Archives de catégorie : Blog-Notes

BILLET D’HUMEUR / ACTE 32 / LE FIL TENDU


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Equilibristes des bouts du monde, nous dansons sur un fil tendu, les bras en balancier. L’appel du vide est intense. Nous sommes dans l’instant du basculement. Nous ne glissons plus sur la corde mais tanguons dans un tango macabre. Ainsi, nos sociétés se trouvent sur la corde raide. Un rien peut nous entraîner dans le charivari des cauchemars éveillés. La violence pose son désespoir et son désarroi. L’avenue éclairée devient obscure impasse. Qu’avons-nous fait de ces promesses de moisson ? De l’amour qui nous tendait les bras ? Les images véhiculées par les médias sont devenues des chemins de croix où chaque station pose un cran supplémentaire dans l’horreur. Qui nous essuiera la sueur et le sang de nos fronts ? Des bombes explosent çà et là, comme un reniement à toute humanité. Absurdité des chaos que l’on provoque. Parler de paix et de fraternité devient dérisoire, voire illusoire mais immensément essentiel… Qui donc pour porter la beauté du verbe sur l’autre ? Car au début était le verbe ? Pourquoi la mort n’arrête plus de dessiner ses paysages en bousculant la soif de vivre qui nous animait.

Et ce fil tendu à l’extrême sur lequel nous marchons. Comme un filigrane de chemin posé entre deux arbres dans le ciel.

Tomber, ce serait marcher à l’envers sur la terre. Le parachute refusant de fonctionner. La chute ne représente finalement qu’un nœud que la corde nous offre à notre cou -licou d’équilibristes maladroits -.

Gisant sur le sol, le gros boudin de fil n’est plus qu’un serpent qui cherche sa ligne droite. Le chemin le plus court pour marcher sur les nuages.

                                                                                                                      Laurent BAYART

EVENEMENTS / LA POESIE FAIT SALOON AVEC GUILLAUME DOSSMANN


imgres-2Il n’y a que les pessimistes pour affirmer que la poésie n’intéresse pas nos contemporains. Mieux, ils en sont friands ! Guillaume Dossmann, imprimeur de métier et jeune éditeur de 31 ans (et poète lui-même) a pris son bâton de pèlerin, bourlinguant  au gré des caboulots, afin de donner à la poésie la voix qu’elle mérite, dans une société qui a bien besoin de retrouver un peu d’oxygène. Avec Hybris, sa maison d’édition, il publie de jeunes poètes qui apportent un souffle nouveau à l’écriture actuelle.

Une sorte de révolte aussi, celle d’avoir été refusé à un salon littéraire « classique », lui a donné envie de créer son propre événement littéraire : un « saloon du livre » qui se tient dans les lieux incongrus et impromptus, là où les mots ne sont pas forcément attendus : les cafés et autres bars. Et voilà qu’il a suscité un rendez-vous régulier dans un bar strasbourgeois « l’Abstract » sur le quai des Pêcheurs, puis récemment à la « Libellule Café » de Colmar. Et la magie s’opère, le poète-éditeur sème ses petites graines ainsi et présente d’autres ouvrages d’éditeurs indépendants.

imgresBravo Guillaume ! C’est ainsi que l’on peut aussi faire vivre et partager sa passion de la poésie, cette mise en communion d’une envie de rencontres, manière de faire tomber les cloisons. Revenir aussi à cette forme d’oralité des origines, cette mise aux voix de l’écriture, indispensable pour susciter l’attention de nos concitoyens.

Jadis, jeune poète-éditeur, j’avais pris les mêmes sentiers, fait du « hors-piste » comme toi en réalisant des lectures et présentations de livres dans des cafés, restaurants, péniches spectacles et même dans des trains (animations loisirails) ; voitures-spectacles aménagées à cet effet… Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse…écrivait, en son temps, Alfred de Musset. Il en est de même des lieux où la poésie installe son grand charivari !

                                                                                                                      Laurent BAYART

Contacts / hybris@editions-hybris.fr

 

 

BILLET D’HUMEUR / ACTE 31 / MES VAGABONDAGES.

IMG_20160410_134407Vagabondage des chemins. Nous poussons nos semelles à l’aventure de ces étoiles qui cailloutent la sente. J’aime partir ainsi dans le non-dit de ces extravagances. S’en aller comme un verbe en quête de sens dans une phrase voyageuse. J’aime ces instants volés à l’humeur du temps. S’éloigner de soi-même et aller à la rencontre de l’autre. Marcher à travers les sentiers de montagne, parcourir les forêts qui enchantent nos regards, traverser les ruisseaux comme on franchit des lisières. Retrouver le gout du sublime et de l’essentiel.

Je t’aime pour ce goût de l’imprévu que tu m’offres à chaque fois. Je t’aime pour ces rendez-vous marqués sur aucun agenda.

Je t’aime pour cette complicité inscrite nulle part, excepté dans nos regards.

Je t’aime pour cette ombre accrochée au sol par un pied; lourd marque-page à l’éventail d’orteils.

Vagabonder avant que le temps ne consume tout sur notre passage. Avant que l’heure efface l’instant. Avant que le silence ne remplisse le chahut. Retourner au verbe de la Genèse.

Je t’aime, mon aventure de chaque seconde qui me fait prendre encore et toujours cette merveilleuse route.

                                                                                                                      Laurent BAYART

LIVRE / L’EPOPEE IRANIENNE D’UNE FUITE OU LA VALLEE DES AIGLES

imgres Ce livre autobiographique, signé Sorour Kasmaï (qui vit aujourd’hui à Paris, elle est spécialiste de la littérature iranienne contemporaine), raconte les années de feu de la révolution iranienne et la tentative de deux jeunes femmes en 1983 de quitter le pays, désormais « verrouillé » par les « barbus »…

Entre peshmergas (littéralement : qui va le premier à la rencontre de la mort), dénomination des partisans indépendantistes kurdes, les pâsdârs, gardiens de la révolution du régime islamiste et les militaires, la marge est faible pour s’échapper…Parcours de combattant(es) semé d’embûches et de péripéties.

Ce récit – haletant – raconte cette fuite rocambolesque par le Kurdistan iranien où arrivées en Turquie, elles rejoignent leurs parents réfugiés en France.

Narration initiatique avec cette « Vallée des aigles », réputée dangereuse, par laquelle il faut passer. Là où les rapaces « répètent leur mort » : un aigle majestueux prend son envol du haut des cimes, dessine un cercle et se laisse brusquement tomber dans le vide.

La narratrice reviendra en Iran en 2004, passant –cette fois-ci – en touriste voilée à Théhéran…

                                                                                                                      Laurent BAYART

* La vallée des aigles – Autobiographie d’une fuite – de Sorour Kasmaï, éditions Acte Sud, 2006.

LIVRE / LA « CHARMANTE » VILLE DE BADEN-BADEN.

imgres Les éditions Andersen inaugurent une bien belle petite collection qui propose un nouveau genre d’opuscule associant récit de voyage, journal littéraire et guide touristique, en forme de livre de poche ; histoire ne pas trop encombrer les sacs des touristes en pérégrination.

Ce premier livret, composé de quatre-vingt dix pages, est signé par un trio composé de Gérard de Nerval, Jean-Paul Klée et de l’écrivain-éditeur Olivier Larizza. Le texte du grand romantique date de 1838, « amoureux éperdu de l’Allemagne, il la considérait comme sa seconde partie ». Cette petite nouvelle-reportage a été publiée en feuilleton dans la presse de l’époque. Ce texte se révèle tout à fait somptueux ! Quelle belle trouvaille d’un Gérard de Nerval qui considérait Baden comme « le Saint-Cloud de Strasbourg. Le samedi les Strasbourgeois ferment leurs boutiques et s’en vont passer le dimanche à Baden. ». Le poète nous envoûte par son art inné de la description poétique : « Cette ville d’hôtelleries, assise au flanc d’une montagne que ses maisons gravissent peu à peu comme un troupeau à qui l’herbe manque dans la plaine ? » Plus loin, l’écrivain Strasbourgeois Jean-Paul Klée nous offre trois courts récits de son passage dans cette ville d’eau où l’on laisse l’imaginaire se débrider : « Dans certains documents datés 873 et 987, la ville est mentionnée sous le nom de Badon ou Badin… ».

A la fin du volume et de sa cure littéraire, on appréciera le « Best-of pratique de Baden-Baden » rédigé avec pertinence et humour par Olivier Larizza. Bref, cette collection offre aux lecteurs une belle initiative permettant de voyager en se cultivant, avec un zeste de bonne humeur, ce qui donne aux déplacements des allures de petites vacances…

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Les charmes de Baden-Baden, de Gérard de Nerval, Jean-Paul Klée et Olivier Larizza, éditions Andersen, 2015.

 

 

LIVRE : LES LUTTES INTESTINES DE GIULIA ENDERS.

imgresJeune doctorante en médecine, Giulia Enders, a rédigé un best seller avec son livre « Le charme discret de l’intestin ». Autrement dit parler de ce que l’on n’évoque jamais…Cet endroit du corps ; vaste réseau de tuyauterie dont l’importance dans nos existences s’avère essentielle ! Et l’ouvrage, joliment agrémenté des dessins de la sœur de l’auteur(e) se révèle passionnant.

Ainsi, tout est décrit sans tabou, comme la manière de s’asseoir ou plutôt de s’accroupir sur le trône afin de faciliter le travail de vos boyaux : « la position accroupie détend vraiment ce muscle et la route des excréments cesse alors de se prendre pour une petite route de montagne… » Vous apprécierez la métaphore ! Quant à la population qui s’adonne à cette « technique », elle se chiffre à plus d’un milliard d’êtres humains. Crotte, voilà du monde !

On apprend ainsi une foultitude de choses et vous aurez même droit (Ah, ne faites pas la fine…bouche !) au descriptif exhaustif des différents types de cacas (composition, couleur et consistance)…Tout, tout, vous saurez tout…

Trève de plaisanterie, Guilia nous rappelle le caractère primordial de ce « cerveau d’en bas » dont l’unité centrale du haut dépend beaucoup. Voilà donc un livre instructif qui se lit facilement. Quant au père Ubu qui n’était pas constipé dans son royaume de Pologne, s’il avait eu ce livre dans les mains, gageons que le bougre, aurait lancé son «  Et merdre ! » devenu historique.

                                                                                                                      Laurent BAYART

* Le charme discret de l’intestin, tout sur un organe mal aimé, de Giulia Enders, Acte Sud, 2014.

 

BILLET D’HUMEUR / ACTE 30 / DERNIER AVIS AVANT LIQUIDATION.

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Il semble que nous assistons (impuissants ou indifférents ?) au grand chambardement d’un monde et d’une Europe qui se décomposent, peu à peu. La barbarie est devenue une image presque habituelle dont le visage n’est même plus flouté. Erotisme macabre d’un siècle qui rogne inlassablement nos valeurs de liberté et d’espérance. O incandescence des jours gris sur lesquels les colombes font office de cible pour tireurs d’élite de fête foraine. Le basculement est latent. Les frontières, que l’on croyait abandonnées aux musées des rétrospectives, s’érigent de nouveau avec des cheveux de frise en sus. Les horizons sont de feu et de flammes et les rendez-vous guerriers.

L’étranger piaffe d’impatience à nos portes. Le voilà qu’il constitue une menace, tandis que les chants de haine des séides de l’apocalypse font voler leurs oriflammes à tête de mort. Et comme si cela ne suffisait pas, les hommes –corporatistes à souhait – se déchirent l’héritage du père pendant que l’incendie se propage…

Peut-être faudra-t-il réinventer des espérances pour ne pas sombrer dans ce grand trou noir sidéral que les humains ont mis en place ? La matière y serait absorbée prétendent les scientifiques ? Ainsi, nous pourrions être amenés à disparaître. Car, pendant ce temps-là, – n’est-ce pas monsieur Hulot ? – les glaciers se délitent et les océans montent tel le mercure d’un ancestral thermomètre. La clepsydre se vide et se fiche éperdument de nos agendas Outlook. Demain est un rendez-vous en pointillé. Mettez-vous bien ça dans la tête ou marquez-le bien en rouge dans ce qui reste de vos éphémérides…

                                                                                                                      Laurent BAYART

  • photo de Némorin, alias Erik Vacquier.

THEATRE / LA DRAMATIQUE DEVOTION AU TRAVAIL, VERSION COMPAGNIE ACTEMOBAZAR.

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Envoûtant spectacle qui traite de l’addiction au travail proposé par la talentueuse compagnie Actémobazar, basée en Alsace. Erwin Motor, dévotion nous plonge (jusqu’à boire la tasse) dans le monde de la manufacture où tout se passe à la chaîne (à l’instar des rapports humains !) et de l’addiction à la productivité, avec cette entreprise de sous-traitance automobile qui emploie, de nuit, la jeune Cécile Volanges, prise en tenaille entre son mari (magistralement interprété par Fred Cacheux) et le contremaître Talzberg (Philippe Cousin) , un zest hypnotiseur et harceleur. Lui-même subit la pression de madame Merteuil (l’étonnante Cécile Gheerbrant), l’omnipotente directrice et souveraine, alias Cruella, qui pose ses monstrueux tentacules sur ses subalternes. Entreprise familiale, française qui ne veut pas aller se délocaliser en Pologne…Et pourtant, la productivité baisse, moins de 3.000 pièces effectuées en une heure, la petite main qu’est Cécile Volanges (Violaine-Marine Helmbold) ne satisfait plus les potentats de l’entreprise.

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Le drame, écrit par Magali Mougel et mis en scène par Delphine Crubézy se joue à la manière des Liaisons dangereuses…L’ambiance est pesante et l’on sent que tout va basculer dans l’absurdité érotico-morbide. Les décors, cubes à l’image de téléviseurs qui reflètent les spectateurs (impassibles consommateurs ?) dans la salle et des rideaux en plastique transparent épais, donnent une ambiance pesante à la pièce.

Le rythme s’accélère et les scènes s’enchaînent (normal). Cette pièce raconte avec justesse les rapports de force d’un monde du travail qui écrase la tête de ses employés, entre aliénation et émancipation. Et dans ce jeu cruel du « toujours plus », la machine infernale finit par broyer le petit grain de sable…L’entreprise sera-t-elle finalement délocalisée ?  Seul le roi de Pologne pourra vous répondre. Et merdre ! Comme aurait dit le père Ubu qui (lui) n’est pas mort (à la tâche) devant son établi.

                                                                                                                      Laurent BAYART

Erwin Motor, dévotion au taps Scala de Strasbourg, jusqu’au dimanche 28 février. Pour tous renseignements :

DelphineCrubézy, metteure en scène
06 18 82 66 99
actemobazar@gmail.com

Catherine Leromain, attachée de production
06 75 62 05 60
ecrire@catherine-leromain.com
http://catherine-leromain.com

 

 

LIVRE/ EUN-JA KANG OU L’AMOUR ABSOLU DE LA LANGUE FRANCAISE

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Il ne s’agit pas de la version coréenne de « L’Etranger » de Camus mais du récit de Eun-Ja Kang, enfant qui vit pauvrement dans un petit village coréen et que l’amour de la langue française va littéralement transformer, voire métamorphoser. La mort de son père et le laborieux travail dans les rizières, sa scolarité débridée où elle côtoie des professeurs parfois autant passionnés par leurs matières que par leurs élèves (féminines)…lui offriront la stature d’un personnage romanesque.

Ce livre « L’étrangère » est à touts points de vue remarquable parce qu’on assiste au parcours chaotique d’une femme portée par une incroyable destinée et une force de caractère impressionnante, dans un décor sud-coréen où les rapports sont parfois bruts sinon tourmentés. Ainsi, sortira-t-elle de sa condition sociale grâce à la puissance de sa volonté, travaillant « jour et nuit, elle assimile une année de grammaire française en trois mois » En parallèle, la jeune femme découvrira l’addiction à l’amour physique, une autre forme de grammaire !

Au final, elle réalisera son rêve : écrire en langue française et se faire éditer. Pour ce faire, elle décrochera la très convoitée bourse de la fondation Cino Del Duca : J’ai consacré quinze ans de ma vie à apprendre le français. Je fais même l’amour en français…

Ainsi, la gamine qui transporte un seau en fer sur sa tête, sur la photo de couverture, a fini par forcer les digues de son destin pour devenir écrivain en langue française. Celle dont les professeurs ne tarissaient pas d’éloges car « soulignant que je suis la première étudiante coréenne qui soit venue à bout des sept tomes de A la recherche du temps perdu…En effet, une sacrée référence…

                                                                                                                     Laurent BAYART

* L’Etrangère (récit) de Eun-Ja Kang, Seuil, 2013.

 

 

37 A L’OMBRE ! OU RETOUR SUR L’EDITION 2016 DU FESTIVAL INTERNATIONAL DES CINEMAS D’ASIE.

 

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Nouvelle (contre) plongée dans les salles obscures du multiplex du Majestic de Vesoul, à l’occasion de l’édition 2016 du Festival International des Cinémas d’Asie qui s’est déroulé du 3 au 10 février. Et, moi qui ne vais pas au cinéma durant l’année (Je « suis » plutôt théâtre !) me voilà en immersion totale et en émerveillement absolu devant la beauté et la singularité des films présentés (90 pour cette édition !). Et nous nous étonnons chaque année de cette incroyable capacité d’absorption que nous avons acquise ! 37 films à l’ombre en six jours, pas mal, non ? Et même pas écoeurés avec tout ça.

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Mes coups de cœur vont à « Voyage en Chine » de Zoltan Mayer, « Japanese Story » (superbe et intense qui se déroule dans le bush australien) de Sue Brooks, « Amreeka/ Amerrika » » de Cherien Dabis, la trilogie des courts métrages de la société de production « Vivement lundi ! » sont quasiment géniaux : « Sous tes doigts », « Le petit dragon » et « Son Indochine ». Surprenant et sublime ce « Untold Scandal » de Lee Je-Yong, remake des « Liaisons dangereuses » à la sauce chinoise… »Milyang Secret sunshine » de Lee Chand-dong où l’on découvre que les chemins vers Dieu (ou plutôt leurs prosélytes) sont impénétrables…Parmi les documentaires, j’ai adoré « Voyage en Occident » ou les tribulations de touristes chinois en Europe qui nous apprennent beaucoup de choses sur la façon dont les Français sont perçus : « Au printemps, ils sont en grève, en été en vacances, à l’automne ils travaillent un peu et en hiver, les Français vont au ski ! » Hilarant…

Et puis, mention toute particulière au réalisateur israélien Eran Riklis auquel un hommage appuyé a été rendu. Plusieurs de ses productions ont été présentées dont « Cup Final », « La fiancée syrienne » (tout simplement un chef d’œuvre !), « Zaytoun » (lorsque la haine se transforme en affection et fraternité) et « Le voyage du directeur des ressources humaines » dans lequel nous avons retrouvé l’âme, la spiritualité et les paysages roumains (pérégrinations dans le romantisme de l’improbable). Ce réalisateur hors norme confie : « Il faut par essence essayer d’aimer ses personnages, tous les personnages, aimer son histoire, aimer son message, ses métaphores, y mettre assez de passion pour ne pas accabler le public ». Plus avant, cet humaniste rajoute : « Il faut de l’attention, de la compréhension, du respect… »

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Bref, une édition encore une fois passionnante, par la multiplicité des films présentés, et ma foi, 37, ce n’est pas encore de la température à l’aune du thermomètre cinématographique, alors : Vivement l’édition 2017 ! Quant à l’overdose, elle n’est pas encore annoncée…

                                                                                                                      Laurent BAYART