste vingt-sept ans lorsqu’il décida d’immortaliser sa virée dans la capitale belge, en compagnie de son égérie Laetitia, à laquelle il piquera le carnet afin de rédiger ses notes…

imgresTurbulence du récit drolatique, l’auteur se transforme en cicérone et en guide un peu égrillard, les frites et les breuvages locaux aidant, ainsi qu’une sublime blonde (et je ne parle pas de bière !). Et nous voilà à arpenter, en leur accorte compagnie, les rues de cette ville où les surprises foisonnent. Ainsi, au détour d’un quartier, nos touristes aperçoivent un minuscule bambin en train de se soulager la vessie (Manneken-Pis), admirent l’église baroque Saint-Jean-Baptiste-au-Béguinage avec ses sculptures contemporaines, la maison du Cygne où Marx et Engels rédigèrent Le manifeste du Parti communiste…et plus loin, L’Atomium « qui explose le paysage » avec sa molécule de cristal de fer grossie cent soixante-cinq milliards de fois…sans compter une boîte de nuit où les fêtards se déhanchent un peu.

Ce nouvel an ne manque pas de surprises et de bonne humeur. Olivier fait feu de tout bois, nous offrant même quelques blagues de potache ou « vaseuses » à la Jean-Luc Falbriard du café-théâtre strasbourgeois Le Kafteur. Bref, une belle manière de terminer l’année en faisant la blonde, euh je voulais dire, la bombe !

                                                                                                                    Laurent BAYART

  • Nouvel An à Bruxelles d’Olivier Larizza, Andersen Editions, 2014.

 

LIVRE/ UN BOLIDE PLEIN D’ADRENALINE !

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           Félix Baumgartner, ça vous parle ? Allez, vous avez certainement dû entendre parler de cet homme qui s’est jeté de la stratosphère pour faire un saut de l’ange de 37 000 mètres ! Un truc de ouf (comme disent les jeunes). Il a publié récemment le récit de ses aventures « Ma vie en chute libre » et ce livre est plus intéressant pour comprendre la manière de « fonctionner » de cet athlète de l’ultime, adepte du parachutisme et surtout du base jump, que pour les vertus littéraires du volume ! Soyons clair, nous n’avons pas affaire à Marcel Proust ni à Marguerite Duras !

Ce chercheur de sensations fortes et autre adepte de l’adrénaline à haute dose, a déjà effectué de vertigineux sauts, perché sur les plus hauts buildings de la planète (tours jumelles Petronas à Kuala Lumpur en Malaisie), des gouffres (grotte Mamet en Croatie) ou de la main tendue du Corcovado à Rio… Pour ce faire, (et comme c’est totalement interdit, notre casse-cou a dû souvent se déguiser et jouer des scènes dignes des films d’espionnage ! Ce mécanicien automobile autrichien (qui réside en Suisse pour cause de tracasserie fiscale) s’est ensuite mis à travailler pour Red Bull, et surtout pour l’incroyable projet « Stratos » (le 14 octobre 2012) qui a demandé des années de préparation. Rien ne pouvant être laissé au hasard. Au final, on reste sidéré devant cet exploit qui l’a fait dévaler les portes du cosmos en dépassant la vitesse du son…

Ce livre est un témoignage passionnant d’un homme hors du commun, d’ailleurs sa belle soeur le précise bien : Il bavardait tout le temps et toujours à toute vitesse. La plupart des gens ne le comprenaient pas,…/Je ne comprends pas Félix, il parle si vite ! (A la vitesse du son ?), il a commencé à parler un peu plus lentement vers 35 ans… Question : que peut-on encore réaliser après un pareil défi ? Pour un écrivain, ce serait plutôt un saut de page, mais bon…

                                                                                                                      Laurent BAYART

* « Ma vie en chute libre » – Mémoires supersoniques – de Felix Baumgartner (Arthaud, 2013).