Archives de catégorie : Blog-Notes

FRANCIS FRITSCH LE PEINTRE A L’IMAGINAIRE EN FETE

francis fritch

Saluons aujourd’hui le peintre Francis Fritsch, un artiste atypique et débridé. Prolixe, il cultive un humour et un sens de la poésie remarquables, il n’est qu’à apprécier ses toiles en « trompe l’œil », ses portraits d’une précision et d’un sens du détail « bluffants », ses œuvres détournées comme « L’origine du monde » de Gustave Courbet, qu’il rebaptise malicieusement « Origine voilée du monde », ses paysages fantastiques, étranges ou poétiques. On notera également plusieurs thématiques comme « Des pieds et des mains », « Crucifixions », « Détournements » ou encore « Les quatre saisons » qui en disent long sur le sens pointilleux et exigeant du plasticien.

Francis Fritsch précise : « Je peins pour composer avec le chaos, avec notre folie, pour témoigner de ce qui s’en va et retenir ceux qui s’en vont », judicieuse et philosophique définition livrée par l’artiste qui est psychiatre dans une autre vie…

fritsch fribourg

J’ai eu le plaisir de travailler plusieurs fois avec Francis, tout d’abord pour la réalisation d’affiches et d’invitations dans le cadre des lectures « Musique et Poésie », puis pour la conception de deux couvertures de mes ouvrages : « La lumière que l’on laisse » et « L’eau sauvage ». Collaborer avec un tel artiste est un bonheur car son souci de l’excellence est constant, son inspiration est à fleur de peau et il sait parfaitement « retranscrire » les pensées secrètes du poète, sens de la perception et de l’anticipation rares, ce qui ne gouache –évidemment- rien à sa peinture !

Contacts / http://www.francis-fritsch.fr

UN CLIN D’ŒIL A ERIK VACQUIER ALIAS NEMORIN

Son objectif est constant : la photo. Erik Vacquier alias Némorin promène son appareil photographique depuis une trentaine d’années.

Poète, il sait capter l’instant fragile où l’éternité semble être coincée dans une petite bulle d’air. Je l’ai connu du temps où j’étais éditeur et depuis notre amitié s’est fixée sur l’invisible pellicule des fratries. Plasticien photographe, il est d’une rare exigence professionnelle. Ses photos racontent la poésie des êtres humains et des lieux magiques qu’il fréquente. Il a séjourné plusieurs fois et plusieurs mois au Myanmar (Birmanie) où Erik, le bourlingueur, a ramené de somptueuses photos. Il était invité en 2013 pour une résidence artistique au Burkina Faso.

Il a réalisé de nombreuses expos photos et plusieurs couvertures de mes livres dont « Le passant émerveillé », « Le bonheur de l’abeille » ou « En passant par là ». Collaborateur de l’Encrier et de l’Ancrier Editeur dans les années quatre-vingt dix, il a signé de nombreux clichés pour la revue éponyme.

Panorama_burma13photon avec erik

Un livre sur le vélo devrait paraître en 2015 car j’aimerais constituer un tandem avec lui. Le photographe pourra ainsi laisser glisser son œil de verre, ses lentilles et autre zoom au fil de la piste cyclable sur laquelle, je ne cesse de rouler et… d’écrire inlassablement, comme sur une feuille blanche. Petit clin d’œil. Posture figée, l’oiseau s’est envolé. Au royaume de l’art photographique, les cages n’existent pas !

Contacts :  www.erikvacquier-nemorin.com

BILLET D’HUMEUR/ LE TEMPS DU MEPRIS

Le temps est à l’incertain et au bouleversement quotidien. Les médias sèment leurs billevesées acides et convoquent la haine de l’autre à tous les rendez-vous. Le père Ubu revient à grand renfort semer sa « merdre » ! Jamais depuis si longtemps l’être humain n’a été aussi méprisé. Tout le monde entend mais plus personne n’écoute…On zappe, on clique, on twitte et on clapote sur le clavier.

Message lapidaire pour signifier finalement l’absence absolue d’empathie. Sites de rencontres pour connaître l’émoi du coup de foudre mais où est donc passé l’électricité de Zeus ? Pendant que le quidam trime et rame, les potentats batifolent et courent le guilledou, d’autres thésaurisent sur des planches à billet. Le temps est à la décrépitude des fraternités perdues.

L’amour n’est plus qu’une tricoteuse de trottoir qui vampe le passant péri-pathétiquement. Celui qui s’arrête risque gros. La maréchaussée noircira son calepin sur son flânant des lits… Pendant ce temps-là, les flammes continuent de lécher l’incendie. Pourvu que les ruines soient belles…et les cendres fastueuses !

                                                                                                                      Laurent BAYART

HOMMAGE A L’ECRIVAIN HUMANISTE CLAUDE LUEZIOR

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Une mise en lumière particulière réservée à Claude Luezior, écrivain et neurologue suisse de Fribourg. Il a obtenu de nombreux prix littéraires prestigieux, dont l’un de l’Académie Française et tout récemment le Prix Marie Noël

(doté d’une centaine de bouteilles grand cru ! il va falloir qu’il s’arrête de boire de l’eau…). Son œuvre ne cesse de s’enrichir depuis 1995 avec plus d’une trentaine d’ouvrages publiés dans des domaines variés : livre d’art, poésie, nouvelle, roman, récit…J’avais d’ailleurs eu le bonheur, voici quelques années, de publier avec lui l’opus, à deux voix, « Nourrir les colombes », qui traitait de la guerre en Irak. Son écriture fleure l’humain et l’extrême sensibilité des rencontres. Curieux de tout, il est « croqueur » de mots et gourmand de verbes

(ne les laissez pas traîner, il vous les gobe en un clin d’œil de moustaches !). Pétillant d’attention, observateur inlassable du monde, il traîne sa tendresse bon enfant et fume sa pipe avec la sagesse du philosophe. Claude nous annonce    prochainement un nouveau livre d’art sur Armand Niquille, un roman historique et un croustillant ouvrage sur la cathédrale de Fribourg, car –en plus -notre ami est un sacré érudit !

N’hésitez pas à venir lui rendre visite sur son site : www.claudeluezior.weebly.com

DESPLANCHES REMPLIES D’IDEES !

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 Un focus tout particulier à une jeune artiste entreprenante au patronyme prédestiné Annaëlle Desplanches. C’est grâce à elle, tout d’abord, qu’est né le projet devenu livre réalisé avec Laurent Bayart « Petites bêtes et autres z’aniMOTS », qui a été conçu dans le cadre d’un BTS au Lycée Gutenberg à Illkirch (près de Strasbourg). Artiste- photographe, elle a réalisé les délicates et originales photographies de ces curieuses petites bêtes. De ce fait, elle a ainsi organisé plusieurs expositions dans les médiathèques et bibliothèques d’Alsace, en même temps que les lectures avec Laurent. La diplômée des Industries Graphiques ne s’arrête pas là : elle vient de créer sa petite entreprise « Graphiste Print » afin de satisfaire les envies de marketing, de publicité ou de mise en pages de ses clients. Bravo à Annaëlle pour son esprit d’initiative ! Pas étonnant car on sentait bien que notre cigale pleine d’idées avait depuis belle lurette…des fourmis dans les jambes !

Contact : tel. 06.52.39.05.56.  annaelle.desplanches@gmail.com

CELINE L’ARTISTE DE LA BIB DE MUNDO !

Coups de projo sur Céline Hirtz,  la dynamique responsable de la bibliothèque de Mundolsheim « L’Arbre à lire », sportive émérite elle pratique aussi le « roller derby », mais elle n’a pas qu’une flèche dans son carquois. Elle est également artiste peintre et réalise également dessins (spécialiste des mangas !) et œuvres plastiques. Ainsi, Céline a concocté ce cyclo-dessin, sacré renard, pédalant pour le site de Laurent que nous publions aujourd’hui. Petit hommage à l’artiste en forme de remerciements. Bravo Céline !

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20ème FESTIVAL INTERNATIONAL DES CINEMAS D’ASIE DE VESOUL.

Franchement, moi qui ne vais quasiment jamais au cinéma, je vous conseille de faire le plein de pellicules (non pas celles que l’on trouve sur le cuir chevelu !) ou plutôt d’images merveilleuses. Le Festival International des Cinémas d’Asie, qui a lieu à Vesoul, fête cette année ses vingt ans. Il est organisé et initié par deux passionnés du Septième Art : Martine et Jean-Marc Thérouanne, entourés d’une équipe dévouée et sympathique, qui présentent, durant huit jours, des petits bijoux de cinématographie : films sri lankais, kazakhs, ouzbeks, japonais, coréens, indiens, chinois, iraniens…ll s’agit souvent de productions qui n’ont jamais été présentées en Europe et pour certains films et documentaires, cherchés et ramenés par les organisateurs eux-mêmes ! Ambiance festive et chaleureuse, repas thématiques, apéros asiatiques durant lesquels vous pouvez déjeuner ou boire un verre, tout en discutant avec un réalisateur mongol ou un comédien indien. C’est un moment de pur bonheur, loin des rendez-vous « collés montés » et snobs. Ici, c’est la chaleur asiatique assurée sur lit douillet de Haute-Saône et de joli « Sabot ». C’est fabuleux, dépêchez-vous, les lumières s’éteignent, la projection va commencer…

  • Du 11 au 18 février 2014, pour tout renseignement : 03.84.76.55.82. ou 06.84.84.87.46. et festival.vesoul@wanadoo.fr

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ERIC CANTONA, LE VAGABOND INSPIRE.

* Cantona, le rebelle qui voulut être roi de Philippe Auclair, Cherche Midi.
Le football est un art mineur. Ce qui m’intéresse, c’est l’art majeur. Qui a pu affirmer cela ? Eh bien, l’auteur de ces mots est l’un des plus grands footballeurs français : Eric Cantona, l’esthète, l’artiste, celui qui relevait toujours le col de son maillot, manière de défi, façon de porter haut le sang qui coule dans ses veines. Arrogant, surdoué, insoumis, provocateur…Il a accumulé tous les superlatifs et enflammé les stades et notamment celui de Manchester, Old Trafford, avec son entraineur-chaman, Alex Ferguson, l’un des seuls avec Guy Roux à avoir réussi à apprivoiser le fauve. Arsène Wenger, le charismatique coach d’Arsenal disait, en parlant de lui : un joueur qui reçoit la balle doit résoudre un million de problèmes en une fraction de seconde ; le grand joueur est celui qui choisit la bonne solution. Le livre de Philippe Auclair « Cantona, le rebelle qui voulut être roi » raconte l’ascension et aussi la chute du king. De la banlieue marseillaise Les Caillols, en passant par Montpellier, Auxerre, Marseille, Leeds et Manchester qui béatifia ce génial vagabond. Lui qui, au moment où il fut mis au banc des accusés, après avoir administré une prise de kung-fu à un voyou qui l’insultait, laissa cette phrase à la postérité : Lorsque les mouettes suivent un bateau, c’est que les sardines vont être jetées à la mer…Eric Cantona fait partie de ces rares sportifs, talentueux  et de caractère, hidalgo à l’image d’un Bernard Hinault dans le cyclisme, qui ont rendu majeur un simple sport de masse. Aujourd’hui, l’esthète-athlète est devenu comédien et plasticien, qui aurait pu en douter ? Désormais, il enflamme les planches et les toiles. Le feu de la passion demeure toujours en lui.

 Laurent BAYART

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